La 3eme année de la prophètie | Islamopédie
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La 3eme année de la prophètie
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La conversion de 'Omar (que Dieu l'agrée)

Un jour, alors que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) était réuni avec ses compagnons dans quelque demeure, 'Omar apprit cela et sortit de chez lui, brandissant son épée, porté par la colère et l'ardeur de l'Ignorance. Sur son chemin, il croisa un homme de sa tribu, du nom de Nu'aym Ibn An-Nahâm, qui avait embrassé l'Islam secrètement.
Ce dernier s'enquit : " Où vas-tu, 'Omar ? "
Il rétorqua : " Je veux voir Muhammad, celui qui a divisé Quraysh, s'est moqué de ses idéaux, a critiqué sa religion et a injurié ses divinités, pour le tuer. "
Nu'aym lui répondit : " Par Allâh, 'Omar, tu es tombé sur la tête... Penses-tu que le clan des Banû 'Abd Manâf t'épargnera si jamais tu tues Muhammad ?! Ne retournerais-tu pas plutôt chez toi pour redresser les tiens ? "
Et 'Omar de s'exclamer : " Les miens ? Qu'ont-ils ? "
Nu'aym dit : " Ta sœur, Fâtima Bint Al-Khattâb et son époux, Sa'îd Ibn Zayd Ibn 'Amr - ton cousin - par Dieu, tous deux ont embrassé l'Islam et suivi Muhammad dans sa religion. Occupe-toi d'eux plutôt... "

'Omar rebroussa chemin et se dirigea vers la maison de sa sœur qui, en compagnie de son époux, recevait Khabbâb Ibn Al-Aratt qui leur faisait réciter la sourate Taha à partir d'un parchemin. Lorsque 'Omar s'approcha de la maison et qu'ils sentirent sa présence, Khabbâb se trouva une cachette et Fâtima s'empressa de cacher le parchemin. 'Omar entra et, sur un ton inquisiteur, questionna : " Qu'étaient ces murmures que j'ai entendus ? "
Elle lui dit que ce n'était rien. Mais 'Omar insista : " Si ! Par Allâh, j'ai appris que vous aviez suivi Muhammad dans sa religion ! "
Il s'en prit alors à son cousin Sa'îd, mais Fâtima s'interposa entre lui et son époux. 'Omar lui porta un coup qui fit couler le sang de son visage. C'est alors que les deux époux se révoltèrent en avouant : " Oui, nous avons embrassé l'Islam et nous croyons en Dieu et en Son Messager. Agis donc comme bon te semble ! "
À la vue du sang de sa sœur, 'Omar, confus, fut saisi de regret et lui demanda avec douceur : " Donne-moi ce parchemin que vous lisiez, que je vois ce que Muhammad prêche... "
Elle lui dit : " Mais nous craignions que tu l'abîmes. "
Il jura de le lui rendre. Elle lui dit qu'il était toujours païen et que seuls les gens purifiés étaient en droit de toucher ce parchemin. 'Omar prit un bain et saisit le parchemin que lui tendit sa sœur.
Il lut le début de la sourate Taha et dit : " Que ces paroles sont belles et nobles ! "
Entendant cela, Khabbâb sortit de sa cachette et lui dit : " Par Allâh, je souhaite qu'Allâh te choisisse pour soutenir le message de Son Prophète, car hier je l'entendis dire : "Ô Allâh ! Renforce l'Islam par Abou Al-Hakam Ibn Hishâm ou 'Omar Ibn Al-Khattâb." 'Omar ! Tu t'exposes là à un bienfait immense. "
'Omar répondit à Khabbâb : " Dis-moi où trouver Muhammad, afin que j'aille embrasser l'Islam auprès de lui. "

Khabbâb lui indiqua le chemin et 'Omar pressa son pas, avec un cœur attendri et apaisé, subjugué par la magnificence suprême des versets qu'il avaient lus, la noblesse du sens qu'ils véhiculent et la grandeur de leur message. Il frappa à la porte de la maison où se trouvait le Prophète. Un homme regarda au travers d'une fente dans la porte et annonça effrayé : " Ô Messager d'Allâh, c'est 'Omar, brandissant son épée".
Hamzah Ibn 'Abd Al-Muttalib dit : "S'il est venu à la recherche de quelque bien, nous le lui octroierons volontiers. Mais s'il nous veut du mal, c'est avec son épée que nous le tuerons".

Avec la permission du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), 'Omar entra et annonça sa conversion à l'Islam. Alors le Prophète et ceux qui étaient en sa compagnie s'écrièrent avec joie " Allâhu Akbar ! ".
'Omar sortit et rendit sa conversion publique. Il refusa que les musulmans pratiquent secrètement leur religion ou qu'ils se rendent dans les maquis de la Mecque pour accomplir la prière, loin de la persécution infligée par Quraysh. Il s'attela ainsi à la lutte contre Quraysh, si bien qu'il accomplit la prière ouvertement près de la Ka'bah et les musulmans purent enfin se joindre à lui.

Le début de la prêche en public

D'après Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils) : Lorsque fut révélé ce verset : {Et avertis les gens qui te sont les plus proches} le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se dirigea vers le mont As-Safâ et l'escalade, puis poussa un cri d'avertissement. Les gens se demandèrent alors qui appelait ainsi. Connaissant que c'était Muhammad, ils allèrent le retrouver.
- Hé! les Banû untel! Hé! les Banû untel! Hé! les Banû untel! Hé les Banû 'Abd Manâf! Hé! les Banû 'Abd Al-Muttalib. Quand ils s'étaient tous assemblés, le Prophète leur dit : "Eh bien! Figurez-vous que je vous annonce qu'il y a au pied de cette montagne des cavaliers qui veulent vous attaquer, me croiriez-vous?".
- "Certes oui, répondirent-ils, car, tu n'as jamais menti".
- "Eh bien! reprit-il, je vous avertis que vous êtes menacés d'un châtiment terrible".
- "Que tu périsses!, s'écria Abou Lahab, est-ce pour cela que tu nous as rassemblés?".
C'est alors que fut révélé ce verset : {Que périssent les deux mains de Abou Lahab}, et en fait, il périt. (Mouslim n°307)

D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), lorsque fut révélé ce verset : {Et avertis les gens qui te sont les plus proches}. l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) appela les Qoraychites à se réunir. Allant du général au particulier, il s'adressa à eux en ces termes : "Ô Banû Ka'b Ibn Lu'ay, sauvez-vous du Feu; Ô Banû Murra Ibn Ka'b, sauvez-vous du Feu; Ô Banû 'Abd Chams, sauvez-vous du Feu; Ô Banû 'Abd Manâf, sauvez-vous du Feu; Ô Banû Hâchim, sauvez-vous du Feu; Ô Banû 'Abd Al-Muttalib, sauvez-vous du Feu; Ô Fâtima, sauve-toi du Feu. Car je ne puis rien pour vous tous auprès de Dieu sinon que le maintien de nos liens de parenté que je maintiendrai". (Mouslim n°303)




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