Des hommes autour du Prophète (Mouhammad Khalid) - رجال حول الرسول
Abou Jabir Abdallah b. Amrou b. HaramLors de la seconde allégeance d'al-Aqaba, Abdallah b. Amrou b.
Haram était parmi les soixante dix Ansarites. Il fut l'un des chefs désignés par
le Messager (ç). Ainsi, il commanda sa tribu (Les Banou Salama) dès son retour à
Médine, comme il mit son énergie, ses biens et sa famille au service de
l'Islam. * * * Dans la bataille de Badr, Abdallah b. Amrou participa
activement à la victoire des musulmans. Mais quand sonna son départ pour la
bataille d'Ouhoud, il pressentit sa fin arriver. Il appela alors son fils Jabir
b. Abdallah et lui dit: «Je ne me vois que tué dans cette expédition. Bien plus,
peut-être que je serai le premier des martyrs musulmans. Par Dieu, tu es, après
le Messager (ç), la seule personne qui m'est la plus chère que je laisserai à ma
mort. Cela étant, j'ai une dette. Alors, paie-la pour moi et je te recommande
d'être bon enver tes frères.» * * * Le jour suivant, les musulmans prirent le chemin d'Ouhoud pour rencontrer les Qouraychites, et il y eut une bataille terrible qui se termina par la défaite des musulmans. Lorsque le Messager (ç) et ses compagnons descendirent sur le champ de bataille, ils s'attelèrent à une tâche très pénible, celle de reconnaître la personnalité de leurs martyrs qui avaient été défigurés et mutilés. Jabir b. Abdallah chercha son père et put le reconnaître parmi
les tués. Comme Jabir et ses proches se mirent à pleurer sur la dépouille
d'Abdallah b. Amrou et que le Messager (ç) vint à eux, celui-ci leur dit: «Que
vous le pleuriez ou que vous ne le pleuriez pas, les anges l'ombragent de leurs
ailes.» * * * Abou Jabir avait une foi limpide qui fit de lui un fervent
amoureux de la mort sur le chemin de Dieu. Le Messager (ç) nous en informa,
après la mort d'Abou Jabir, quand il parla à Jabir, en ces termes: Ô Jabir, Dieu
n'a parlé à quelqu'un que de derrière un voile. Mais il a parlé face-à-face avec
ton père. Il lui a dit: «Ô mon adorateur, demande et je te donne. - Ô mon
maître, a dit ton père, je te demande de me ramener à l'ici-bas, pour que je
sois tué sur ton chemin une deuxième fois. - J'ai déjà dit: Ils n'y reviendront
pas., a dit Dieu. - Ô mon maître, a alors dit ton père, informe donc ceux qui
sont restés derrière nous sur le bienfait que tu nous donné.» Après quoi, Dieu le transcendant a fait descendre "Ne prends
pas-ceux qui furent tués sur le chemin de Dieu pour des tués. Oh non! ils vivent
auprès de leur maître, à jouir de l'attributton, joyeux de ce que Dieu leur
dépense de sa grâce, et d'avance contents pour ceux qui ne les ont pas encore
rejoints: point de craintre à se faire sur eux, non plus qu'ils n'ont de
mélancolie" (s.3, v.169-170) * * * Enfin, lorsque le corps d'Abdallah b. Amrou fut reconnu par ses proches, sa femme le mit sur le dos de sa chamelle avec le corps de son frère à elle, qui fut aussi tué, et se dirigea vers Médine pour les y enterrer. D'autres musulmans firent de même. Mais, le Messager (ç) les appela, par l'intermédiaire d'un héraut, à ramener les martyrs pour les mettre en terre sur le champ de bataille même. Alors, tous retournèrent avec leurs proches martyrs. Et, quand vint le tour d'Abdallah, le Messager (ç) dit: «Enterrez Abdallah b. Amrou avec Abdallah b. al-Jamouh dans une même tombe. Il se témoignaient de l'affection et de la cordialité dans l'ici-bas.» |
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