62 - Des mérites des compagnons du Prophète | Islamopédie
Accueil > Bibliothèque > Boukhâri

L'authentique

Tome 1

< 1 - La révelation a son début

< 2 - La foi

< 3 - La science

< 4 - Les ablutions

< 5 - La lotion

< 6 - Les menstrues

< 7 - La lustration

< 8 - La priere

< 9 - Les heures fixées pour la priere

< 10 - L'appel a la priere

< 11 - Le vendredi

< 12 - La priere en cas de danger

< 13 - Les deux fêtes

< 14 - La rak'a impaire

< 15 - Les rogations

< 16 - Les éclipses

< 17 - La prosternation (pendant la récitation du Coran)

< 18 - L'abrégement de la priere

< 19 - La priere nocturne

< 20 - La supériorité de la priere (faite) dans la mosquée de la Mecque et dans celle de Médine

< 21 - Les catégories d'actes permis pendant la priere

< 22 - Les distractions dans la priere

< 23 - Les funérailles

< 24 - La dîme

< 25 - Le pèlerinage

< 26 - La visite pieuse

< 27 - Le pélerin empéché

< 28 - L'expiation du délit de chasse et d'autres choses analogues

< 29 - Les mérites de Médine

< 30 - Le jeûne

< 31 - La priere (en commun) pendant les nuits de Ramadan

< 32 - L'excellence de la nuit du destin

< 33 - La retraite spirituelle

Tome 2

< 34 - Des ventes

< 35 - De la vente à livrer

< 36 - Du retrait

< 37 - Du salariat

< 38 - Des délégations

< 39 - De la caution

< 40 - Du mandat

< 41 - De l'ensemencement et du contrat d'ensemencement

< 42 - Du contrat d'arrosage

< 43 - Du prêt, du paiement des dettes de l'interdiction et de la déconfiture

< 44 - Des litiges

< 45 - Des objets trouvés

< 46 - Des actes injustes et de la spoliation

< 47 - Des contrats de société

< 48 - Du gage

< 49 - De l'affranchissement

< 50 - De l'affranchi contractuel

< 51 - De la donation

< 51 bis - De la donation viagère ('Omra ou Roqra)

< 52 - Des témoignages

< 53 - De la conciliation

< 54 - Des stipulations

< 55 - Des testaments

< 56 - De la guerre sainte

< 57 - De la prescription du quint

< 58 - La capitation

< 59 - Du commencement de la Création

< 60 - Des prophètes

< 61 - Les Fastes

< 62 - Des mérites des compagnons du Prophète

Tome 3

< 63 - Des fastes des Ansâr

< 64 - Des expéditions militaires

< 65 - De l'interprétation du Coran

< 66 - Des mérites du Coran

< 67 - Du mariage

< 68 - De la répudiation

< 69 - Des dépenses d'entretien

< 70 - Des aliments

< 71 - De l'Aqîqa

Tome 4

< 72 - Des animaux à égorger et du gibier

< 73 - Des sacrifices rituels

< 74 - Des boissons

< 75 - Des malades

< 76 - De la médecine

< 77 - Des vêtements

< 78 - De l'éducation

< 79 - De l'autorisation à demander pour entrer chez autrui

< 80 - Des invocations

< 81 - Des menus faits de la vie

< 82 - Du destin

< 83 - Des serments et des voeux

< 84 - De l'expiation des serments

< 85 - Des successions

< 86 - Des peines criminelles

< 87 - Du prix du sang

< 88 - Du fait de chercher à ramener dans la bonne voie les apostats et les rebelles et de les combattre

< 89 - De la contrainte

< 90 - Des stratagèmes

< 91 - De l'interprétation des songes

< 92 - Des mauvaises passions ou - des tentations

< 93 - Des sentences

< 94 - Du souhait

< 95 - De l'information fournie par une seule personne

< 96 - Du fait de prendre pour appui le livre d'Allah et la Tradition (Sunnah)

< 97 - De l'unité de Dieu

Tome 5
Télévisions Radios Accueil Bibliothèque Vidéothèque

62 - Des mérites des compagnons du Prophète
( Accueil > Bibliothèque > Boukhâri)

Rubrique .1- Les mérites des Compagnons du Prophète (r), que Allah les agrée.

· Tout Musulman qui a accompagné ou vu le Prophète (r) est considéré comme étant l'un de ses Compagnons.

3649 - D'après Abu Sa'îd al-Khudry, le Messager d'Allah (r) dit: «II viendra un temps où l'on dira à un groupe de gens qui seront en train de faire une expédition: "Y a-t-il parmi vous quelqu'un qui a accompagné le Messager d'Allah?" Ils répondront que oui et on leur accordera alors la victoire. Après cela, arrivera un temps où un groupe de gens faisant une expédition, on leur dira: "Ya­t-il parmi vous quelqu'un qui a accompagné les Compagnons du Messager d'Allah?" Ils répondront que oui et on leur accordera la victoire. Il viendra aussi un temps où un groupe de gens faisant une expédition, on leur dira: "Ya-t-il parmi vous quelqu'un qui a accompagné ceux qui avaient accompagné les Compagnons du Messager d'Allah?" Ils répondront que oui et auront la victoire,})

3650 - D'après 'Imrân ibn Husayn (t), le Messager d'Allah (r) dit: «Les meilleurs de ma Nation sont ceux de ma génération, puis viennent ceux qui viendront après eux, puis ceux qui suivent ces derniers (Imrân: Je ne sais pas s'il cita ou non une ou deux générations après la sienne). Après vous il y aura des gens qui [aiment] à se présenter pour témoigner sans que cela ne leur soit demandé; ils trahiront et on ne pourra leur faire confiance; ils feront des vœux qu'ils ne respecteront pas; la corpulence apparaîtra parmi eux.»

3651 - D'après 'Abd Allâh (t), le Prophète (r) dit: «Les meilleurs des hommes sont ceux de ma génération; puis viennent ceux d'après, puis ceux qui viendront après ces derniers. Après cela, viendront des gens qui s'empresseront de témoigner avant de prêter serment et de prêter serment avant de témoigner.»

* 'lbrâhim: On nous frappait alors que nous étions encore jeunes à cause du témoignage et de l'engagement.

Rubrique .2 - La noble nature des Muhâjir et leur mérite.

· Parmi eux citons Abu Bakr 'Abd Allâh ibn Abu Quhâfa, le Taymite, que Allah, l'agrée.

* De ces paroles d'Allah, le Très-Haut: "... aux besogneux émigrés qui furent évincés de leur habitat et de leurs biens pour la quête d'une grâce d'Allah et de Son consentement, eux les soutiens d'Allah et de Son Envoyé. Ceux-là sont les véridiques[Sourate 59:8]

Allah dit aussi: "Si vous ne lui portez pas assistance, Allah l'assista... jusqu'à: Allah est avec nous[9:40]... «...Et Abu Bakr était avec le Prophète (r) dans la grotte», précisèrent 'Â'icha, Abu Sa'id et ibn 'Abbâs (que Allah les agrée tous).

3652 - D'après Abu 'Ishâq, AI-Barâ' dit: Après avoir acheté de 'Âzib un bât à treize dirham, Abu Bakr (t) dit à celui-ci: «Dis à al-Barâ' de me porter ce bât. ­

Non, fut la réponse de 'Âzib, à moins que tu nous racontes comment vous avez fait, toi et le Messager d'Allah (r), lorsque vous avez quitté La Mecque, [la nuit] où les Polythéistes vous pourchassaient. - Après avoir quitté La Mecque, répondit Abu Bakr, nous marchâmes toute la nuit et le jour suivant jusqu'à midi. Au moment de la canicule, je lançai le regard pour chercher un endroit ombragé. Soudain, j'aperçu un rocher. Je m'y rendis et remarquai qu'il y avait encore de l'ombre. Je débarrassai l'endroit puis j'y étendis pour le Prophète (r) sur quoi dormir. "[Veux-tu] dormir? ô prophète d'Allah, lui dis-je ensuite." En effet, il s'y allongea. Quant à moi, j'allai regarder dans le voisinage s'il y avait quelqu'un de ceux qui nous pourchassaient. J'aperçus alors un berger qui conduisait son troupeau vers le rocher, attiré par la même raison qui nous y avait conduits A qui appartiens-tu? jeune homme, lui demandai-je.
- A un homme de Quraych", répondit-il en me donnant le nom de [son maître] que je reconnus d'ailleurs. Y a-t-­il du lait dans tes brebis? - Oui. - Veux-tu traire pour nous...? ­

Certainement." Sur ce, je lui dis d'attraper une brebis de son troupeau... puis je lui recommandai de débarrasser son pis de la poussière; enfin, je lui dis aussi d'enlever la poussière de ses mains ([Abu 'Ishâq]: Il frappa ensuite l'une des deux mains sur l'autre en disant: "Comme ceci"). Il se mit ensuite à me traire un peu de lait... Je versai ensuite de l'eau sur le bol que j'avais préparé auparavant pour le Messager d'Allah (r) en le couvrant d'un linge et dans lequel se trouvait le lait. Une fois la partie inférieure [du bol] refroidie, je me dirigeai vers le Prophète (r); mon arrivée coïncida juste avec son réveil. Je lui dis: "[Veux-tu] boire? Messager d'Allah (r)." Il en but de façon qui me laissa satisfait. "Il est temps de parlir, Messager d'Allah! lui dis-je ensuile. - Certainement, me répondit-il." Sur ce, nous démarrâmes. Quant à ceux qui nous pourchassaient, à part Surâqa ibn Mâlik ibn Ju'chum qui était sur un cheval, personne d'entre eux ne put nous rattraper. "Ô Messager d'Allah! M'écriai-je, ils nous rattrapent! - Ne crains rien, Allah est avec nous, fut la réponse du Prophète (r)."»

3653 - D'après 'Anas, Abu Bakr (t) dit: «Je dis au Prophète (r) au moment où j'étais dans la grotte [avec lui]: "Si quelqu'un regarde sous ses pieds, ils nous apercevra sûrement. - Que penses-tu, Abu Bakr, de deux individus qui ont Allah comme troisième? me dit-il."»

Rubrique .3 - De ces paroles du Prophète (r): "Condamnez toutes les ouvertures, sauf celle d'Abu Bakr."

Rapporté par ibn 'Abbâs, et ce du Prophète (r).

3654 - Suivant Busr ibn Sa'îd, Abu Sa'îd al-Khudry (t) dit: «Le Messager d'Allah (r) fit un sermon aux fidèles puis dit: "Allah a donné à un certain homme de choisir entre le bas monde et ce qu'II a, et cet homme a choisi ce que Allah a." A ces mots, Abu Bakr se mit à pleurer, ce qui nous laissa fort étonnés: le Messager d'Allah (r) ne faisait que nous informer d'un homme ayant reçu un choix...! Mais l'homme en question n'était autre que le Messager d'Allah (r); Abu Bakr fut le plus informé d'entre nous à ce sujet... Le Messager d'Allah (r) dit ensuite: "D'entre les hommes, le plus généreux envers moi, quant à sa compagnie et ses biens, est Abu Bakr... Si j'avais à prendre un Intime autre que mon Seigneur, j'aurais choisi Abu Bakr, mais il y a la fraternité et l'affection de l'Islâm... Que toute ouverture, commanda-t-il ensuite, [donnant sur] la mosquée soit condamnée, sauf celle d'Abu Bakr!"»

(1) Dans le texte on trouve 'abwâb (portes, issues, ouvertures, etc). Signalons en outre que ces ouvertures   donnaient sur la mosquée du Prophète (r) à Médine.

Rubrique .4  - Du fait que le mérite d'Abu Bakr vient après celui du Prophète (r).

3655 - D'après Nâfi', ibn Omar (t) dit: «Du vivant du Prophète (r), nous donnions la préférence [;1 qllc1ques Compagnons]; nous préférions Abu Bakr, puis Omar ibn al-Khattab et enfin 'Uthman ibn 'Affân (que Allah les agrée).»

Rubrique .5 - De ces paroles du Prophète (r): "Si j'avais à prendre un Intime..."

* Rapporté par Abu Sa'id.

3656 - D'après ibn 'Abbâs (t), le Prophète (r) dit: «Si j'avais à prendre de ma Nation un Intime, j'aurais choisi Abu Bakr, mais il est mon frère et mon Compagnon.»

3657 - Suivant 'Ayyûb, c'est: «Si j'avais à prendre un Intime, je l'aurais choisi, mais la fraternité de l'Islâm est meilleure.»

* Un hadith similaire nous a été rapporté par Qutayba qui dit: 'Abdul­ Wahhâb nous a rapporté de Ayyûb...

3658 - D'après Ayyûb, 'Abd Allâh ibn Abu Mulayka dit: «Quelques habitants de Kûfa écrivirent à ibn az-Zubayr pour l'interroger au sujet [du statut] du grand­ père [quant à la succession]. Sa réponse fut la suivante: "Quant à celui au sujet de qui le Messager d'Allah (r) avait dit: Si j'avais à prendre un Intime de cette Nation, je l'aurais choisi, il a considéré le grand-père comme un père." Il voulait parler d'Abu Bakr.»

3659 - D'après Muhammad ibn Jubayr ibn Murim, son père dit: «Une femme vint voir le Prophète (r) mais celui-ci lui enjoignit de revenir une autre fois. "Et si je reviens et ne te trouve pas? (II paraît qu'elle faisait allusion à la mort...) - Si tu ne me trouves pas, va voir Abu Bakr."»

3660 - Hammâm dit: «J'ai entendu 'Ammâr dire: "J'ai vu le Messager d'Allah (r) lorsqu'il n'était cru que par cinq esclaves, deux femmes et Abu Bakr.(1) "»

(1) Il parait, comme le fait remarquer ibn Hajar, que 'Ammàr voulait parler de ceux qui ne cachaient pas leur conversion.

3661 - Suivant 'Â'ith Allâh Abu 'IdrÎs, Abu ad-Dardâ' (t) dit: «J'étais assis chez le Prophète (r) lorsque arriva Abu Bakr qui soulevait le pan de son vêtement de sorte à laisser apparaître ses genoux. "Quant à votre homme-ci, fit remarquer le Prophète (r), il vient devancer dans le bien...(I)" Sur ce, Abu Bakr salua... et dit: il vient d'arriver un différend entre moi et ibn al-Khattâb; certes, je me suis laissé emporter mais j'ai ensuite regretté cela et lui ai demandé de me pardonner, mais il a refusé. C'est pour cela que je suis venu à toi. - Allah te pardonnera, ô Abu Bakr! dit le Prophète (r) par trois fois." De son côté, Omar regretta aussi... Il se

dirigea alors vers la maison d'Abu Bakr et demanda: "Est-ce qu'Abu Bakr est ici? - Non, lui répondit-on." Sur ce, il alla chez le Prophète (r)... et salua. Mais le visage de celui-ci se mit à changer de colère. En voyant cela, Abu Bakr fut saisi de frayeur. Il se mit à genoux et dit, par deux fois: "0 Messager d'Allah! par Allah, c'est moi qui étais plus inique..." Et le Prophète (r) de dire: "Allah m'a envoyé vers vous et vous [m']avez dit: Tu mens! tandis que Abu Bakr a dit: Il dit la vérité! tout en mettant ses biens et son âme à ma disposition... N'allez-vous pas donc laisser mon Compagnon [en paix]?" II répéta cela par deux fois. Et depuis lors Abu Bakr ne fut jamais offensé.»

3662 - 'Amru ibn al-'Âs (t) rapporte que le Prophète (r) l'avait désigné à la tête de l'expédition de dhât-as-Salâsil...» J'allai le retrouver (2), dit-il, et lui demandai: "Qui est la personne que tu aimes le plus? - 'Â'icha, me répondit-il. - Parmi les hommes. - Son père. - Qui vient après lui ? - Omar ibn al ­Khattab", dit-il en citant [ensuite] d'autres hommes.»

3663 - Abu Hurayra (t) dit: «J'ai entendu le Messager d'Allah (r) dire: "Tandis qu'un berger était avec ses moutons, un loup [les] attaqua et put s'emparer d'une brebis. Le berger s'élança à la poursuite de ce loup qui se retourna et dit: Et le jour du Lion (J), qui est-ce qui les protègera? le jour où, à part moi, ils n'auront aucun autre berger... Et tandis qu'un homme conduisait une vache sur laquelle il avait mis quelques objets, cette dernière se retourna et lui parla... Elle lui dit: Je ne suis pas créée pour cela! je suis créée pour les labours." Sur ce, les présents dirent: "Que c'est étrange! - Mais moi, ajouta le Prophète (r), j'y crois, ainsi qu'Abu Bakr et Omar ibn al-Khattab (t)."»

(1) C'est l'explication donnée à "ghâmara" dans Ie hadîth 4640. Mais on ne peut traduire par: "vient de se

disputer" .

(2) Avant le départ de l'année.

(3) Plusieurs interprétations sont données à ce passage. Selon al-Harby, par sabu', il faut entendre "lion",

et c'est ce que nous avons choisi; autrement dit, affir,e ad-Dâwudy, "qui est-ce qui les protègera le jour où ils seront attaqués par le lion?". D'autres avancent que le mot exact est sab' ; dans cec cas il s'agit soit de l'endroit où l'on rassemblera les hommes le Jour de la résurrection (al-Azhary), soit d'une fëte que les Arabes célébraient avant l'avènement de l'Islam; en effet, attiré par les distractions de l'évènement, quelques bergers négligeaient leur troupeau et le laissaient à la merci des loups.

3664 - Abu Hurayra (t) dit: «J'ai entendu le Prophète (r) dire: "Tandis que je dormais, je vis en songe que j'étais à la margelle d'un puits près duquel il y avait un seau. Je puisai la quantité d'eau que Allah voulut puis ibn Abu Quhâfa prit le seau et puisa l'eau une ou deux fois; mais il y avait dans son geste une certaine faiblesse; Allah lui pardonnera sa faiblesse. Après quoi, le seau devint grand; [arriva alors] ibn al-Khattab et le prit à son tour. D'entre les gens, je n'ai jamais vu un homme si fort qui puise à la manière de Omar; [grâce à lui] les gens, [ainsi que leurs animaux], ont pu bien boire."»

3665 - Suivant Mûsa ibn Oqba, Sâlim ibn 'Abd AlIâh [rapporte que] 'Abd Allâh ibn Omar (t) avait dit: «Le Messager d'Allah (r) dit: "Celui qui traîne son vêtement par pure arrogance, Allah ne le regardera pas le Jour de la résurrection." En entendant cela, Abu Bakr dit: "II y a l'une des deux parties de mon vêtement qui tombe souvent, à moins que je ne fasse attention. - Tu ne fais pas cela par arrogance, répondit le Messager d'Allah (r)."»

Mûsa: Je dis alors à Sâlim: «Et qu'en est-il pour celui qui traîne son 'izâr? - Je ne l'ai entendu parler que de son vêtement, répondit-il.»

3666 - Abu Hurayra (t) dit: «J'ai entendu le Messager d'Allah (r) dire: "Celui qui dépense deux choses pour la cause d'Allah sera appelé par les portes - c'est­ à-dire, les portes de Paradis - en ces termes: 0 créature d'Allah! cela est un bien...! Ainsi, celui qui faisait partie des priants sera alors appelé à partir de la porte de la prière; celui qui était de ceux qui combattaient [pour la cause d'Allah] sera appelé par la porte du Combat [pour la cause d'Allah]; celui qui faisait partie de ceux qui donnaient de l'aumône sera appelé de la porte de l'aumône, la porte d'ar­ Rayyân." Et Abu Bakr de dire: "[Je pense] qu'il n'y a rien qui puisse nuire à celui qu'on appellera par l'une ou l'autre de ces portes." Ensuite il interrogea: "0 Messager d'Allah! y aura-t-il ceux qui seront appelés à partir de toutes ces portes? - Oui, répondit le Prophète (r), et j'espère que toi, Abu Bakr, tu seras l'un d'eux. "»

3667 - 'Ismâ'îl ibn 'Abd Allâh nous a rapporté ceci: (...) Suivant 'Â'icha (t), ('épouse du Prophète (r), à la mort du Messager d'Allah (r), Abu Bakr se trouvait à Sallah (c'est-à-dire à al-'Âliya, explique Ismâ'îI). Omar se leva alors et se mit à dire: "Par Allah! le Messager d'Allah n'est pas mort! (Elle ajouta: Omar dira [plus tard] ceci: "Par Allah! c'est ce que je croyais vraiment.") Allah le ressuscitera sûrement et il coupera alors les mains et les pieds de quelques hommes..." Arriva alors Abu Bakr qui découvrit le visage du Messager d'Allah (r) et l'embrassa avant de dire: "Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi! que [ton odeur] est agréable mort et vif1 Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main, Allah ne te fera jamais goûter deux fois la mort." Sur ce, il sortit et s'écria [en s'adressant à Omar]: "Ho! toi qui es en train de jurer, attends un peu!" Et Omar de s'asseoir juste après qu'Abu Bakr s'était mis à parler.

3668 – II (abou Bakr) loua et glorifia Allah puis dit: "Que celui qui adorait Muhammad [sache] que Muhammad vient de mourir, et que celui qui adorait Allah [sache] que Allah est vivant et ne meurt pas... [Allah dit]: Te voici mort, les voici morts [39:30J. [II dit aussi]: "Muhammad n'est qu'un envoyé: d'autre envoyés ont passé avant lui. Alors, s'il meurt d'une mort naturelle ou s'il est tué, vous vous retournez sur vos talons? Se retourner sur ses talons ne nuit à Allah en rien, mais Allah récompense ceux qui témoignent leur gratitude Sourate 3 verset 144 A ces mots, les gens se mirent à pleurer. D'autre part, les Ansâr se réunirent autour de Sa'd ibn 'Ubâda dans le couvert des Beni Sâ'ida... Ils dirent [aux Muhâjir]: "Désignons un émir parmi nous et un autre parmi vous! A l'arrivée d'Abu Bakr, d'Abu 'Ubayda ibn al-Jarrâh et de Omar ibn al-Kahhâb, celui-ci s'apprêtait à parler quand Abu Bakr intervint et le fit taire (Omar dira plus tard: Par Allah! je ne voulais parler que parce que j'avais préparé quelques paroles qui me plaisaient; de plus, je craignais qu'Abu Bakr n'en fit part). Le plus éloquent des gens, Abu Bakr, prit alors la parole et dit: "Nous serons les émirs et vous serez les ministres. - Non! Intervint Hubbâb ibn al ­Mundhir, par Allah, nous n'accepterons pas cela... Il y aura plutôt un émir pris parmi nous et un émir pris de vous. - Non, opposa Abu Bakr, nous serons les émirs et vous serez les ministres... [Les Quraychites] ont le pays le plus médian et les mérites les plus évidents. Prêtez donc allégeance à Omar ou à Abu 'Ubayda ibn al-Jarrâh! - C'est plutôt à toi que nous allons prêter allégeance, dit Omar; tu es notre seigneur, le meilleur d'entre nous et tu étais le plus aimé par le Messager d'Allah (r)." Aussitôt, Omar prit la main d'Abu Bakr et lui prêta allégeance. Et les gens de faire de même...

"Vous allez tuer Sa'd ibn 'Ubâda! s'écria l'un des présents. - Que Allah le tue! dit Omar."

(1) Abu Bakr.

3669 - D'après al-Qâsim, 'Â'icha (t) dit: «Le Prophète (r) leva les yeux et dit par trois fois: "Vers la plus élevée des compagnies .Et Abu al-Qâsim rapporte le hadith" [précédent où] 'Â'icha dit: "Leurs deux discours servirent, par la grâce d'Allah. [la cause de l'Islam]: les gens, panni lesquels il y avaient des hypocrites, eurent peur de Omar. D'ailleurs c'est grâce à cela que Allah les ramena [au bon choix]... ..

3670 - Enfin, Abu Bakr montra aux gens la [voie de la] guidance et leur devoir à respecter. Ils sortirent d'ailleurs en récitant: Muhammad n'est qu'un envoyé: d'autres envoyé ont passé avant lui...jusqu'à: qui témoignent leur gratitude.

3671 - D'après Abu Ya'lâ, Muhammad ibn al-Hanafiyya dit: «Je dis à mon père(I): "Qui est le meilleur des gens après le Messager d'Allah? - C'est Abu Bakr, me répondit-il. - Qui vient ensuite? - Puis Omar." Et comme je craignais qu'il ne dît Othmân, je lui dis: "Puis c'est toi. - Moi, dit-il, je ne suis qu'un homme parmi les Musulmans."»

3672 - Suivant le père de 'Abd-ur-Rahmân ibn al-Qâsim, 'Â'icha (t) dit: «Nous partîmes avec le Messager d'Allah (r) dans l'un de ses déplacements... A

notre arrivée à al-Baydâ' ( ou: à dhât-al-Jaych), je perdis mon collier. Le Messager d'Allah (r) s'arrêta pour le [faire] chercher. Les gens, de leur côté, s'arrêtèrent aussi sans qu'il y ait avec eux de l'eau et sans qu'ils ne soient près d'aucune source. Ils se dirigèrent vers Abu Bakr et lui dirent: "As-tu vu ce que 'Â'icha vient de faire? ElIe a retenu et le Messager d'Allah et les gens qui n'ont d'ailleurs pas d'eau." Sur ce, Abu Bakr alIa chez le Messager d'Allah (r) mais, le trouvant endormi tête appuyée contre ma cuisse, il me dit: "Tu viens de retenir et le Messager d'Allah et les gens bien qu'ils n'ont pas d'eau et ne sont en plus près d'aucune source." Il me fit maints reproches avant de commencer à me donner des coups au flanc. Quant à moi, rien ne m'empêchait de bouger si ce n'était le Messager d'Allah (r) [qui posait la tête] sur ma cuisse.

«Le Messager d'Allah (r), qui dormit jusqu'au matin, ne trouva pas d'eau en se réveilIant . Allah révéla alors le verset des ablutions à sec; et les Musulmans de les faire. En ces circonstances, 'Ousayd ibn al-Hudayr dit: "Ce n'est point là votre première bénédiction, ô famille d'Abu Bakr!" «Enfin, pour ce qui est du collier, on le trouva sous le chameau sur lequel j'étais montée.»

(1) 'Ali ibn Abu Tâlib.

3673 - Le Prophète (r), rapporte Abu Sa'îd al-Khudry (t), dit: «N'insultez pas mes Compagnons! car [même] si l'un de vous dépense l'équivalent du mont 'Uhud en or, il n'atteindra même pas le mud ou la moitié du mud [dépensé] par l'un d'eux.»

      * Rapporté aussi par Jarîr, 'Abd Allâh ibn Dâwûd, Abu Mu'âwiyya et Muhajir, et ce d'al-'A'mach.

3674 - Sa'îd ibn al-Musayyab dit: Abu Moûsa al-Ach'ary m'a rapporté qu'il avait fait ses ablutions mineures chez lui et était ensuite sorti en disant: "Je resterai auprès du Messager d'Allah (r) et je ne le quitterai point en cette journée."

Il se rendit à la mosquée et demanda où était le Prophète (r). "Il est sorti en prenant cette direction, lui répondit-on."

J'allai sur ses traces, rapporte Abu Mûsa, en m'informant sur son sujet. [Enfin, je le vis] entrer dans Bi'r-'Arîs(I), Je m'assis près de la porte (la porte de Bi'r-Arîs était en branches de palmiers) jusqu'à ce que le Messager d'Allah (r) eût terminé ses besoins et fait ses ablutions mineures. J'allai alors le voir et le trouvai assis au milieu de la margelle du puits où il avait laissé pendre les jambes nues. Je le saluai puis allai m'asseoir près de la porte en me disant: "Aujourd'hui, je serai le portier du Messager d'Allah." Arriva alors Abu Bakr qui poussa la porte. "Qui va là ? dis-je. - Abu Bakr, - Attends un peu!" Je me dirigeai vers le Prophète (r) et lui dis: "Ô Messager d'Allah! il y a là Abu Bakr qui demande la permission [d'entrer]. - Laisse-le entrer, me dit le Prophète (r), et annonce-lui la bonne nouvelle qu'il ira au Paradis." Je retournai vers Abu Bakr et lui dis: "Entre! le Messager d'Allah (r) t'annonce la bonne nouvelle que tu iras au Paradis." Abu Bakr entra et alla s'asseoir à droite du Messager d'Allah (r) sur la margelle en laissant pendre les jambes nues dans le puits. Je retournai m'asseoir [près de la porte] et me dis, à propos de mon frère que j'avais laissé en train de faire ses ablutions mineures et qui devait me rejoindre: "Si Allah veut du bien à Un tel (il voulait parler de son frère), Il le fera venir." Aussitôt, [je vis] un homme qui bougeait la porte. "C'est qui? demandai-je. - C'est Omar ibn al-Khattâb. ­Attends un peu." Je me dirigeai alors vers le Messager d'Allah (r), le saluai et [lui]

dis: "Il y a là Omar qui demande la permission d'entrer. - Laisse-le entrer et annonce-lui la bonne nouvelle qu'il ira au Paradis, dit le Prophète (r)." En effet, je retournai et dis à Omar: "Entre! le Messager d'Allah (r) t'annonce la bonne nouvelle que tu iras au Paradis." Omar entra et alla prendre place sur la margelle,à gauche du Messager d'Allah (r), en laissant pendre les jambes dans le puits. Quant à moi, je regagnai la porte et m'assis. Je me dis de [nouveau]: "Si Allah veut du bien à Un tel,  Il le fera venir." Sur ce, arriva un homme qui se mit à bouger la porte. "Qui est là ? demandai-je. - C'est Othman ibn 'Affân. - Attends un peu." J'allai voir le Messager d'Allah (r) et le mis au courant... "Laisse-le entrer, me dit le Prophète (r), et annonce-lui la bonne nouvelle qu'il ira au Paradis, [mais] un malheur le frappera," Je retournai vers Othman et lui dis: "Entre, le Messager d'Allah (r) t'annonce la bonne nouvelle que tu iras au Paradis, [mais il t'annonce aussi] que tu seras frappé par un certain malheur." En entrant, Othman trouva la margelle complètement oceupée; il s'assit alors en face du Prophète (r) de l'autre côté.»

(1) Bi't-Aris était un jardin potager situé près de Qubâ'.

Charîk ibn 'Abd Allâh: Sa'îd ibn al-Musayyab dit: «L'interprétation que je donnai à cela se rapporte à leurs tombes.»(I)

3675 - Suivant 'Anas ibn Mâlik (t), le Prophète (r) gravit une fois le mont 'Uhud, accompagné d'Abu Bakr, de Omar et de Othman. Comme la montagne se mit à trembler, le Prophète (r) s'écria: "Reste immobile, 'Uhud, car, sur toi, il y a un prophète, un Véridique(2), et deux Martyrs(3),,,

3676 - D'après 'Abd Allâh ibn Omar (t), le Messager d'Allah (r) dit: «[Je fis le rêve suivant]: tandis que j'étais occupé à puiser [de l'eau] d'un certain puits, arrivèrent Abu Bakr et Omar. Abu Bakr prit alors le seau et puisa un ou deux; il y avait une certaine lenteur(4) dans ses mouvements... Que Allah lui pardonne! Ensuite ibn al-Khattab prit le seau de la main d'Abu Bakr. Le seau devint alors plus grand une fois dans la main de Omar... D'entre les gens, je n'ai pas vu un homme fort agir aussi fermement que lui; [grâce à lui] les gens, [ainsi que leurs animaux], ont pu bien boire(S),»

3677 - D'après ibn Abu Mulayka, ibn 'Abbas (t) dit: «Je me trouvais debout avec quelques personnes qui priaient Allah pour Omar ibn al-Khattab qu'on avait posé sur son lit(2). Quelqu'un se mit alors derrière moi et, posant son coude sur mon épaule, dit(3): "Que Allah t'accorde sa miséricorde! J'espérais toujours que Allah te mettra avec tes deux compagnons(4), car j'entendais souvent le Messager d'Allah (r) dire: J'étais avec Abu Bakr et Omar... J'ai fait avec Abu Bakr et Omar... Je suis parti avec Abu Bakr et Omar... C'est pour cela que j'espérais que Allah te mettra avec eux." Je me tournai et je remarquai que c'était 'Ali ibn Abu Tâlib.»

3678 - Ourwa ibn az-Zubayr dit: «J'interrogeai 'Abd Allâh ibn 'Amru au sujet de la pire des choses commises par les Polythéistes contre le Messager d'Allah (r) et il me répondit: "J'ai vu Oqba ibn Abu Ma'îh qui s'approcha du Prophète (r) au momenl où cclui-ci était en train de prier. Il mit son manteau autour du cou du Prophète (r) et l'étrangla fortement. Soudain, arriva Abu Bakr et repoussa Oqba avant de dire: Allez-vous tuer un homme parce qu'il proclame: "J'ai Allah pour Seigneur", outre qu'il vous apporte des preuves de la part de votre Seigneur?"»

Rubrique .6 - La noble nature de Omar ibn al-Khattab, Abu Hafs, le Quraychite et le 'Adawite (t).

3679 - Selon Muhammad ibn al-Munkadir, Jâbir ibn 'Abd AlIâh (t) dit: Le Prophète (r) dit: «Je vis [en rêve] que j'étais entré au Paradis où je trouvai ­Rumayhâ', l'épouse d' Abu Talha... J'entendis ensuite un bruit. "Qui est là? demandai-je. - C'est Bilâl, me répondit-on ... J'y vis aussi un palais dans la cour

où il y avait une femme. "A qui est ce palais? demandai-je. - A Omar, me dit­on." Je voulais entrer pour le voir mais je me souvins de ta jalousie...

- Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi, Messager d'Allah! s'exclama Omar, est-ce de toi que je serais jaloux?»

(1) Il est clair que notre traduction du segment en question - v. la note précédente - se base sur une autre

interprétation beaucoup plus générale, pensons-nous.

(2) Cela eut lieu après l'attentat perpétré contre Omar (t) et qui causa d'ailleurs sa mort.

(3) En s'adressant à Omar ou en voulant parler de lui.

(4) Le Prophète (r) et Abu Bakr.

3680 - Ibn Chihâb dit: Sa'îd ibn al-Musayyab m'a rapporté qu'Abu Hurayra (t) avait dit: «Pendant que nous étions ehez le Messager d'Allah (r), il nous dit: "Tandis que je dormais je me vis au Paradis où j'aperçus une femme qui faisait des ablutions auprès d'un palais. "A qui est ce palais? Demandai-je. - A Omar, me répondit-on." Sur ce, je me souvins de la jalousie de Omar et rebroussai chemin.»

En entendant cela, Omar se mit à pleurer et dit: «Est-ce de toi que je me montre jaloux! Messager d'Allah!»

3681 - D'après le père de J:lamza, le Messager d'Allah (r) dit: «Pendant que je dormais..., je bus -- c'est-à-dire du lait - au point où je vis la satiété qui coulail dans mon ongle (ou: mes ongles); je donnai ensuite [à boire] à Omar. - 0 Messager d'Allah! Quelle interprétation tu as donnée à cela? Demandèrent les présents. - La Science, fut la réponse du Prophète (r).»

3682 - D'après 'Abd Allâh ibn Omar (t), le Prophète (r) dit: «Je vis en songe que j'étais en train de puiser de l'eau près d'un puits à l'aide d'un seau de bakril) quand arriva Abu Bakr. D'une manière ayant une certaine faiblesse, il puisa un ou deux seaux; que Allah lui pardonne! Ensuite, Omar arriva; le récipient se transforma alors en un seau plus grand... D'entre les gens, je n'ai pas vu un homme fort(2) agir aussi fermement que lui; [grâce à lui] les gens, [ainsi que leurs animaux], ont pu bien boire.»

* Ibn Jubayr: Le mot 'abqary peut avoir le sens de "vieux zarâby"

* Yahya: Les zarâby88:16) sont les tapis ayant un effilé fin. Et mabthûthJ88:16j veut dire "nombreuses".

3683 - Suivant Muhammad ibn Sa'd ibn Abu Waqqâs, son père dit: «Omar ibn al-Khattab demanda la permission d'entrer chez le Messager d'Allah (r). En entendant que Omar demandait d'être introduit, les quelques femmes quraychites qui étaient avec le Prophète (r) et qui lui parlaient en élevant la voix jusqu'à couvrir la sienne se levèrent et se précipitèrent vers le hijâb. Après la permission du Messager d'Allah (r), Omar entra et trouva celui-ci en train de rire. "Que Allah te fasse toujours rire, Messager d'Allah! dit Omar. - Je m'étonne, expliqua le

(1) Ou: bakara. Il y a deux manières de lire le mot; la première laisse à comprendre: "jeune chamelle", d'où la traduction devient: "seau [destiné à abreuverlles jeunes chamelles"; la deuxième donne au mot le sens de "poulie"; dans ce cas nous pouvons traduire par: "seau accroché à une poulie".

Prophète (r), de celles qui étaient avec moi; en entendant ta voix, elle se sont hâtées vers le hijâb! - C'est à toi qu'elles devaient du respect, Messager d'Allah!", dit Omar qui s'adressa ensuite aux femmes: "0 ennemies de vos propres personnes! vous me redoutez et vous ne redoutez pas le Messager d'Allah (r) ? ­

Oui, allirmèreut-elles, comparé au Messager d'Allah (r), tu fais preuve de rudesse ci de dureté." Sur ce, le Messager d'Allah (r) dit [:i Omar]: "Voyons, ibn al­Khattab! par Celui qui tient mon âme dans Sa Main! chaque fois que le diable te croise sur un chemin, il prend aussitôt un autre chemin que le tien."»

(2) Dans le texte, .abqary.

3684 - Ismâ'îl: Qays nous a rapporté ceci: «'Abd Allâh dit: "Nou ne cessâmes de [ressentir] de la considération après la conversion de Omar à l'Islam:'»

3685 - D'après Omar ibn Sa'îd, ibn Abu Mulayka [rapporte] avoir entendu ibn 'Abbâs dire: «...On mit Omar sur son lit puis les fidèles l'entourèrent en commençant à faire des invocations et des prières avant qu'on ne le transportât. J'étais parmi les présents, quand, soudainement, un homme me prit par le coude; c'était 'Ali ibn Abu Tâlib. Il demanda la miséricorde [d'Allah] pour Omar et [lui] dit: "Tu n'as jamais laissé une personne aussi désireuse que moi de rencontrer Allah avec des œuvres similaires aux tiennes. J'en jure par Allah! je croyais toujours que Allah te mettra avec tes deux compagnons; j'entendais souvent le Prophète (r) dire: Je .fuis allé avec Abu Bakr el Omar... Je suis enlré avec Abu Bakr el Omar... .le' suis sorli avec Abu Bakr el Omar..."»

3686 - D'après Qatâda, 'Anas ibn Mâlik (t) dit: «Le Prophète (r) monta sur le mont 'Uhud accompagné d'Abu Bakr, de Omar et de Othman. Comme la montagne s'était mise à trembler, le Prophète (r) la frappa avec le pied et dit: "Reste immobile, 'Uhud, car sur toi, il n'y a qu'un prophète, un Véridique et deux Ma rt yrs. "»

3687 - D'après Zayd ibn 'Aslam, son père dit: «Ibn Omar m'interrogea sur certaines choses se rapportant à lui - c'est-à-dire à Omar - et je [les] lui rapportai. Il dit ensuite: "Après le Messager d'Allah (r), depuis qu'il a rendu l'âme, je n'ai jamais vu quelqu'un plus vigoureux et plus généreux que Omar, et ce jusqu'à sa mort. ,,»(1)

3688 - Suivant 'Anas (t), un homme interrogea le Prophète (r) sur l'Heure en lui disant: «Quand arrivera l'Heure? - Et qu'est-ce que tu lui a préparé? Interrogea à son tour le Prophète (ç). - Aucune chose! sauf que j'aime Allah et Son Messager (r). - Tu  seras avec ceux que tu aimes as aimés.»

«Et moi, dit 'Anas, j'aime le Prophète (r), Abu Bakr et Omar; et j'espère être avec eux grâce à mon amour envers eux, et ce bien que je n'ai pas fait d'oeuvres similaires aux leurs.»

(1) Celle Tradition peut être comprise autrement. Cf. Fath-AI-Bary.

3689 - D'après Abu Salama, Abu Hurayra (r) dit: «Le Messager d'Allah (r)a dit: "Il y a eut dans les nations qui vous ont précédés des personnes inspirées [à dire la vérité]. S'il doit y avoir un dans ma Nation, ce sera Omar."»

* Zakariyyâ' ibn Abu Zâ'ida rapporte quelques rajouts dans la version suivante rapportée par Sa'd, et ce d'Abu Salama, d'Abu Hurayra (r) qui dit: «Le Prophète (r)a dit: "II y a eu parmi ceux qui vous ont précédés, parmi les Fils d'Israël, des hommes inspirés [à dire la vérité]; on leur parlait sans qu'ils aient été des prophètes. S'il doit y avoir un dans ma Nation, ce sera Omar."»

* Ibn 'Abbâs: «...aucun prophète et aucun inspiré.»(2)

3690 - D'après ibn Chihâb, Sâ'îd ibn al-Musayyab et Abu Salama ibn 'Abd­ur-Ramân dirent: Nous avons entendu Abu Hurayra (r) dire: «Le Messager d'Allah (r)a dit: "Tandis qu'un berger était au milieu de ses moutons, un loup les attaqua et put s'emparer d'une brebis. Le berger, quant à lui, le poursuivit et récupéra sa brebis. Alors, le loup se retourna vers lui et lui dit: Qui la gardera le jour du Lion? à part moi, elle n'aura aucun autre berger." En entendant cela, les présents se dirent: "Que c'est étrange! - Moi, leur dit le Prophète (ç), j'y crois, ainsi qu'Abu Bakr et Omar." Abu Bakr et Omar n'étaient pas présents.»

3691 - Selon Abu 'Umâma ibn Sahl ibn Jlunayf, Abu Sa'id al-Khudry (r) dit: «J'ai entendu le Messager d'Allah (r)dire: "Tandis que je dormais je vis [en songe] des hommes vêtus de tuniques et présentés devant moi. De ces tuniques, il y avait celles qui arrivaient au niveau des seins et celles qui n'arrivaient pas à ce niveau. On me présenta Omar vêtu d'une tunique qu'il traînait..." Et les présents de dire: "Quelle interprétation as-tu donnée à cela ? - C'est la religion, répondit le Prophète (ç)."»

3692 - D'après ibn Abu Mulayka, al-Miswar ibn Makhrama dit: «Après avoir été poignardé, Omar commença à ressentir la douleur. Ibn 'Abbâs, comme pour le soulager, lui dit: "Ô Commandeur des croyants! Même si un mal t'arrive, [tu ne dois pas éprouver de la crainte]; tu étais le Compagnon du Messager d'Allah (r)et tu t'étais bien comporté durant sa compagnie, de plus, tu l'as quitté alors qu'il était satisfait de toi. Tu étais ensuite le compagnon d'Abu Bakr avec qui tu t'étais aussi bien comporté; d'ailleurs, tu l'as quitté alors qu'il était satisfait de toi. Après quoi, tu es resté entre les Musulmans et tu t'es bien comporté avec eux; si tu les quittes, tu les laisseras sûrement satisfaits de toi.

- Pour ce que tu viens de dire, répliqua Omar, au sujet de ma Compagnie avec le Messager d'Allah (r)et de sa satisfaction, cela est un don de la part d'Allah, le Très-Haut. De même pour la compagnie d'Abu Bakr et sa satisfaction: c'est un don que Allah... m'a [aussi] accordé. Quant à la crainte que tu remarques en moi, elle n'est que pour toi et pour tes compagnons... Par Allah! Si j'avais toute la terre remplie d'or, je l'aurais donnée comme rançon contre le châtiment d'Allah, Puissant et Majestueux, et ce avant que je ne Le voie."»

Hammâd ibn Zayd: 'Ayyûb nous a rapporté cela d'ibn Abu Mulayka, et ce d'ibn 'Abbâs [qui dit]: «J'entrai chez Omar...»

3693 - Suivant Abu Othman an-Nahdy, Abu Mûsa (t) dit: «J'étais avec le Prophète (r)dans l'un des vergers de Médine quand arriva un homme qui demanda de lui ouvrir la porte. "Ouvre-lui! me dit le Prophète (ç), et annonce-lui la bonne nouvelle qu'il ira au Paradis." J'ouvris et je trouvai que c'était Abu Bakr. En lui faisant part de la bonne nouvelle annoncée par le Prophète (ç), il loua Allah. Ensuite un autre homme arriva et demanda qu'on lui ouvrit la porte. "Ouvre-lui! me dit le Prophète (ç), et annonce-lui la bonne nouvelle qu'il ira au Paradis." J'ouvris et je trouvai Omar à qui je fis part de ce que le Prophète (r)venait de dire. A son tour, il loua Allah. Un troisième homme arriva et demanda qu'on lui ouvrit. "Ouvre-lui! me commanda de nouveau le Prophète (ç), et annonce-lui la bonne nouvelle qu'il ira au Paradis après un malheur qui le touchera." Cette fois, c'était Othman. Je l'informai des paroles du Messager d'Allah (r)et il loua Allah avant de dire: "Allah vienne m'aider!"»

3694 - D'après l:Iaywa, Abu 'Aqîl Zuhra ibn Ma'bad rapporte avoir entendu son grand-père, 'Abd Allâh ibn Hichâm, dire: «Nous étions avec le Prophète (r) tandis qu'il tenait Omar ibn al-Khattab par la main.»

Rubrique .7-La noble nature de Othman ibn 'Affân, Abu' Amru, le Qurachite, que Allah l'agrée.

* Le Prophète (r) dit: «Celui qui creuse le puits de Rûma aura le Paradis...» Et c'était Othman qui creusa ce puit. Il dit aussi: «Celui qui équipe l'armée d'al Ousra aura le Paradis...» Et c'était Othman qui équipa cette armée.

3695 - D'après Abu Othman, Abu Mûsa (r) [dit]: Le Prophète (r)entra dans un verger et me donna l'ordre de garder la porte. Un homme arriva et demanda la permission d'entrer... "Laisse-le entrer! me dit le Prophète (ç), et annonce-lui la bonne nouvelle qu'il ira au Paradis." C'était Abu Bakr. Un deuxième homme arriva ensuite et demanda aussi la permission d'entrer          Laisse-le entrer! me dit le

Prophète (ç), et annonce-lui la bonne nouvelle qu'il ira au Paradis." C'était Omar... Un troisième homme arriva et demanda à son tour la pemission... Le Prophète (r)garda le silence pendant un laps de temps puis dit: "Laisse-le entrer et annonce-lui la bonne nouvelle qu'il ira au Paradis après un malheur qui le touchera." Cette Fois, c'était Othman.

* Hammâd: 'Asim al-'Ahwal et 'Ali ibn al-Hakam nous ont rapporté avoir entendu Abu Othman rapporter un hadith  similaire à celui d'Abu Mûsa. Suivant cette version 'Âsim ajoute que le Prophète (r)était assis dans un endroit où il y avait de l'eau, les genoux - ou: le genou - découvert. A l'entrée de Othman, il les couvrit.

3696 - D'après Ourwa, 'Ubayd Allâh ibn 'Ady ibn al-Khayâr lui rapporta ceci: AI-Miswar ibn Makhrama et 'Abd-ur-Ra~mân ibn al-'Aswad ibn 'Abd Yaghûth [me] dirent: «Quelle est la chose qui t'empêche de parler à Othman au sujet de son Frère al-Walid? Les gens n'arrêtent pas de parler de lui." Je me dirigeai alors vers Othman. Lorsqu'il sortit pour [aller] Faire la prière, je lui dis: "J'ai à te parler, il s'agit d'un conseil. - 0 homme! répliqua Othman, ... de toi." ( Ma'mar: Je crois qu'il lui avait dit ceci: Je demande refuge auprès d'Allah contre tol). A ces mots, je partis et retournai vers al-Miswar et 'Abd-ur-Ra~mân. Ensuite, un émissaire de Othman arriva. Aussitôt, je me dirigeai vers lui. "De quel conseil s'agissait-il? me demanda-t-il. - Eh bien! Allah a envoyé Muhammad (r)avec le Vrai, Il lui a révélé le Livre. El tu étais de ceux qui ont répondu favorablement à Allah el à Son Messager. De plus, tu as fait les deux hégire, accompagné le Messager d’Allah (\'), vu sa guidance... [Maintenant il faut que tu saches que) les gens ne cessent de parler de l"affaire d'al-Walid. - As-tu vécu au temps du Messager d’Allah (r)? Me dit Othman. Non, répondis-je: mais il m'est parvenu de sa Science comme cela peut parvenir même à une vierge se trouvant cachée [des regards]! ­

Cela dit, Allah a envoyé Muhammad (r)avec le Vrai, et j'étais de ceux qui ont répondu favorablement à Allah et à Son Messager, j'ai cru au [message] pour lequel il fut envoyé; j'ai fait les deux hégire, comme tu viens d'ailleurs de le dire; j'ai accompagné le Messager d'Allah (r)et lui ai prêté allégeance. Par Allah! je ne l'ai point désobéi ou trompé, et ce jusqu'à ce que Allah, Puissant et Majestueux, lui ait recueilli l'âme. J'eus ensuite le même comportement à l'égard d'Abu Bakr puis envers Omar. On m'a désigné enfin comme calife; n'ai-je pas le droit d'avoir le même droit qu'eux. - Si. - Que veut dire donc ces propos qui me parviennent à votre sujet? Pour ce qui est d'al-Walîd, nous allons, si Allah le veut, le juger selon la Loi." Il convoqua ensuite 'Ali et lui donna l'ordre d'infliger à al-Walîd la peine de flagellation. Et 'Ali de donner à celui-ci quatre-vingts coups de fouet.»

3697 - D'après Nâfi', ibn Omar (t) dit: «Au temps du Prophète (r), nous ne considérions aucun [des Compagnons] l'égal d'Abu Bakr, puis de Omar, et enfin de Othman. Après ces trois personnages, nous ne manifestions aucune préférence entre [le reste] des Compagnons du Prophète (r).»

· Rapporté aussi par 'Abd AIIâh ibn Sâlih, et ce de 'Abdul-'Azîz [ibn Abu Salama].

3698 - Othman - c'est-à-dire ibn Mawhib - dit: Pendant le pèlerinage, un Egyptien arriva et fit son pèlerinage... En voyant quelques personnes assises, il demanda: «Qui sont ces gens? - Ce sont des Quraychites, répondit-on. - Qui est le vieillard qui est parmi eux? - C'est 'Abd Allâh ibn Omar.» A ces mots, l'Egyptien s'adressa à ibn Omar: «Ô ibn Omar! je veux t'interroger au sujet d'une certaine chose; rapporte-moi [ce qui s'est vraiment passé). N'es-tu pas au courant de la fuite de Othman le jour de la bataille de Uhud ? - Si, répondit ibn Omar. - Sais-tu aussi qu'il n'avait pas assisté à la bataille de Badr? - Oui. - Sais-tu qu'il était aussi absent lors de l'Allégeance de Satisfaction? - Oui.» Là, l'homme s'écria: «Allah est le plus grand!» Mais ibn Omar lui dit: «Viens que je te donne des éclaircissements! Pour ce qui est de sa fuite de la bataille de Uhud, j'atteste que Allah lui avait pardonné cela. Quant à son absence de Badr, eh bien! il était marié à la fille du Messager d'Allah (r)qui, au courant de la maladie de celle-ci, lui dit: "Tu auras une Récompense, ainsi qu'une part [du butin], égale à la Récompense de celui qui participe à Badr." Enfin, en ce qui concerne son absence de l'Allégeance de Satisfaction, s'il y avait un homme plus influent que lui dans La Mecque, le Prophète (r)l'aurait envoyé à sa place; car c'était Othman que le Messager d'Allah (r)avait envoyé [aux habitants de La Mecque. Or la dite allégeance eut lieu après son départ vers La Mecque. [Mais il ne faut pas oublié que] le Messager d'Allah (r)avait alors montré la main droite en disant: "Ceci est la main de Othman." Il frappa l'autre main et dit: "Ceci est pour Othman."» Ibn Omar conclut donc en disant à l'homme: «Tu peux partir maintenant en emportant avec toi ces éclaircissements.»

3699 - Suivant Qatâda, 'Anas (t) dit: «Une fois, le Prophète (r)monta sur la montagne d’Ouhoud en compagnie d'Abu Bakr, de Omar et de Othman. Ouhoud trembla et le Prophète (r)lui dit: "Reste immobile, Ouhoud (Je crois, dit l'un des râwi, qu'il le frappa [aussi] de son pied.); sur toi, il n'y a qu'un Prophète, un Véridique et deux Martyrs."»

Rubrique .8 - De l'histoire de l'allégeance [après le califat de Omar) et de l'accord [à désigner[ 'Uhmân ibn 'Affân (r).

* Il y a aussi [dans cette tradition] le récit de l'assassinat de Omar ibn al­ Khattâb (t).

3700 - D'après Hussayn, 'Amru ibn Maymûn dit: (d'ai vu Omar ibn al­ Khattâb avant son assassinat de quelques jours à Médine. Il s'adressa à Hudhayfa ibn al- Yamân et Othman ibn al-Hunayf en leur disant: "Comment vous avez fait...? Craignez-vous d'infliger [aux habitants du] pays [où vous êtes désignés] ce qu'il[s] ne peuvent supporter. - Mais nous venons de [leur] imposer des choses qui sont dans [leur] pouvoir; [d'ailleurs], ce sont des choses qui ne rapportent pas beaucoup. - Faites attention d'imposer à ce pays des choses qu'il ne peut supporter! - Nous n'avons rien fait de tel. - Si Allah me fait vivre, je ferai de sorte que les veuves de l'Irak n'auront jamais besoin, après ma disparition, de quiconque que ce soit."

«Mais quatre jours après, il fut assassiné.

«Au matin de l'assassinat, je me tenais debout [dans le rang avec les fidèles qui s'apprêtaient à entrer dans la prière du Subh; et il n'y avait que 'Abd Allâh ibn al ­'Abbâs qui me séparait de Omar. - Ce dernier, en passant entre deux rangs, avait l'habitude de dire aux fidèles de bien ajuster leurs rangs; et quand il ne voyait aucun vide, il s'avança et prononça le tekbîr [de début de prière]; il arrivait qu'il récitait dans la première raka la sourate de Yûsouf ou d'an 'Nahl ou bien une autre sourate aussi [longue], et ce dans le but de donner du temps aux fidèles [retardataires].

«A peine avait-il prononcé le tekbîr que je l'entendis [crier]: "Il m'a tué (ou: dévoré), le chien'" Cela se passait au moment même où il fut poignardé. Et l'assassin, qui était un infidèle non arabe, de prendre la fuite en frappant à gauche et à droite avec son glaive tout ceux qui se trouvaient dans son passage; il put blesser treize hommes dont sept moururent. Voyant cela, un homme d'entre les Musulmans eut l'idée de jeter sur lui son manteau; et l'Infidèle non arabe, se sentant pris, se donna la mort avec son glaive, Omar prit alors la main de 'AbdurRahmân ibn 'Awf et l'invita à s'avancer [pour terminer la prière]. Hormis ceux qui se tenaient tout près de Omar, personne ne put voir ce qui venait de se passer; ceux qui étaient dans les autres coins de la mosquée ne savaient rien de ce qui se passait; mais ils remarquèrent quand même que la voix de Omar ne leur arrivait plus; ils se mirent alors à dire: "Gloire à Allah! Gloire à Allah!')"

«'Abdur-Rahmân présida donc les fidèles en leur faisant une prière courte. Une fois celle-ci terminée, Omar dit: "Ô ibn 'Abbâs! va voir qui vient de me poignarder!" Sur ce, ibn 'Abbâs sortit... Une heure après, il revint et dit: "C'est l'esclave d'al-Mughîra. - L'habile artisan! demanda Omar. - Oui. - Que Allah le combatte! J'ai demandé de bien le traiter, [que je sache]! Je remercie Allah de ne m'avoir pas fait mourir par les mains d'un homme prétendant être musulman... C'est toi, ibn 'Abbâs, et ton père qui désiraient que les Infidèles non arabes deviennent nombreux à Médine (AI-'Abbâs avait le plus grand nombre d'esclaves). - J'agirai, si c'est ce que tu désires (c'est-à-dire: Nous les mettrons à mort, si c'est ce que tu désires), répondit ibn 'Abbâs. - Voilà que tu trompes, répliqua Omar; est-ce après qu'ils ont [appris à] parler votre langue, à prier en se tournant dans la direction de votre qibla et à observer le même Hajj que vous?" Après ces mots, on le transporta vers sa maison; et nous de l'accompagner.

«Les gens, quant à eux, avaient l'air d'être frappés par un malheur pour la première fois; les uns ne croyaient pas que [la blessure] était grave et les autres éprouvaient de la crainte pour sa vie.

«On lui apporta du nabîdh(l) et il en but; mais le liquide sortit du ventre. On lui apporta alors du lait et il en but; le lait s'écoula aussi par la blessure. On reconnut alors qu'il ne tarderait pas à rendre l'âme.

«Nous entrâmes ensuite chez lui. Et, à leur arrivée, les gens se mirent à lui faire des louanges. D'ailleurs, un jeune homme lui dit: "Ô Commandeur des croyants! Réjouis-toi de la bonne nouvelle que Allah t'a annoncée: tu fus le Compagnon du Messager d'Allah et l'un des premiers Musulmans; tu fus juste durant ton califat; et [te voilà maintenant] un martyr. - Je voudrais, répondit Omar, que tout cela ne soit ni pour moi ni contre moi." Après le départ du jeune homme, [Omar remarqua] qu'il laissait traîner son 'izâr. "Ramenez-moi ce jeune homme!" commanda-t-il avant de lui dire: "Ô fils de mon frère! Relève ton vêtement; cela le laissera plus propre et est plus conforme à la piété envers ton Seigneur... Ô 'Abd Allâh! [s'adressa-t-il ensuite à son fils], fais le compte de mes dettes." On fit le compte et on trouva que la somme s'élevait à environ quatre­vingt-six mille... "Si les biens de la famille de Omar, reprit-il, suffisent pour le payement des dettes, tu dois te contenter à payer de ces biens; sinon tu demanderas aux Beni 'Ady ibn Ka'b; si cela ne peut suffire, tu demanderas enfin aux Quraychites; en dehors d'eux, tu ne dois demander à aucune autre personne... [Je compte sur toi] pour payer ces dettes à ma place! [Maintenant] va voir 'Â'icha, la Mère des Croyants, et dis-lui ceci: Omar t'adresse le salut... Et ne lui dis pas: Le Commandeur des croyants, car aujourd'hui je ne' suis plus le Commandeur des croyants. Tu lui diras ensuite ceci: Omar ibn al-Kattâb demande d'être enterré près de ses deux compagnons(2)."

«... 'Abd Allâh salua 'Â'icha et demanda la permission d'entrer... En entrant chez elle, il l'a trouva assise et pleurant. "Omar, lui dit-il, t'adresse le salut et demande l'autorisation d'être enterré près de ses deux compagnons! - Je désirais cela pour moi-même, répondit' Â'icha, mais quand même je le préfère aujourd'hui à ma propre personne."

«Au retour de 'Abd Allâh, on dit [à Omar]: "Voici 'Abd Allâh ibn Omar qui arrive. - Qu'on m'aide à se lever! commanda-t-il." Sur ce, un homme l'aida à s'adosser contre lui. "Que m'apportes-tu? Interrogea-t-il ensuite son lits. - Ce que tu désires, ô Commandeur des Croyants! répondit 'Abd Allâh: elle accepte. ­

Louanges à Allah! c'est ce que je désirais le plus... Lorsque je serai mort, portez quand même ma dépouille [là-bas]... Tu lui adresseras le salut avant de lui dire de nouveau ceci: Omar ibn al-Khattab demande l'autorisation... Si elle accorde l'autorisation, vous me ferez entrer, sinon vous me ramènerez dans le cimetière [du reste] des Musulmans.

«Arriva ensuite Hafsa, la Mère des Croyants, accompagnée des femmes. A sa vue, nous nous levâmes. Elle entra auprès de Omar et resta à pleurer durant un certain temps. Après quoi, à la demande des hommes d'entrer, elle se retira dans [une pièce voisine]. Ces sanglots se faisaient entendre de l'intérieur...

«"Ô Commandeur des croyants! Dirent les présents, fais ton testament désigne ton successeur! - A part les membres du groupe(l) dont le Messager d'Allah (r)était satisfait à sa mort, répondit-il, je ne trouve aucune personne pouvant avoir plus de droit à cette affaire." II cita 'Ali, Othman, az-Zubayr, Talha, Sa'd et 'Abdur-Rahmân puis dit: "Que 'Abd Allâh ibn Omar assiste [à vos débats]; mais il n'aura aucune part de cette affaire. Ce sera une manière de lui faire plaisir. Si le pouvoir échoit à Sa'd, qu'il en sera ainsi; sinon, que celui qui sera désigné veuille bien solliciter son aide; car je ne l'avais destitué auparavant de ses fonctions ni à cause d'une incapacité ni à cause d'une tromperie de sa part.

«Il dit ensuite: "Je recommande au calife qui viendra après moi de veiller sur les premiers Muhâjir; il devra leur reconnaître leurs droits et leur sauvegarder le respect qui leur est dû. Je lui recommande aussi d'être bon envers les Ansâr, ceux qui ont habité Médine et cru avant [l'hégire]: on doit être bienveillant pour ceux d'entre eux qui font le bien et pardonner à ceux d'entre eux qui agissent mal. Je lui recommande d'être bon envers les habitants des provinces; ils défendent l'Islam, collectent les biens [de l'Etat] et laissent l'ennemi tout irrité, On ne doit prendre de leurs biens que ce qui est de trop, et suivant leur consentement. Je lui recommande de bien se comporter avec les bédouins arabes; ils représentent l'origine des Arabes et la force qui peut aider l'Islam; on évitera de prendre les plus précieux de leurs biens et on devra aider les pauvres d'entre eux. Je lui recommande aussi de respecter la protection accordée par Allah, le Très-Haut, et par Son Messager [aux non musulmans]; il devra tenir les engagements pris avec eux et combattre leurs ennemis si ceux-ci viennent à les attaquer; on ne leur imposera que ce qui est en leur pouvoir."

«Quand il eut rendu l'âme, nous sortîmes la dépouille... Nous nous mîmes ensuite à marcher... [A notre arrivée], 'Abd Allâh ibn Omar salua 'Â'icha et lui dit: "Omar ibn al-Khattâb demande l'autorisation... - Faites entrer le corps! répondit-elle." En effet, on le fit entrer et on l'enterra près de ses deux compagnons.

«Après la fin de l'enterrement, les membres du groupe en question se réunirent. "Que [le pouvoir de désigner le calife] soit restreint à trois d'entre nous! proposa 'Abdur-Rahmân." A ces mots, az-Zubayr dit: "Moi, je choisis 'Ali pour décider à ma place."

«Talha: "Quant à moi, je choisis Othman."

«Sa'd: "Je choisis 'Abdur-Rahmân ibn 'Awf."

«'Abdur-Rahmân, en s'adressant à 'Ali et à Othman: "Qui d'entre vous ne veut plus de cette affaire pour lui donner le pouvoir de désigner le calife; Allah et... l'Islam se porteraient garants de son bon choix. Qu'il choisisse celui qu'il estime être le meilleur!" Et les deux vétérans(l) de garder le silence. "Eh bien! reprit 'Abd­ur-Rahmân, accepteriez-vous que je me charge [de désigner le futur calife]? Par Allah! je ne manquerai pas de choisir le meilleur d'entre vous. - Oui, répondirent-­ils tous deux." Sur ce, 'Abdur-Rahmân prit ['Ali] par la main et lui dit: "Tu es un proche parent du Messager d'Allah (r)et tu sais bien que tu es l'un des premiers Musulmans. Je te conjure par Allah...! Sois juste si je te choisis; si je choisis Othman, tu dois lui obéir." Après quoi, il s'adressa à [OthmanJ et lui tint les mêmes propos.

«Après ces engagements, il dit: "Ô Othman! lève la main!"... Et il lui prêta allégeance. A son tour, 'Ali prêta serment d'allégeance à Othman. Puis, ceux qui se trouvaient dans la maison entrèrent dans la pièce et prêtèrent le même serment.»

Rubrique .9 - De la noble nature de 'Ali ibn Abu Tâlib, le Quraychite­ Hâchimite, Abu al-Hasan (r).

* Le Prophète (r)dit à 'Ali: «Tu es de moi et je suis de toi.»

* Omar: Le Messager d'Allah (r)rendit l'âme tout en étant satisfait de 'Ali.

3701 - D'après Sahl ibn Sa'd, le Messager d'Allah (r)dit: «Demain, je donnerai l'étendard à un homme grâce à qui Allah [nous] accordera la victoire.»

«Les fidèles, dit Sahl, passèrent la nuit à se demander qui aura l'étendard. Au matin, ils se rendirent auprès du Messager d'Allah (r), et chacun espérait avoir l'étendard. "Où est 'Ali? demanda le Prophète (r). - Il a mal aux yeux, Messager d'Allah! Répondirent les présents. - Envoyez quelqu'un pour le faire venir!................................. A l'arrivée de Ali, le Prophète (r) lui cracha sur les yeux et lui fit une prière. Il guérit aussitôt, comme s'il ne souffrait d'aucun mal [auparavant]. Et, ayant reçu l'étendard du Prophète (r), 'Ali dit à celui-ci: "Ô Messager d'Allah! dois-je les combattre jusqu'à ce qu'ils soient comme nous? - Va tout doucement jusqu'à arriver à leur territoire; une fois là-bas, tu les invites à embrasser l'Islam en les mettant au courant de ce qu'ils doivent observer comme obligations envers Allah... Par Allah! si, grâce à toi, Allah guide à la bonne voie fût-ce un seul homme, cela vaudra mieux pour toi que d'avoir des chamelles rousses."»

3702 - Selon Yazid ibn Abu 'Ubayd, Salama dit: «'Ali, qui souffrait d'un mal des yeux, ne se présenta pas devant le Prophète (r)durant la bataille de Khaybar. Mais il se dit: "Moi, rester en arrière du Messager d'Allah." Sur ce, il sortit et alla rejoindre le Prophète (r). La veille de la matinée qui vit la chute [de Khaybar], le Messager d'Allah (r)dit: "Demain, je donnerai sûrement l'étendard à (ou: l'étendard sera sûrement pris par) un homme que Allah et Son Messager aiment (ou: qui aime Allah et Son Messager) et grâce à qui Allah [nous] accordera la victoire." Juste après, nous aperçûmes 'Ali, bien que nous ne nous attendions pas à le voir. "Voici 'Ali, dirent quelques-uns." Le Messager d'Allah (r)lui donna alors l'étendard et, grâce à lui, Allah accorda la victoire [aux Musulmans].»

3703 - D'après Abu Hâzim, un homme vint voir Sahl ibn Sa'd et lui dit: «II y a un tel (il voulait parler du gouverneur de Médine) qui, du minbar, cite 'Ali [en disant du mal de lui). - Et qu'est-cc qu'il dit? demanda Sahl. - Il l'appelle Abu Turâb(l).» A ces mots, Sahl sourit et dit: «Par Allah! C’était le Prophète en personne qui lui donna ce surnom; d'ailleurs, aucun autre nom ne lui était plus préférable que celui-ci.»

«Sur ce, ajoute Abu Hâzim, je demandai à Sahl de me rapporter le hadÎth en lui disant: "Ô Abu al-' Abbâs! Comment cela eut lieu? - Eh bien! répondit Sahl, 'Ali entra chez Fâtima puis sortit et alla s'allonger dans la mosquée... Où est ton mari;"? demanda le Prophète (F) à Fâtima. - Il est dans la mosquée Répondit-elle. Et le Prophète (r)de sortir à son tour pour le voir... En trouvant que son manteau était tombé de son dos, et que son dos était couvert de poussière, le Prophète (r)se mit à lui essuyer la poussière en lui disant par deux fois: 0 Abu Turâb! lè~'e­toiI2). "»

3704 - D'après Sa'd ibn 'Ubayda, un homme vint interroger ibn Omar sur Othman. Ibn Omar rapporta alors les plus belles œuvres de Othman puis dit à l'homme: «II paraît que cela ne te plaît pas. - Oui, reconnut l'homme. – Que Allah te frappe par un malheur!» Il l'interrogea ensuite au sujet de 'Ali et ibn Omar de lui rapporter les plus belles œuvres de celui-ci avant de dire: «Remarque sa demeure, elle se trouve au centre des demeures du Prophète (r)... Il paraît que cela ne te plaît pas. - Oui, reconnut de nouveau l'homme. - Que Allah te frappe par un malheur! Va-t'en et fais ce qui est en ton pouvoir contre moi...»

3705 - Ibn Abu Laylâ dit: 'Ali nous a rapporté que Fâtima se plaignait de ce qu'elle éprouvait du [travail] à la meule. Une fois, le Prophète (r) reçut quelques captifs. Elle alla alors le voir mais ne le trouva pas. Elle trouva par contre 'Â'icha à qui elle fait part de ce qu'elle voulait. Au retour du Prophète (ç), 'Â'icha le mit au courant de la visite de Fâ~ima. «Le Prophète (ç), continue 'Ali, vint alors chez nous au moment où nous nous étions mis dans nos couches. Je voulus me lever, mais il dit: "Gardez vos places!" Il s'assit alors entre nous deux et je pus même ressentir le froid de ses pieds contre ma poitrine. Il nous dit: "Voulez-vous que je vous apprenne une chose mieux que ce vous me demandeZ? Eh bien! une fois dans vos couches, prononcez le tekbÎr trente quatre fois; le tesbÎ~. trente trois fois; et le te~lmÎd, trente trois fois; cela vaux mieux pour vous que d'avoir un serviteur."»

3706 - D'après 'Ibrâhîm ibn Sa'd, son père dit: «Le Prophète (r)dit à 'Ali: "N'acceptes-tu pas d'avoir auprès de moi le rang qu'avait Aaron auprès de Moïse?"»

(1) Littéralement. Abu Turâb signifie: "père de poussière".

(2) Dans le texte on trouve:"assieds-toi". Mais cela revient au même.

3707 - D'après ibn Sirîn, 'Ali (t) dit: «Jugez comme vous le faisiez auparavant (l); car je déteste les divergences; et ce jusqu'à ce que les gens aient une Jama'a ou que je meure comme sont morts mes compagnons,»

Rubrique 10 - De la noble nature de Ja'far ibn Abu Tâlib le Hâchimite (r).

* Le Prophète (r)dit [à Ja'far]: «Tu me ressemble physiquement et moralement.»

3708 - D'après Abu Sa'îd al-Maqbury, Abu Hurayra (t) [dit]: «Les gens disent qu'Abu Hurayra exagère(3); mais moi, Abu Hurayra, et pour ne pas avoir faim, je restais avec le Messager d'Allah (ç)...; je ne mangeais pas de pain levé, ni mettais de manteaux délicats, je n'étais servi ni par un tel ni par une telle; à cause de la faim, je mettais des pierres contre mon ventre; [des fois], et pour être invité à manger, je demandais à quelqu'un de me réciter un verset que je connaissais parfaitement... Mais le plus bon envers les pauvres était Ja'far ibn Abu Tâlib: il nous emmenait chez lui et nous donnait à manger [tout] ce qu'il avait dans sa maison, à un point où il lui arrivait de nous apporter quelque pot de beurre vide(4), et nous de lécher ce qui y restait.»

3709 - D'après ach-Chi'by, en saluant le fils de Ja'far, ibn Omar (t) disait: «Que la paix soit sur toi, fils de celui qui a deux ailes,»

* Abu 'Abd Allâh: [Ici] "deux ailes" est [une métaphore voulant dire]: "deux côtés",

Rubrique 11 - D'al-' Abbâs ibn' Abd-ul-Muttlib (r).

3710 - D'après 'Anas (t), lorsque les Musulmans étaient touchés par une sécheresse, Omar ibn al-Kattâb faisait des supplications de demande d'eau en présentant la personne d'al-'Abbâs ibn 'Abd-ul-Muttalib; il disait: «Ô Allah! Auparavant, nous te faisons des supplications en présentant la personne de notre Prophète (r)et Tu nous donnais de l'eau; mais aujourd'hui, nous te supplions par l'oncle paternel de notre Prophète, donne-nous de l'eau!» Effectivement, après celte prière, les Musulmans recevaient de la pluie.

Rubrique 12 - De la noble nature des parents du Messager d'Allah (r)et de la noble nature de Fâtima (alay salam), la fille du Prophète (r).

* Le Prophète (r)dit: «Fâtima est la maîtresse des femmes du Paradis.»

3711 - D'après 'Â'icha, Fâtima (alay salam)envoya demander à Abu Bakr sa part de la succession du Prophète (r), de "ce que Allah avait attribué comme prise de guerre à Son Messager" ; autrement dit, elle demandait l'Aumône du Prophète (r)se trouvant à Médine et à Fadak, et ce qui restait du Khums de Khaybar.

3712 - «Le Messager d'Allah (r), lui dit Abu Bakr, avait dit ceci: "Nous ne laissons pas [de biens à] hériter, ce que nous laissons est une aumône. Quant à la famille de Muhammad, ils ne mangeront que de ces biens (c'est-à-dire les biens d'Allah...); et ils ne doivent pas avoir plus que leurs subsistances. Par Allah! je ne changerai aucune chose se rapportant aux Aumônes du Prophète (r)qui existaient de son vivant... Je prendrai envers elles les mêmes dispositions déjà prises par le Messager d'Allah (r)." Sur ce, Ali prononça la formule du tachahhud et dit: "Ô Abu Bakr! Nous sommes au courant de tes mérites..." avant de parler de leur parenté avec le Messager d'Allah (r)et de leur droit. Abu Bakr prit alors la parole et dit: "Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main! Il m'est plus préférable de donner aux proches du Messager d'Allah (r)qu'à mes proches."»

3713 - Wâqid: J'ai entendu mon père rapporter d'ibn Omar qu'Abu Bakr (r) avait dit: «Garder votre vénération envers Muhammad (r)par l'intermédiaire des membres de sa Maison.»

3714 - D'après al-Miswar ibn Makhrama, le Messager d'Allah (r)dit:«Fâtima est une partie de moi-même;celui qui l'irrite m'irrite moi-même.»

3715 - D'après Ourwa, 'Â'icha (t) dit: «Durant la maladie qui précéda sa mort, le Prophète (r)appela sa fille Fâtima. Il lui parla discrètement d'une certaine chose, el elle de pleurer. Il l'appela de nouveau et lui parla discrètement, ce qui la laissa souriante. [plus tard], je l'interrogeai sur cela...

371 (i - el elle me dit: "En me parlant discrètement [la première fois], le Prophète (r)m'avait dit qu'il allait rendre l'âme au cours sa maladie qui a précédé sa mort: c'est pour cela que j'avais pleuré. Quant à la deuxième fois, il m'avait dit discrètement que je serais la première des membres de sa Maison à le rejoindre; j'avais alors souri."»

Rubrique 13 - De la noble nature d'az-Zubayr ibn al-'Awwâm (t).

*Ibn 'Abbâs: Il(1) était l'apôtre (hawâry) du Prophète (r).

* Les hawâry [du Christ] furent ainsi nommés du fait de la blancheur de leurs vêtements.

3717 - D'après Ourwa, Marwân ibn al-Hakam dit: «L'année [dite] de la Saignée, Othman fut atteint d'une saignée de nez si aiguë qu'il ne put faire le pèlerinage et eut même l'idée de faire son testament.

«Un homme de Quraych entra le voir et lui dit: "Choisis un successeur! – A-­t-on cité quelqu'un? demanda Othman. - Oui. - C'est qui?"Demanda de nouveau le calife; mais le dit Quraychite garda le silence. Un deuxième homme (Je crois que c'était al-Hârith) entra aussi le voir et lui dit: "Choisis un successeur! ­

A-t-on cité quelqu'un? demanda Othman. - Oui, répondit al-Hârith. - C'est qui l'interrogea de nouveau Othman mais al-Hârith préféra se taire. "Peut-être qu'on a cité le nom d'az-Zubayr? reprit Othman. - Oui, fut la réponse [d'al Hârith]. - Je jure par Celui qui tient mon âme dans Sa Main qu'il est le meilleur d'entre eux! que je sache; il était le plus aimé par le Messager d'Allah (r). "»

3718 - D'après Hichâm, son père rapporte avoir entendu Marwân dire: J'étais chez Othman quand un homme vint le voir et lui dit: "Choisis un successeur! - A-t-on parlé de cela? demanda Othman. - Oui, [et on a opté pour] az-Zubayr. - Par Allah! vous savez bien qu'il est le meilleur d'entre vous, dit Othman par trois fois."»

3719 - D'après Muhammad ibn al-Munkadir, Jâbir (t) dit: «Le Prophète (r)dit: "Chaque prophète a un hawâry (disciple); le mien est az-Zubayr ibn al-'Awwâm.»

3720 - Suivant Ourwa, Abd Allah ibn az-Zubayr dit: «Le jour des Coalisés. on me mit ainsi que Omar ibn Abu Salama, avec les femmes. Je jetai un coup d'œil et aperçus az-Zubayr sur son cheval qui faisait des va-et-vient par deux ou trois fois en allant dans la direction des Beni Qurayda. A mon retour, je l'interrogeai: "Ô père! je t'ai vu faire des va-et-vient... -- Tu m'as donc vu, mon fils!dit-il.

- Oui. -- Eh bien! C’est que le Messager d’Allah (r)avait dit: Qui est-ce qui se dirige vers les Beni Qurayda et m'apporte des renseignements sur eux? En entendant cela, je me mis en route. A mon retour, le Messager d'Allah (r)me dit: Que mon père et ma mère puissent être sacrifiés pour toi!"»

3721 - Selon Ourwa [toujours], le jour de la bataille d'al- Yarmûk, les Compagnons du Prophète (r)dirent à az-Zubayr: "Ne veux-tu pas attaquer pour que nous attaquions avec toi?" Sur ce, az-Zubayr chargea l'ennemi. Il reçut alors deux blessures sur l'épaule; l'une d'ells toucha la blessure qu'il avait déjà eue à Badr.

Ourwa: J'introduisais mes doigts dans les traces de ces blessures; j'étais alors tout jeune.

Rubrique 14 - De la mention de la noble nature de Talha ibn 'Ubayd Allâh (t).

'" Omar dit: Le Prophète (r)rendit l'âme en étant satisfait de Talha.

3722/3723 - D'après le père de Mu'tamir, Abu Othman dit: «Lors d'une certaine bataille où le Messager d'Allah (r)livra combat, personne ne resta avec lui, sauf Talha et Sa'îd. Je tiens cela d'eux.»

3724 - D'après ibn Abu Khâlid, Qays ibn Abu Hâzim dit: (<.J'ai vu la main de Talha, avec laquelle il avait protégé le Prophète (ç), devenir paralysée.»

Rubrique  15 - De la noble nature de Sa'd ibn Abu Waqqâs le Zuhrite.

'" Les Beni Zuhra sont les oncles maternels du Prophète (ç).(2) '" Le père de Sa'd (r) est Mâlik.

(1) La bataille de 'U~ud.

(2) Car la mère du Prophète (ç). 'Âmina bent Wahb était une Zuhrite.

3725 - Sa'id ibn al-Musa)'yab dit: «J'ai entendu Sad dire: "Le jour de 'Uhud. le Prophète (r)m'a dit: Que mon père et ma mère soient sacrifiaient pour toi»

3726 -D'après Amir ibn Sa'd, son père dit: "II y eut un temps ou je formai Ie tiers de l'Islam"..(1).»

3725 - Sa'id ibn al-Musayyab dit: J'ai entendu Sa'd ihn Abu Waqqas dire: «Aucun n'embrassa l'Islâm avant le jour ou je me suis converti. Sept jours passèrent ensuite  durant lesquels "je formais le tiers de l'Islam".»

* Rapporté aussi par Abu 'Usâma [qui dit]: Hichâm nous a rapporté..,

3728 - Qays dit: «J'ai entendu Sa'd  dire: "Je suis le premier Arabe à avoir lancé une flèche pour la cause d'Allah... Nous participions avec le Prophète (r) dans les expéditions bien que nous n'avions à manger que les feuilles d'arbre, au point que notre matière fécale devenait de la crotte en morceaux séparés, comme c'est le cas des excréments d'un chameau ou d'une brebis... Est-ce après cela que les Beni 'Asad vont me corriger pour [avoir soi-disant enfreint] l'Islam. Si c'était le cas, j'aurais couru vers ma désolation et la perte de mes bonnes œuvres!" C'est qu'on l'avait accusé devant Omar de ne pas bien faire la prière.»

Rubrique .16 - Des gendres du Prophète (r); parmi eux il y avait Abu al-'Âs ibn ar-RabÎ',

3729 - D'après 'Ali ibn Husayn, al-Miswar ibn Makhrama dit: «Une fois, Ali demanda la main de la fille d'Abu Jahl. Ayant entendu parler de l'affaire, Fâtima alla dire au Messager d’Allah (r): "Ta peuplade prétend que tu ne ressens aucune colère pour tes filles; car voici que Ali désire se marier avec la fille d'Abu Jahl aussitôt le Messager d'Allah (r)se leva... Je l'entendis, après avoir prononcé la formule de chahâda, dire ceci: "Cela dit, j'ai marié Abu al-'Âs ibn ar-RabÎ' qui m'a parlé et s'est montré sincère avec moi. Quant à Fâtima, c'est une partie de moi-­même; et je déteste qu'il lui arrive ce qui lui déplaît... Par Allah! la fille du Messager d'Allah ne saurait être avec la fille de l'ennemi d'Allah chez un seul homme." Après cela, 'Ali renonça à demander la main [de la fille d'Abu Jahl].»

* Il y a un rajout rapporté par Muhammad ibn Amru ibn Halhala, et ce d'ibn Chihâb, de 'Ali ibn al-Husayn, d'al-Miswar [qui dit]: «J'ai entendu le Messager d'Allah (r)évoquer un gendre à lui appartenant aux Beni 'Abd-Chams. Il fit l'éloge de son comportement en tant que gendre et dit: "II m'a parlé et s'est montré sincère avec moi; il m'a promis et a tenu parole."»

Rubrique.17 - De la noble nature de Zayd ibn Hâritha, l'affranchi du Prophète (r).

* AI-Barâ': Le Prophète (r)[dit à Zayd]: «Tu es notre frère et notre mawla(l).»

3730 - D'après 'Abd Allâh ibn Dinâr, 'Abd Allâh ibn Omar (t) dit: «Le Prophète (r)désigna à la tête d'une expédition 'Usâma ibn Zayd, mais certains critiquèrent cette désignation. "Eh bien! Ce n'est pas une première de votre part, car vous critiquez sa désignation à la tête [de l'armée] comme vous critiquiez déjà la désignation de son père auparavant. Par Allah! il était digne du commandement et faisait partie de ceux que j'aimais le plus. Et celui-ci fait aussi partie, après son père, de ceux que j'aime le plus."»

3731 - D'après Ourwa, 'Â'icha (t) dit: «Un dépisteur entra chez moi en la présence du Prophète (t). 'Usâma ibn Zayd et Zayd ibn Hâritha étaient alors allongés. "Ces pieds, dit le dépisteur, sont issus les uns des autres.»

Ces paroles plurent et furent du plaisir au Prophète (r). II en fit alors part à 'Â'icha.

Rubrique  18 - De la mention de 'Usâma ibn Zayd (t).

3732 - D'après Ourwa, 'Â'icha (t) [rapporta] que, préoccupés par l'affaire de la Makhzumite, les Quraychites se dirent: «Qui ose lui parler du sujet si ce n'est 'Usâma ibn Zayd, le chéri du Messager d'Allah? »

3733 - 'Ali nous dit: Sufyân nous dit: (.J'allai voir az-Zuhry pour l'interroger sur la tradition de la Makhzumite, mais il cria contre moi.» Je dis alors à Sufyân: «Tu n'as donc pu avoir cette tradition d'aucune personne. - [Mais si], répondit-il, je l'ai trouvée dans un écrit rédigé par 'Ayyûb ibn Mûsa, et ce en la rapportant d'az-Zuhry, puis de Ourwa, ensuite de 'Â'icha (t) [qui avait dit]: "Une femme appartenant aux Beni Makhzûm commit un vol. Qui est-ce qui peut parler au Prophète à son sujet? demanda-t-on. A part 'Usâma, personne n'osa aller lui parler de l'affaire. La réponse du Prophète (r)fut comme suit: " Lorsque une personne appartenant a la noblesse des Bani Israil commettait une un vol, ceux-ci la laissaient sans châtiment ;par contre ils coupaient la main de la personne faible au cas ou elle volait...si c'était Fatima je lui aurais coupé la main.

3734 - D'aprés al-Majichun, 'Abd AIlah ibn Dinar dit: "Un jour, ibn Omar vit un homme traînant son manteau dans l'un des coins de la mosquée. Il dit à; l'un des présents]:' "Regarde qui c'est? J'aurais bien voulu qu'il soit auprès de moi. – Ô Abu 'Abd-ur-Rahmân! s'exclama un homme, tu ne le reconnais vraiment pas? C'est Muhammad ibn 'Usâma." En entendant ces mots, ibn Omar baissa la tète, frappa le sol de ses mains et dit: "Si le Messager d'Allah (r)le voyait, il l'aimerait. "»

3735 - D'après Abu Othman, 'Usâma ibn Zayd (t) rapporta que le Prophète (r)le prenait avec al-Hasan et disait: "Ô Allah! aime-les, car je les aime."

3736 - D'après Ma'mar, az-Zuhry [dit]: Un affranchi de 'Usâma ibn Zayd m'a rapporté qu'ayant vu al-Hajjâj ibn 'Ayman ibn Um 'Ayman ('Aymân ibn Um 'Ayman était le frère de 'Usâma ibn Zayd du côté de la mère et l'un des Ansârs [prier] sans bien accomplir le rukû' et le sujûd, ibn Omar lui dit: "Refais [ta prière]. "

3737 - D'après 'Abd-ur-Rahmân ibn Namir, az-Zuhry [dit]: Harmala, l'affranchi de 'Usâma ibn Zyad, m'a rapporté qu'il était avec 'Abd Allâh ibn Omar quand entra [à la mosquée] al-Hajjâj ibn 'Ayman ibn Um 'Ayman. Comme celui-ci n'avait pas bien fait son rukû' et son sujûd, ibn Omar lui dit: "Refais [ta prière]! .. «Et une fois al-Hajjâj parti, a continué Harmala, ibn Omar me demanda: "Qui c'était? - C'est al-Hajjâj ibn 'Ayman ibn Um 'Ayman, répondis-­je. - Si le Messager d'Allah (r)l'avait vu, il l'eût aimé ", fit remarquer ibn Omar avant de commencer à parler de l'amour du Prophète (r)envers ['Usâma] et envers les enfants de Um 'Ayman.»

* Quelques-uns de mes collègues m'ont rapporté, de Sulaymân, qu'Um 'Ayman était la nourrice du Prophète (r).

Rubrique  19 - De la noble nature de 'Abd Allâh ibn Omar (t).

3738 - D'après Sâlim, ibn Omar (t) dit: «Du vivant du Prophète (r), lorsque l'un de nous faisait un rêve, il allait le raconter au Prophète (r). Quant à moi, qui étais jeune et célibataire et qui couchais [des fois] dans la mosquée, je souhaitais tant faire un songe pour aller ensuite le raconter au Prophète (r). En effet, il arriva que je fis le rêve suivant: deux anges me prirent et m'emmenèrent vers le Feu. [Je constatai que] ce dernier avait une maçonnerie et deux supports ressemblants à ceux d'un puits et à l'intérieur duquel il y avait des gens que je pus d'ailleurs connaître. Je me mis alors à dire: "Je demande refuge auprès d'Allah contre le Feu! je demande refuge auprès d'Allah contre le Feu! " Puis, un autre ange vint rejoindre les deux [premiers). Il s'adressa [ensuite] à moi: "N'aie pas peur! "

«Je racontai mon rêve à Hafsà »

3739 - «qui alla à son tour le raconter au Prophète (ç); et celui-ci de dire: "Quel excellent homme que 'Abd Allâh! si seuleument il faisait des adorations nocturnes!"»

* Sâlim: Depuis lors, 'Abd Allâh ne dormait que peu durant la nuit.

3740/3741 - Ibn Omar rapporte, selon sa sœur Hafsa, que le Prophète (r)lui  avait dit ceci: «'Abd Allâh est un homme pieux.»

Rubrique 20 - De la noble nature de 'Ammâr et de Hudhayfa (que Allah les agrée tous deux).

3742 - D'après Ibrâhîm, 'Alqama dit: «A mon arrivée à Damas, je fis deux rak'a avant de me dire: "Ô Allah! Accorde-moi de m'asseoir avec un homme pieux." Sur ce, j'allai prendre place auprès de quelques gens. Aussitôt, arriva un vieillard et s'assit à mes côtés. "Qui c'est? Demandai-je. - C'est Abu ad-Dardâ', me répondit-on. - Eh bien! dis-je en m'adressant à lui, je viens d'invoquer Allah de m'accorder de m'asseoir avec un homme pieux, et c'est toi qu'II m'a accordé. ­

D'où es-tu? M'interrogea-t-il. - De Kûfa. - N'avez-vous pas chez vous ibn Um 'Abd(2)? L'homme qui était chargé des chaussures [du Prophète (r)], de son coussin et de son vase destiné aux ablutions. Vous avez, de plus, l'homme que Allah [avait déclaré], par la bouche du Prophète (ç), de le protéger contre le diable. Et, n'est-il pas parmi vous, l'homme qui connaissait les secrets du Prophète (r)? Secrets que nulle autre personne ne connaissait", demanda-t-il enfin avant de reprendre: "Comment 'Abd Allâh récite-t-il la sourate de: "Par la nuit qui enveloppe? " A ces mots, je lui récitai la sourate comme suit: Par la nuit qui enveloppe! par le jour qui se manifeste! Par le mâle et la femelle!... - Par Allah! me dit-il, le Messager d'Allah (r)me la récitai de sa propre bouche... »

3743 - Suivant al-Mughîra, 'lbrahîm dit: Une fois, 'Alqama se rendit à Damas. En entrant à la mosquée, il se dit: "Ô Allah! Accorde-moi de m'asseoir avec un homme pieux." Alors, il fut à coté d'Abu ad-Dardâ'. Celui-ci l'interrogea: "D'ou es-tu ! - De Kûfa, répondit 'Alqama. - N'est-il pas parmi vous (ou: de vous) celui qui connaît les secrets que nul autre ne connaît?" Il faisait allusion à Hudhayfa. «Je dis, rapporte 'Alqama: "Oui. - N'est-il pas parmi vous (ou: de vous), continua-t-il à m'interroger, celui que Allah avait [déclaré], par la bouche de Son Prophète (r), protégé contre le diable?" Il voulait parler de 'Ammâr. "Oui, fut ma réponse. - N'est-il pas parmi vous (ou: de vous) l'homme qui [gardait] le siwâk(1) (ou: sirâr) [du Prophète (r)]? - Oui. -- Comment, me demanda-t-il enfin, 'Abd AIIah récitait [cette sourate]: Par la nuit qui enveloppe! Par le jour qui se manifeste... ? Par le mâle et la femelle e! continuai-je la récitation.

- Mais ces gens-Ià (2) ne cessent [de s'opposer] à moi au point où ils ont failli me mener loin d'une chose que j'avais entendue [de la bouche] du Prophète (r)."»

Rubrique  21 - De la noble nature d'Abu 'Ubayda ibn al-Jarrâh (t).

3744 - D'après 'Anas (t), le Messager d'Allah (r)dit: «A chaque nation un homme chargé des affaires de confiance; ô Nation...! Le nôtre est Abu 'Ubayda ibn al-Jarrâh.»

3745 - D'après  Hudhayfa (t), le Prophète (r)dit aux Najranites: «J'enverrai (il voulait dire: ... pour vous gouverner) un homme de confiance, vraiment de confiance.» En entendant cela, chacun des Compagnons eut envie d'être cet homme, mais le Prophète envoya Abu 'Ubayda (t).

Rubrique 22 - De la noble nature d'al Hassan et d'al-Housayn  (que Allah les agrée tous deux).

      

* Nâfi' ibn Jubayr rapporte d'Abu Hourayra (t) que le Prophète (r)donna une accolade à al-Hasan.

3746 - Suivant al-Hasan, Abu Bakra [dit]: «J'ai entendu le Prophète (r)parler en étant sur le minbar. Des fois, il dirigeait le regard vers les présents et des fois vers al-Hasan, qui était alors à ses côtés, et disait: "Mon fils-ci est un seigneur; et il se peut que, grâce à lui, Allah réconcilierait deux groupes de Musulmans."»

3747 - D'après Abu Othman, 'Ussâma ibn Zayd (t) [rapporte] que le Prophète (r)le prenait avec al-Hassan et disait: "Ô Allah! Je les aime; aime-les", ou quelque chose de similaire.

3748 - D'après 'Anas ibn Mâlik (t), après avoir apporté à 'Ubayd Allâh ibn Ziyâd la tête d'al-Houssayn ibn 'Ali, on la mis dans une écuelle. Et 'Ubayd Allâh de se mettre à toucher. Il dit aussi quelques mots sur sa beauté.

'Anas dit alors: [Parmi tous les membres de la famille du Prophète (ç)], al-Houssayn ressemblait le plus au Messager d'Allah (r)... Il avait [la barbe] teinte avec du wasma (2) .

3749 - 'Ady dit: J'ai entendu al-Barâ'(r) dire: «J'ai vu le Prophète (r) qui portait al-Hassan ibn' Ali sur son épaule en disant: "Ô Allah! Je l'aime, aime-le."»

3750 - Suivant ibn Abu Mulayka, Oqba ibn al-Hârith dit: «J'ai vu Abu Bakr (t) qui avait pris al-Hasan en disant: "Que mon père puisse être sacrifié pour lui! Il ressemble au Prophète (r), pas à 'Ali" Quant à 'Ali, [il voyait cela] et souriait.»

3751 - D'après ibn Omar (t), Abu Bakr dit: «Gardez votre vénération envers Mohammad (r)par l'intermédiaire des membres de sa Maison.»

3752 - Selon az-Zuhry, 'Anas dit: «Personne ne ressemblait au Prophète (tç)comme al-Hassan ibn 'Ali.»

3753 - D'après Chu'ba, Muhammad ibn Abu Ya'qûb rapporte avoir entendu ibn Abu Nu'm dire: (<.J'ai entendu 'Abd Allâh ibn Omar répondre à celui que j'avait interrogé au sujet du [pèlerin qui entre] en état de sacralisation (Chu'ba: Je crois que la question était comme suit: "[Lui est-il permis] de tuer les mouches?"). Il a dit: "Les Irakiens posent des questions sur les mouches! et pourtant ils ont bien tué le fils de la fille du Messager d'Allah (r)... Le Prophète (r) avait dit [à propos d'al-Hassan et d'al-Houssayn]: "Ils sont mes deux fleurs de myrte dans ce bas monde. "»

Rubrique 23 - Sur la noble nature de Bilâl ibn Rabah, l'affranchi d'Abu Bakr (que Allah les agrée tous deux).

       

* Le Prophète (r)dit [à Bilâl]: «J'ai entendu le bruit de tes pas chaussures devant moi dans le Paradis.»

3754 - D'après Jâbir ibn 'Abd Allâh (t), Omar disait: «Abu Bakr est notre "seigneur et il a affranchi notre Seigneur.» Il voulait parler de Bilâl.

 3755 - Suivant Qays, Bilâl dit à Abu Bakr: «Si tu m'as acheté pour toi-même, tu peux bien sûr me retenir; mais si c'est en vue d'Allah que tu m'a acheté, tu n'as qu'à me laisser œuvrer pour la cause d'Allah.»

Rubrique 24 - De la mention d'ibn 'Abbâs (t).

3756 - Suivant 'Ikrima, ibn 'Abbâs dit: «Le Prophète (r) me serra contre sa poitrine et dit: "Ô Allah! Apprends-lui la HÎkma!"»

*Abu Ma'mar nous a rapporté ceci: 'Abd-ul-Wârith nous a rapporté [cette version]: "Ô Allah! apprends-lui l'Écriture."

*Mûsa nous rapporté ceci: Wuhyb nous a rapporté de Khâlid une version similaire.

* Ici, le mot Hikma veut dire ceci: faire preuve de bonnes décisions sans être prophète.

Rubrique 25 - De la noble nature de Khâlid ibn al-Walid (t).

3757 - D'après 'Anas (r), le Prophète (r) annonça aux fidèles la mort de Zayd, de Ja'far et d'ibn Rawâha avant même que les informations ne leur arrivassent. Il (r)dit: "Zayd a pris l'étendard et été abattu; ensuite, c'est Ja'far qui l'a pris et a été abattu à son tour; ibn Rawâha l'a ensuite pris et a été aussi abattu." Il parlait en ayant les yeux en larmes, avant de reprendre: "Puis l'une des épées d'Allah(l) a pris l'étendard et Allah leur a accordé la victoire."

Rubrique 26 - De la noble nature de Sâlim, l'affranchi d'Abu Hudhayfa (t).

3758 - Suivant Ibrâhîm, Masrûq dit: On parla de 'Abd Allâh en présence de 'Abd Allâh ibn 'Amru. «C'est un homme, dit ibn 'Amru, que j'ai toujours aimé après que j'avais entendu le Messager d'Allah (r)dire: "Apprenez la récitation du Coran de quatre personnes: de 'Abd Allâh ibn Mas'ûd - il le cita en premier-, de Salim l'affranchi d' Abu Hudhayfa, de 'Ubay ibn Ka'b et de Mu'âdh ibn Jabal."»

Mais je ne sais pas s'il avait cité 'Ubay avant ou Mu'adh.

Rubrique 27 - De la noble nature de 'Abd Allâh ibn Mas'ûd (t).

3759 - D'après Masrûq, 'Abd Allâh ibn 'Amru dit: «Le Messager d'Allah (r)n'était pas grossier ni ne cherchait à l'être... Il disait: "Ceux que j'aime le plus d'entre vous sont ceux qui ont la meilleure morale."

3760 - «Il dit aussi: "Apprenez la récitation du Coran de quatre personnes: de 'Abd Allâh ibn Mas'ûd, de Sâlim l'affranchi d'Abu Hudhayfa, de 'Ubay ibn Ka'b et de M u'âdh ibn Jabal."»

3761 - D'après 'Ibrâhîm, 'Alqama dit: «A mon arrivée à Damas, je fis deux rak'a [à la mosquée] avant de me dire: "Ô Allah! Accorde-moi de m'asseoir avec un homme pieux." Sur ce, je vis arriver un vieillard. Je me dis alors: "J'espère que Allah a exaucé ma prière."

«"D'où es-tu? m'interrogea le vieillard. - De Kûfa, répondis-je. - N'était-il pas parmi vous l'homme qui était chargé des chaussures [du Prophète (ç)], de son coussin et de son vase destiné aux ablutions? N'était-il pas parmi vous l'homme qui a été protégé contre le diable? Et n'était-il pas parmi vous l'homme qui connaissait les secrets du Prophète (ç)? secrets que nulle autre personne ne connaissait.", demanda-t-il enfin avant de reprendre: "Comment ibn Um 'Abd récita-t-il la sourate de: Par la nluit qui enveloppe?" A ces mots, je lui récitai la sourate comme suit: Par la nuit qui enveloppe! par le jour qui se manifeste! par le mâle et la femelle!... - Par Allah! me dit-il, le Messager d'Allah (r)me la récitai de sa propre bouche; mais ceux-ci n'ont cessé de [s'opposer à moi] au point où ils ont failli me pousser à revenir..."»

3762 - Selon Ishâq, 'Abd-ur-Rahman ibn Yazîd dit: «Nous demandâmes à Hudhayfa de nous indiquer un homme dont la soumission [à Allah] et la guidance sont les plus proches à celles du Prophète (r). "Je ne connais personne qui soit plus proche au Prophète (r), par sa soumission, sa guidance et son comportement, qu'ibn Um 'Abd", fut la réponse de Hudhayfa.»

3763 - D'après Abu 'Ishâq, al-'Aswad ibn Yazîd dit: «J'ai entendu Abu Mûsa al-'Ach'ary (t) dire: "Après notre arrivée du Yémen, mon frère et moi, nous restâmes quelque temps persuadés que 'Abd Allâh (r) faisait partie des membres de la famille du Prophète (r), tellement il entrait avec sa mère chez celui-ci. "»

Rubrique 28 - De la mention de Mu'âwiyya (t).

3764 - D'après Othman ibn al-'Aswad, ibn Mulayka dit: «Une fois, Mu'âwiyya fit la prière du witr après le 'ichâ' en n'accomplissant qu'une seule rak'a. L'un des affranchis d'ibn 'Abbâs, qui était présent, alla en faire part à ce dernier. "Laisse-le! répondit ibn 'Abbâs, car il avait accompagné le Messager d'Allah (r)."»

3765 - D'après ibn Abu Mulayka, on dit à ibn 'Abbâs: «Qu'as-tu à dire à propos du Commandeur des croyants, Mu'âwiyya? il vient de prier le witr en ne faisant qu'une seule rak'a. - Il a raison, répondit ibn 'Abbas, c'est un érudit.»

3766 - Selon Humrân ibn 'Abân, Mu'âwiyya (r) dit: «Vous faites une prière que nous, qui avons accompagné le Prophète (ç), nous ne l'avons pas vu la faire; il a même interdit de les faire.» C'est-à-dire les deux rak'a faites après la prière du 'asr.

Rubrique 29 - De la noble nature de Fâtima (alay salam).

* Le Prophète (r)dit: Fâtima est la maîtresse des femmes du Paradis.

3767 - D'après al-Miswar ibn Makhrama (t), le Messager d'Allah (r)dit: «Fâ!ima est une partie de moi; celui qui l'irrite, m'irrite moi-même.»

Rubrique 30 - Du mérite de 'Â'icha (t).

3768 - D'après Abu Salama, 'Â'icha (t) dit: «Un jour, le Messager d'Allah (r)me dit: "Ô 'Â'ich! Voici [l'archange] Gabriel qui te salue. - Que le salut, ainsi que la miséricorde et les bénédictions d'Allah, soit sur lui! Tu vois ce que je ne vois pas. "» Elle parlait au Messager d'Allah (r).

3769 - D'après Abu Mûsa al-'Ach'ary (t), le Messager d'Allah (r)dit: «Plusieurs d'entre les hommes ont atteint la perfection; mais des femmes, il n'y a eu que Marie fille de 'Imrân et 'Âsiyâ, l'épouse de Pharaon. Quant à 'Â'icha, comparée aux autres femmes, son mérite est comme le mérite du tharî(f!)sur le reste des mets.»

3770 - Selon Muhammad ibn Ja'far, 'Abd Allâh ibn 'Abd-ur-Rahmân [rapporte] avoir entendu 'Anas ibn Mâlik (r) dire: «J'ai entendu le Messager d'Allah (r)dire: "Le mérite de 'Â'icha sur les autre femmes est comparable au mérite du tharîd sur les autres mets."»

3771 - D'après al-Qâsim ibn Mu~ammad, lorsque 'Â'icha était tombée malade, ibn 'Abbâs vint lui dire: "0 Mère des Croyants! Tu vas partir chez des devanciers de vérité, chez le Messager d'Allah (r)et Abu Bakr."

3772 - D'après al-Hakam, Abu Wâ'il dit: «Lorsque 'Ali envoya 'Ammâr et al­ Hasan vers les habitants de Kûfa dans le but d'inciter ces derniers [à participer dans la guerre], 'Ammâr fit un discours où il dit: "Je sais qu'elle(2) a été sa femme(3) dans ce bas monde et qu'elle le sera aussi dans l'autre monde; mais c'est Allah qui veut vous mettre à l'épreuve: soit que vous le suiviez, soit que vous la suiviez. "»

3773 - D'après le père de Hichâm, 'Â'icha emprunta une fois un collier à Asmâ' mais qu'elle perdit ensuite. Le Messager d'Allah (r) désigna quelques-uns de ses Compagnons pour aller à la recherche de ce collier. [En cours du chemin], ceux-ci, surpris par l'heure de la prière, durent la faire sans ablutions mineures. A leur retour, ils mirent le Prophète (r)au courant et aussitôt après fut révélé le verset des ablutions à sec. "Que Allah te récompense! dit alors 'Usayd ibn Hudayr [en s'adressant à 'Â'icha]; par Allah! à chaque fois qu'une chose t'arrive, Allah fait descendre pour toi un moyen de sortir de difficulté, et pour les Musulmans une bénédiction. "

3774 - Selon le père de Hichâm, au cours de sa maladie, le Prophète (r)se rendait chez ses épouses [à tour de rôle; mais] en disant: "Où est-ce que je serai    demain? où est-ce que je serai demain?" Il voulait tant être chez 'Â'icha.'Â'icha: Une fois mon tour arrivé, le Prophète (r)cessa de répéter sa question.

3775 - D'après Hichâm, son père dit: Les fidèles attendaient le jour de 'Â'icha pour présenter leurs cadeaux...

«Mes co-épouses, rapporte 'Â'icha, se réunirent alors chez Um Salama et lui dirent: "0 Um Salama! les gens attendent toujours le jour de 'Â'icha pour présenter leurs cadeaux; nous aussi, nous voulons avoir une part du bien comme le veut également 'Â'icha. Dis au Messager d'Allah (r)de donner ses ordres aux fidèles pour qu'ils lui présentent leurs cadeaux là où il sera ( ou: là où le tour le surprendra)." En effet, Um Salama transmit cela au Prophète (ç), "Mais il se détourna de moi, dit Um Salama. A son retour chez moi, je lui transmis de nouveau la chose mais il se détourna de moi une deuxième fois. A la troisième occasion, je lui reparlai du sujet. Mais il me dit: 0 Um Salama! ne me cause pas de mal à propos de 'Â'icha! Par Allah, je n'ai jamais reçu la Révélation en étant dans les draps de' ['une de vous, exception faile pour elle,"»




Mots clés


mouslim al jouhani abou hourayra ibn taymiya taghout
Coran chouraym houdhayfi boukhari khawarij

mouawiya audient radio zamzam anas ibn malik

soudays chanqiti imsak tamud al hajjaj

tachahoud direction priere tafsir priere du besoin

talbis iblis ibn achir al housari exegese