La 10eme année de la prophètie | Islamopédie
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La 10eme année de la prophètie
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La mort de son oncle Abou Tâlib

Al-Musayyab Ibn Hazn (que Dieu l'agrée) a dit : "Au moment où Abou Tâlib était à l'article de la mort, l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) vint le voir et trouva chez lui Abou Jahl et 'Abdoullah Ibn Abî 'Umayya Ibn Al-Mughîra. L'Envoyé de Dieu s'adressa à Abou Tâlib en disant : "Ô mon oncle, Atteste qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu. C'est là un mot dont je serai témoin en ta faveur auprès de Dieu". Aussitôt Abou Jahl et 'Abdoullah Ibn 'Abî 'Umayya s'écrièrent : "Ô Abou Tâlib Vas-tu renier la foi de 'Abd Al-Muttalib?"
L'Envoyé de Dieu ne cessa de lui proposer de prononcer la profession de foi en répétant les mêmes mots, (tandis que les deux autres lui répétaient les mêmes propos). Mais, les dernières paroles de Abou Tâlib furent qu'il persistait dans la foi de 'Abd Al-Muttalib en refusant d'attester qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu.
- "Par Dieu!, s'écria l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui), je demanderai à Dieu de te pardonner, tant que cela ne me soit pas défendu". Ce fut à cette occasion que Dieu, le Très-Haut, révéla ce verset : {Il n'appartient pas au Prophète et aux Croyants d'implorer le pardon en faveur des polythéistes, fussent-ils des parents alors qu'il leur est apparu clairement que ce sont les gens de l'Enfer}. Ensuite, Dieu, le Très-Haut, révéla au sujet de Abou Tâlib, en s'adressant à l'Envoyé de Dieu ce verset : {Tu (Muhammad) ne diriges pas celui que tu aimes : mais c'est Dieu qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés}. (Mouslim n°35)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) demande à 'Ali (que Dieu l'agrée) de l'enterrer

'Alî Ibn Tâlib (que Dieu l'agrée) a dit : "J'ai dit au Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "ton vieil oncle égaré (c'est-à-dire son propre père, Abou Tâlib) vient de mourir. Qui va l'enterrer ?"
- "va enterrer ton père".
- "Je ne l'enterrerai pas puisqu'il est mort idolâtre".
- "Va l'enterrer. Et puis ne fais rien d'autre avant de retourner auprès de moi".
- "Je suis allé l'enterrer. Ensuite je suis retourné auprès de lui avec des traces de sable sur moi. Il me dit d'aller me laver et a fait pour moi des prières qui me sont plus précieuses que tout ce qu'il y a sur la terre". (Silsila as-Sahîha de Al-Albâni n°161)

Le voyage à At-Tâif (Chawwâl)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), en compagnie de son esclave affranchi Zayd Ibn Hârithah et marchant à pieds aller et retour, se rendit à Tâif, localité située à environ 111 km de la Mecque. Il appelait à l'Islam les tribus qu'il croisait sur son chemin mais aucune ne lui répondit. Arrivé à Tâif, il choisit trois frères parmi les chefs de la tribu des Tâifiens à savoir Abd Yâlil, Masaoud et Habib les trois enfants de Amr Ibn Omair Ath-Thakafi. il s'installa parmi eux, les appela à Dieu et à assister l'Islam.
Le premier dit qu'il allait déchirer le voile de la Ka'ba si Dieu l'avait envoyé.
Le deuxième dit : "Dieu n'a-t-il pas trouvé un autre messager que toi?".
Le troisième dit : "Par Dieu, je ne te parlerai jamais. Si tu étais un Messager tu n'aurais pas besoin que je te réponde par la parole. Si tu mentais contre Dieu, il ne conviendrait pas que je te parle".

Sur ces mots, le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se leva et leur dit : "Puisque vous refusez, taisez-vous à mon sujet".

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) séjourna pendant dix jours parmi les gens de Tâif. Au cours d'une telle période, son appel n'épargna aucun des notables de la localité.

Ceux-ci lui répondirent : "Sors de notre pays!". Ils incitèrent contre lui les sots et les stupides. Au moment où le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) allait sortir, les sots et les esclaves le suivirent, l'injuriant et lui criant dessus au point d'ameuter les gens autour de lui. Organisés en deux rangs, ils se mirent tous à lui jeter des pierres et à lui adresser des grossièretés. Ils lui jetèrent des pierres aux tendons au point que ses chaussures fussent teintées de sang. Zayd Ibn Hâritha s'offrait en bouclier pour le protéger mais fut blessé à la tête. Les sots et les stupides ne cessèrent de le suivre et de l'acculer au point de le contraindre à aller vers un jardin appartenant à Otba et à Chayba les deux enfants de Rabîa à 5,5 km de Tâif. Après que le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se fût réfugié dans ce jardin, les gens s'en retournèrent. Alors, il alla jusqu'à un cep de vigne et s'asseya à son ombre, adossé à un mur.

C'est là qu'il fit, après avoir retrouvé son calme, sa célèbre invocation qui dénotait que son coeur était rempli de tristesse pour la violence déjà subie et aussi de regret que personne ne crût au message.
Il dit : "Seigneur! Je me plains auprès de toi de ma faiblesse, de mon impuissance et du mépris que j'inspire aux gens.
Ô Toi, le plus Clément des Cléments! Tu es le Seigneur des affaiblis. Tu es mon Seigneur.
A qui me confies-tu?
Est-ce à ceux qui me détestent?
Ou bien me laisses-Tu avec mes ennemis?
Tout cela importe peu, si je ne m'attire pas Ta colère car, pour moi, Ton salut est plus vaste que tout.
Je cherche refuge auprès de la lumière de Ton visage par laquelle Tu dissipes les ténèbres et redresse qualitativement les affaires de ce monde et celles de l'au-delà, contre toute décharge de Ta colère sur moi.
Je ne cherche qu'à te satisfaire et il n'y a ni force ni puissance si ce n'est en Toi".

Lorsque les deux enfants de Rabîa le virent, ils le prirent en pitié. Aussi appelèrent-ils un garçon à eux, un chrétien nommé Addâs et lui dirent : "Prends de ce cep une grappe de raisins que tu porteras à cet homme"

Addâs s'exécuta. Il posa la grappe. Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) qui, tendant alors la main dit : "Au nom de Dieu" avant de manger.
Le garçon dit : "Les gens de ce pays ne prononcent pas une telle parole".
Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dit : "Et toi, de quel pays viens tu?".
Addâs : "Je suis chrétien, originaire de "Ninawâ"".
Le Messager Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) reprit : "Tu es originaire du village d'un homme vertueux, Yoûnous Ibn Mattâ".
Le garçon dit : "Comment as tu connu Younous Ibn Mattâ ".
Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) répondit : "Celui-là est mon frère. C'était un Prophète et moi aussi je suis Prophète".
Cela dit Addâs se pencha, baisa les mains et les pieds du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui).
Les deux enfants de Rabîa se dirent alors l'un à l'autre : "Voilà, il a corrompu ton gosse".
Au retour de Addâs ils lui dirent : "Malheur à toi! qu'est ce que c'est, ce que tu viens de faire? ".
Le garçon répondit : "Maître! il n'existe pas sur terre meilleur que cet homme. Il m'a informé d'une chose que seul un Prophète peut savoir".
Ils lui dirent : "Malheur à toi! qu'il ne te détourne pas de ta religion car ta religion est meilleure que la sienne".

Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) prit la route du retour à la Mecque après avoir quitté le jardin, triste et le cœur brisé. A l'entrée de la ville, Dieu lui envoya l'ange Jibril, accompagné de l'ange des montagnes. Celui-ci lui proposa de renverser les deux montagnes sur les Mecquois.

Selon 'Âicha, elle a dit une fois au Prophète : "As-tu connu un jour plus pénible que le jour de Ouhoud?"
Il dit : "Oui, j'ai supporté de ton peuple des choses plus pénibles encore et la plus pénible d'entre elles fut ce que j'ai éprouvé de leur part le jour de la 'Aqaba. J'avais alors demandé la protection d'Ibn 'Abd Yàlil qui me la refusa. Je partis abattu par la déception et je me suis trouvé sans le savoir sur le mont "Qam Ath-tha'àlib" (sur la route de Nejd). En levant la tête je vis un nuage qui me couvrit de son ombre. Je regardai dans le nuage et y vis l'Ange Gabriel (salut de Dieu sur lui) qui m'appela en disant : "Dieu exalté a entendu ce que vient de te dire ton peuple et le refus qu'ils t'ont opposé. Il t'a envoyé l'Ange des montagnes pour que tu lui ordonnes de leur faire ce que tu veux".
Juste à ce moment l'Ange des montagnes m'appela. Il me salua et me dit : "Ô Mohammad! Dieu a bien entendu ce que t'a dit ton peuple et je suis l'Ange des montagnes. Or mon Seigneur m'a envoyé à toi pour que tu m'ordonnes de faire ce que tu veux. Si tu veux que je les écrase entre les deux montagnes qui entourent la Mecque, je le ferai". Le Prophète lui dit : "Je souhaite plutôt que Dieu sorte de leurs reins une progéniture adorant Dieu seul sans rien Lui associer". (Al-Boukhâri, Mouslim n°643)

La rencontre avec les génies [Jinn]

Ensuite, il avança en direction de la Mecque et atteignit la vallée Nakhla où il séjourna pendant des jours. Il existait dans cette vallée deux endroits où l'on pouvait séjourner; As-Sayl AI­Kabir et Az-Zayma, dans la mesure où il y avait de l'eau et de la fertilité. Toutefois, à notre connaissance, aucune source ne précise l'endroit exact de son séjour dans la vallée.

Au cours de son séjour en ce lieu, Dieu lui envoya un groupe de djinns. Ceux-ci, le Très Haut en a fait mention dans deux endroits du Coran :

{Rappelle-toi lorsque nous dirigeâmes vers toi une troupe de djinns pour qu'ils écoutent le Coran. Quand ils assistèrent à sa récitation, ils dirent : "Écoutez attentivement..." Puis, quand ce fut terminé, ils retournèrent à leur peuple, en avertisseurs. Ils dirent : "Ô notre peuple! Nous venons d'entendre un livre qui a été descendu après Moïse, confirmant ce qui l'a précédé. Il guide vers la vérité et vers un chemin droit. Ô notre peuple! Répondez au prédicateur de Dieu et croyez en lui. Dieu vous pardonnera une partie de vos péchés et vous protègera contre un châtiment douloureux} (46/29-31)

{Dis : il m'a été révélé qu'un groupe de djinns prêtèrent l'oreille puis dirent : nous avons certes entendu une lecture merveilleuse qui guide vers la droiture. Nous y avons cru et nous n'associerons jamais personne à notre Seigneur} (72/1-2)

Le retour à la Mecque

Alors, Zayd Ibn Hâritha lui dit : "Comment les réintégrer (les qouraichites) alors qu'ils t'ont fait sortir?".
Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dit : " Zayd! Dieu va décanter la situation que tu vois et lui apportera une solution. Il secourra Sa religion et fera triompher son Prophète".

A l'approche de la Mecque, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) resta à Hirâ et envoya quelqu'un des Khouzâ'a auprès d'Al-Akhnas Ibn Shouraik demandant à ce dernier de le protéger. Celui-ci dit : "Je suis un allié et l'allié ne protège pas".

Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) envoya alors auprès de Souhayl Ibn Amr qui répondit : "Banou Amir ne protègent pas Banî Kaab".

Il envoya auprès d' Al-Moutaim Ibn Adi qui dit : "Oui", s'arma puis appela ses fils et son peuple et leur parla en ces termes : "Prenez vos armes et postez-vous aux coins de la maison car j'ai accepté de protéger Mouhammad".
Ensuite il envoya auprès du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) pour lui dire de venir. A son arrivée, il lui dit "Entre!". En compagnie de Zayd Ibn Haritha le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) entra à la Mecque et alla jusqu'à la sainte mosquée.

Debout sur sa monture, Al-Moutaim Ibn Adi appela : "Ô Qouraich! j'accorde ma protection à Mouhammad. Alors, que personne ne le touche!".
Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) alla jusqu'à l'encoignure, fit le tour du temple accomplit deux prosternations et, escorté par Moutaim et ses fils armés, rentra chez lui.

On raconte que ce jour-là, Abou Jahl! interrogea Moutaim en ces termes : "Mais, toi, es-tu protecteur ou un adepte : un musulman?".
Celui-ci répondait : "Plutôt protecteur!"
Abou Jahl reprit : "Ton protègé est le nôtre".

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) voyage une nuit de la Mecque à Jérusalem, puis monte jusqu'au Jujubier célèste

Dieu (le Très-Haut) a dit : {Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Mouhammad], de la Mosquée Al-Haram à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles.} (17/1)

Selon Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Al-Burâq" -une monture blanche, plus grande qu'un âne et plus petite qu'une mule, qui se trouvait d'un bond où son regard s'arrêtait- me fut amenée. Je la montai et fus transporté à Jérusalem. Là-bas, je l'attachai à l'anneau destiné à l'usage des Prophètes. Je pénétrai dans la mosquée où je pria deux rak'a. A ma sortie, Gabriel (sur lui la paix) m'offrit deux récipients : l'un contenant du vin, l'autre du lait. Je choisis le lait; et Gabriel me déclara alors que j'avais élu la voie primordiale. Porté par lui, je m'élevai jusqu'aux régions célestes. Gabriel demanda la permission d'y accéder.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui".
On nous ouvrit et je vis aussitôt Adam qui me souhaita la bienvenue et invoqua (Allah) en ma faveur. Puis, je fus porté au second ciel, Gabriel (sur lui la paix) demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui".
On nous ouvrit et je vis aussitôt les deux cousins maternels : Jésus ('Isa), le fils de Marie et Jean Baptiste, fils de Zacharie (que Dieu leur accorde Ses bénédictions) qui me souhaitèrent la bienvenue et le bien. Puis, je fus porté au troisième ciel, et Gabriel demanda aussi la permission d'y pénétrer.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui".
On nous ouvrit et je trouvai aussitôt Joseph (Yûsuf) (sur lui la paix) à qui a été assignée la moitié de la beauté humaine. Celui-ci me souhaita la bienvenue et le bien. Je fus ensuite porté au quatrième ciel et Gabriel (sur lui la paix) demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui".
On nous ouvrit et je trouvai Anoch ('Idris) qui me souhaita la bienvenue et le bien. Dieu - à Lui la puissance et la gloire - dit à ce sujet : {Et Nous l'élevâmes à un haut rang}. Je fus alors porté au cinquième ciel et Gabriel demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui". On nous ouvrit et je trouvai Aaron (Hârûn) (paix et bénédiction de Dieu sur lui) qui me souhaita la bienvenue et le bien. Je fus ensuite porté au sixième ciel et Gabriel (que la paix soit sur lui) demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui". On nous ouvrit et je trouvai Moïse (Mûsa) (paix et bénédiction de Dieu sur lui) qui me souhaita la bienvenue et le bien. Je fus porté enfin au septième ciel et Gabriel (que la paix soit sur lui) demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui". On nous ouvrit et je trouvai Abraham ('Ibrâhim) (paix et bénédiction de Dieu sur lui), le dos appuyé contre la Maison Peuplée dans laquelle pénètrent journellement un nouveau groupe de soixante-dix mille anges. Puis, il m'emmena vers "Sidrat al-Muntaha" (le Lotus de la limite extrême) dont les feuilles ressemblaient aux oreilles d'éléphants et les fruits étaient (grands) comme les cruches. Au moment où -par l'ordre de Dieu- le lotus fut couvert de ce qui le couvrit, il se transforma et aucune des créatures de Dieu ne pourrait décrire sa splendeur. Dieu me révéla, alors, ce qu'Il voulut, et prescrivit l'accomplissement de cinquante prières par jour. Je retournai voir Moïse (Mûsa) qui me demanda : "Qu'est-ce qu'a prescrit le Seigneur à ta Communauté?".
- "Une cinquantaine de prières", lui dis-je.
- "Retourne à ton Seigneur et demande-Lui la réduction de ce nombre, car ta Communauté ne supportera point cette prescription. Je connais bien les israélites; je les avais mis à l'épreuve et je m'étais employé à les ramener sur la bonne voie".
Le Prophète poursuivit : Je retournai à mon Seigneur et je Lui demandai de réduire le nombre des prières pour la faveur de ma Communauté. Il m'exauça en les amoindrissant de cinq prières. J'allai ensuite trouver Moïse (Mûsa) pour l'informer de la réduction des cinq prières. Toutefois, il me répéta : "Retourne à ton Seigneur et demande-Lui la réduction de ce nombre, car ta Communauté ne le supportera point". Je ne cessai alors de faire la navette entre mon Seigneur (à Lui la puissance et la gloire) et Moïse (Mûsa) (que la paix soit sur lui) pour demander plus de réduction encore jusqu'à ce que Dieu me décréta : "Ô Muhammad! Je prescris irrévocablement cinq prières jour et nuit, dont chacune équivaut à dix, cela fait alors cinquante. Quiconque a dessein de faire une bonne action et ne la fait pas, on lui inscrira une récompense à son actif; s'il l'exécute, une récompense équivalente à dix bonnes actions lui sera inscrite. Tandis que quiconque a l'intention de perpétrer une mauvaise action et qu'il ne l'accomplit pas, rien ne sera inscrit à son passif; si au contraire il l'accomplit, on lui inscrira la punition d'une seule mauvaise action". Je redescendai et arrivai auprès de Moïse (que la paix soit sur lui) pour l'informer de la chose, mais il me dit : "Retourne à ton Seigneur et demande-Lui une nouvelle réduction".
"Je suis déjà retourné plusieurs fois à mon Seigneur, jusqu'à ce que j'aie trouvé inconvenant de Lui adresser encore une fois cette demande." répondis-je à Mûsa. (Mouslim n°234) 

D'après Mâlik Ibn Sa'sa'a (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : Pendant que je me trouvais auprès de la Maison sacrée (la Ka'ba) dans un état intermédiaire entre le réveil et le sommeil, j'entendis quelqu'un appeler : "L'homme se trouvant entre les deux autres!". (il y avait, selon les commentateurs, deux hommes à côté du Prophète). J'y répondis. On m'emmena et m'offrit ensuite un bassin d'or rempli de l'eau de Zamzam. On me fendit la poitrine d'ici jusque là. Un autre transmetteur, Qatâda, s'enquérit : "Et qu'a-t-il entendu par (d'ici jusque là)?". -"Jusqu'au bas-ventre", répliqua Anas. - On m'extraira le cœur, dit le Prophète, et après l'avoir lavé avec l'eau de Zamzam, on me le remit à sa place en le bourrant de la foi et de la sagesse. Puis, me fut amenée "Al-Burâq" -une monture blanche, plus grande qu'un âne et plus petite qu'une mule, qui se trouvait d'un bond où son regard s'arrêtait-; sur laquelle on me fit monter. Puis, je m'en allai avec Gabriel, jusqu'à atteindre le ciel le plus proche où il demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui". On nous ouvrit donc en disant : "Qu'il soit donc le bienvenu! Quelle heureuse arrivée que la sienne!". J'y trouvai alors Adam (que la paix soit sur lui)". Et le Prophète se mit à relater la suite des événements (déjà mentionnés dans le hadith précédent) en disant qu'il avait rencontré au second ciel, Jésus ('Isa) et Jean-Baptiste (Yahiya) (que la paix soit sur les deux); au troisième, Joseph (Yûsuf); au quatrième, Anoch ('Idris); et au cinquième, Aaron (Hârûn) (que la bénédiction de Dieu soit sur eux tous).
- Nous parvînmes enfin au sixième ciel, continua le Prophète, là je vis Moïse (Mûsa) (que la paix soit sur lui) que je saluai. Et lui de me répondre : "Que tu sois le bienvenu, frère vertueux et Prophète vertueux!". A peine l'avais-je dépassé, qu'il se mit à pleurer. "Pourquoi tu pleures?", lui demanda-t-on.
- "Ô Seigneur, répondit-il, ce jeune homme, vous l'avez envoyé après moi; et pourtant une multitude de sa Communauté iront au Paradis, tandis que ceux qui y accéderont parmi ma Communauté seront moins nombreux". Puis, nous montâmes au septième ciel où je vis Abraham ('Ibrâhim). Or, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) raconta qu'il avait vu quatre fleuves : deux apparents et deux autres sous terre. "Ô Gabriel! Quels sont donc ces fleuves?", demanda-t-il.
L'Archange répondit : "Les deux fleuves souterrains sont du Paradis; quant aux deux autres, ils sont le Nil et l'Euphrate". Le Prophète poursuivit son récit : Puis, on me montra la Maison Peuplée à son endroit sur laquelle j'interrogeai Gabriel qui me dit : "C'est la Maison Peuplée où chaque jour, soixante-dix mille anges font la prière pour une seule fois dans leur vie". Ensuite, on m'apporta deux récipients : l'un contenant du vin et l'autre de lait. Je choisis celui-ci. "Vous y êtes! Que Dieu te bénis pour la faveur de ta Communauté! Tu as opté pour la voie primordiale", constata Gabriel. Aussi, il me fut prescrit d'accomplir cinquante prières par jour..." Et le Prophète relata ce qui s'était passé à ce sujet. (Mouslim n°238)

A son retour, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) raconte cela à Qouraych et les preuves qu'Il leur apporte

Oum Hâni' (que Dieu l'agrée) dit : "Le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - dormait chez nous la nuit où le miracle d'al-Isrâ' eut lieu. Je constatai son absence cette nuit là et je ne pus fermer l'œil de peur qu'un malheur ne lui soit arrivé. [A son retour], le Prophète m'expliqua : "Gabriel - que la paix soit sur lui - vint me voir, il me prit par la main et nous sortîmes de la maison. Devant la porte, je trouvai une monture entre la mule et l'âne. Il me fit monter dessus et nous partîmes.
Arrivés au Temple de Jérusalem, il me montra Abraham qui était de la même constitution que moi. Il me montra Moïse : il était basané et grand de taille avec des cheveux blancs, il ressemblait aux gens de Azd Shanu'ah (une tribu arabe). Il me montra Jésus, fils de Marie, il était blanc de teint avec un peu de rougeur. Il ressemblait à 'Urwah Ibn Mas'ûd Ath-Thaqafî. Il me montra aussi l'Imposteur [l'Antéchrist]. Borgne de l'œil droit, il ressemblait à Qotn Ibn 'Abd Al-'Ozzâ." Puis il me dit : "Je veux sortir raconter tout ce que j'ai vu à Qoraïsh." Je le retins par ses vêtements et lui dit : "Je t'en conjure, tu sais bien que ses gens te démentissent et je crains qu'il ne te fassent du mal !" Il libéra ses vêtements de ma main et sortit.
Il alla les voir dans leur lieu de rencontres et leur raconta son récit. Mut'am Ibn 'Udayy se leva et lui dit : "Ô Muhammad, si tu étais aussi jeune que tu l'étais dans le temps, tu n'aurais pas dit une telle chose et resté impuni !"
Un autre homme lui dit : "As-tu vu sur ton chemin des chameaux qui nous appartiennent à tel endroit ?"
Le Prophète répondit : "Oui, ils ont égaré un chameau et sont actuellement à sa recherche."
L'homme lui demanda : "As-tu vu le troupeau de mon cousin un tel ?"
Le Prophète dit : "Oui, je l'ai croisé à tel endroit. Une chamelle rouge s'est cassé [un membre]. Ils avait un récipient d'eau que j'ai bu."
Ils lui demandèrent de donner le nombre de bêtes dans le troupeau et le nom des bergers. Il répondit qu'il n'y avait pas fait attention puis il tomba subitement en sommeil. Il vit le troupeau devant lui et compta les bêtes et prit connaissance des bergers qui étaient avec le troupeau. Quand il se réveilla, il leur donna le nombre de bêtes dans le troupeau et leur dit que les bergers était Ibn Abî Quhâfah et un tel et un tel. Il leur dit aussi que le troupeau allait rentrer à la Mecque le lendemain de telle direction.
Le lendemain, ils attendirent à l'endroit indiqué et virent les chameaux arriver. Ils les interrogèrent et purent vérifier qu'un chameau s'était bien égaré. Ils interrogèrent le deuxième troupeau et vérifièrent qu'une chamelle rouge s'était cassé un membre. Ils les interrogèrent à propos du récipient d'eau. Abou Bakr Ibn Abî Qohâfah qui accompagnait le troupeau répondit qu'ils avaient bien un récipient et qu'il l'avait remplit lui même et qu'il ne savait pas qui avait bien pu la boire. Quand Abou Bakr prit connaissance de toute l'histoire il fit foi au Prophète et cru ce que le Prophète avait relaté. C'est depuis ce moment là qu'il fut qualifié d'As-Siddîq (i.e. celui qui croit).

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : Je me vis (en songe) dans l'enceinte de la Ka'ba (le Hijr), pendant que les Qoraychites me questionnaient sur mon Voyage Nocturne. Ceux-ci m'interrogèrent alors sur des détails concernant le Temple de Jérusalem que je n'avais pas retenus; ce qui me causa une affliction qui me fut inconnue jusqu'alors. Le Prophète ajouta : "Dieu fit alors apparaître le monument à ma vue, et ainsi je pus répondre à toutes leurs questions". (Mouslim n°251)

La fin de l'embargo qui dura trois ans

Le ban dura tellement longtemps et les musulmans endurèrent tellement de difficultés de la part de Quraysh - alors qu'ils sont leurs enfants, leurs frères, leurs belles familles et leurs cousins - que certains mecquois regrettèrent l'injustice et la cruauté commises envers ces gens qui étaient sur le point de mourir de faim. Cinq mecquois se réunirent - à savoir Hishâm Ibn 'Amr, Zuhayr Ibn Umayyah, Al-Mut'im Ibn 'Adiyy, Zam'ah Ibn Al-Aswad et Abû Al-Bakhtarî Ibn Hishâm - et se jurèrent d'œuvrer à la destruction de l'édit suspendu à l'intérieur de la Ka'bah consignant l'accord des chefs mecquois de bannir le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et toute personne qui se rangerait de son côté. Ils se rendirent donc à la Ka'bah ; l'un d'eux s'écria : "Ô gens de la Mecque, allons-nous goûter à la nourriture, porter des vêtements, tandis que les Banû Hâshim sont en train de périr, nul n'achète leur marchandise et nul ne leur en vend ? Par Dieu, je ne resterai point assis tant que cet édit injuste ne sera pas déchiré."
Abû Jahl s'écria : "Menteur ! Par Dieu, il ne sera point déchiré !"
Les quatre autres s'écrièrent : "Si, il sera déchiré et mis en pièces..."
Abû Jahl répondit : "Il s'agit là d'une affaire fomentée pendant la nuit."
Sentant qu'il avait affaire à un coup prémédité et que son opposition pouvait entraîner une esclandre, il fit marche-arrière. Al-Mut'im Ibn 'Adiyy se leva pour déchirer l'édit, et dut constater que les termites l'avaient dévoré et qu'il n'en restait que la portion où il était écrit "Au nom d'Allâh"... La destruction de l'édit permit aux bannis de redescendre du maquis d'Abû Tâlib et de se rendre de nouveau à le Mecque où ils avaient désormais le droit d'entretenir toutes sortes de transactions avec tout le monde...




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