63 - Des fastes des Ansâr
Rubrique. 1- La noble nature des Ansârs (Ceux qui, dès avant eux, avaient site dans le terroir et dans la foi, aiment ceux qui vers eux font exode, ils ne ressentent en leur poitrine aucune frustration devant ce que ces autres reçoivent.)159:9] 3776 - Ghaylân ibn JarÎr dit: «Je dis à 'Anas: "Qu'en est-il pour l'appellation des Ansâr, c'est ainsi qu'on vous appelait auparavant ou c'est Allah qui vous a donné cc nom? - C'est plutôt Allah qui nous a appelés ainsi." «...Nous entrions chez 'Anas et il nous parlait de la noblesse des Ansâr et de leurs exploits. Il s'adressait à moi ou à un homme faisant partie des 'Uzd en disant: "Tel et tel jour, tes condisciples ont fait telle et telle chose."» 3777 - 'Â'icha (t) dit: «Allah laissa éclater la bataille de Bu'âth avant l'arrivée de Son Messager (r)... A l'arrivée du Messager d'Allah (r), les ['Aws et les Khazrraj] étaient séparés, leurs seigneurs déjà abattus... Allah laissa donc les évènements [de cette bataille éclater] avant l'arrivée de Son Messager (r) [à Médine] et conduisit ainsi [les belligérants] à embrasser l'Islam.» 3778 - Abu at-Tayyâh dit: J'ai entendu 'Anas (t) dire: «Le jour de la prise de La Mecque, après que le Prophète (r) avait donné quelques biens aux Quraychites, les Ansâr se dirent: "Cela est étrange! nos sabres dégouttent encore de leur sang, et pourtant on leur donne notre butin!" Au courant [de cette plainte], le Prophète (r) convoqua aussitôt les Ansâr.» 'Anas: «Il [leur] dit: "Que m'est-il parvenu sur votre compte? - C'est ce qui t'est parvenu, reconnurent les Ansâr qui, d'ailleurs, ne mentaient pas. - Ne seriez-vous pas satisfaits que les gens retournent à leurs demeures avec du butin tandis que vous, vous reviendriez à vos demeures avec le Messager d'Allah (r)...? Si Ies Ansâr choisissent de passer par une vallée (ou: un sentier), je choisirai sûrement de passer par cette vallée (ou: ce sentier)."» Rubrique.2 - De ses paroles du Prophète (r): "Si ce n'était l'hégire, j'aurais été un des Ansâr" · Rapporté par 'Abd Allâh ibn Zayd, et ce du Prophète (r). 3779 - D'après Abu Hurayra (t), le Prophète (r) - ou: Abu al-Qâssim - [dit]: «Si les Ansâr choisissent de passer par une vallée (ou: un sentier), je choisirai sûrement de passer par la vallée des Ansâr... Et si ce n'était l'hégire, j'aurais été un des Ansâr.» Abu Hurayra (t): «Ses paroles n'étaient pas une exagération de sa part, que mon père et ma mère soient sacrifiés pour lui! IIs(!) lui avaient bien prêté asile et l'avaient soutenu.» Il se peut qu'Abu Hurayra (t) s'exprima en d'autres terrnesP> Rubrique.3 - De la fraternité établie par le Prophète (r) entre les Muhâjir et les Ansâr. 3780 - D'après 'IbrâhÎm ibn Sa'd, qui se refère à son père, son grand-père dit: «A l'arrivée [des Muhâjir] à Médine, le Messager d'Allah (r) unit 'Abd-urRahmân ibn 'Awf à Sa'd ibn ar-Rabi' par le lien de Fraternité. Et ce dernier de dire: "Des Ansâr, je possède le plus de biens; je vais te donner la moitié de mes biens; et j'ai deux épouses; vois laquelle des deux te plaît le plus et je divorcerai d'elle [pour toi]; tu te marieras avec elle une fois son délai de viduité terminé. Que Allah bénisse pour toi ta famille et tes biens! dit 'Abd-ur-Rahmân; où se trouve votre marché? .. On lui indiqua le marché des Qaynuqâ.... «[II s'y rendit et] revint en rapportant du fromage desséché et du beurre. Et il continua à s'y rendre en chaque matin, jusqu'au jour où il se présenta en ayant sur lui les traces d'une teinture jaune. Alors, le Messager d'Allah (r) s'interrogea sur ce changement. "Je me suis marié, expliqua 'Abd-ur-Rahmân. - Et combien lui as-tu donné comme dot? reprit le Prophète (r). - Un noyau d'or (ou: le poids en or d'un noyau. Le doute vient de 'Ibrâhim)."» 3781 - D'après Humayd, 'Anas (t) dit: «'Abd-ur-Rahman ibn 'Awf arriva à Médine et le Prophète (r) l'unit par le lien de Fraternité à Sa'd ibn ar-Rabi'. Comme ce dernier était assez riche, il dit à 'Abd-ur-Rahmân: "Les Ansâr savent bien que je suis le plus riche d'entre eux. Je vais te donner la moitié de mes biens; et j'ai deux épouses; vois laquelle te plait le plus pour que je divorce avec elle; tu te, marieras avec elle une fois son délai de viduité terminé. - Que Allah bénisse les tiens!" répondit 'Abd-ur-Rahmân. Et il ne revint ce jour-là [du marché] qu'après avoir gagné du fromage desséché et du beurre. Peu de temps après, 'Abd-ur-Rahmân se présenta en ayant sur lui quelques traces de teinte jaune. Le Prophète (r) lui dit alors: "Qu'est-ce que je vois? - Ô Messager d'Allah! Expliqua 'Abd-ur-Rahman, je viens de me marier avec une femme des Ansâr. - Et qu'est-ce que tu lui as donnée comme dot? - Le poids en or d'un noyau (ou: un noyau d'or). - Fais un repas de noces, ne serait-ce qu'avec une brebis!"» 3782 - D'après al-'A'raj, Abu Hurayra (t) dit: «Les Ansâr dirent [au Prophète (r)]: "Partage les palmiers entre nous et eux. - Non, dit-il." Sur ce, iIs dirent [aux MuhâjirJ: "Vous vous chargez, à notre place, de [les] entretenir et nous vous associerons en ce qui concerne les fruits. - Nous sommes tout à fait d'accord, répondirent [les Muhâjir]."» Rubrique 4 - Aimer les Ansâr fait partie de la foi. 3783 - D'après 'Ady ibn Thâbit, al-Barâ' (t) dit: «J'ai entendu le Prophète (r) (ou: Le Prophète (r) dit...) dire: "n n'y a que le Croyant qui aime les Ansâr; et l'hypocrite seul les hait... Celui qui les aime Allah l'aimera et celui qui les hait Allah le haïra."» 3784 - D'après 'Anas ibn Mâlik (t), le Prophète (r) dit: «Le signe de la foi est d'aimer les Ansâr et le signe de l'hypocrisie et de les haïr.» Rubrique.5 - Sur ces paroles du Prophète (r) adressées aux Ansâr: "Vous êtes pour moi les plus chers des hommes". 3785 - D'après 'Abd-a!-'AzÎz, 'Anas dit: Voyant revenir des femmes et des enfants (Je crois, douta le râwi, que 'Anas avait dit: d'une noce), le Prophète (r) se dressa et dit: "Par Allah! Vous faites partie de ceux que j'aime le plus au monde." Il répéta cela par trois fois. (1) Les Ansâr 3786 - Hichâm ibn Zayd dit: J'ai entendu' Anas ibn Mâlik dire: Une femme des Ansâr accompagnée de son enfant vint voir le Messager d'Allah (r)... En lui parlant, il lui dit: "Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main, vous m'êtes les plus chers au monde!" Il répéta cela par deux fois. Rubrique.6 - Sur ceux qui suivent les Ansâr. 3787 - 'Amr: J'ai entendu Abu Hamza rapporter ceci de Zayd ibn 'Arqam: Les Ansâr dirent une fois: "Ô Messager d'Allah! Chaque prophète a eu des partisans qui le suivent; et c'est nous qui t'avons suivi. Invoque Allah afin qu'Il fasse que ceux qui nous suivront fassent partie de nous.» En effet, le Prophète (r) fil celte invocation. Je transmis cela à ibn Abu Laylâ et il me dit: «Cela a été rapporté par Zayd.» 3788 - 'Amru ibn Murra: J'ai entendu Abu Hamza, un des hommes des Ansâr, dire: Les Ansâr dirent: «[De] chaque peuple il y a des personnes qui suivent...; el c'est nous qui t'avons suivi. Invoque Allah afin qu'il fasse que ceux qui nous suivront fassent partie de nous. - Ô Allah! Fais que ceux qui Ies suivront fassent partie d'eux! dit alors le Prophète (r).» Je transmis cela à ibn Abu Laylâ et il me dit: «Cela a été rapporté par Zayd.» * Chu'ba: Je crois qu'il s'agit de Zayd ibn al-Arqam. Rubrique.7 - Du mérite des clans/habitations des Ansâr. 3789 - D'après 'Anas ibn Mâlik, Abu 'Usayd (t) dit: «Le Prophète (r) dit: "Les meilleurs clans des Ansâr sont ceux des Beni an-Najjâr puis viennent les Beni 'Abd-ul-'Achhal, ensuite les Beni al-Hârith ibn al-Khazraj, puis les Beni Sâ'ida; et dans chaque clans des Ansâr il y a du bien." «[En entendant cela], Sa'd dit: "Je pense que le Prophète (r) vient de préférer quelques-uns d'autres à nous! - [Mais] il vous a préférés à beaucoup d'autres, lui dit-on."» * 'Abd-Samad: De Chu'ba, de Qatâda qui dit: J'ai entendu 'Anas [dire]: Abu 'Usayd rapporta cela du Prophète (r). Mais dans sa version, il y a mention de: Sa'd ibn 'Ubâda. 3790 - Abu Salama: Abu 'Usayd m'a rapporté avoir entendu le Prophète (r) dire: «Les meilleurs des Ansâr (ou: Les meilleurs clans des Ansâr) sont les Beni an Najjâr, les Beni 'Abd-al-'Achhal, les Beni al-Hârith et les Beni Sâ'ida.» 3791 - D'après Abu l:Iumayd, le Prophète (r) dit: «Les meilleurs clans des Ansâr sont les Beni an-Najjâr, puis viennent les 'Abd-al-'Achhal, puis le clan des Beni al-l:Iârith, ensuite les Beni Sâ'ida; et dans tous les clans des Ansâr il y a du bien.» Après ces mots, [continue Abu l:Iumayd], arriva Sa'd ibn 'Ubâda. Et 'Usayd de lui dire: «Le Prophète d'Allah (r) vient de classer les Ansâr par ordre de mérite mais il nous a placés les derniers.» Sur ce, Sa'd alla voir le Prophète (r) et lui dit: «0 Messager d'Allah! [tu viens] de classer les différents clans des Ansâr et tu nous a mis en dernière place. - Ne vous suffit-il pas, répondit le Prophète (r), d'être parmi les meilleurs?» Rubrique 8 - Sur ces paroles du Prophète (r), adressées aux Ansâr: "Soyez patients jusqu'à me rejoindre auprès du Bassin". * Cela est rapporté par Zayd, et ce du Prophète (r). 3792 - D'après 'Anas ibn Mâlik, qui se réfère à 'Usayd ibn Hudayr (t), Un homme des Ansâr dit: «0 Messager d'Allah! Pourquoi ne me désignes-tu pas pour un poste comme tu as désigné Un tel?» Le Prophète (r) donna cette réponse: «Vous allez remarquer après moi des préjudices; patientez jusqu'au moment où vous me retrouverez vous auprès du Bassin.» 3793 - Hichâm: J'ai entendu 'Anas ibn Mâlik dire: Le Prophète (r) dit une fois aux Ansâr: «Vous remarquerez après moi des préjudices, patientez jusqu'au moment où vous vous trouverez auprès du Bassain.» 3794 - Lorsque Yahya ibn Sa'id était parti en compagnie de 'Anas ibn Mâlik (t) - pour se rendre auprès d'al-Walid -, il entendit celui-ci dire: Le Prophète (r) convoqua les Ansâr dans le but de leur distribuer les biens [arrivés] du Ba~rayn. "Nous n'accepterons, dirent-ils, que si tu réserves à nos frères Muhâjir une part égale [à la nôtre]." Sur ce, le Prophète (r) leur dit: "Si [vous n'acceptez] pas, patientez jusqu'au moment où vous me retrouverez!...Vous aurez à souffrir après moi de [quelques] préjudices." Rubrique.9 - De cette invocation du Prophète (r): "Allah! Accorde du bien aux Ansâr et Muhâjir!" 3795 - D'après 'Anas ibn Mâlik (1'), le Messager d'Allah (r) dit: Il n'y a de [vraie] vie que celle de l'Au-delà; accorde du bien aux Ansâr et Muhâjir. · Qatâda rapporte un Hadjth similaire, et ce de 'Anas, du Prophète (r)... Mais dans sa version, on trouve ceci: Accorde [Ton] pardon aux Ansâr... 3796 -Humayd at-Tawîl: «.J'ai entendu 'Anas ibn Mâlik (1') dire: "Le jour du Fossé, les Ansâr disaient: C'est nous qui avons prêté allégeance à Muhammad de combattre [avec lui] tant que nous vivons. «Quant au Prophète (r), il leur répondit: "Ô Allah! il n'y a de vraie vie que dans l'Au-delà; honore Ies Ansâr et les Muhajir!"» 3797 - Sahl dit: Le Messager d'Allah (r) vint vers nous pendant que nous creusions le Fossé et que nous en transportions la terre sur nos épaules. "0 mon Allah! s'écria-t-il alors, il n'y a de [vraie] vie que celle de l'Au-delà; accorde [Ton] pardon aux Ansâr et Muhâjir." Rubrique.10 - Sur: (... ils vont jusqu'à les préférer à soi, fussent-ils eux-mêmes dans le besoin).159:91 3798 - D'après Abu Hurayra (t), un homme vint trouver le Prophète (r)... Ce dernier envoya... à ses épouses qui dirent: "A part l'eau, nous n'avons rien à manger." Alors le Messager d'Allah (r) dit [aux présents]: "Qui veut emmener (ou: donner l'hospitalité à..) cet homme? - Moi", s'écria un homme des Ansâr qui l'emmena ensuite chez sa femme. Il lui dit: "Sois généreuse avec l'hôte du Messager d'Allah (r). - Nous n'avons, dit-elle, que ce qui peut suffire à mes enfants. - Prépare le repas, allume la lampe et envoie les enfants dormir quand ils voudront souper." Effectivement, elle prépara le repas, alluma la lampe et envoya ses enfants dormir. Après quoi, elle se dirigea vers la lampe et, faisant semblant de l'arranger, l'éteignit... L'Ansârite et sa femme firent alors semblant de manger mais en réalité ils passèrent la nuit le ventre creux. Le lendemain matin, quand l'Ansârite alla trouver le Messager d'Allah (r) celui-ci lui dit: "Cette nuit Allah s'est montré satisfait de votre comportement." Alors Allah révéla ceci: ils vont jusqu'à les préférer à soi, fussent-ils eux-mêmes dans le besoin... Et quiconque prémunit son âme contre l'avarice, ce sont là les triomphants. Rubrique 11 - Sur ces paroles du Prophète (r): .. Acceptez ce que fait celui d'entre eux qui fait du bien et épargnez celui d'entre eux qui agit mal". 3799 - Hichâm ibn Zayd: J'ai entendu 'Anas ibn Mâlik dire: «De passage près d'un groupe d'Ansâr qui pleuraient, Abu Bakr, en compagnie d'al-'Abbâs, demanda: "Quelle est la chose qui vous fait pleurer? - C'est que, répondirent-ils, nous venons de nous rappeler des réunions que nous avions avec le Prophète (r)." Entrant alors chez le Prophète (r), Abu Bakr le mit au courant. «Le Prophète (r) sortit alors la tête bandée avec une bordure de manteau. Il monta en chaire - après cela, il n'y remontera plus jamais -, loua Allah, Le qualifia de ce qu'II en est digne et dit: "le vous recommande de bien vous comporter envers les Ansâr! Ce sont mes entrailles et mon coffre. Ce qu'ils devaient faire, ils l'ont fait; il leur reste ce qu'ils doivent gagner; donc acceptez ce que fait celui qui agit bien d'entre eux et épargnez celui d'entre eux qui agit ma!."» 3800 - 'Ikrima: J'ai entendu ibn 'Abbâs (t) dire: «Au cours de sa maladie qui précéda sa mort, le Messager d'Allah (r) sortit enveloppé dans une pièce d'étoffe et en ayant la tête entourée d'un bandeau noirâtre. Il s'assit sur le minbar, loua et glorifia Allah puis dit: "Cela dit, [sachez] que le nombre des gens augmentera tandis que le nombre des Ansâr diminuera, jusqu'à devenir comme le sel dans un mets. Que celui d'entre vous qui détiendra par quoi nuire aux uns et bien faire aux autres accepte l'œuvre de celui d'entre eux qui agit bien et soit indulgent envers celui d'entre eux qui agit ma!."» 3801 - D'après 'Anas ibn Mâlik, le Prophète (r) dit: «Les Ansâr sont mes entrailles et mon coffre. Le nombre des gens ne cessera de croître tandis que celui des Ansâr sera en diminution; acceptez donc [l'œuvre] de celui d'entre eux qui agit bien et épargnez celui d'entre eux qui agit ma!.» Rubrique.12 - Sur la noble nature de Sa'd ibn Mu'âdh. 3802 - Abu Ishâq: J'ai entendu al-Barâ' (t) dire: «On offrit au Prophète (r) une hulla en soie. Et ses Compagnons de se mettre à la palper et à en admirer la finesse. "Vous vous êtes étonnés de sa finesse! Eh bien! Les mouchoirs de Sa'd ibn Mu'âdh [au Paradis] sont meilleurs et plus fins."» *Rapporté par Qatâda et az-Zuhry qui entendirent 'Anas ibn Mâlik [le rapporter] du Prophète (r). 3803 - D'après Abu Sufyân, Jâbir (t) [dit]: J'ai entendu le Prophète (r) dire: Le Trône a frémi à l'occasion de la mort de Sa'd ibn Mu'âdh. * AI-' A 'mach: Abu Sâlih, en se référant à Jâbir, nous a rappporté du Prophète (r) un hadith similaire. [Dans cette version], un homme interrogea Jâbir en ces termes: "Mais al-Barâ' rapporte ceci: Le lit/brancard a frémi..." Et Jâbir de répondre: "Entre ses deux clans(I), il y eut des dissentiments. [Je témoigne quand même que] j'ai entendu le Prophète (r) dire: Le Trône du Tout miséricorde a frémi à l'occasion de la mort de Sa'd ibn Mu'âdth." 3804 - D'après Abu Sa'id AI-Khudry, des gens acceptèrent l'arbitrage de Sa'd ibn Mu'âdh. Alors le Prophète (r) envoya le chercher. Sa'd vint monté sur un âne; et une fois près de la mosquée, le Prophète (r) dit aux présents: "Levez-vous [pour accueillir] le meilleur d'entre vous (ou: votre seigneur)." Puis il s'adressa à Sa'd: "Ô Sa'd! ces gens acceptent ton arbitrage... - Le jugement, répondit Sa'd, que je rends à leur sujet est le suivant: leurs guerriers seront condamnés à mort et leurs enfants à la captivité. - Tu viens de rendre un jugement conforme au jugement d'Allah (ou: du Souverain)." Rubrique.13 - Sur la noble nature de 'Usayd ibn Hudayr et de 'Abbâd ibn Bichr (que Allah les agrée tous deux). 3805 - D'après Qatâda, 'Anas (t) [rapporte ceci]: Deux hommes sortirent de chez le Prophète (r) par une nuit obscure... Soudain une sorte de masse lumineuse apparut devant eux [et les accompagna] jusqu'au moment où ils se séparèrent; à ce moment la masse lumineuse se divisa en deux... * De Ma'mar, de Thâbit, de 'Anas: 'Usayd ibn Jluqayr et un homme des Ansâr... ( 1) Les' A ws et les Khazradj. Hammad: Thâbit, en se référant à Anas, nous a rapporté ceci: 'Usayd ibn Hudayr et 'Abbâd ibn Bichr étaient chez le Prophète (r)... Rubrique.14 - Sur la noble nature de Mu'âdh ibn Jabal (t). 3806 - Suivant M:,sniq, 'Abd AII:HI ibn 'Amru [dit): J'ai entendu le Prophète lÇ) dire: «[Apprenez] la récitation du Coran de quatre personnes: d'ibn Mas'ûd; de Sâlim, l'affranchi d'Abu J:ludhayfa; de 'Ubay; de Mu'âdh ibn Jabal.» Rubrique 15 - Sur la noble nature de Sa'd ibn 'Ubâda (t). · 'Â'icha dit: ... Avant cela, il était un homme vertueux.., 3807 - D'après' Anas ibn Mâlik (t), Abu 'Usayd dit: «Le Messager d'Allah (r) dit [une fois]: "Les meilleurs clans des Ansâr sont les Beni an-Najjâr, puis les Beni 'Abd-ul-Achhal, ensuite les Beni al-l:Iârith ibn al-Khazraj, puis les Beni Sâ'ida; et dans tous les clans des Ansâr il y a du bien." Sa'd ibn 'Ubâda, qui était un des premiers musulmans, s'écria alors: "Je crois que le Messager d'Allah (r) a préféré à nous.., - [Mais] il vous a préféré à beaucoup de gens, lui dit-on,"» Rubrique.16 - Sur la noble nature de 'Ubay ibn Ka'b (t). 3808 - D'après Masrûq, comme on parlait de 'Abd Attâh ibn Mas'ûd en présence de 'Abd AlIâh ibn 'Amru, celui-ci dit: «C'est un homme que je ne cesserai jamais d'aimer; j'ai entendu le Prophète (r) dire: "[Apprenez] la récitation du Coran de quatre personnes: de 'Abd AlIâh ibn Mas'ûd - il le cita le premier-; de Sâlim, l'affranchi d'Abu Hudhayfa; de Mu'âdh ibn Jabal; de 'Ubay ibn Ka'b,"» 3809 - D'après 'Anas ibn Mâlik, le Prophète (r) dit à 'Ubay: «Allah m'a donné l'ordre de te réciter la sourate de:( Les dénégateurs parmi les gens du Livre n'étaient pas... ) (s.98)- Et Il a cité mon nom? demanda 'Ubay. - Oui, répondit le Prophète (r),» Et 'Ubay de fondre en larmes. Rubrique.17 - Sur la noble nature de Zayd ibn Thâbit (t). 3810 - Qatâda: «D'après 'Anas, du vivant du Messager d'Allah (r), quatre personnes avaient appris le Coran par cœur, et tous étaient des Ansarites; il s'agit de 'Ubay, de Mu'âdh ibn Jabal, d'Abu Zayd et de Zayd ibn Thâbit. - C'est qui Abu Zayd? Demandai-je à 'Anas, - L'un de mes oncles paternels, répondit-il."» Rubrique.18 - Sur la noble nature d' Abu Talha (t). 3811 - D'après 'Abd-ul-'AzÎz, 'Anas (t) dit: «Le jour [de la bataille] de 'Uhud, [quelques] fidèles prirent la fuite en laissant le Prophète (r)... Quant à Abu Talha, il se tint en avant de celui-ci le protégeant avec son bouclier; c'était un archer habile. Ce jour-la, il brisa deux ou trois arcs;. Et chaque fois qu'un homme ayant un carquois [plein] de flèches passait, le Prophète (r) lui disait: "Eparpille-les à Abu Talha!" Il arriva que le Prophète (r) dressa [la tête] pour mieux voir; et Abu Talha de s'écrier: "Ô prophète d'Allah! Je sacrifierais pour toi père et mère! Ne te découvre pas ainsi, tu pourrais être touché par les flèches de l'ennemi; je me sacrifierai pour toi." «Je vis, dit 'Anas, 'Â'icha bint Abu Bakr et Um Sulaym [vêtements] retroussés... Je pus alors apercevoir les bracelets à leurs jambes. Elles [couraient en] laissant basculer les outres sur leurs dos et donnaient à boire aux Musulmans pour ensuite revenir remplir [ces outres] et retourner de nouveau donner à boire aux Musulmans... L'épée tomba des mains d'Abu Talha deux ou trois fois.» Rubrique.19 - Sur la noble nature de 'Abd Allah ibn Salâm (t). 3812 - 'Abd Allâh ibn Yûsuf nous a rapporté en disant: «J'ai entendu Mâlik, qui se réfère à Abu an-Nadr, l'affranchi de 'Umar ibn 'Ubayd Allâh, et ce de 'Âmir ibn Sa'd ibn Abu Waqqâs, de son père qui dit: Je n'ai jamais entendu le Prophète (r) dire de quelqu'un marchant sur la terre qu'il serait des gens du Paradis, sauf pour 'Abd Allâh ibn Salâm. «D'ailleurs, c'est à son sujet que fut révélé le verset suivant: ..(.et qu'un témoin d'entre les Fils d'Israël témoigne de l'analogue )(46:10J_ Voir la suite du verset. «Mais je ne sais pas si le verset récité par Mâlik appartient vraiment au Hadith ou non.» 3813 - D'après Muhammad, Qays ibn 'Ubâd dit: «J'étais assis à l'intérieur de la mosquée de Médine quand arriva un homme dont le visage laissait supposer une humilité. Les présents se dirent: "C'est un homme qui fait partie des gens du Paradis!" Il fit une prière de deux rak'a puis sortit. Je le poursuivis et lui dis: "A ton entrée à la mosquée, les présents se sont dits que tu fais partie des gens du Paradis. - Par Allah! répliqua-t-il, aucun homme n'a le droit de dire ce qu'il ne sait pas; et je vais te dire la raison. Au temps du Prophète (r), j'ai fait un rêve que je lui ai raconté; dans ce rêve je me suis vu dans un jardin - et il parla de l'étendue et de la verdure du jardin - au milieu duquel il y avait une colonne en fer; sa partie inférieure était dans la terre tandis que la partie supérieure dans le ciel; il y avait une anse au sommet. On me dit: Monte la colonne! - Je ne peux pas, fut ma réponse. Sur ce, un serviteur (minsaf) arriva et souleva mes vêtements par derrière. Ensuite, je montai jusqu'au sommet où je saisis l'anse...On me dit alors: Tiens-toi bien!...Et au moment où elle fut entre mes mains, je me suis trouvé éveillé. Comme je racontai cela au Prophète (r), il me dit: "Le jardin représente l'Islam; la colonne est la colonne de l'Islam; quant à l'anse c'est l'Anse ferme. Tu es musulman et tu le resteras jusqu'à ta mort."» L'homme en question était 'Abd Allâh ibn Salâm. * Khalîfa: Directement de Mu'âdh, directement d'ibn 'Awn, de Muhammad, directement de Qays ibn 'Ubâd, d'ibn Salâm...[Dans cette version, on trouve] wasîf au lieu de minsaf 3814 - D'après Sa'îd ibn Abu Burda, son père [dit]: «A mon arrivée à Médine, je rencontrai 'Abd Allâh ibn Salâm (t) qui me dit: "Veux-tu venir [avec moi] pour que je t'offre à manger des dattes et de la bouillie sucrée et que tu entres dans [ma] maison...?" Puis il [me] dit: "Tu vis dans un pays où l'on pratique beaucoup l'usure; si jamais il t'arrive d'avoir une créance sur quelqu'un et que celui-ci veut t'offrir une charge de souchet/figue, d'orge ou de foin, ne l'accepte pas, car c'est de l'usure.» * An-Nadr, Abu Dâwud et Wahb, qui se réfèrent à Chu'ba, ne mentionnèrent pas: maison. Rubrique.20 - Les mérites de Khadija et le mariage du Prophète (r) avec elle. 3815 - D'après 'Ali ibn Abu Tâlib, le Prophète (r) dit: La meilleure de ses femmes est Maria; et la meilleure de ses femmes est Khadîja. 3816 - Sa'îd ibn 'Ufayr: AI-Layth nous a rapporté ceci: Hichâm ibn 'Urwa m'a écrit que son père rapporta que 'Â'icha avait dit: «Je n'ai jamais été jalouse d'aucune des épouses du Prophète (r) comme je rai été de Khadija qui décéda bien avant mon mariage avec lui, et ce parce que je l'entendais souvent parler d'elle...Et Allah lui avait donné l'ordre de lui annoncer qu'elle aura une demeure en Perles...Des fois, il lui arrivait d'égorger une brebis et il en envoyait aux amies de Khadija ce qui pouvait largement leur suffire.» 3817 - 'Â"icha dit: Je n'ai jamais été jalouse d'aucune des femmes comme je J'ai 'été de Khadija, parce que le Messager d'Allah (r) parlait souvent d'elle.Il m'épousa trois ans après la mort de Khadija. Le Seigneur, à Lui Gloire et Majesté - ou: Gabriel, que le Salut soit sur lui -, lui avait ordonné de lui annoncer qu'elle aurait dans le Paradis une demeure en Perles. 3818 - D'après 'Urwa, 'Â'icha dit: «Je n'ai jamais été jalouse d'aucune des femmes du Prophète (r) comme je l'ai été de Khadija. Certes, je ne l'avais jamais vue; mais le Prophète (r) parlait souvent d'elle. Des fois, il lui arrivait d'égorger une brebis; il en découpait les membres qu'il envoyait aux amies de Khadija. Il se pourrait que je lui disais: "C'est comme il n'y a pas eu au monde d'autre femme que Khadija!" Et lui de me répondre: "Elle était ceci, elle était cela, et j'avais eu d'elle des enfants."» 3819 - Ismâ'il: J'interrogeai 'Abd Allâh ibn Abu Awfa en lui disant: "Est-ce que le Prophète (r) avait annoncé à Khadija quelque bonne nouvelle?" Et il me répondit en ces termes: "Oui, [il lui a annoncé qu'elle aurait] une demeure de Perles dans laquelle il n'y aurait ni dispute ni fatigue." 3820 - D'après Abu Hurayra (t), [l'archange] Gabriel vint trouver le Prophète (r) et lui dit: «Ô Messager d'Allah! voilà Khadija qui arrive avec un vase dans lequel il y a du 'idâm(l) (ou: de la nourriture; ou bien: une boisson). Lorsqu'elle arrive, salue-la de la part du Seigneur et de la mienne et annonce-lui qu'elle aura dans le Paradis une demeure de Perles dans laquelle il n'y aura ni dispute ni fatigue.» 3821 - D'après 'Urwa, 'Â'icha (t) dit: «Hâla ibnt Khuwaylid - la sœur de Khadija - ayant demandé la permission d'entrer voir le Messager d'Allah (r), celui-ci, se rappelant la façon de s'exprimer de Khadija, fut tout ému. "Ô Allah! s'écria-t-iI, fais que ce soit Hâla!" «Cela, reprit 'Â'icha, me laissa toute jalouse. D'ailleurs je dis au Prophète: "Qu'as-tu [à toujours] évoquer le souvenir d'une vieille Quraychite complètement édentée et morte il y a longtemps? Allah t'a donné à sa place mieux qu'elle." Rubrique.21 - Sur JarÎr ibn 'Abd AIIâh al-Bajaly (t). 3822 - D'après Bayân, Qays dit: J'ai entendu JarÎr ibn 'Abd Allâh dire: «Le Prophète (r) ne s'est jamais dérobé à moi, depuis que je suis devenu musulman; et à chaque fois qu'il me voyait, il me souriait.» 3823 - D'après Qays, JarÎr ibn 'Abd Allâh dit: «Au temps de l'Ignorance, il y avait au Yémen un temple appelé Dhu-l-Khala~a; on l'appelait [aussi] la Ka'ba yémenite - ou: Ka'ba syrienne. Le Messager d'Allah (r) m'ayant dit: "Ne vas-tu pas me débarrasser de Dhu-l-Khalasa?", je me dirigeai sur [ce temple] à la tête de cent cinquante cavaliers de Ahmas. «Nous démolîmes et tuâmes ce que nous trouvâmes là-bas. Après quoi, nous revînmes et mimes le Prophète (r) au courant. Et lui de prier pour nous et pour les Ahmas.» Rubrique.22 - Mention de Hudhayfa ibn al-Yamân al-'Absy (t). 3824 - Selon Hichâm ibn 'Urwa, qui se réfère à son père, 'Â'icha (t) dit: «Le jour de [la bataille de] 'Uhud, les Polythéistes subirent une défaite évidente; ce qui poussa Iblis(Satan) à crier: "Ô créatures d'Allah! Vos arrières!" Sur ce, les premières lignes [des Musulmans] reculèrent et se heurtèrent avec les lignes d'arrière... [C'est en ces circonstances que] Hudhayfa vit [qu'on foulait] son père, al Yamân. "Ô créatures d'Allah! s'écria-t-il, mon père, mon père!" Mais, par Allah! On ne s'en aperçut qu'après l'avoir tué. "Que Allah vous pardonne! dit Hudhayfa."» Hichâm: Mon père dit: «Hudhayfa ne cessa d'avoir du bien grâce à ces paroles, et ce jusqu'à sa mort.» Rubrique.23 - Mention de Hind bint 'Utba ibn Rabî'a. 3825 - D'après 'Urwa ibn Az-Zubayr, 'Â'icha dit: «Hind bint 'Utba vint et dit: "Ô Messager d'Allah! il n'y avait pas une seule famille que j'aurais voulu voir humilier autant que la tienne, mais aujourd'hui il n'y a pas une seule famille que je voudrais voir honorer autant que la tienne - Et moi également, répondit le Prophète (r): par Celui qui tient mon âme dans Sa Main! - Ô Messager d'Allah! Abu Sufyân est un homme avare, y a-t-il du mal si je donne de ce qu'il a à nos enfants? - Tu n'encours aucun mal, si lu leur donnes d'une façon raisonnable."» Rubrique.24 - L'histoire de Zayd ibn' Amru ibn Nufayl. 3826 - Mûsa ibn 'Uqba, en se référant à Sâlim ibn 'Abd Allâh, dit: «D'après 'Abd Allâh ibn 'Umar (t), avant de recevoir la Révélation, le Prophète (r) rencontra une fois Zayd ibn 'Amru ibn Nufayl au bas de Balda~. On présenta quelque viatique au Prophète (r) mais celui-ci refusa d'en manger. «Je ne mange jamais, dit ensuite Zayd, de ce que vous égorgez sur vos autels. Je ne mange que la viande des animaux qui ont été égorgés en prononçant sur eux le nom d'Allah." «En effet, Zayd ibn 'Amru reprochait aux Quraychites la façon dont ils égorgeaient leurs animaux. Il disait: "C'est Allah qui a créé la brebis; et c'est aussi Lui qui, pour elle, fait descendre pa pluie] du ciel et fait pousser les plantes de la terre. Et malgré tout cela, vous égorgez cet animal sans prononcer sur lui le nom d'Allah." Il réprouvait cette pratique et voyait en elle une énormité.» 3827 - Mûsa: «Sâlim ibn 'Abd Allâh m'a rapporté - et je crois qu'il rapportait la chose d'ibn 'Umar - que Zayd ibn 'Amru ibn Nufayl se dirigea vers la Syrie dans le but de s'enquérir de la Religion et de l'embrasser. A la rencontre d'un docte juif, il essaya de se renseigner auprès de lui de sa religion. Il lui dit: "Informe-moi...!; il se peut que j'embrasse votre religion. - Tu ne peux être de notre religion, répondit le Juif, que si tu acceptes ta part du courroux d'Allah. Mais moi, je veux éviter le courroux d'Allah! répliqua Zayd; je ne veux rien du courroux d'Allah. D'ailleurs, comment pourrai-je le supporter? Voudrais-tu m'indiquer une autre religion? - A part d'être un ~anîf, je ne connais aucune autre religion. - Et que veux dire ~Ianîj? - C'est, ajouta le Juif, pe fait de suivre] la religion d'Abraham, lequel n'était ni juif ni chrétien; il n'adorait que Allah." Sur ce, Zayd quitta ce Juif et, rencontrant un docte chrétien, lui tint les mêmes propos. Et l'homme de lui dire: "Tu ne peux être de notre religion que si tu acceptes ta parl de la malédiction d'Allah. - Mais moi, je veux éviter la malédiction d'Allah! répliqua Zayd; je ne veux rien du courroux ou de la malédiction d'Allah. D'ailleurs, comment pourrai-je supporter cela? Voudrais-tu m'indiquer une autre religion? - A part d'être un Hanif, je ne connais aucune autre religion. - Et que veux dire Hanif C'est [le fait de suivre] la religion d'Abraham, lequel n'était ni juif ni chrétien; il n'adorait que Allah." «Après avoir entendu ce que disaient d'Abraham [ces deux personnages]~ Zayd les quitta et une fois en dehors de leur pays, il leva les mains et s'écria: "a mon Allah! J'atteste que j'ai choisie la religion d'Abraham."» 3828 - 'Asmâ' bint Abu Bakr (t) dit: «J'ai vu Zayd ibn 'Amru ibn Nufayl debout, le dos contre [le mur de] la Ka'ba et en disant: "a Quraychites! par Allah, je suis le seul parmi vous à avoir choisi la religion d'Abraham." «Il ne laissait pas enterrer vivantes les filles [nouveau-nées]; il disait à l'homme qui avait décidé de tuer sa fille: "Ne la tue pas, je me charge de son entretien." Il Ia prenait, et, une fois devenue grande, il disait au père: "Si tu veux, je te la remets, sinon je me charge de son entretien."» Rubrique.25 - La construction de la Ka'ba. 3829 - D'après 'Am ru ibn Dinâr, Jâbir ibn 'Abd AlIâh (1') dit: «A l'occasion de la reconstruction de la Ka'ba, le Prophète (r) et 'Abbâs se mirent à transporter des pierres. "Mets ton 'izâr sur ton cou, dit 'Abbâs au Prophète (r), cela te protégera les épaules contre les pierres."... Soudain, le Prophète (r) tomba sur le sol le regard fixé au ciel. Une fois, revenu à lui, il s'écria: "Mon 'izâr! mon 'izâr! " Et al-'Abbâs de lui ajuster le 'izâr.» 3830 - D'après Hammâd ibn Zayd, 'Amru ibn Dinâr et 'Ubayd AlIâh ibn Abu Zayd dirent: «Du vivant du Prophète (r), il n'y avait pas de mur entourant la Ka'ba. On se regroupait alors autour de l'édifice pour accomplir la prière. «Ce n'est qu'à l'époque de 'Umar que celui-ci fit construire une enceinte.» 'Ubayd Allâh: «Le mur de l'enceinte n'était pas assez haut. Ce fut ibn azZubayr qui se chargea [ensuite] de le faire surélever.» Rubrique.26 - Sur la période d'Ignorance (séparant la naissance du Prophète (r) et le début de sa Mission). 3831 - D'après Hichâm, qui se réfère à son père, 'Â'icha (t) dit: «Durant l'Ignorance, Quraych observait le jeûne du jour de 'Âchûrâ'; le Messager d'Allah (r) l"observait également. Il a continué à jeûner ce jour lorsqu'il s'installa à Médine, et a donné l'ordre de le jeûner. Mais lorsque le jeûne du mois de ramaqân fut prescrit, il délaissa le jeûne du jour de 'Âchûrâ'. Alors jeûna qui voulut et délaissa le jeûne de ce jour qui voulut.» 3832 - Ibn 'Abbâs (t) dit: «[Les Arabes] croyaient que la 'umra durant les mois du Hajj était la pire des impiétés. Ils prenaient, en outre, le mois de Muhaarram pour le mois de Safar en disant: La 'umra devient permise lorsque les plaies guérissent. que les traces disparaissent et que Safar expire. «...Le Prophète (r) et ses Compagnons arrivèrent au matin du quatrième jour] en prononçant la talbiya pour le Hajj. Mais le Prophète (r) leur donna l'ordre de la [prononcer] pour la 'umra. Ils virent la chose d'un mauvais œil et dirent: "a Messager d'Allah! Quelle désacralisation doit-on observer? - Toute dèsacralisation, fut la réponse du Prophète (r)."» 3833 - D'après Sa'id ibn al-Musayyab, qui se réfère à son père, son grand-père dit: «Il y eut durant l'ignorance une inondation qui couvrit tout l'espace séparant les deux montagnes [de La Mecque].» · Sufyân: 'Amru ibn Dinâr ajouta: Ce fait a une histoire le concernant. 3834 - D'après Bayân Abu Bichr, Qays ibn Abu l:Iâzim dit: Abu Bakr entra chez une femme des A~mas qui se nommait Zaynab. S'apercevant qu'elle gardait le silence, il interrogea: "Pourquoi garde-t-elle le silence? - Elle [a fait serment de] ne pas parler [avant la fin de] son pèlerinage, lui expliqua-t-on. - Tu peux parler, s'adressa-t-il ensuite à la femme; cela est illicite; c'est une pratique de l'Ignorance. - Mais qui es-tu? demanda-t-elle. - Un homme des Muhâjir, répondit-il. - De quels Muhâjir? - De Quraych. - De quel [clan de] Quraych es-tu? - Tu poses trop de questions! Je suis Abu Bakr. - Et jusqu'à quand demeurerons-nous dans [les bienfaits] de cette religion que Allah nous a donnée après l'Ignorance? - Tant que vos imams garderont la voie droite. - Qu'est ce que les imam? - Ton peuple, n'avait-il pas eu des chefs et des nobles qui commandaient? - Certes oui. - Eh bien! Il en est de même pour les imam." 3835 - D'après Hichâm, qui se réfère à son père, 'Â'icha (t) dit: Il Y avait une esclave noire appartenant à un [clan] arabe qui avait embrassé l'Islam. Comme elle avait une tente - ou: une petite tente - à l'intérieur de la mosquée, elle venait souvent chez nous nous raconter quelques histoires. Et à chaque fois elle terminait par ceci: Le jour de la ceinture était un signe émanant d'Allah. N'est-ce pas Lui qui m'avait sauvée de la cité incrédule? Comme, elle répétait souvent cela, 'Â'icha lui demanda un jour: "Et qu'est-ce que ce jour de la ceinture? - Un jour, répondit la femme, une petite fille appartenant au clan était sortie portant une ceinture en cuir [rouge]. Cette ceinture étant tombée, un milan, croyant qu'il s'agissait d'un morceau de viande, s'abattit sur elle et l'emporta. On m'accusa et on chercha même dans mes parties intimes de devant. Tout d'un coup, au moment où je ne pensais qu'à mon malheur et étais entourée par quelques membres du clan, le milan revint et jeta la ceinture, ce qui me poussa à dire: "Eh bien! Voici la chose pour laquelle vous m'avez accusée alors que j'étais innocente." 3836 - D'après ibn 'Umar (t), le Prophète (r) dit: «Que celui qui veut jurer ne jure que par Allah.» Comme les Quraychites avaient l'habitude de jurer par leurs pères, le Prophète (r) leur dit: «Ne jurez pas par vos pères!» 3837 - D'après 'Amru, qui se réfère à 'Abd-ur-RaJ:tmân ibn al-Qâsim, alQâsim marchait devant les convois funèbres mais ne se levait pas quand ils passaient. Il rapportait que 'Â'icha avait dit: «Les gens de l'époque d'Ignorance se levaient quand un convoi funèbre passait et disaient par deux fois quand ils en voyaient un: Tu es dans l'état dans lequel tu étais...» 3838 - 'Amru ibn Maymûn dit: «J'ai assisté à 'Umar (t) qui priait le Subh à Jam'. Après quoi, il se tint debout et dit: "Les Polythéistes ne déferlaient de Jam' qu'après le lever du soleil sur [le mont] Thabîr. Quant au Prophète (r), il fit autrement et accomplit le Déferlement avant le lever du soleil."» 3839 - D'après 'Ikrima, wa ka'san dihâq (78:34) signifie: une coupe remplie sans cesse. 3840 - Il dit aussi qu'ibn 'Abbâs disait: «Au temps de l'Ignorance, j'ai entendu mon père dire à son esclave: "Donne-moi à boire une [coupe pleine ", en se servant de cette expression: wa] ka 'san dihâqa.» 3841 - Selon Abu Hurayra (t), le Prophète (r) dit: «La parole [a plus vraie qu'ait jamais dite un poète est celle de Labîd: Tout, excepté Allah, n'est-il pas chose vaine? Il s'en fallut de bien peu que 'Umayya ibn Abu a~-~alt ne fut musulman.» 3842 - D'après al-Qâsim ibn Mu~ammad, 'Â'ieha (t) dit: «Abu Bakr avait un esclave qui lui remettait chaque jour une part de ses gains; et il arrivait qu'Abu Bakr mangeait de cette part Un jour, Abu Bakr mangea d'une nourriture que l'esclave avait apportée. "Sais-tu, dit-il, ce que c'est que cela? - Et qu'est-ce donc? demanda Abu Bakr. - Du temps de l'Ignorance, j'avais une fois pratiqué la divination pour un certain homme sans toutefois être un expert en cet art; en fait, je l'avais trompé. Or, je viens de le rencontrer et il m'a donné [pour ce que je lui avait fait auparavant] cette nourriture de laquelle tu as mangé." A ces mots, Abu Bakr introduisit sa main dans sa bouche et vomit tout ce qu'il avait dans l'estomac.» 3843 - Ibn 'Umar dit: Au temps de l'Ignorance, les Arabes vendaient des viandes des chamelles en fixant pour terme le habl al-habala. Et il est question de habl al-habala lorsque la chamelle met bas et qu'ensuite la chamelle-enfant devienne pleine [et met bas à son tour]. Le Prophète (r) interdit ce mode de vente. 3844 - D'après Mahdi, Ghaylân ibn Jarîr dit: «...Nous allions chez 'Anas ibn Mâlik et il nous parlait des Ansâr...Il s'adressait à moi en disant: "Tel et tel jour, tes condisciples ont fait telle et telle chose...Tel et tel jour, tes condisciples ont fait telle chose." Rubrique.27 - Sur (le serment dit d')al-qasâma) durant la période de l'Ignorance. 3845 - D'après 'Ikrima, ibn 'Abbâs (t) dit: «Le premier [serment de] qasâma qui eut lieu durant l'Ignorance fut celui prêté sur notre cas, nous, les Beni Hâchim. En effet, il y eut un homme des Beni Hâchim qui fut engagé contre un salaire par un Quraychite appartenant à un autre clan. Il partit avec lui [pour s'occuper des chamelles]... [En cours de route], un autre Hachimite fut de passage; et comme l'anse de son sac était coupée, il sollicita l'aide du salarié en lui demandant de lui donner une corde. "Les chameaux, lui dit-il, ne s'enfuiront pas." Et l'autre Hachimite de lui remettre une entrave avec laquelle l'homme put attacher l'anse de son panier. «Lorsque arriva l'heure de faire une halte, tous les chameaux, sauf un, eurent été entravés. "Pourquoi ce chameau, demanda le propriétaire, n'est-il pas entravé comme tous les autres? - Parce qu'il n'a pas d'entrave, répondit l'autre. - Ou donc est passée son entrave?" s'écria le propriétaire avant de donner un coup de bâton au Hachimite, lequel coup causera la mort de celui-ci. (1) La qasâma est le fait qu'un groupe de personnes prête serment, en cas d'accusation de meurtre, pour affirmer ou nier l'accusation. «Un homme du Yémen étant venu à passer par le salarié, celui-ci lui dit: "Assisteras-tu au pèlerinage. - Je ne compte pas y assister; mais il se peut que j'y aille. - Veux-tu transmettre de ma part un message? - Certes oui" Sur ce, il lui .écrivit [sic]... ceci: Si tu assistes à la période du pèlerinage, tu crieras: "Ô Quraychites!" S'ils te répondent, tu crieras: "Ô les Beni Hâchim!" Si ceux-ci te répondent, tu demanderas Abu Tâlib et tu lui diras qu'un tel m'as tué à cause d'une entrave. A ces mots, le salarié mourut. «Lorsque le propriétaire arriva à La Mecque, Abu Tâlib alla le voir et lui dit: "Où est notre homme? - Il est tombé malade et j'ai fait de mon mieux...; je l'ai enterré. - Tu en es bien digne." «Quelque temps après, arriva avant la fin de la période du pèlerinage l'homme à qui le défunt avait confié la mission de transmettre le message. "Ô Quraychites! Se mit-il à crier. - Voici les Quraychites! lui répondit-on. - Ô les Beni Hâchim! Continua-t-il à crier. - Et voici les Beni Hâchim! Lui répondit-on. Où est Abu Tâlib? demanda-t-il. - Voici Abu Tâlib! Lui dit-on. - Eh bien! Un tel m'a enjoint de te transmettre un message disant qu'Un tel l'a tué à cause d'une entrave." Sur ce, Abu Tâlib alla trouver le coupable et lui dit: "Tu as à choisir l'une de ces trois choses: soit que tu payes cent chameaux pour avoir tué notre condisciple; soit que cinquante de tes aides jurent que tu ne l'as pas tué; si tu refuses, nous te tuerons [pour ton crime)." Arrivèrent alors les condisciples du propriétaire Ils dirent: "Nous prêterons serment." Mais une femme des Beni Hâchim, qui était mariée à un homme de la tribu du propriétaire et qui avait eu un fils de ce mariage, vint dire à Abu Tâlib: "Ô Abu Tâlib! J'aime bien que tu désengages mon fils que voici de prêter serment avec les cinquante et de ne pas l'obliger à se rendre là où les serments deviennent obligatoires!" Abu Tâlib ayant accepté, un autre homme de la tribu du propriétaire se présenta et dit: "Ô Abu Tâlib! Tu veux qu'à la place du payement de cent chameaux cinquante hommes prêtent serment; autrement dit, chaque homme doit payer deux chameaux... Voici deux chameaux, accepte-les et ne m'oblige pas de prêter serment là où les serments deviennent obligatoires!" Et Abu Tâlib d'accepter. «Enfin, quarante huit hommes se présentèrent et prêtèrent serment. «Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main, dit ibn 'Abbâs, aucun des quarante huit hommes ne resta en vie avant même l'écoulement de l'année.» (1) Le propriélaire alla trouver ses conlribules. 3846 - 'Â'icha (t) dit: «Allah laissa éclater la bataille de Bu'âth avant l'arrivée de Son Messager (r)... A l'arrivée du Messager d'Allah (r), les Aws et les Khazraj étaient séparés, leurs seigneurs abattus ou blessés...Allah laissa donc les évènements [de cette bataille éclater] avant l'arrivée de Son Messager (r) [à Médine] et conduisit ainsi [les belligérants] à embrasser l'Islam.» 3847 - D'après Kurayb, l'affranchi d'ibn 'Abbâs (t), ce dernier dit: «Le [fait de trop courir pendant le rite du] sa'y dans le lit de la vallée entre al Safâ et al Marwa n'est pas recommandé. Cela se pratiquait seulement par les Arabes de l'Ignorance qui disaient: Nous ne traversons le lit de la vallée qu'à une allure accélérée.» 3848 - D'après Abu Mu~arrif, Abu as-Safar dit: J'ai entendu ibn 'Abbâs (t) dire: «0 hommes! écoutez bien ce que je vais vous dire et laissez-moi ~couter ce que vous allez dire; n'allez pas dire qu'ibn 'Abbâs a dit ceci, ibn 'Abbâs a dit cela. Que celui qui fait le tawâf autour du Temple, le fasse derrière le hijr(l)! Et ne l'appeler pas al-hatîm; cela était le nom que lui donnaient les gens de l'Ignorance: il arrivait que l'un d'eux, en signe d'alliance, y jetait son fouet, ses chaussures ou son arc.» 3849 - 'Am ru ibn Maymûn dit: J'ai vu au temps de l'Ignorance une guenon [sic] autour de laquelle des singes s'étaient groupés parce qu'elle avait commis le crime d'adultère. Ils la lapidèrent, et moi-même je la lapidai en même temps qu'eux. 3850 - Sufyân:'Ubayd AlIâh. a entendu ibn 'Abbâs (t) dire: «Les habitudes que voici faisaient partie de l'Ignorance: dénigrer les généalogies; se lamenter sur les morts... ( ['Ubayd AlIâh] en a oublié une troisième). · Sufyân: L'on dit que c'est le fait de croire que la pluie tombe grâce à certains astres. (1) Le hijr est un mur en forme d'un demi-cercle se trouvant à deux coudées de la Ka'ba. Rubrique.28 - Sur le début de la Mission du Prophète (r):Mohammad fils de 'Abd Allâh, fils de 'Abd-ul-Muttalib, fils de Hâchim, fils de 'Abd-Manâf, fils de Qusay, fils de Kilâb, fils de Murra, fils de Ka'b, fils Lu'ay, fils de Ghâlib, fils de Fihr, fils de Mâlik, fils d'al1-N~u!t, fils de Kinâna, fils de Khuzayma, fils de Mudrika, fils d'lIyâs, fils de Mu~ar, fils de Nizâr, fils de Ma'add, fils de 'Adnân. 3851 - D'après 'Ikrima, ibn 'Abbâs (t) dit: «Le Messager d'Allah (r) reçut la Révélation à l'âge de quarante ans. II resta à La Mecque durant treize années... Puis on lui donna l'ordre de faire l'hégire. II émigra alors à Médine où il séjourna durant dix ans, avant de mourir.» Rubrique.29 - Sur ce qu'ont enduré le Prophète (r) et ses Compagnons de la part des Polythéistes à La Mecque. 3852 - Bayân et 'Ismâ'îI dirent: Nous avons entendu Qays dire: J'ai entendu Khabbâb dire ceci: «J'allai trouver le Prophète (r) qui était accoudé sur son manteau à l'ombre de la Ka'ba, et lui dit:"O Messager d'Allah! Ne vas-tu pas prier Allah [pour nous]?" A ces mots, il se dressa sur son séant, le visage rouge [de colère], et dit: "Parmi ceux qui vous ont précédés, il y eut des gens [qu'on torturait] en leur grattant la chair, jusqu'aux os et aux tendons, avec des peignes en fer, mais cela ne les détournait pas de leur religion... On apportait en outre une scie et on la posait sur la tête de l'un d'eux pour ensuite le fendre en deux; mais cela ne les détournait pas de leur religion... Par Allah! Cette cause aura le dessus, au point où le voyageur puisse aller de San'â' à Hadhramout sans avoir à craindre [qui que ce soit] sauf Allah!"» * Bayân ajouta dans sa version ceci:...et le loup pour ses brebis. 3853 - D'après al-Aswad, 'Abd Allâh (t) dit: «A La Mecque, en récitant la sourate d'an-Najm, le Prophète (r) se prosterna. Ceux qui étaient avec lui se prosternèrent aussi, a l'exception d'un vieillard qui prit une poignée de cailloux, la leva au niveau de son front et dit: "Cela me suffit "Je l'ai vu après cela abattu en tant que Dénégateur.» 3854 - D'après 'Amru ibn Maymûn, 'Abd Allâh dit: «Tandis que le Messager d'Allah (r) était prosterné - il était entouré à ce moment-là de quelques Quraychites -, arriva 'Uqba ibn Abu Ma'ît avec du placenta d'une chamelle et le jeta sur son dos; mais le Prophète (r) ne releva pas la tête. Arriva alors Fâtima (alay salam) qui enleva le placenta avant de prier [Allah] contre celui qui avait fait cela. Quant au Prophète (r), il dit: "Ô Allah! Charge-Toi des seigneurs de Quraych: Abu Jahl ibn Hichâm, 'Utba ibn Rabî'a, Chayba ibn Rabî'a et 'Umayya ibn Khalaf (ou: 'Ubay ibn Kllalaf, le doute vient de Chu'ba)." «Le jour de Badr, je vis ces personnes toutes abattues. On les jeta dans le puits, à l'exception de 'Umayya (ou: 'Ubay); les articulations de son corps se rompirent et on ne le jeta pas dans le puits.» 3855 - Sa'id ibn Jubayr dit: «Une fois, 'Abd-ur-Rahmân ibn 'Abza enjoignit d'interroger ibn 'Abbâs au sujet de ces deux versets:( ne pas tuer une âme protégée par Allah d'un interdit, si ce n'était de bon droit..).l6:151) et:(Quiconque tue un croyant intentionnellement..).[4:9J] «En effet, j'interrogeai ibn 'Abbâs et il me donna cette réponse: "Lorsque fut révélé le verset qui est dans la sourate d'al-Furqân, les Polythéistes de La Mecque dirent: Mais nous avons fait périr des âmes protégées par Allah d'un interdit nous nous sommes détournés d'Allah et nous avons commis des turpitudes. C'est alors que Allah révéla ceci:( exception faite de qui se repent vers Allah, croit...)[19:60) (Voir la suite du verset). Voilà pour ceux-ci. Quant à ce qui est dit dans la sourate d'an-Nisâ', il s'applique à l'homme qui commet un meurtre bien qu'il est au courant de l'islam et de ses lois; le Feu sera sa rétribution. «Comme je rapportai cela à Mujâhid, celui-ci me dit: "A moins qu'il ne se soit repenti. "» 3856 - 'Urwa ibn az-Zubayr dit: «J'interrogeai ['Abd Allâh] ibn 'Amru ibn al 'Âs au sujet de la pire des choses commises par les Polythéistes contre le Messager d'Allah (r) et il me répondit: "J'ai vu 'Uqba ibn Abu Ma'ît s'approchant du Prophète (r) au moment où celui-ci était en train de prier dans le Hijr de la Ka'ba. Il mit son manteau autour du cou du Prophète (r) et l'étrangla fortement. Soudain, arriva Abu Bakr qui retint 'Uqba par les épaules et le repoussa avant de dire: Allez-vous tuer un homme parce qu'il proclame: (J'ai Allah pour Seigneur? )[40:28]"» · Rapporté aussi par ibn 'Ishâq, et ce directement de Yaya ibn 'Urwa, de 'Urwa qui dit: Je dis à 'Abd Allâh ibn 'Amru... * 'Abda: De Hichâm, de son père [qui dit]: On dit à 'Amru ibn al-'Âs... * De Muhammad ibn 'Amr, d'Abu Salama [qui dit]: 'Amru ibn al-'Âs m'a rapporté... Rubrique.30 - Sur la conversion d'Abu Bakr as SiddÎq (t) à l'Islam. 3857 - D'après Hammâm ibn al-Hârith, 'Ammâr ibn Yâsir dit: «J'ai vu le Messager d'Allah (r) lorsqu'il [n'était cru] que par cinq esclaves, par deux femmes et par Abu Bakr.» Rubrique.31 - Sur la conversion à l'Islam de Sa'd ibn Abu Waqqâs (t). 3858 - Sa'îd ibn al-Musayyab dit: J'ai entendu Abu Ishâq - Sa'd ibn Abu Waqqâs - dire: «Aucun n'embrassa l'Islâm avant le jour où je me suis converti. Sept jours passèrent ensuite et durant lesquels je formais le tiers de l'Islam.» Rubrique.32 - Sur la mention des djinns. * Sur: (Dis: Il m'est révélé qu'une poignée, ayant écouté..).[72:1] 3859 - D'après Mis'ar, Ma'n ibn 'Abd-ur-Rahmân dit: J'ai entendu mon père dire: «J'interrogeai Masrûq en ces termes: "Qui est-ce qui avait informé le Prophète (r) des djinns la nuit où ils écoutèrent [la récitation] du Coran? - Ton père (c'est-à-dire 'Abd Allâh), répondit Masrûq, m'a rapporté que c'était un arbre. "» 3860 - D'après 'Amru ibn Ya~ya ibn Sa'îd, qui se réfère à son grand-père, Abu Hurayra (t) [rapporte] qu'il était en train de suivre le Prophète (r), en lui portant un vase [d'eau] en vue de ses ablutions mineures et de ses besoins naturels, lorsque celui-ci demanda: "Qui va là? - C'est moi Abu Hurayra, répondit ce dernier. - Cherche-moi quelques pierres pour me torcher el ne m'apporte ni os ni crottin!" En effet, continue Abu Hurayra, je lui apportai des pierres dans un pan de mon habit et les déposai près de lui avant de m'écarter. Quand il eut terminé..., je vins marcher avec lui. Je lui dis: "Pourquoi ne pas prendre les os et le crottin? Parce que, répondit-il, ces deux choses servent de nourriture pour les djinns... Un groupe délégataire des djinns de Nasibîn, et quels excellents djinns! esl venu me demander des vivres. Aussitôt j'ai demandé à Allah qu'ils ne passent point auprès d'un os ou d'un erouin sans y trouver leurs subsistances." Rubrique.33 - Sur la conversion d'Abu Dharr al-Ghifâry (t). 3861 - D'après Abu Jamra, ibn 'Abbâs (t) dit: «Quand Abu Dharr fut avisé [du début] de la Mission du Prophète (r), il dit à son frère: "Prends une monture et dirige-toi vers cette vallée (l) d'où tu m'apporteras des nouvelles de cette homme qui prétend être prophète et recevoir les [secrets] du ciel. Ecoute une partie de ce qu'il dit et reviens vers moi!" «En effet, le frère partit, se rendit à La Mecque, entendit ce que disait le Prophète (r) puis revint dire à Abu Dharr: "J'ai vu qu'il ordonnait d'observer les bonnes mœurs, et j'ai entendu des paroles qui ne sont point de la poésie. - Tu ne me rapportes rien de ce qui peut me satisfaire", répondit Abu Dharr qui, aussitôt, prépara son viatique, prit une outre remplie d'eau et se mit en route. A son arrivée à La Mecque, il se rendit à la Mosquée et se mit en quête du Prophète (r) qu'il ne connaissait pas; mais il craignait de s'informer sur son compte. Une partie de la nuit s'était écoulée quand 'Ali l'aperçut et reconnut que c'était un étranger. Abu Dharr suivit 'Ali chez lui mais ni l'un ni l'autre ne questionna son compagnon. Le lendemain matin, Abu Dharr prit son outre et son viatique et se dirigea de nouveau vers la Mosquée où il passa la journée sans que le Prophète (r) ne le vît. Comme cela dura jusqu'à la nuit, Abu Dharr retourna à l'endroit où il s'était allongé la veille; et 'Ali, qui était de passage, de lui dire: "N'est-il pas temps que tu saches où demeurer?" Puis il le fit lever et l'emmena avec lui sans que ni l'un ni l'autre ne questionnât son compagnon. Au troisième jour de l'arrivée d'Abu Dharr, 'Ali refit la même chose, emmena Abu Dharr avec lui et lui dit: "Ne veuxtu pas me dire pourquoi tu es venu? - Si tu me promets de m'aider, répondit Abu Dharr, je t'en ferai part." 'Ali lui fit cette promesse et Abu Dharr le mit au courant. "Cela est vrai, rétorqua 'Ali, c'est lui le Messager de Allah. Demain matin, tu me suivras; si je m'aperçois qu'il y ait quelque danger pour toi, je m'arrêterai comme pour épancher de l'eau, sinon je poursuivrai ma route et alors suis-moi et entre partout où j'entrerai moi-même." [Le lendemain], Abu Dharr s'exécuta et se mit à marcher derrière 'Ali jusqu'au moment où celui-ci entra chez le Prophète (r). Abu Dharr y entra et, ayant entendu quelques paroles du Prophète (r). embrassa aussitôt l'Islam. "Retourne auprès des tiens! lui dit le Prophète (r), informe-les et attends le jour où cela [deviendra publique]. - Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main, s'écria Abu Dharr, j'annoncerai [ma conversion] en criant au milieu d'eux. Aussitôt, il sortit et se rendit à la mosquée où de toutes ses forces, il cria: ''J"atteste qu'il n'y a pas de divinité que Allah et que Mohammad est le Messager de Allah." Sur ce, les Quraychites se levèrent, le frappèrent et le laissèrent à même le sol. Arriva alors al-'Abbâs qui le couvrit en disant aux Quraychites: "Malheur à vous! Ne savez-vous pas que c'est un homme de la tribu de Ghifâr et que la route de votre commerce vers la Syrie [passe par leur territoire]?" Il put ainsi le sauver... Mais le lendemain, Abu Dharr refit la même chose que la veille; de nouveau, les Quraychites se précipitèrent sur lui et le frappèrent et de nouveau al-'Abbâs le protégea.» Rubrique.34 - Sur la conversion de Sa'Îd ibn YazÎd (t). 3862 - D'après Ismâ'il, Qays rapporte qu'il a entendu Sa'id ibn Yazid ibn 'Amru ibn Nufayl dire dans la mosquée de Kûfa: «Par Allah! Pour avoir embrassé l'Islâm je me suis vu ligoté par 'Umar, avant que celui-ci ne l'embrasse à son tour...Ah! Si la montagne de 'Uhud avait pu se déplacer à cause de ce que vous avez commis contre 'Uthmân, elle se serait sûrement déplacée!» Rubrique.35 - Sur la conversion de 'Umar ibn al-Khattâb (t). 3863 - Selon Qays ibn Abu l:Iâzim, 'Abd Allâh ibn Mas'ûd (t) dit: "Nous ne cessâmes de [ressentir] de la considération après la conversion de 'Umar à l'Islam. "» 3864 - D'après ibn Wahb, 'Umar ibn Mu~ammad dit: ... Et mon grand-père, Zayd ibn 'Abd Allâh ibn 'Umar, qui se réfère à son père m'a rapporté que ce dernier avait dit ceci: Tandis que ['Umar] était à la maison tout effrayé, al-'Âs ibn Wâ'il le Sahmite (Il s'agit d'Abu 'Amru, qui était de la tribu des Beni Sahm, nos alliés durant la période de l'Ignorance. A ce moment il était vêtu d'un manteau à raies et d'une tunique bordée en soie) vint le voir et lui dit: "Qu'as-tu? Ton peuple, répondit ['Umar], menace de me tuer si j'embrasse l'Islam. - On ne peut rien contre toi." A ces mots, dit 'Umar, je me sentis rassuré. Après quoi, al-'Âs sortit et, rencontrant une foule de gens remplissant la vallée, il leur dit: "Ou voulez-vous aller? - Nous nous dirigeons vers ce ibn al-Khattâb qui vient d'apostasier, répondirent-ils. - Vous ne pouvez rien contre lui." Sur ce, les gens revinrent sur leurs pas. 3865 - D'après 'Amru ibn Dinâr, 'Abd Allâh ibn 'Umar (t) dit: «Lorsque 'Umar embrassa l'Islam, les gens se regroupèrent autour de sa maison. "'Umar vient d'apostasier, disaient-ils les uns aux autres!" «Quant à moi, qui n'était alors qu'un enfant, je pus, du haut de ma maison, voir venir un homme vêtu d'un manteau de brocard. Il dit [à la foule]: "[Vous dites que] 'Umar vient d'apostasier, mais que veux dire tout cela? Je lui offre ma protection." A ces mots, je vis les gens qui se dispersaient. "Qui est cet homme? Demandai-je. - C'est, me répondit-on, al-'Âs ibn Wâ'il."» 3866 - D'après Sâlim, 'Abd Allâh ibn 'Umar dit: Jamais je n'ai entendu 'Umar dire en parlant d'une chose: "Je la crois telle", sans quelle ne fût comme il croyait. Un jour, tandis qu'il était assis, un bel homme vint à passer près de lui. [En le voyant], 'Umar dit: "Je ne suis pas homme à faire de bonnes conjectures si cet homme ne conserve pas encore la religion que suivait son peuple durant l'Ignorance ou s'il n'était pas leur devin. Qu'on me l'emmène!" On le lui amena et 'Umar lui répéta ce qu'il venait de dire de lui. "Jamais je n'ai vu un tel accueil réservé à un Musulman! s'indigna l'homme. - Tout ce que je te demande, dit 'Umar, est de me renseigner... - En effet, reconnut l'homme, j'étais le devin [de mon peuple] durant l'Ignorance. - Et quelle est la chose la plus étrange que ta djinn t'a rapportée? - Un jour que j'étais au marché, la djinn arriva tout effrayée. Elle me dit: Ne vois-tu pas le désespoir des djinns après avoir été ré poussés [loin d'entendre les secrets du Ciel). Ne vois-tu pas qu'ils) ont rejoint les jeunes chamelles et leurs bats? - Il dit vrai, affirma 'Umar. Un jour que j'étais endormi auprès de leurs idoles, je vis un homme amener un veau et l'immoler. Aussitôt, j'entendis quelqu'un crier de la voix la plus forte que j'aie jamais entendue: 0 effronté acharné!... une affaire où il y a réussite... un homme éloquent disant: Nul dieu que Toi. La foule ayant bondi à ces mots, je décidai de ne pas quitter la place avant de savoir ce qui allait s'ensuivre. De nouveau le cri retentit: 0 effronté acharné...une affaire où il y a réussite...un homme éloquent disant: Nul dieu que Toi. Je m'en allais alors et nous ne tardâmes pas à entendre parler de l'apparition d'un prophète." 3867 - D'après Ismâ'îl, Qays dit: «J'ai entendu Sa'îd ibn Yazîd ibn 'Amru dire à quelques personnes présentes: "Si seulement vous m'avez vu ligoté avec la sœur de 'Umar par celui-ci, et ce à cause de notre conversion; en ce temps-là, il ne s'était pas encore converti à l'Islam... Ah! si la montagne de 'Uhud avait pu se déplacer à cause de ce que vous avez commis contre 'Uthmân, elle se serait sûrement déplacée!» Rubrique.36 - Sur la fissuration de la Lune. 3868 - D'après 'Anas ibn Mâiik (t), les habitants de La Mecque demandèrent au Messager d'Allah (r) de leur faire voir un signe; et il leur montra la Lune fendue en deux de telle sorte qu'entre les deux morceaux on apercevait [la grotte de] Hirâ'. 3869 - 'Abd Allâh ibn Mas'ûd dit: La lune se fendit en deux pendant que nous étions avec le Prophète (r) à Mina. Alors, le Prophète (r) dit:"Soyez témoins!" D'ailleurs, l'un des deux morceaux s'éloigna vers la montagne. · Abu ad-Duhâ - de Masrûq, de 'Abd AlIâh - dit: La Lune se fendit à La Meeque. · Cela est aussi rapporté par Muhammad ibn Muslim, et ce d'ibn Abu Najih, de Mujâhid, d'Abu Ma'mar, de 'Abd Allâh. 3870 - D'après 'Abd Allâh ibn 'Abbâs, au temps du Messager d'Allah(r) la Lune se fendit en deux. 3871 - D'après Abu Ma'mar, 'Abd AlIâh (t) dit: La Lune se fendit en deux. Rubrique.37 - Sur l'Expatriation (dite de l'Abyssinie). · 'Â'icha: Le Prophète (r) dit: "On m'a montré le lieu de votre expatriation: c'est un endroit où se trouvent des palmiers entre deux pierrailles." En effet, ceux qui décidèrent de faire l'hégire et la plupart de ceux qui avaient émigré en Abyssinie se rendirent tous à Médine. · Il y a à ce sujet ce qui est rapporté d'Abu Mûsa et 'Asmâ', et ce du Prophète (r). 3872 - D'après 'Urwa ibn az-Zubayr, 'Ubayd Allâh ibn 'Ady ibn al-Khayâr lui rapporta ceci: AI-Miswar ibn Makhrama et 'Abd-ur-Rahmân ibn al-Aswad ibn 'Abd Yaghûth [me] dirent: «Quelle est la chose qui t'empêche de parler à ton oncle maternel 'Uthmân au sujet de son frère al-Walid ibn 'Uqba? Les gens n"arrêtent pas de parler de lui." Je me dirigeai alors vers 'Uthmân. Lorsqu'il sortit pour [aller] faire la prière je lui dis: "J'ai à te parler, il s'agit d'un conseil. – Ô homme! répliqua 'Uthmân, je me réfugie auprès d'Allah contre toi." A ces mots, je me retirai... Et ayant terminé la prière, je m'assis près d'al-Miswar et ibn 'Abd Yaghûth; je leur racontai ce qui s'était passé et eux de me dire: "Tu a fait ton devoir." Mais tandis que j'étais assis avec eux, arriva un émissaire de 'Uthmân. Alors ils me dirent: "Il paraît que Allah veut t'infliger une épreuve (qad 'ibtalâka. Allâh)!" Aussitôt, je me dirigeai vers 'Uthmân qui me dit: "De quel conseil s'agissait-il? - Eh bien! dis-je après avoir prononcé la formule du tachallllud, Allah a envoyé Muhammad (r) avec le Vrai, Il lui a en outre révélé le Livre; tu étais de ceux qui ont cru et répondu favorablement à Allah et à Son Messager. De plus, tu as rait les deux premières hégires, accompagné le Messager d'Allah(r), vu sa guidance... [Mais il faut que tu saches que] les gens ne cessent de parler de l'affaire d'al-Walîd ibn 'Uqba... Tu dois lui infliger le hadd- O fils de ma sœur! As-tu vécu au temps du Messager d'Allah(r)? m'interrogea-tu - Non, répondis-je; mais il m'es parvenu de sa Science comme cela peut parvenir même à une vierge se trouvant cachée [des regards]! - Certes, répliqua 'Utmân après avoir prononcé le tachahud, Allah a envoyé Muhammad (r) avec le Vrai et lui a révélé le Livre; j'étais de ceux qui ont répondu favorablement à Allah et à Son Messager, j'ai cru au [message] pour lequel Muhammad fut envoyé; j'ai fait les deux premières hégires, comme tu viens d'ailleurs de le dire; j'ai accompagné le Messager d'Allah (r) et lui ai prêté allégeance. Par Allah! Je ne l'ai point désobéi ou trompé, et ce jusqu'à ce que Allah lui ait recueilli l'âme. Allah lui a donné Abu Bakr comme khalife; et j'en jure par Allah que je n'ai jamais désobéi à celui-ci ou l'ai trompé. Ce fut ensuite 'Umar qui devint khalife; et j'en jure par Allah que je ne l'ai jamais désobéi ou trompé. On m'a désigné enfin comme khalife; n'ai-je pas droit de votre part d'avoir ce que moi-même j'observais devant eux? - Si. - Que veut dire donc ces propos qui me parviennent à votre sujet? Pour ce qui est d'al-Walîd ibn 'Uqba, nous allons, si Allah le veut, le juger selon le Vrai." «En effet, il donna l'ordre à 'Ali d'infliger à al-Walîd quarante coups de fouet.» * D'aprs Yûnus et le neveu d'az-Zuhry, az-Zuhry [rapporta ceci]: n'ai-je pas le droit d'avoir le même droit qu'ils avaient? * Abu 'Abd Allâh: [Le segment coranique] balâ'un min rabbikum (épreuve de la part de votre Seigneur) signifie une rude épreuve. Dans un autre passage [du Coran] le mot balà', ainsi que Ie 'ibtila', veut dire tamhis; cela vient de balawtuhu et mahhastahu, c'est-à-dire "extraire ce qu'il a"; aussi, yablu veut dire "mettre à l'épreuve". D'ailleurs mubtalîkum veut dire "vous mettre à l'épreuve". Quant à bala'un 'adhm, il s'agit là d'un bienfait; cela vient de 'ablaytuhu; l'autre balâ' vient de 'ibtalaytuhu. 3873 - D'après Yahya, Hichâm dit: Mon père, qui se réfère à 'Â'icha (t), m'a rapporté que Um Habiba et Um Salama parlèrent d'une église qu'elles avaient vue en Abyssinie et dans laquelle il y avait des représentations figurées. Elles parlèrent ensuite de cela au Prophète (r) et il leur dit: "Ces gens-là, lorsqu'un de leurs personnages pieux vient à mourir, élèvent une église sur sa tombe et y font ces représentations figurées. Ils seront les pires des créatures devant Allah le Jour de la Résurrection. " 3874 - AI-Humaydy (...): D'après Ishâq ibn Sa'id as-Sa'idy, qui se réfère à son père, Um Khâlid bint Khâlid a dit: «A mon retour d'Abyssinie, j'étais une toute jeune fille. Le Messager d'Allah(r) me revêtit d'une khamîsa ayant des motifs, puis il se mit à passer sa main sur ces derniers en disant: "Sanâh! sanâh!" * AI Humaydy: Cela veut dire "[Que c'est] beau! [Que c'est] beau!". 3875 - Sulaymân: «D'après Ibrâhim, qui se réfère à 'Alqama, 'Abd AlIâh (t) dit: Nous avions l'habitude de saluer le Prophète (r) au moment même où il était en prière et il nous répondait. Cependant, après notre retour de chez le Négus, nous le saluâmes mais il ne nous répondit pas. Ce qui nous poussa à lui dire: "a Messager de Allah! autrefois nous te saluions et tu nous répondais! - Il y a dans la prière de quoi occuper, répondit-il." «Comme je posais à 'Ibrahim cette question: "Et toi, comment fais-tu?" il me répondit: "Je rends le salut en mon for intérieur."» 3876 - Abu Mûsa (t) dit: «La nouvelle de la sortie du Messager d'Allah(r) parvint tandis que nous étions au Yémen. Nous primes un navire qui nous jeta dans les terres du Négus, en Abyssinie, où nous rencontrâmes Ja'far ibn Abu "fâlib. Nous restâmes avec celui-ci, et ce jusqu'au jour où tous ensemble nous rejoignîmes le Prophète (r). Notre arrivée coïncida avec la chute de Khaybar...Le Prophète (r) [nous] dit: "Vous, les gens du navire, vous avez fait deux hégires."» Rubrique.38 - Sur la mort du Négus. 3877 - D'après Jâbir (t), le jour de la mort du Négus, le Prophète (r) dit: "Un homme vertueux est mort aujourd'hui; levez-vous et priez sur la dépouille de votre frère Ashama." 3878 - D'après 'A~â', Jâbir ibn 'Abd Allâh al-An~âry (t) [rapporta ceci]: Le prophète d'Allah(r) pria sur la dépouille du Négus; il nous fit mettre en rangs derrière lui; j'étais dans le deuxième ou le troisième rang. 3879 - D'après Jâbir ibn 'Abd Allâh, le Prophète (r) pria sur la dépouille d'Ashama, le Négus, en faisant quatre tekbîr. · Rapporté aussi par 'Abd as-Samad. 3880 - Abu Hurayra (t) dit: «Le Messager d'Allah(r) nous avait annoncé la mort du Négus, le souverain d'Abyssinie, le jour même où elle s'était produite. [Ce jour-là], il avait dit: "Invoquez pour votre frère la Miséricorde de Allah".» 3881 - D'après Abu Salama ibn 'Abd-ur-Rahmân et ibn al-Musayyab, Abu Hurayra (t) leur avait rapporté ceci: «Le Prophète (r) avait disposé les fidèles en rangs dans le mu~alla puis fit la prière sur la dépouille [du Négus]; il prononça le tekbir par quatre fois.» Rubrique 39 - Sur la conjuration des Polythéistes contre le Prophète (r). 3882 - Abu Hurayra (t) dit: «En voulant se diriger sur Hunayn, le Messager d'Allah(r) dit: "Si Allah le veut, nous nous installerons demain dans la pente des Beni Kinâna; là où [les Polythéistes] s'étaient jurés [de persister] sur la mécréance."» Rubrique 40 - L'histoire d'Abu Tâlib. 3883 - D'après 'Abd Allâh ibn al-Hârith, AI-'Abbâs ibn 'Abd-ul-Muttalib rapporte qu'il dit au Prophète (r): "En quoi seras-tu utile à ton oncle paternel? il était bon envers toi et se mettait en colère pour toi. - Il est à un niveau du Feu, répondit le Prophète, [où il est en train de subir un châtiment atténué]; sans moi il aurait été dans le fin fond de l'abîme du Feu." 3884 - D'après [Sa'id] ibn al-Musayyab, son père dit: Au moment où Abû Talib allait rendre l'àme, le Messager d'Allah (r) alla le voir et trouva chez lui Abû Jahl. il lui dit: "Ô oncle! dis: Il n'y a de divinité que Allah. Car j'userai de cette formule auprès d'Allah pour témoigner en ta faveur". Entendant cela, Abû Jahl et 'Abd Allah ibn Abu 'Umayya dirent ;i Abu TaÎlib: "Ô Abu Talib! Laisseras-tu la croyance de Abd-ul-Muttalib' Ils ne cessèrent de lui parler que lorsqu'il dit. et ce furent ces dernières paroles: "Je reste à suivre la croyance de 'Abd-ul-Muttalib:' Quant au Prophète (r), il dit: "Je demanderai à ce que le pardon te soit accordé tant que cela ne me sera pas interdit." Alors fut révélé: Il n'appartient ni au Messager ni aux croyants de demander pardon pour les polythéistes, même comptant parmi leurs proches, une fois établi que ceux-là seront les hôtes de l'Enfer!9: 113), Fut ausi révélé ceci: Tu ne guides pas, toi, ceux que tu aimes.!28:s6) 3885 - D'après 'Abd Allâh ibn Khabbâb, Abu Sa'id AI-Khudry (t) rapporte avoir entendu le Prophète (r) - cela eut lieu au moment où l'on parla devant lui de son oncle paternel - dire: «Il se peut que mon intercession lui sera utile le Jour de la résurrection, et ce en sorte qu'on le mettra au Feu à un niveau qui lui arrivera aux chevilles et lui fera bouillir la cervelle,» Directement d'Ibrâhîm ibn Hamza, directement d'ibn Abu Hamza et ad Dârawardy, de Yazîd: même hadîth, Mais dans cette version, on trouve: et lui fera bouillir le bas de la cervelle, Rubrique.41- Sur le Voyage nocturne (le 'isrâ'). .Sur: Ô transcendance de Celui qui fit aller de nuit, en un instant de la nuit, Son adorateur de l'Oratoire consacré à l'Oratoire ultime...!I?:') 3886 - D'après ibn Chihâb, Abu Salama ibn 'Abd-ur-Rahmân rapporte avoir entendu Jâbir ibn 'Abd Allâh (t) dire qu'il a, à son tour, entendu le Messager d'Allah(r) dire: «Lorsque les Quraychites m'accusèrent de mensonge, je me tins debout dans le Hijr d'où Allah me fit montrer le Temple de Jérusalem. Je me mis ensuite à leur décrire ses signes tout en le regardant.» Rubrique.42 - Sur l'Ascension (le mi'râj). 3887 - 'Anas ibn Mâlik rapporte, en se référant à Mâlik ibn Anas, que le Prophète (r) raconta ainsi aux fidèles la nuit de son Voyage nocturne: «Pendant que j'étais étendu dans al-Hatîm (ou: dans al-Hijr), quelqu'un se présenta à moi et fit une incision...(Le râwy: Qatâda a entendu 'Anas dire: et fit une incision entre ceci et ceci; et comme 'Anas était à côté de lui à ce moment, il lui demanda ce qu'il entendait par hi. "De la clavicule au nombril, répondit 'Anas, ou du haut de la poitrine au nombril. Celte personne ayant alors retiré mon coeur, on apporta un vase en or rempli de foi) dans lequel on lava mon cœur puis lin le hourra... ci on le n:mil en place. «On m'amena ensuite un être, plus petit que le mulet et plus grand que l'âne; c'était une monture blanche ("Ô Abu Hamza! Était-ce al-Burâq? demanda al Jarûd. - Oui, répondit 'Anas."). Elle faisait des enjambées à perte de vue. Et je partis avec [l'archange] Gabriel. A notre arrivée au ciel du bas monde, on [nous] demanda: "Qui est-ce? - C'est Gabriel. -- Et qui est avec toi? - Muhammad. Lui a-t-on envoyé [le Message]? - Oui. - Qu'il soit le bienvenu! Que son arrivée est agréable'" On ouvrit et je trouvai Adam. [Gabriel] me dit: "C'est ton père. Adam; salue-le" En effet, je le saluai et il me rendit le salâm avant de me dire: "Sois le bienvenu comme fils et prophète vertueux!" «[Gabriel] me fit ensuite monter jusqu'au deuxième ciel. Il demanda d'ouvrir et on lui dit de nouveau: "Qui est-ce? - C'est Gabriel, répondit [l'archange]. - Et qui et avec toi? - C'est Muhammad. - Lui a-t-on envoyé [le Message]? - Oui. - Qu'il soit le bienvenu! Que son arrivée est agréable!" On ouvrit et je trouvai alors Jésus et Jean (ils étaient cousins). [L'archange] me dit: "Voici Jean et Jésus; salue-les!" En effet, je les saluai et eux de me rendre le salut avant de me dire: "Soit le bienvenu comme frère et prophète vertueux!" «Il me fit monter au troisième ciel. Il demanda de lui ouvrir et on lui dit: "Qui est-ce? - C'est Gabriel. - Et qui est avec toi? - C'est Muhammad. - Lui a-t-on envoyé [le Message]? - Oui. - Qu'il soit le bienvenu! Que son arrivée est agréable!" On [nous] ouvrit et je trouvai alors Joseph. "C'est Joseph, me dit [l'archange]; salue-le!" Je le saluai, et lui de me rendre le salut avant de dire: "Sois le bienvenu comme frère et prophète vertueux!" «Après cela, il me fit monter jusqu'au quatrième ciel. Il demanda de lui ouvrir et on lui dit: "Qui est-ce? - C'est Gabriel. - Qui est avec toi? - C'est Muhammad. - Lui a-t-on envoyé ce Message]? - Oui. - Qu'il soit le bienvenu! Que son arrivée est agréable!" On nous ouvrit et je trouvai alors IdrÎs. "Celui-là c'est IdrÎs, me dit Gabriel; salue-le!" Je le saluai et lui de me rendre le salut avant de dire: "Sois le bienvenu comme frère prophète vertueux'" «II continua de me faire monter jusqu'au cinquième ciel. Il demanda de lui ouvrir et on lui dit de nouveau: "Qui est-ce? -- C'est Gabriel. – Et qui est avec lui. C'est lui Mohammed. Lui a-t-on envoyé [Ie Message)'? Oui. Qu'il soit le bienvenu! Que son arrivée est agréable'" A mon arrivée, je trouvai Aaron. ''C'est Aaron, me dit Gabriel; salue-le!" Je le saluai et lui de Ille rendre le salut avant de me dire: "Sois le bienvenu comme frère et prophète vertueux'" «II me fit monter jusqu'au sixième ciel. Il demanda de lui ouvrir et de nouveau on lui dit: "Qui est-ce? - C'est Gabriel. - Et qui est avec toi? - C'est Muhammad. - Lui a-t-on envoyé [le Message]? - Oui. - Qu'il soit le bienvenu! Que son arrivée est agréable!" A mon arrivée, je trouvai Moïse. "C'est Moïse, me dit Gabriel; salue-le!" Je le saluai et lui de me rendre le salut avant de me dire: "Sois le bienvenu comme frère et prophète vertueux!" Mais [à peine] je l'eus dépassé, qu'il se mit à pleurer. "Quelle est la chose qui te fait pleurer? lui demanda-t-on. - Je pleure parce que le nombre de ceux qui entreront au Paradis parmi les membres de la Nation de [ce] jeune homme qui est envoyé après moi sera plus considérable que le nombre de ceux qui y entreront de ma Nation." « [Enfin], il me fit monter jusqu'au septième ciel. Il demanda de lui ouvrir mais on lui posa la même question: "Qui est-ce? - C'est Gabriel. - Et qui est avec toi? - C'est Muhammad. - Lui a-t-on envoyé [le Message]? - Oui. - Qu'il soit le bienvenu! Que son arrivée est agréable!" A mon arrivée, je trouvai Abraham. Gabriel me dit: "C'est ton père; salue-le!" En effet, je le saluai et lui de rendre le salut et dire: "Sois le bienvenu comme fils et prophète vertueux!" «Lorsqu'on me montra le Lotus des confins, je remarquai que ses Fruits étaient comme les cruches de Hajar; ses Feuilles, comme des oreilles d'éléphant. "C'est le Lotus des confins, me dit GabrieL" Je [vis] alors quatre Fleuves: deux cachés et deux autres apparents. "Qu'est-ce que c'est que ces deux [choses], ô Gabriel! - Les deux cachés sont deux Fleuves qui se trouvent dans le Paradis; quant aux deux apparents, ce sont le Nil et l'Euphrate." «On me montra ensuite la Maison fréquentée dans laquelle entrent chaque jour soixante dix mille anges. Après cela, on m'apporta un vase de Vin, un deuxième de Lait et un troisième vase de Miel. Comme je pris le vase de Lait, il me dit: "C'est la prime nature; tu la suis toi et ta Nation." «Ensuite, il me fut prescrit cinquante prières pour chaque jour. [A mon retour,je rus de passage auprès de Moïse] qui me dit: "Ta Nation ne pourra jamais faire cinquante prière par jour. J'en jure par Allah que j'ai déjà fait l'expérience avec les gens avant toi, et j'ai tout essayé avec les Fils d'Israël... Retourne vers ton Seigneur et demande-Lui d'alléger la chose pour ta Nation!" Je retournai... et Il en supprima dix. Comme je revins auprès de Moïse, celui-ci répéta ce qu'il avait déjà dit. Je retournai de nouveau... et Il en supprima dix encore. De retour auprès de Moïse, il me tint le même discours. Je retournai... et Il en supprima dix. Une fois encore, de retour auprès de Moïse, celui-ci me redit la même chose que précédemment. Je retournai... et on me prescrit dix prières par jour. Je revins vers Moïse et de nouveau il me fit la même remarque. Je retournai... et on me prescrit cinq prières pour chaque jour. Je retournai vers Moïse et il me demanda: "Qu'est qu'on t'a ordonné? - On m'a ordonné d'observer cinq prières chaque jour, lui répondis-je. - Ta Nation ne pourra jamais faire cinq prières chaque jour. J'ai fait l'expérience des hommes avant toi et j'ai tout essayé avec les Fils d'Israël... Retourne auprès du Seigneur et demande-Lui d'alléger la chose pour ta Nation!J'ai trop demandé au Seigneur, au point où j'ai honte. [Je préfère] me tenir pour satisfait et soumis." Sur ce, on fit cet appel: J'ai décidé Mon obligation et J'ai allégé la tâche pour Mes adorateurs.» 3888 - D'après 'Ikrima, qui se réfère à ibn 'Abbâs au sujet de:" Et la vision que Nous te manifestâmes: c'était seulement pour mettre les hommes à l'épreuve,(17:60) «II s'agit là, dit-il, d'une vision avee l'œil et qui fut offerte au Messager d'Allah(r) pendant son Voyage nocturne vers le Temple de Jérusalem. «Et: de même l'arbre de malédiction dans le Coran [17:60) est une allusion à J'arbre d'az-Zaqqüm.» Rubrique. 43 - Sur les groupes délégataires que les Ansâr envoyèrent au Prophète (r) à La Mecque; et sur le serment d'allégeance d'al-'Aqaba. 3889 - Directement de Yaya ibn Bukayr, directement d'al-Layth, de 'Uqayl, d'ibn Chihâb...(C) Ahmad ibn Sâlih nous a rapporté - directement de 'Anbasa, directement de Yûnus, d'ibn Chihâb, directement de 'Abd-ur-Rahmân ibn 'Abd AlIâh ibn Ka'b ibn Mâlik: 'Abd AlIâh ibn Ka'b, qui servait de guide à Ka'b après que celui-ci était devenu aveugle, dit: J'ai entendu Ka'b ibn Mâlik rapporter, au sujet de sa Non-participation avec le Prophète (r) à l'expédition de Tabûk, ... - l'histoire toute entière... Suivant la version d'ibn Bukayr. on trouve ceci: (Kab ibn Mâlik dit) J'avais assisté,: avec le Prophète (r) a la nuit d'al Aqaba lorsque nous nous sommes engagés à suivre l'Islam et bien que Badr est plus célebre je la préfère quand même à la bataille de Badr. 3890 - D'après Sufyân, 'Amru disait: J'ai entendu Jâbir ibn 'Abd Allâh (t) dire: «Mes deux oncles maternels m'emmenèrent assister avec eux à al-'Aqaba.» Abu 'Abd Allâh: D'après ibn 'Uyayna, l'un deux était AI-Barâ' ibn Ma'rûr. 3891 - D'après 'Atâ', Jâbir dit: «Moi, mon père et mes deux oncles maternels faisaient partie de ceux qui avaient assisté à al-'Aqaba.» 3892 - 'Ubâda ibn as Sâmit, qui avait participé à [la bataille] de Badr et était l'un des délégués à la nuit [du serment] d'al-'Aqaba, rapporte ceci: «Entouré d'un groupe de ses Compagnons, le Messager d'Allah(r) dit: "Prêtez-moi serment d'allégeance sur [ce qui suit]: n'associer à Allah nulle autre chose, ne pas voler, ne pas forniquer, ne pas tuer vos enfants, ne pas forger de mensonges et calomnier [autrui], ne pas me désobéir lorsqu'il s'agit d'un certain bien. Celui qui respecte cela, sa récompense incombera à Allah; celui qui transgresse l'une de ces choses et est alors puni dans l'ici-bas, cette punition lui sera considérée comme une expiation. Enfin, celui qui commet une transgression que Allah tient cachée, son cas revient à Allah: soit qu'II lui pardonnera, soit qu'Ille punira." «Après cela, je lui prêtai allégeance.» 3893 - D'après as-Sunâbihyy, 'Ubâda ibn as Sâmit (t) dit: «Je fais partie des préposés qui prêtèrent serment d'allégeance au Messager d'Allah(r). Nous lui prêtâmes allégeance sur [ceci]: ne rien associer à Allah; ne pas voler; ne pas forniquer; ne pas tuer l'âme que Allah protège par un interdit, sauf en cas de droit; ne pas dépouiller...; ne pas désobéir... Le Paradis sera notre récompense si nous respectons cela; si nous transgressons l'une de ces choses, [notre] compte incombera à Allah.» Rubrique. 44 - Sur le mariage du Prophète (r) avec 'Â'icha. - Sur la venue de 'Â'icha à Médine et sur la célébration de leur mariage. 3894 - D'après Hichâm, qui se réfère à son père, 'Â'icha (t) dit: «Le Prophète (r) contracta mariage avec moi alors que j'avais six ans. A notre arrivée à Médine nous nous installâmes chez Ies Béni al-Harith ibn al-Khazraj. Il arriva ensuite que je tombai malade et perdis mes cheveux mais ils repoussèrent de nouveau et j'eus une chevelure qui retombait sur les épaules. Ma mère Um Ruman vint me trouver tandis que j'étais sur une balançoire j'étais avec mes compagnes. Comme elle m'appela j'allai la voir sans savoir ce qu'elle voulait de moi. Elle me prit par la main et me fit rester sur la porte de la maison; quant à moi, j'étais essoufflée. Une fois ma respiration calmée, elle prit un peu d'eau et m'en essuya le visage et la tête avant de me faire entrer à la maison. Là, je trouvais des femmes des Ansâr. Elle dirent: "Que cela soit suivant le bien, la bénédiction et le bon augure!" Ma mère m'ayant laissée entre les mains de ses femmes, celles-ci s'occupèrent à me parer... Et rien ne me surprit à part l'arrivée du Messager d'Allah (r) au cours de la matinée. Alors, on me remit entre ses mains. J'avais alors neuf ans.» 3895 - D'après 'Â'icha, le Prophète (r) lui dit: «C'est par deux fois qu'on t'a montrée à moi en songe. Tu étais alors enveloppée dans une pièce d'étoffe de soie, et on m'a dit: "Voici ta femme; tu peux lui découvrir le visage",... et c'était bien le tien. Je me suis alors dis: "Si la chose est vraiment décidée par Allah, elle sc produira sûrement. "» 3896 - D'après Hichâm, son père dit: «Khadîja rendit l'âme trois ans avant que le Prophète (r) n'eût émigré à Médine. Deux ans après, ou un temps approchant, il contracta mariage avec 'Â'icha qui était alors âgée de six ans, Il consomma le mariage avec elle lorsqu'elle eut neuf ans,» Rubrique. 45 - Sur l'Expatriation (l'hégire) du Prophète (r) et de ses Compagnons à Médine. · D'après 'Abd Allâh ibn Zayd et Abu Hurayra (t), le Prophète (r) [dit]: N'eut été l'hégire, j'aurais été un homme des Ansâr. · D'après Abu Mûsa, le Prophète (r) dit: «.Je vis en songe que j'ai émigré de La Mecque vers une terre où il y a des palmiers. Je crus que ce serait al-Yamâma ou Hajar; mais ce fut Médine, Yathrib.» 3897 - Khabbâb (t) dit: «Nous nous sommes expatriés avec le Prophète (r) ne voulant par là que la Face de Allah. Et c'est à Lui de nous récompenser. Parmi nous, il y a eu ceux qui sont morts sans qu'ils aient tiré quoi que ce soit de leurs bonnes œuvres (C'était le cas de Mus'ab ibn 'Umayr qui a été tué à 'Uhud. Il n'a laissé qu'un manteau. D'ailleurs, pour l'ensevelir nous utilisâmes ce manteau qui, en lui couvrant la tête, laissait apparaître les pieds, et en lui couvrant les pieds laissait la tête à découvert, ce qui amena le Prophète (r) à nous donner l'ordre de lui couvrir la tête et de lui mettre du jonc sur les pieds.), ci ceux qui ont pu voir murir les fruits de celte récompense et qu'ils ont cueillis.» 3898 - D'après Muhammad ibn 'lbrâhÎm at-Taymy, 'Alqama ibn Waqqas al Laythy dit: «J'ai entendu 'Umar ibn al-Khattâb (t) rapporter que le Prophète (r) avait dit: "[La valeur de] l'action [réside] dans l'intention: celui qui s'expatrie pour [un certain bien de] ce bas monde ou pour épouser une femme, son expatriation lui sera comptée comme tel; celui qui s'expatrie en vue d'Allah et Son Messager, son expatriation est vraiment en vue d'Allah et de Son Messager."» 3899 - D'après Mujâhid ibn Jabr al-Makky, 'Abd Allâh ibn 'Umar (t) disait: «Point d'hégire après la Victoire.» 3900 - D'après al-'Awzâ'y, 'Atâ' ibn Abu Rabâh dit: «Comme je visitai 'Â'icha avec 'Ubayd ibn 'Umayr al-Laythy, nous l'interrogeâmes au sujet de l'hégire. Elle nous donna la réponse suivante: "Il n'y a plus d'hégire aujourd'hui... Les Croyants, pour garder leur religion, fuyaient auparavant vers Allah et Son Messager; ils craignaient d'être persécutés. Mais aujourd'hui, Allah a donné le dessus à l'Islam et chacun adore Allah où il lui plaît. Toutefois, il reste encore [la Récompense due au] Combat pour la cause d'Allah[ou] à la bonne intention." 3901 - D'après Hichâm, son père, qui se réfère à 'Â'icha (t), rapporte que Sa'd dit: «Ô Allah! Tu sais qu'il n'y a personne qui ne désire plus que moi combattre pour Ta cause le peuple qui a traité Ton Messager d'imposteur et qui l'a chassé... Ô Allah! je crois que c'est Toi qui as décidé la guerre entre eux et nous.» * 'Abân ibn YazÎd: Directement de Hichâm, de son père, directement de 'Â'icha qui dit: ... le peuple qui a traité Ton prophète d'imposteur; [c'est-à-dire le peuple de] Quraych. 3902 - Ibn 'Abbâs dit: Le Messager d'Allah(r) reçut la Révélation à l'âge de quarante ans. Il resta à La Mecque durant treize années à recevoir la Révélation. Puis on lui donna l'ordre de s'expatrier. Son Expatriation dura dix ans, et il mourut à l'âge de soixante trois ans. 3903 - Ibn 'Abbas dit: Le Messager d'Allah (r) resta à La Mecque durant treize années et mourut à l'age de soixante trois ans. 3904 - Abu Sa'id al-Khudry (t) dit: «Le Messager d'Allah(r) s'assit sur le minbar puis dit: "Allah a donné à un certain homme de choisir entre les splendeurs du bas monde et ce qu'Il a et cet homme a choisi ce que Allah a.A Ah ces mots Abu Bakr se mit à pleurer avant de dire: "Pour toi, nous sacrifions père et mère'" Cela nous laissa étonnés... Et les présents de se dire: "Voyez ce vieillard!... Le Messager d'Allah(r) parle d'un homme à qui Allah donne à choisir entre les splendeurs de l'Ici-bas et ce que Allah a, tandis que lui dit: Pour toi, nous sacrifierons père el mère!" Mais en réalité, l'homme à qui on a donné ce choix n'était autre que le Messager d'Allah (r); Abu Bakr fut le plus informé d'entre nous à ce sujet... Le Messager d'Allah(r) dit ensuite: "D'entre les hommes, le plus généreux envers moi, quant à sa compagnie et ses biens, est Abu Bakr... Si j'avais à prendre un Intime parmi les membres de ma Nation, j'aurais choisi Abu Bakr; mais il y a l'affection de l'Islâm... Que toute ouverture, commanda-t-il ensuite, [donnant sur] la mosquée soit condamnée, sauf celle d'Abu Bakr!"» 3905 - 'Urwa ibn az-Zubayr: 'Â'icha (t) dit: «Je n'ai jamais connu mes deux parents que pratiquant la Religion; et aucun jour ne passait sans que le Messager d'Allah(r) ne vînt chez nous aux deux bouts de la journée, matin et soir. Et quand les musulmans [de La Mecque] commencèrent à subir la persécution, Abu Bakr quilta [la ville] pour s'expatrier en Abyssinie. Mais à son arrivée à Barka-l-Ghimâd, il croisa ibn ad-Daghina qui était alors le chef de la tribu de Qâra. "Où veux-tu aller? dit-il, ô Abu Bakr! - Mon peuple m'a contraint de sortir, répondit Abu Bakr, et je veux errer dans la terre et adorer mon Seigneur. - Un homme comme toi ne doit ni sortir ni être chassé; tu donnes aux nécessiteux, tu maintiens les liens de sang, tu aides le faible, tu traites bien l'hôte et tu aides contre les malheurs des temps. Je t'accorde ma protection; retourne donc et adore ton Seigneur dans ton pays!" En effet, ibn ad-Daghina prit le chemin [de La Mecque] accompagné d'Abu Bakr. A son arrivée, il alla visiter les seigneurs des Infidèles quraychites. Il leur dit: "Un homme comme Abu Bakr ne doit ni sortir [de son pays] ni être chassé. Voulez-vous chasser un homme qui donne aux nécessiteux, maintient les liens de parenté, aide le faible, accorde la bonne hospitalité et aide à surmonter les malheurs des temps?" Quraych accepta de respecter la protection accordée par ibn ad-Daghina et ils donnèrent l'aman à Abu Bakr. Mais ils dirent à ibn ad-Daghina: "Dis à Abu Bakr d'adorer son Seigneur chez lui; qu'il y prie et récite son Écriture tant que cela lui plait. Il ne doit pas nous gêner par cela, ni le faire publiquement: nous craignons qu'il pousse à la tentation nos enfants et nos femmes." Ibn ad-Daghina transmit cela à Abu Bakr qui se mit alors à adorer Allah dans sa maison sans prier publiquement sans réciter le Coran ailleurs que chez lui. Mais plus tard il construit un oratoire dans la cour de sa maison pour y venir et réciter le Coran. La chose attirait les femmes et les enfants des polythéistes qui venaient le regarder avec étonnement. En outre, Abu Bakr était un homme aux larmes faciles; il ne les retenait pas en récitant le Coran, ce qui éffraya les chefs polythéistes de Quraych. Ceux-ci envoyèrent aussitôt appeler ibn ad-Daghina à qui ils dirent: "Nous n'avons accepté la protection accordée à Abu Bakr qu'à condition qu'il adore son seigneur chez lui; mais il vient de dépasser cela en construisant un oratoire dans la cour de sa maison et en y faisant publiquement la prière et la récitation; de plus, nous craignons qu'il pousse à la tentation nos enfants et nos femmes. Dirige-toi vers lui... s'il veut se contenter d'adorer son dieu chez lui, il pourra le faire; mais s'il refuse et insiste à faire cela publiquement, eh bien! demande-lui qu'il te libère de ton engagement! Nous ne voulons pas te manquer d'égards; nous ne pouvons accepter que la chose soit faite publiquement par Abu Bakr.» 'Â'icha: «Alors, ibn ad-Daghina alIa voir Abu Bakr et lui dit: "Tu es bien au courant de ce que je t'ai accordé; soit que tu t'en contentes, soit que tu me désengages; je n'aime pas que les Arabes entendent dire qu'on m'a manqué d'égards à cause d'un homme à qui j'avais accordé un engagement. - Je te libère de ta protection, répondit Abu Bakr, et j'accepte la protection d'Allah." «A cette période, le Messager d'Allah(r) était encore à La Mecque. Il dit [aux Musulmans]: "On m'a fait voir le pays de votre émigration; je viens de voir une sebkha ayant des palmiers et se trouvant entre deux pierrailles noires." «Après ces paroles du Messager d'Allah(r), il y eut [des Musulmans] qui s'expatrièrent vers Médine et d'autres qui avaient émigré auparavant en Abyssinie revinrent aussi à Médine. Quant à Abu Bakr, il se prépara pour émigrer, mais le Messager d'Allah (r) lui dit: "Ne te presse pas! J'espère qu'on me donnera l'ordre [d'émigrer]. - Espères-tu vraiment cela? s'exclama Abu Bakr, je sacrifierai mon père pour toi. - Oui." Sur ce, Abu Bakr retarda son départ dans l'espérance d'accompagner le Messager d'Allah(r). Il resta en outre, durant quatre mois, à donner à manger des feuilles de samur à deux chamelIes qu'il avait chez lui.» Ibn Chihâb: 'Urwa dit: «Un jour, dit 'À'icha, que nous étions assis dans la maison d'Abu Bakr au cours de la grande chaleur de midi, quelqu'un vint dire Abu Bakr: "Voici le Messager d'Allah(r) la tête couverte (Il arriva à une heure à laquelle il n'était jamais venu)... - Lui. Pour qui je sacrifie père et mère, s'écria Abu Bakr, il ne vient à celle heure que s'il s'est passé quelque chose de grave." Aussitôt arriva le Messager d'Allah (r) et demanda la permission d'entrer. Une fois, la permission accordée, il entra et dit à Abu Bakr: "Fais sortir tous ceux qui s'ont chez toi! - Ô Messager d'Allah! toi, pour qui je sacrifie père et mère,répondit Abu Bakr, les présents sont aussi les tiens! - Eh bien! J'ai reçu' l'autorisation de quitter [La Mecque]. - [Puis-je] t'accompagner, ô Messager de Allah? Pour toi, je sacrifie père et mère! - Oui. - Alors, ô Messager de Allah, pour qui je sacrifie père et mère, prend l'un de ces deux chameaux de selle. Oui, mais en en payant le prix, dit le Messager de Allah." 'Â'icha: «Nous fîmes pour eux les préparatifs de leur voyage et nous plaçâmes des provisions de bouche dans une outre de peau de mouton. Asmâ', fille d'Abu Bakr, coupa un morceau de sa ceinture pour attacher l'orifice de l'outre - e'est la cause pour laquelle on la surnommera la femme aux deux ceinturons, Ensuite le Messager d'Allah(r) et Abu Bakr gagnèrent une grotte dans le mont Thawr où ils restèrent trois nuits. «'Abd AlIâh ibn Abu Bakr, qui était un jeune homme intelligent, passait la nuit avec eux puis, avant l'aube, revenait à La Mecque et, au matin, se trouvait avec les Qurayehites, comme s'il avait passé la nuit dans la cité; et il n'entendait aucune chose visant la sécurité des deux réfugiés sans la retenir dans sa mémoire pour la leur faire connaître quand il revenait vers eux à la faveur de la nuit. «'Âmir ibn Fuhayra, affranchi d'Abu Bakr, leur réservait une brebis bonne laitière du troupeau de son maître et la leur amenait le soir, une heure après le 'ichâ', Les deux réfugiés passaient la nuit tranquillement, ayant le lait frais de la brebis et du lait chauffé avec des pierres. Ensuite 'Âmir ibn Fuhayra appelait la brebis à la fin de la nuit. Et il continua à faire cela pendant le cours de ces trois nuits... Le Prophète (r) et Abu Bakr employèrent un homme des Beni ad-Dil appartenant aussi aux Beni 'Abd ibn 'Ady. C'était un guide khirrÎt (très connaisseur [des pistes]); il était, par le serment dit de ghamûs, allié de la famille d'al-Âs ibn Wa'il le Sahmite pendant le temps où il professait la religion des Incroyants de Quraych. «Ils se confièrent donc à lui et lui remirent leurs chamelles; puis ils lui donnèrent rendez-vous dans trois nuits, à la grotte de Thaur. Au matin qui suivit la troisième nuit, il se mit en contact avec eux, en leur amenant leurs chamelles. Après quoi, ils se mirent en route emmenant avec eux 'Âmir ibn Fuhayra et le guide en question qui les fit passer par le chemin du littoral.» 3906 - Ibn Chihâb: 'Abdur-Ra~mân ibn Mâlik al-Mudlijy (e'est le fils du frère de Surâqa ibn Mâlik ibn Jueh'um) m'a rapporté que son père lui avait dit avoir entendu Surâqa ibn Ju'chum dire: «Les émissaires des Polythéistes de Quraych arrivèrent chez nous en proposant une prime à celui qui tue ou capture le Messager d'Allah(r) et Abu Bakr. Et étant assis avec quelques-uns de mon clan, les Beni Mudlij, un homme arriva et, se tenant debout alors que nous étions assis, me dit: "Ô Surâqa! J'ai distingué tout à l'heure quelques silhouettes près de la côte; je crois que c'est Muhammed et ses compagnons." Et bien que je fus convaincu que c'était eux, je dis quand même à l'homme: "Non, ce ne sont pas eux, ce que tu as vu n'est qu'un tel et un tel qui sont partis à la recherche d'une chose qu'ils ont perdue." Après quoi, je restai assis dans le cercle de mes condisciples pendant une heure de temps puis je les quittai pour rentrer chez moi. Je donnai alors l'ordre à mon esclave de m'attendre avec mon cheval et de me le tenir prêt sous un certain monticule. Je pris ma lance, en la cachant, et je quittai la maison par derrière pour enfin me trouver devant le cheval. Je l'enfourchai et il se mit au trot. En s'approchant d'eux, le cheval trébucha et je tombai. Je pris alors, après s'être levé, de mon carquois les fléchettes divinatoires pour savoir si je devais leur causer du mal ou non; mais la réponse fut celle que je craignais... Toutefois, je fis le contraire de ce qu'avaient décidé les fléchettes divinatoires: je montai mon cheval qui se mit au trot et je me dirigeai vers eux. Je m'approchai d'eux et pus entendre le Messager d'Allah(r) qui était en train de réciter [du Coran] sans toutefois retourner la tête. Abu Bakr, quant à lui, retournait beaucoup la tête. Tout à coup, les pieds de devant de mon cheval s'enfoncèrent dans le sol jusqu'aux genoux. Je tombai de nouveau puis je [me levai] pour aider mon cheval qui, en tirant ses jambes, laissa échapper de la terre une poussière ressemblant à de la fumée qui montait au ciel. Je consultai alors pour la deuxième fois les fléchettes divinatoires et la réponse fut de nouveau celle que je craignais... Ce qui me poussa à les appeler en leur donnant l'aman. Comme ils s'arrêtèrent, j'enfourchai mon cheval et me dirigeai vers eux. Et c'est à ce moment-là, à cause de la protection qu'ils avaient eu contre moi, que j'eus la conviction que la cause du Messager de Allah (r) triompherait. [A mon arrivée], je lui dis: "Ton peuple offre une prime [pour te tuer ou te capturer]." Je les informai ensuite du danger qui les guettait de la part de quelques gens puis je leur proposai des vivres et des ustensiles; mais ils ne prirent aucune des choses qui étaient avec moi et ne me demandèrent rien. Cependant. ils me dirent ceci: "Garde le secret sur notre sujet!" Ensuite. Je demandai au Prophète de me donner un aman par écrit. En effet, il donna l'ordre à 'Âmir ibn Fuhayra de me l'écrire sur un morceau de cuir. Après cela, il continua son chemin.» Ibn Chihâb: «'Urwa ibn az-Zubayr m'a rapporté que le Messager d'Allah(r) rencontra az-Zubayr qui revenait d'un commerce de la Syrie à la tête de quelques Musulmans et qui offrit au Messager d'Allah(r) et à Abu Bakr des vêtements blancs. «Quant aux Musulmans qui étaient à Médine, ayant eu vent du départ du Prophète (r) de La Mecque, ils sortaient chaque matin à al-Harra où ils l'attendaient jusqu'à ce que la chaleur de la canicule les poussait à rentrer. Un jour, et après une longue attente qui précéda leur retour, un Juif monta [à la tour de] l'un des fortins juifs et put apercevoir le Messager d'Allah(r) avec ses Compagnons vêtus en blanc et qui dissipaient la brume du mirage [couvrant l'horizon]. Il ne put se tenir et s'écria à haute voix: "0 Arabes! Voilà votre homme que vous attendez!" Et les Musulmans de courir aux armes... Ils accueillirent le Messager d'Allah(r) à al-Harra. Quant au Prophète, il prit sa droite pour se diriger avec les Musulmans chez les Beni 'Amru ibn 'Awf. C'était un lundi du mois de rabî'u-l-'alwal. Le Messager d'Allah (r) était assis et gardait le silence tandis qu'Abu Bakr recevait les gens [qui arrivaient]. D'où, les Ansâr qui ne connaissaient pas encore le Prophète (r) se mirent à saluer Abu Bakr. Mais une fois que les rayons du soleil arrivèrent au Messager d'Allah(r), Abu Bakr prit son manteau pour lui faire de l'ombre. Et c'est à ce moment-là quc les gens purent connaître le Messager d'Allah(r). «Le Messager d'Allah(r) resta chez les Beni 'Amru ibn 'Awf plus de dix jours durant lesquels il bâtit la mosquée fondée sur la piété et y fit quelques prières... Ensuite, il monta sur sa chamelle et marcha accompagné des fidèles jusqu'au moment où sa monture s'agenouilla à l'endroit où s'élève [aujourd'hui] la mosquée du Messager d'Allah(r) à Médine. Avant cette date, c'était une aire à faire sécher les dalles et appartenant à deux jeunes orphelins, Sahl et Suhayl, qui étaient sous la tuteur de Sa'd ibn Zurâra. «Une fois la chamelle agenouillée, le Messager d'Allah(r) dit: "Si Allah le veut, ici sera [la mosquée]." Après quoi, il convoqua les deux jeunes et leur demanda de lui fixer le prix de cette aire pour pouvoir y fonder la mosquée. "Non, répondirent-ils, nous te l'offrons, Messager de Allah!" Mais il refusa de l'accepter comme donation et put enfin l'acheter pour y construire la mosquée. «[Durant les travaux de construction], le Messager d'Allah(r) transportait avec les Musulmans des briques et disait: Ces charges sont mieux que celles de Khaybar Car celles-ci, ô Seigneur! sont plus pures et procurent plus de bien. «Il disait aussi: Il n'y a de vraie récompense que dans l'Au-delà Ô Seigneur! J accorde Ta miséricorde aux Ansâr et au Muhâjir! «Ainsi, le Prophète (r) citait un morceau de poésie appartenant à un certain Musulman dont le nom ne m'a pas été donné.» Ibn Chihâb: «Hormis ces vers, il ne nous est pas parvenu, suivant les hadith, que le Messager d'Allah(r) ail jamais cité un vers en entier.» 3907 - D'après Hichâm, qui se réfère à son père, ainsi qu'à Fâtima, 'Asmâ' (1') dit: «Je préparai les vivres du Messager d'Allah(r) et d'Abu Bakr, et ce lorsqu'il avait décidé de s'expatrier à Médine... Je dis à Abu Bakr: "A part mon ceinturon (nitâq), je ne trouve pas de quoi les lier! - Fends-le! me dit-il." En effet, je fis la chose. D'ailleurs, e'est pour cela qu'on me surnomma Dhât an-ni~âqayn. * Ibn 'Abbâs: Asmâ', la femme à la ceinture (Dhât an-nitâq). 3908 - D'après Chu'ba, Abu 'Ishâq rapporte avoir entendu al-Barâ' (t) dire: «Au cours de son chemin vers Médine, le Prophète (r) était poursuivi par Surâqa ibn Mâlik ibn Juch'um. Le Prophète (r) ayant prié [Allah] contre lui, son cheval s'enfonça [dans le sol]. "Invoque Allah en ma faveur! s'écria alors Surâqa, et je ne te causerai aucun mal." En effet, le Prophète (r) pria [Allah] pour lui.«Le Prophète (r) avait soif et était de passage près d'un berger... «Abu Bakr dit: Je pris alors un bol dans lequel j'allai traire du lait puis je l'apportai au Prophète (r) qui but de telle sorte que je fus satisfait.» 3909 - D'après 'Urwa, qui se réfère son père, 'Asma était enceinte de 'Abdallah ibn Az-Zubayr... Elle dit: «En quittant [La Mecque), la période de ma grossesse arrivait à sa fin. A Médine, je m'installai à Quba ou d'ailleurs j'accouchai. Aussitôt j'apportai I'enfant au Prophète (r) et il le plaçai dans son giron. Et lui de demander une datte. Après l'avoir mâchée, il lança de sa salive dans la bouche de l'enfant en sorte que la première chose qui pénétra dans son ventre fut la salive du Messager d'Allah(r). Après quoi, il lui mit la datte dans la bouche et lui massa le palais avant de lui faire une invocation et de dire: "Que Allah le bénisse!" C'était le premier enfant né [aux Muhâjir à Médine] après l'avènement de l'Islam. * Rapporté aussi par Khâlid ibn Makhlad, et ce de Ali ibn Mushir, de Hichâm, de son père, de 'Asmâ' (t): ... qu'elle fit l'hégire pour rejoindre le Prophète (p) alors qu elle était enceinte. 3910 - D'après 'Urwa, qui se réfère à son père, 'Â'icha (t) dit: «Le premier enfant né parmi [les Muhâjir à Médine] fut 'Abd AlIâh ibn az-Zubayr. On l'apporta au Prophète (r) qui prit une datte, la macha et l'introduisit ensuite dans la bouche de l'enfant. La première chose qui pénétra dans le ventre de l'enfant fut la salive du Prophète (r).» 3911 - D'après 'Abd-ul-'AzÎz ibn Suhayb, 'Anas ibn Mâlik (t) dit: «Lorsque le Prophète (r) était en route vers Médine, Abu Bakr était derrière lui [sur sa monture]. Ce dernier [avait les cheveux blancs], et tout le monde le connaissait, tandis que le Prophète d'Allah avait l'allure d'un homme jeune, et on ne le connaissait pas. «Chaque fois qu'un homme rencontrait Abu Bakr, il lui disait: "Ô Abu Bakr! Qui est cet homme qui est devant toi? - Cet homme, répondit Abu Bakr, me montre le chemin." Par cette réponse, on croyait qu'Abu Bakr parlait de la route, mais en réalité il faisait allusion à la voie du bien. «Il arriva qu'Abu Bakr se retourna et vit un cavalier à leurs trousses. "Ô Messager d'Allah! s'écria-t-il, voici un cavalier sur le point de nous rattraper! – Ô Allah! dit le Prophète (r) en se retournant, désarçonne-le!" Aussitôt, le cheval désarçonna son cavalier puis se mit à hennir. [En voyant cela], Surâqa dit: "Ô Prophète d' Allah! demande-moi tout ce que tu veux! - Ne quitte pas ta place, répondit le Prophète (r), et ne laisse personne nous suivre!" Ainsi, Surâqa, qui avait tout fait pour rattraper le prophète d'Allah au début de la journée, devint son défenseur à la lin de la [même] journée. .«D'autre part, le Messager d'Allah (r) s'installa près d'al-Harra... Après quoi, il l'envoya mander les Ansar. A leur arrivée, ceux-ci saluèrent le Prophète d'Allah (r) et Abu Bakr avant de leur dire: "Montez en toute sécurité vous serez obéis." Le prophète d'Allah(r) enfourcha sa monture, ainsi qu'Abu Bakr, et tous deux furent entourés par les Ansâr en armes. A Médine, on disait: "Le prophète d'Allah arrive!... Le prophète d'Allah arrive!" A ces mots, [tous les Ansâr] sortirent pour voir en répétant: "Le prophète de Allah... Le prophète d'Allah arrive!" «En effet, le Prophète (r) arriva [sur sa monture] et descendit à côté de la maison d'Abu 'Ayyûb... Il était en train de parler avec les siens lorsque 'Abd Allâh ibn Salâm, qui était occupé à cueillir des fruits dans une palmeraie appartenant à sa famille, apprit la nouvelle. A la hâte, il prit sa cueillette et alla voir le Prophète (C;). Il entendit [quelques enseignements] du prophète d'Allah puis retourna chez les siens... Ensuite, le Prophète d'Allah(r) demanda: "Des maisons des nôtres, laquelle est la plus proche? - C'est ma maison, s'écria Abu' Ayyûb, ô prophète de Allah! voici ma porte. - Eh bien! tu peux nous préparer où passer la sieste. Allons! venez tous les deux sous la bénédiction de Allah." «Après l'arrivée du prophète d'Allah(r), 'Abd Allâh ibn Salâm arriva à son tour et dit: "J'atteste que tu es le Messager d'Allah et que ce que tu apportes est la Vérité... Les Juifs savent bien que je suis leur maître et le fils de leur maître, ainsi que le plus instruit d'entre eux et le fils du plus instruit parmi eux. Convoque-les et interroge-les à mon sujet avant qu'ils ne sachent que je me suis converti à l'Islam; car s'ils savent que je me suis converti, ils diront sur mon compte des choses qui ne sont pas vraies." En effet, les Juifs, convoqués par le prophète d'Allah(r), arrivèrent et entrèrent le voir. "Ô Juifs! malheur à vous... Craignez Allah! Car, par Celui qui, hormis Lui, il n'y a nul autre dieu, vous savez bien que je suis vraiment le Messager d'Allah et que ce que je vous apporte est la Vérité; embrassez donc l'Islam! - Cela, répondirent-ils, nous ne le savons pas." Le Prophète (r) leur répéta la chose par trois fois, avant de leur dire ceci: "Quel genre d'homme est-ce Abd Allâh ibn Salâm parmi vous? - C'est, répondirent-ils, notre maître et le fils de notre maître, ainsi que le plus instruit d'entre nous et le fils du plus instruit parmi nous. - Et que diriez-vous s'il se convertissait à l'Islam? - Que Allah le protège de cela! S'écrièrent-ils, il n'embrassera jamais l'Islam! - Que diriez-vous s'il se convertissait à l'Islam? Répéta le Prophète (r). - Que Allah le protège de cela! il n 'embrassent jamais l'Islam! -- Que diriez-vous s'il se convertissait à l'Islam dit une troisième le Prophète (r). - Que Allah Ie protège! Il n'est pas homme à se faire musulman." Et le Prophète (r) de dire: "Ô ibn Salâm! tu peux sortir." Ibn Sa1am se montra et dit: "Ô Juifs! Craignez. Allah; par Celui qui, honnis Lui. il n'y a nul autre dieu, vous savez bien qu'il est le Messager d'Allah et que ce qu'il apporte est la Vérité. - Tu mens, s'écrièrent-ils." Sur ce, le Messager d'Allah (r) les fit sortir.» 3912 - D'après Nâfi' - qui se réfère sûrement à ibn 'Umar -, 'Umar ibn al Khattâb (t) fixa à chacun des premiers Muhâjir [une pension de] quatre mille; et comme il ne fixa à ibn 'Umar que trois mille cinq cents, on lui dit: "II fait partie des Muhâjir; pourquoi lui donner moins de quatre mille? - C'est que, répondit 'Umar, ce sont ses deux parents qui l'avaient emmené avec eux pour faire l'hégire." Autrement dit, il ne peut être considéré comme celui qui a fait l'hégire lui même. 3913 - Directement de Muhammad ibn Kathîr, directement de Sufyân, d'al'A'mach, d'Abu Wâ'il, de Khabbâb qui dit: Nous avons fait l'héxire avec le Messager d'Allah(r)... 3914 - Directement de Musaddad, directement de Yahya, d'al 'A'mach qui dit: J'ai entendu Chaqîq ibn Salama dire: Khabbâb nous a rapporté ceci: «Nous avons fait l'hégire avec le Messager d'Allah(r) ne voulant par là que la Face d'Allah. Et c'est à Lui de nous récompenser. Parmi nous, il y a eu ceux qui sont morts sans qu'ils aient tiré quoi que ce soit de leurs bonnes œuvres (C'était le cas de Mus'ab ibn 'Umayr qui a été tué à 'Uhud. Et pour l'ensevelir, nous ne trouvâmes qu'un manteau qui, en lui couvrant la tête, laissait apparaître les pieds, et en lui couvrant les pieds laissait la tête à découvert, ce qui amena le Prophète à nous donner l'ordre de lui couvrir la tête et de lui mettre du jonc sur les pieds.), et ceux qui ont pu voir mûrir les fruits de cette récompense et qu'ils ont cueillis.» 3915 - Abu Burda ibn Abu Mûsa al-'Ach'ary dit: 'Abd Allâh ibn 'Umar me demanda si je savais ce que mon père avait dit au sien. "Non, lui répondis-je. Eh bien! reprit-il, mon père a dit au tien: Ô Abu Mûsa! es-tu content que nous soyons devenus musulmans avec le Messager de Allah, que nous ayons émigré avec lui, que nous ayons fait le combat pour la cause d'Allah avec lui; car toutes nos actions faites avec lui seront avantageuses pour nous, tandis que pour toutes les actions que nous avons faites après lui, nous ne retirerons que l'équivalence exacte œuvre par œuvre. – Non par Allah il n'en est pas ainsi, dit mon père, car après le Prophète nous fimes le combat pour la cause d'Allah nous pri&mes nous fimes le jeune nous pratiquames le bien et nombre des associants devinrent des musulmans grace à nous et nous tirons bon espoir. - Quand à moi, reprit 'Umar, par celui qui tient mon âme dans Sa Main! J'aurais voulu que nos actions faites du temps du Prophète eussent été avantageuses pour nous et que tout ce que nous avons fait ensuite nous assure l'équivalence exacte, œuvre par œuvre. - Ton père, par Allah, valait mieux que le mien, s'écria Abu Burda." 3916 - D'après 'Âsim, Abu 'Uthmân dit: J'ai entendu ibn 'Umar (t) dire, tout en ''Se mettant en colère - et ce lorsqu'on lui disait qu'il avait fait l'hégire avant son père - : «... Et en allant, moi et mon père, voir le Messager d'Allah (r), nous le trouvâmes faisant la sieste. Nous retournâmes à l'endroit de notre halte, puis 'Umar m'envoya en me disant: "Va voir s'il est réveillé!" En effet, j'allai le voir...: j'entrai chez lui et lui prêtai serment d'allégeance. Après quoi, je retournai dire à 'Umar que le Prophète (r) était réveillé. Aussitôt, nous nous dirigeâmes vers lui marchant à vive allure. 'Umar entra chez lui et lui prêta serment d'allégeance; et moi de faire de même.» 3917 - Al-Barâ' rapporte ce qui suit: «Abu Bakr acheta un bât de chameau à 'Âzib; et e'est moi qui le portai avec lui. «Interrogé par 'Âzib au sujet du déplacement du Messager d'Allah(r), Abu Bakr donna cette réponse: "Comme on nous guettait, nous quittâmes [La Mecque] de nuit. Notre marche était rapide cette nuit-là et le lendemain, jusqu'au moment de la canicule, le moment où nous aperçûmes un rocher. Nous nous dirigeâmes vers ce rocher et y trouvâmes un peu d'ombre. J'étendis pour le Messager d'Allah(r) sur le sol une fourrure que j'avais avec moi. Il s'allongea et moi d'aller voir les alentours, J'aperçus alors un berger conduisant son troupeau vers Ie rocher, attiré par la même raison qui nous y avait conduits... A qui appartiens-tu, jeune homme? lui demandai-je. - A un tel, répondit-il. - Y a-t-il du lait dans tes brebis? - Oui. - Veux-tu traire [pour nous]? - Certainement. Sur ce, il attrapa une brebis du troupeau. Je lui dis: Débarrasse le pis de la poussière! Enfin, il put traire un peu de lait. Comme j'avais déjà préparé pour le Messager d'Allah (r) un bol couvert d'un morceau de linge, je me mis à verser de I"eau sur le bol jusqu'au moment où la partie inférieure devint fraîche. Je me dirigeai vers le Prophète (r) et lui dit: Bois, Messager d'Allah! Il en but de façon qui me lai~sa satisfait. Sur ce, nous reprîmes noire voyage: [mais) nous étions toujours pourchassés. ..» 3918 - AI-Barâ': J'entrai avec Abu Bakr chez lui au moment où 'Â'icha, sa fille, était allongée et souffrant de la fièvre. J'ai vu son père l'embrasser à la joue et lui dire: "Comment vas-tu, ô ma petite enfant?" 3919 - D'après Sulaymân ibn 'Abd-ur-Rahmân (...), 'Anas, serviteur du Prophète (r), dit: «Quand le Prophète (r) arriva... aucun de ses Compagnons n'avait de [barbe] à moitié blanche sauf Abu Bakr; il la teignit avec du henné et du katam.» 3920 - D'après Duhaym (...), 'Anas ibn Mâlik (t) dit: «Quand le Prophète arriva à Médine, le plus âgé de ses Compagnons était Abu Bakr. Il teignit [la barbe] avec du henné et du katam jusqu'à ce qu'elle devînt rouge foncé.» 3921 - D'après 'Â'icha (t), Abu Bakr épousa une femme de Kalb appelée Oum Bakr. Il la répudia après avoir fait l'hégire... Mais elle put se marier ensuite à son cousin paternel, le poète qui composa au sujet des Polythéistes de Quraych l'élégie suivante: Que de généreux dont les plats se paraient de bosses de chamelles sont dans le puits de Badr! Que de chanteuses et de nobles convives ont eu ceux qui sont dans le puits de Badr! Um Bakr {me] salue en me souhaitant la paix; mais pourrai-je avoir la paix après la mort (des chefs] de mon peuple? Ce Messager nous dit que nous ressusciterons; mais comment sera la vie des Hiboux et des Crânes~l) 3922 - 'Anas rapporte qu'Abu Bakr dit: «.J'étais avec le Prophète (r) dans la grotte. En relevant la tête, j'aperçus les pieds [de ceux qui nous pourchassaient]. Je dis: "Ô prophète d'Allah! Si l'un d'eux abaisse les yeux, il nous apercevra sûrement! - Tais-toi! Ô Abu Bakr! me répondit-il, nous sommes deux et Allah est le troisième."» (1) ... les Hiboux el les Crânes: Selon les croyances de la période préislamique, l'âme du mort était censée sortir du crâne sous forme d'un hibou 3923 - D'après 'Atâ' ibn Yazid, Abu Sa'id dit: «Un bédouin vint voir le Prophète (r) et l'interrogea sur l'Expatriation. .. Malheur à toi! lui dit le Prophète (r), l'affaire de l'Expatriation est grave; mais as-tu des chameaux? - Oui, répondit le bédouin. - Payes-tu leur Aumône? - Oui. - En offres-tu une partie? - Oui. - Les trais-tu le jour de leur abreuvement [pour donner aux pauvres...]? - Oui. - Tu peux faire de bonnes œuvres [même] loin des hommes; Allah ne néglige aucune de tes œuvres."» Rubrique. 46 - Sur l'arrivée du Prophète (r) et de ses Compagnons à Médine. 3924 - D'après Chu'ba, Abu Ishâq [rapporte avoir] entendu AI-Barâ' (t) dire: «Les premiers qui arrivèrent chez nous furent Musab ibn 'Umayr et ibn Um Maktûm; puis arrivèrent 'Ammâr ibn Yâsir et Bilâl (que Allah les agrée tous).» 3925 - D'après Chu'ba, Abu 'Ishâq dit avoir entendu AI-Barâ' ibn 'Âzib (t) dire: «Les premiers qui arrivèrent chez nous furent Musab ibn 'Umayr et ibn Um Maktûm. Ils [étaient chargés] d'enseigner la récitation du Coran aux gens. [Après eux], arrivèrent Bilâl, Sa'd et 'Ammâr ibn Yâsir, puis 'Umar ibn AI-Khattâb qui faisait partie de vingt Compagnons du Prophète (r). Enfin, le Prophète (r) arriva. Jamais je n'ai vu les habitants de Médine aussi joyeux à l'occasion de l'accueil réservé au Messager d'Allah(r). Ce fut au point que toutes les femmes criaient: Le Messager d'Allah est arrivé! Le Messager d'Allah(r) n'arriva pas avant que j'eusse récité la sourate de: Exalte la transcendance de ton Seigneur, le Très Haut...15.81] ainsi que quelques sourates de la partie dite La Séparée.» 3926 - Â'icha (t) dit: «Lorsque le Messager d'Allah (r) arriva à Médine, Abu Bakr et Bilâl tombèrent malades. J'entrai chez eux et dis: "Ô père! Comment te sens-tu? Et toi, Bilâl! Comment te sens-tu?"... «Et chaque fois que sa fièvre montait, Abu Bakr disait [ce vers]: Tout homme serait sur le point de mourir en chaque matin. En fait la mort est plus près de lui que les cordons de ses souliers. «Quant à Bilâl, lorsque la fièvre le quittait, il disait en élevant la voix: Plut à Allah que je puisse passer une nuit dans la vallée (de Makka)que je puisse entouré de souchet el de palmiers! Et puis-je boire de l'eau de Majannah ou voir encore Chôma et Tafil? «J'allai voir le Messager d'Allah(r) et le mit au courant. Il dit: "Allah! Fais nous aimer Médine comme nous aimons La Mecque ou plus! Fais qu'elle soit saine... Béni son fâ' et son mudd... Transporte sa fièvre à Jurfa!"» 3927 - D'après 'Urwa ibn az-Zubayr, 'Ubayd Allâh ibn 'Ady ibn Khiyâr dit: «J'entrai voir 'Uthmân... Il prononça la formule de la chahâda puis dit: "Cela dit, Allah a envoyé Muhammad avec la Vérité; j'ai été de ceux qui ont répondu à l'appel d'Allah et de Son Messager et ont cru au [Message] pour lequel Muhammad (r) avait été envoyé. J'ai fait les deux hégires; j'ai eu l'honneur d'être le gendre du Messager d'Allah (r); je lui ai prêté serment d'allégeance... ; et, par Allah, jusqu'au jour de sa mort, je ne l'ai jamais désobéi ou trompé."» * Hadith similaire rapporté aussi par 'Ishâq al-Kalby [qui dit]: Az-Zuhry m'a rapporté... 3928 - D'après 'Ubayd Allâh ibn 'Abd Allâh, 'Abd Allâh ibn 'Abbâs dit: Se trouvant à Mina, 'Abd-ur..Rahmân ibn 'Awf revint trouver sa famille lors du dernier pèlerinage de 'Umar. Il me trouva... Alors 'Abd-ur-Rahmân dit(l): «Je dis: "Ô Commandeur des croyants! la période du pèlerinage regroupe le bas peuple et un ramassis de gens... Je pense que tu dois attendre ton arrivée à Médine [pour évoquer le sujet du califat]; car Médine est le pays de l'hégire, de la Tradition el de la sécurité. Là-bàs, tu pourras te réunir aux érudits, aux nobles et aux sages d'entre les gens." A ces mols, 'Umar dit: "Eh bien! je tâcherai [de parler du sujet] dès mon premier discours à Médine. "» 3929 - D'après Khârija ibn Zayd ibn Thâbit, 'Um 'Alâ' - une femme ansârite qui avait prêté allégeance au Prophète (r) - rapporta que, lors du tirage au sort fait entre les Ansar pour loger les Muhajireen,les siens avaient eu le nom de 'Uthman ibn Mazun. Oum Ala: «D'ailleurs c'est chez nous que 'Uthman tomba malade. Je restai à le soigner jusqu'au jour de sa mort. Nous le mimes dans ses vêtements puis le Prophète (r) arriva. Je dis à ce moment: "Que la miséricorde d'Allah soit sur toi, Ô Abu Sa'ib! Je témoigne que Allah t'a honoré. - Et comment as-tu su que Allah l'a honoré'! Me demanda le Prophète (r). - Je ne sais pas, que ma mère et mon père soient sacrifiés pour toi! Ô Messager d'Allah! - Par Allah! 'Uthmân vient de recevoir la Certitude, et j'espère du bien pour lui. Par Allah! Je ne sais pas, moi, le Messager d'Allah (r), qu'est-ce qu'on va me faire. - Par Allah! Après lui je ne me prononcerai jamais sur l'intégrité d'une personne!" «Cela me chagrina... Et pendant que je dormais, je vis que 'Uthmân ibn Maz'ûn avait une source qui laissait couler [de l'eau]. J'allai voir le Messager d'Allah (r) et il me dit: "Ce sont ses œuvres."» 3930 - 'Â'icha (t) dit: «Allah laissa éclater la bataille de Bu'âth avant l'arrivée de Son Messager (r)... A l'arrivée du Messager d'Allah(r), les [Aws et les Kharraj] étaient séparés, leurs seigneur déjà abattus... Allah laissa donc les évènements [de cette bataille éclater] avant l'arrivée de Son Messager (r) [à Médine] et conduisit ainsi [les belligérants] à embrasser l'Islam.» 3931 - . Â'icha rapporte qu'Abu Bakr entra chez elle au moment où le Prophète (r) s'y trouvait - c'était le jour de la Rupture (ou: du Sacrifice) – et que deux jeunes filles chantaient des chansons se rapportant aux évènements de Bu'âth qui avaient eut lieu auparavant entre les Ansâr. "Comment! Les chants du diable...! s'écria Abu Bakr par deux fois. - Laisse-les! Ô Abu Bakr! dit le Prophète (r); car chaque peuple a ses fêtes; et ce jour est un jour de fête pour nous." 3932 - 'Anas dit: «En arrivant à Médine, le Prophète (r) séjourna en haut de la ville, chez un clan qu'on appelait les Beni 'Amrû ibn 'Awf. Il resta chez eux quatorze nuits. Après quoi, il envoya chercher les Beni an-Najjâr qui arrivèrent aussitôt sabres aux ceinturees. «C'est comme si je suis en train de voir maintenant le Messager d'Allah (r) sur sa monture, Abu Bakr en croupe derrière lui et les Beni an-Najjâr autour de lui, et ce jusqu'à son arrivée à la cour d'Abu 'Ayyûb. Le Prophète (r) aimait faire sa prière là où son heure le surprenait; des fois il priait dans des parcs de moutons. [En voulantJ donner l'ordre de construire la mosquée, il envoya chercher les chefs des Beni an-Najjâr pour leur dire: "Ô Beni an-Najjâr! Quel est le prix que vous voulez pour votre jardin! - Non! Répondirent-il. Par Allah. Nous ne demandons son prix que d'Allah. "» Anas: Il y avait dans ce jardin ce que je vais vous dire: les tombes de quelques polythéistes des ruines et des palmiers. Le Prophète (r) donna l'ordre de creuser les tombes, de raser les ruines et de couper les palmiers. On exécuta ses ordres et on aligna les palmiers en face de la mosquée. On fit les deux poteaux [de sa porte] en pierre... Les Musulmans transportaient des pierres -le Messager d'Allah (r) était avec eux - en répétant ce vers: Seigneur! il n'y a de bien que dans l'Au-delà. Accorde la victoire aux Ansâr et Muhâjir!» Rubrique. 47 - Sur le séjour du Muhâjir à la Mecque après l'accomplissement des rites du pèlerinage. 3933 - D'après Hâtim, 'Abd-ur-Rahmân ibn Humayd az-Zuhry dit: J'ai entendu 'Umar ibn 'Abd-ul-'AzÎz interroger as-Sâ'ib, le fils de la sœur d'anNamir, en lui disant: «Qu'est-ce que tu as entendu dire au sujet du séjour à La Mecque. - J'ai entendu, répondit as-Sâ'ib , al-'Alâ' ibn al Hadramy dire que le Messager d'Allah(r) avait dit: "[II doit être] de trois jours pour le Muhâjir, et ce après le retour de Mina."» Rubrique. 48 - Sur le calendrier (hégirien). - A partir de quelle date, établirent-ils l'ère (hégirienne)? 3934 - D'après 'Abd-ul-'AzÎz, qui se réfère à son père, Sahl ibn Sa'd dit: «[Le calendrier hégirien] n'a été fixé ni suivant le début de la mission du Prophète (r), ni suivant la date de sa mort. On l'a fixé suivant le début de son arrivée à Médine.» 3935 - D'après 'Urwa, 'Â'icha (t) dit: «[Au début], les prières avaient été fixées à deux rak'a ... Après l'hégire du Prophète (r), le nombre des rak'a... fut porté à quatre. Mais on maintint les prières en voyage comme elles étaient au début.» * Rapporté aussi par 'Abd-ur-Razzâq, et ce de Ma'mar. Rubrique. 49 - Sur ces paroles du Prophète (r): "Ô Allah! fais que l'hégire de mes Compagnons leur soit prise en considération!" - Sur l'éloge funèbre qu'il prononça sur ceux qui moururent à La Mecque. 3936 - D'après 'Âmir ibn Sa'd ibn Mâlik, son père dit: «Durant l'an du pèlerinage de l'Adieu, le Messager d'Allah (r) me rendait visite du fait de la maladie douloureuse dont je fus atteint. "Le mal dont je souffre a atteint un tel stade, alors que j'ai une fortune considérable et que j'ai une fille pour seul héritier. Puis-je donner en aumône les deux tiers de mes biens? Dis-je au Prophète (r). Non, me répondit-il. - Et la moitiél - Non, répliqua-t-il." Puis il reprit: "Le tiers... et même le tiers, c'est beaucoup. Que tu laisses tes héritiers riches vaut mieux que de les laisser pauvres tendant la main aux gens (D'après Ahmed ibn Yûnus, qui se réfère à Ibrâhim, c'est: que de laisser tes enfants...). Et, toute dépense que tu auras faites pour la face de Allah, tu en seras récompensé, même ce que tu mets dans la bouche de ta femme - Ô Messager d'Allah(r), demandai-je alors, survivrai-je à mes compagnons? - Que tu survives en faisant des œuvres en vue de Allah, cela [t'aidera) à atteindre une place d'un plus haut degré. Et puis, peut-être que tu survivras [aux autres) afin que certains tirent bénéfice de ta personne et que d'autres en subissent des dommages. Ô Allah! Fais que l'hégire de mes Compagnons soit sans retournement et ne les ramène point sur leurs pas... Mais, pour le malheureux qu'est Sa'd ibn Khawla, le Messager d'Allah(r) s'attrista de voir qu'il allait mourir à La Mecque. * D'après A~mad ibn Yûnus et Mûsa, qui se réfèrent à Ibrâ~im, c'est: que de laisser tes héritiers. Rubrique. 50 - Comment le Prophète (r) procéda à l'union fraternelle entre ses Compagnons. * 'Abd-ur-Rahmân ibn 'Awf: A notre arrivée à Médine, le Prophète (r) m'unit par les liens d'AfTrèrement avec Sa'd ibn ar-Rabi'. * Abu Juhayfa: Le Prophète (r) procéda à l'union fraternelle entre Salmân et Abu ad-Dardâ' . 3937 - D'après Humayd, 'Anas (t) dit: «'Abd-ur-Rahman ibn 'Awf arriva à Médine et le Prophète (r) l'unit par le lien de Fraternité à Sa'd ibn ar-Rabi' al Ansary. Comme ce dernier proposa à 'Abd-ur-Rahmân de lui donner la moitié de ses biens [et de le marier avec l'une de] ses épouses, 'Abd-ur-Rahmân [refusa] et lui dit: "Que Allah bénisse tes biens et les tiens! montre-moi plutôt ou se trouve le marché:"" «...Il gagna dans son nouveau commerce du fromage séché et du beurre'. Quelques jours après, le Prophète (r) vit qu'il avait sur lui quelques traces de teinture jaune. Alors il l'interrogea: "Qu'est-ce que je vois, Ô Abd-ur-Rahmân'! Ô Messager d'Allah! Expliqua 'Abd-ur-Rahman, je me suis marié avec une femme des Ansar. - Et qu'est-ce que tu lui as donné comme dot? - Le poids en or d'un noyau. - Fais un banquet, ne serait-ce qu'avec une brebis!"» Rubrique 51 3938 - 'Anas (t): Ayant appris l'arrivée du Messager d'Allah (r) à Médine, 'Abd Allâh ibn Salâm alla le trouver et lui dit: "Je viens te poser trois questions qu'un prophète seul sait; quel est le premier des signes de l'Heure? Quel est le premier repas des gens du Paradis? Et puis, d'où vient que l'enfant penche du côté de son père et d'où vient qu'il penche du côté de ses oncles maternels? - Jibrâ'îl m'a renseigné précédemment sur cela, répondit le Messager d'Allah (r). – Cet ange-là, dit 'Abd Allâh, est l'ennemi des Juifs. - Quant au premier signe de l'Heure, dit le Messager d'Allah(r), c'est un feu qui rassemblera les hommes de l'orient jusqu'à l'occident; quand au premier repas que mangeront les gens du Paradis, c'est l'excroissance du foie d'une baleine; quand à la ressemblance de l'enfant, cela revient à la cause suivante: si, pendant le rapport charnel, le liquide de l'homme devance celui de la femme, la ressemblance revient alors à l'homme; mais si le liquide de la femme devance celui de l'homme, dans ce cas la ressemblance revient à elle. - J'atteste, conclut 'Abd Allâh, qu'il n'y de divinité qu’Allah et que tu es le messager d’Allah." Puis il ajouta: "0 Messager d’Allah! les Juifs sont des gens de calomnie. Interroge-les sur mon compte avant qu'ils n'apprennent ma conversion à l'islam." En effet, à l'arrivée des Juifs, le Prophète (r) leur posa cette question: "Quel genre d'homme est-ce Abd Allâh ibn Salâm parmi vous? - Le meilleur d'entre nous et le fils du meilleur homme parmi nous! - Que diriez-vous si 'Abd Allâh ibn Salâm se convertit à l'Islam? dit alors le Messager d'Allah(r). - Que Allah le protège de cela, répondirent-ils." Le Prophète (r) posa sa question une deuxième fois et les Juifs de lui donner la même réponse. C'est alors que sortit 'Abd Allâh et dit: "J'atteste qu'il n'y a de dieu que Allah et j'atteste [aussi] que Muhammad est le Messager de Allah. - C'est le pire d'entre nous, dirent-ils alors, et le fils du pire de nos hommes!" Et ils s'abattirent sur lui par des insultes. "C'est ce que je craignais, ô Messager d'Allah! dit ibn Salim:' 3939/3940 Abdurhaman ibn Mut'in dit: Un de mes associé avait vendu au marché des dirham livrables à terme. «Qu'Allah soit loué m'écriai-je est-ce que cela est permis! Qu'Allah soit loué! répondit mon associé; j'en jure par Allah que j'ai fait ce genre de vente au marché et personne ne me l'a reprochée. J'ai même interrogé al-Barâ' ibn 'Âzib et il m'a donné cette réponse: A l'arrivée du Prophète (r) à Médine, nous pratiquions ce genre de vente. Toutefois, il dit: S'il se fait directement de main en main, il n'y a aucun mal; mais s'il y a retardement, cela ne peut être valide. D'ailleurs, tu peux aller voir Zayd ibn Arqam et l'interroger sur ce sujet; car il avait le plus grand commerce."» En effet, j'interrogeai Zayd ibn Arqam et me donna une réponse similaire. * Sufyân dit une fois: ... Alors il dit: Le Prophète (r) arriva à Médine [à l'époque ou nous vendions... à terme jusqu'au pèlerinage.(1) Rubrique. 52 - Sur la venue des Juifs (les yahûd) quand le Prophète (r) arriva à Médine. * Le mot: hâdû veut dire: ils sont devenus juifs, Quant à: hudnâ, il veut dire: tubnâ (nous nous sommes repentis). * hâ 'id: tâ 'ib (repentant). 3941 - D'après Abu Hurayra (t), le Prophète (r) dit: «Si dix d'entre les Juifs avaient cru en moi, tous les autres Juifs y auraient cru aussi.» 3942 - D'après Târiq ibn Chihâb, Abu Mûsa (t) dit: «Lorsque le Prophète (r) arriva à Médine, il y avaient des Juifs qui vénéraient le jour de 'Achûra en y observant le jeûne. "Nous avons plus de droit à jeûner durant ce jour", dit alors le Prophète (r); et il donna l'ordre de jeûner [à l'occasion de ce jour].» 3943 - D'après ibn 'Abbâs, à son arrivée à Médine, le Prophète (r) remarqua que [les Juifs] jeûnaient [le jour de] 'Âchourâ'. Interrogés sur cela, ils dirent: "C'est en ce jour que Allah donna le dessus à Moïse et aux Fils d'Israël sur Pharaon; c'est par vénération que nous le jeûnons. - Comparés à vous, nous avons plus [de droit à se déclarer les partisans] de Moïse! dit le Prophète (r)" Après quoi, il recommanda de jeûner ce jour. (1) Dans le texte, on trouve: mawsim ou hajj. 3944 - D'après ibn 'Abbas, le Messager d'Allah(r) laissait tomber les cheveux sur son front "lors que les Polythéistes les rejetaient de chaque coté de la tête. Quant aux Gens du Livre, ils laissaient [aussi) tomber les cheveux [sur le front]; le Messager d’Allah aimait avoir Ies mêmes [habitudes) qu'eux tant qu'il n'avait pas encore reçu l'ordre de faire autrement. Pourtant, il fnit par laisser ses cheveux rejetés de chaque coté de sa tête. 3945 - Ibn 'Abbâs dit: «Ce sont les Gens du Livre...; ils l'ont partagé en diverses parties, croyant aux unes et refusant de croire aux autres.» Cela est une allusion à: qui démembraient le Coran.(15:91) Rubrique. 53 - Sur la conversion à l'Islam de Salmân al-Fârisy (t) 3946 - D'après Abu 'Uthmân, qui se réfère à Salmân al-Fârisy, celui-ci passa d'un maître à un autre; de trois à dix... 3947 - D'après 'Awf, Abu 'Uthmân dit: «J'ai entendu Salmân dire: "Je suis de Râma-Hurmuz."» 3948 - Selon Abu 'Uthmân, Salmân dit: La durée [qui vit une interruption dans la succession des Messagers] entre Jésus et Muhammad (r) fut de six cents ans.» |
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