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Biographie d'As-Souyoûti - السيوطي
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Son nom et sa généalogie

Jalâl Ad-Dîn Abd Ar-Rahmân Ibn Abî Bakr Ibn Mohammad Al-Khudayrî As-Souyoûtî.

Sa naissance

Né le 1er Rajab 849 H (octobre 1445) au Caire.

Il descendit d'une famille connue pour sa science et sa piété. Son père étaient parmi les savants pieux et distingués si bien que les savants et les nobles lui confiaient l'éducation de leurs enfants.

Son enfance

As-Souyoûti devint orphelin du père à l'âge de six ans. Il s'orienta vers l'apprentissage du Noble Coran dont il acheva la mémorisation avant ses huit ans. Puis, très jeune, il mémorisa d'autres livres comme La Méthodologie de la Jurisprudence et des Fondements, la Alfiyyah (poème de mille vers) d'Ibn Mâlik qui accrurent sa science et élargirent son discernement. Il bénéficia de l'attention et des soins de plusieurs savants parmi les amis de son père et certains d'entre eux furent ses tuteurs comme Al-Kamâl Ibn Al-Hammâm le hanafite l'un des grands savants de son temps. Le jeune homme fut beaucoup marqué par lui et notamment en ce qui concerne son éloignement des sultans et des hommes politiques.

Ses Maîtres

As-Souyoûti vécut à une époque riche en savants distingués qui brillèrent dans les domaines nombreux des sciences religieuses, maîtrisèrent les sciences linguistiques avec ses diverses branches et contribuèrent à la littérature. As-Souyoûti fut donc influencé par cette communauté scientifique distinguée. Il commença la quête du savoir en 864 H. (1459) et étudia la jurisprudence, la grammaire et les successions. Au bout de deux ans, il avait déjà son habilitation pour l'enseignement de la langue arabe. La même année, à l'âge de 17 ans, il rédigea son premier livre "Explication de l'Isti`âdhah et de la Basmala" et reçut à ce titre les éloges de son maître `Alamuddîn Al-Balqînî.

Dans son apprentissage, As-Souyoûti avait pour habitude d'accompagner un seul Sheikh à la fois. Quand le Sheikh décédait, il en accompagnait un autre. Son principal formateur fut Muhyiddîn Al-Kâfayjî. As-Souyoûti l'accompagna pendant 14 années entières et apprit la majorité de son savoir. Il apprit le Coran et le fiqh avec son sheikh Sharafuddîn Al-Minâwî et apprit le hadîth pendant 4 ans en compagnie de Taqiyyudîn Ach-Chiblî. Quand ce dernier décéda, il suivit Al-Kâfayjî pendant 14 ans et apprit de lui l'exégèse, les fondements (usûl), la langue arabe et les sens. Il suivit également les enseignements du Sheikh des hanafites Al-Afsarâ'î ainsi que ceux de Al-`Izz le hanbalite, Al-Marzabânî, Jalâluddîn Al-Mahallî, Taqiyyuddîn Ach-Chamnî et de nombreux autres savants. Par exemple, on lui cite en matière de science du hadîth pas moins de 150 professeurs parmi les savants doués de ce domaine.

Son apprentissage ne se limita pas à des enseignants hommes. Il y avait également des femmes parmi ses enseignants qui avaient atteint les sommums du savoir comme Âsiyah Bint Jâr Dieu Ibn Sâlih, Kamâliyah Bint Mohammad la Hachémite, Umm Hâni Bint Abî Al-Hasan Al-Harwînî, Umm Al-Fadl Bint Mohammad Al-Maqdisî et bien d'autres.

Ses voyages

Il se rendit dans diverses régions d'Egypte comme Al-Fayyoum, Dumyât (Damiet), Al-Mahallah et autres.

Il se rendit également au Hijâz où il passa un an entier dans la ville du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui).

Son enseignement

Quand il eut complété son bagage scientifique, As-Souyoûti s'attela à la charge de la fatwa en 871 A.H. - 1466 E.C. et dicta le hadîth l'année suivante. Il avait une connaissance très large et un savoir abondant et disait de lui-même : "Il m'a été accordé une connaissance profonde dans sept sciences : l'exégèse, le hadîth, le fiqh, la grammaire, al-ma`ânî, al-bayân et al-badî`" à côté des fondements du fiqh et la dialectique, la science des qirâ'ât (lectionnaires) qu'il apprit tout seul et la médecine. Mais il ne s'approcha guère des mathématiques et de la logique. Il dit également : "Je possède désormais l'ensemble des instruments de l'ijtihâd, que Dieu en soit loué. Je le dis en guise de témoignage des bienfaits de Dieu - Exalté soit-Il - et non pour en tirer quelque fierté... car que vaut ce monde pour que son acquisition soit une fierté ?"

Les cercles scientifiques tenus par As-Souyoûti connurent une grande affluence de la part des étudiants. Il fut d'abord nommé enseignant de fiqh à Ach-Chaykhûniyyah, l'école où enseignait son père auparavant. Ensuite, il dicta le hadîth et se chargea de la fatwa à la mosquée d'Ibn Tûlûn. Puis, il fut appelé à la tête d'Al-Khânqâh Al-Bibarsiyyah qui était comble de prétendants au soufisme. Les mésentente éclata entre As-Souyoûti et ces derniers qui faillirent le tuer. A ce moment, il décida de quitter Al-Khânqâh Al-Bibarsiyyah, de se retirer de la vie publique et de ses assemblées pour se consacrer à la rédaction et à la dévotion.

Son retrait de la vie publique

As-Souyoûti passa une longue période dans des conflits avec des savants contemporains, essentiellement des critiques mutuelles cinglantes. Parmi ces opposants, il y avait Al-Burhân Al-Karakî, Ahmad Ibn Mohammad Al-Qastalânî et Ach-Chams Al-Jawjarî. Mais son conflit le plus violent fut avec Shamsuddîn As-Sakhâwî qui accusa As-Souyoûti de plagier une partie de ses écrits et de s'approprier des ouvrages anciens peu connus du public.

As-Souyoûti se défendit vigoureusement et rédigea comme à son habitude un opuscule à caractère littéraire pour soutenir sa position. Il rédigea donc une épître en réponse à As-Sakhâwî intitulé "Poème Brûlant en Réponse à As-Sakhâwî" l'accusant de falsifier l'histoire et de calomnier des savants, et des juges de l'islam.

Ses rapports mouvementés entre lui et certains savants de son époque ainsi que l'agression dont il fut victime dans Al-Khânqâh Al-Bibarsiyyah n'étaient pas étrangers à son retrait de l'iftâ' , de l'enseignement et de la vie publique dans son ensemble et son séjour à son domicile à Rawdat Al-Miqyâs sur les rives du Nil à l'âge de quarante ans. Il écrivit à cette occasion une épître intitulée Le Poème Perlé ainsi que Explication de la Retraite de l'Iftâ et de l'Enseignement.

Certains adversaires d'As-Souyoûti se rendirent compte de leur erreur et de l'injustice des attaques faites à l'encontre de ce noble savant et reconnurent leur tort. En première ligne figure l'imâm Al-Qastalânî qui, voulant obtenir l'agrément de ce noble savant cloitré chez lui et désintéressé du contact du public, se rendit chez lui pieds nus pour lui présenter ses excuses. Mais ceci ne poussa pas As-Souyoûti à interrompre sa retraite ni à revenir au public. Il poursuivit son dévouement total pour la dévotion et la rédaction.

Son attitude vis-à-vis des Sultans et des Princes

As-Souyoûti connut 13 sultans mamloukes. Ses relations avec eux étaient plutôt distantes voire rompues. Lorsqu'il les rencontrait, il se donnait le rang qui était le sien et adoptait avec eux l'attitude des savants pieux. Si son attitude ne plaisait pas, il s'éloignait d'eux et les ignorait. Un jour, il se rendit chez le sultan honoré Qâytbây vêtu de son Taylasân [un long turban], chose qu'on lui repprocha. Il rédigea alors une épître justifiant son comportement intitulée Les Hadîths Agréés dans le Mérite du Taylasân.

Sous le sultanat de Tûmân Bây Ier, ce dernier essaya de se débarrasser de lui. Mais le savant abandonna son domicile dans l'île de la Rawdah et disparut quelque temps jusqu'à la destitution du sultan. Certains princes lui rendaient visite et lui offraient de l'argent et des présents qu'il refusait sans exception. Il refusa à plusieurs reprises l'invitation du sultan à le rencontrer et rédigea à ce sujet un livre intitulé "Raisons empêchant les savants de se rendre chez les sultans".

Ses Disciples

Les disciples d'As-Souyoûti furent nombreux et brillants. Les plus doués entre eux étaient Shamsuddîn Ad-Dâwûdî l'auteur des Générations des Exégètes, Shamsuddîn Ibn Tûlûn, Shamsuddîn Ach-Châmî le spécialiste du hadîth d'Egypte et le grand historien Ibn Iyâs l'auteur des Merveilles des Fleurs.

Sa mort (911 H. - 62 ans)

L'Imâm As-Souyoûti décéda à son domicile à Rawdat Al-Miqyâs sur les rives du Nil au Caire le 19 Jumâdâ Al-Ûlâ 911 H. (20 Octobre 1505) et fut enterré aux côtés de son père.


< Ses ouvrages



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