Exégèse de la sourate 18 : La caverne
Les mérites de cette sourate Al-Barà Ibn 'Âzab (que Dieu l'agrée) rapporte : "Un homme lisait le chapitre "La caverne" [al-kahf] et avait à côté de lui un cheval attaché à deux cordes. Or voici qu'un nuage passa au-dessus de lui et se mit à se rapprocher, ce qui faisait trépider le cheval. Quand ce fut le lendemain matin, il alla raconter la chose au Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) qui lui dit : "Ce nuage était une sérénité descendue sur toi parce que tu récitais le Coran". (Al-Boukhâri, Mouslim) Abou Sa'îd Al-Khoudri (que Dieu l'agrée) a rapporté que le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Celui qui lit la sourate "Al-Kahf" (La caverne) un vendredi, une lumière l'éclairera jusqu'au vendredi suivant". (Al-Hâkim et Al-Bayhaqi) 50. Et lorsque Nous dîmes aux anges : "Prosternez-vous devant Adam", ils se prosternèrent, excepté Iblis [Satan] qui était du nombre des djinns et qui se révolta contre le commandement de son Seigneur. Allez-vous cependant le prendre, ainsi que sa descendance, pour alliés en dehors de Moi, alors qu'ils vous sont ennemis? Quel mauvais échange pour les injustes! qui était du nombre des djinns Al-Hassan al-Basri (رحمه الله) a dit : "Iblis n'a jamais appartenu aux anges, même pas pendant un clin d'œil. Il est même le premier djinn comme Adam (sur lui la paix) est le premier humain". (at-Tabari grâce à une chaîne authentique, tome 3/89) 54. Et assurément, Nous avons déployé pour les gens, dans ce Coran, toutes sortes d'exemples. L'homme cependant, est de tous les êtres le plus grand disputeur. D'après 'Alî Ibn 'Abî Tâlib (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se rendit de nuit à l'improviste chez Fâtima et lui, et leur demanda : "N'allez-vous pas faire la prière nocturne?". 55. Qu'est-ce qui a donc empêché les gens de croire, lorsque le guide leur est venu, ainsi que de demander pardon à leur Seigneur, si ce n'est qu'ils veulent subir le sort des Anciens, ou se trouver face à face avec le châtiment. Az-Zajjâj dit : "Le sort des Anciens fut de subir le châtiment." 60~82. (Rappelle-toi) quand Moïse dit à son valet : "Je n'arrêterai pas avant d'avoir atteint le confluent des deux mers, dussé-je marcher de longues années". Puis, lorsque tous deux eurent atteint le confluent, ils oublièrent leur poisson qui prit alors librement son chemin dans la mer. Puis, lorsque tous deux eurent dépassé [cet endroit,] il dit son valet : "Apporte-nous notre déjeuner : nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage". [Le valet lui] dit : "Quand nous avons pris refuge près du rocher, vois-tu, j'ai oublié le poisson - le Diable seul m'a fait oublier de (te) le rappeler - et il a curieusement pris son chemin dans la mer". [Moïse] dit : "Voilà ce que nous cherchions". Puis, ils retournèrent sur leurs pas, suivant leurs traces. Ils trouvèrent l'un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce, de Notre part, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous. Moïse lui dit : "Puis-je suivre, à la condition que tu m'apprennes de ce qu'on t'a appris concernant une bonne direction?". [L'autre] dit : "Vraiment, tu ne pourras jamais être patient avec moi. Comment endurerais-tu sur des choses que tu n'embrasses pas par ta connaissance?". [Moïse] lui dit : "Si Dieu veut, tu me trouveras patient; et je ne désobéirai à aucun de tes ordres". "Si tu me suis, dit [l'autre,] ne m'interroge sur rien tant que je ne t'en aurai pas fait mention". Alors les deux partirent. Et après qu'ils furent montés sur un bateau, l'homme y fit une brèche. [Moïse] lui dit : "Est-ce pour noyer ses occupants que tu l'as ébréché? Tu as commis, certes, une chose monstrueuse!". [L'autre] répondit : "N'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie?". "Ne t'en prend pas à moi, dit [Moïse,] pour un oubli de ma part; et ne m'impose pas de grande difficulté dans mon affaire". Puis ils partirent tous deux; et quand ils eurent rencontré un enfant, [l'homme] le tua. Alors [Moïse] lui dit : "As-tu tué un être innocent, qui n'a tué personne? Tu as commis certes, une chose affreuse!". [L'autre] lui dit : "Ne t'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie?". "Si, après cela, je t'interroge sur quoi que ce soit, dit [Moïse,] alors ne m'accompagne plus. Tu seras alors excusé de te séparer de moi". Ils partirent donc tous deux; et quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants; mais ceux-ci refusèrent de leur donner l'hospitalité. Ensuite, ils y trouvèrent un mur sur le point de s'écrouler. L'homme le redressa. Alors [Moïse] lui dit : "Si tu voulais, tu aurais bien pu réclamer pour cela un salaire". "Ceci [marque] la séparation entre toi et moi, dit [l'homme,] Je vais t'apprendre l'interprétation de ce que tu n'as pu supporter avec patience. Pour ce qui est du bateau, il appartenait à des pauvres gens qui travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait derrière eux un roi qui saisissait de force tout bateau. Quant au garçon, ses père et mère étaient des croyants; nous avons craint qu'il ne leur imposât la rébellion et la mécréance. Nous avons donc voulu que leur Seigneur leur accordât en échange un autre plus pur et plus affectueux. Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un trésor à eux; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur a donc voulu que tous deux atteignent leur maturité et qu'ils extraient, [eux- mêmes] leur trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l'ai d'ailleurs pas fait de mon propre chef. Voilà l'interprétation de ce que tu n'as pas pu endurer avec patience". D'après 'Ubayy Ibn Ka'b (que Dieu l'agrée) : Sa'îd Ibn Jubayr a dit : "Je dis un jour à Ibn 'Abbâs : Nawf Al-Bikâlî prétend que Moïse, le compagnon d' Al-Khadir, n'est pas le même Moïse des Enfants d'Israël". 105. Ceux-là qui ont nié les signes de leur Seigneur, ainsi que Sa rencontre. Leurs actions sont donc vaines". Nous ne leur assignerons pas de poids au Jour de la Résurrection. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : L'homme éminent et obèse, lorsqu'il viendra au Jour de la Résurrection, n'aura pas devant Dieu le poids d'une aile d'un moustique. Récitez ce verset : {Nous ne leur assignerons pas de poids au Jour de la Résurrection}. (Mouslim n°4991) 109. Dis : "Si la mer était une encre [pour écrire] les paroles de mon Seigneur, certes la mer s'épuiserait avant que ne soient épuisées les paroles de mon Seigneur, quand même Nous lui apporterions son équivalent comme renfort". Selon Ar-Rabî' ibn Anas, le savoir des hommes en entier est par rapport au savoir de Dieu comme une goutte d'eau de toutes les mers. Si les mers étaient d'encre et les arbres des plumes, celles-ci se consumeraient et les mers s'épuiseraient devant les paroles de Dieu qui resteront sans que rien ne puisse les épuiser. (Tafsir Ibnou Kathir) |
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