8 - La prière | Islamopédie
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L'authentique

Tome 1

< 1 - La révelation a son début

< 2 - La foi

< 3 - La science

< 4 - Les ablutions

< 5 - La lotion

< 6 - Les menstrues

< 7 - La lustration

< 8 - La priere

< 9 - Les heures fixées pour la priere

< 10 - L'appel a la priere

< 11 - Le vendredi

< 12 - La priere en cas de danger

< 13 - Les deux fêtes

< 14 - La rak'a impaire

< 15 - Les rogations

< 16 - Les éclipses

< 17 - La prosternation (pendant la récitation du Coran)

< 18 - L'abrégement de la priere

< 19 - La priere nocturne

< 20 - La supériorité de la priere (faite) dans la mosquée de la Mecque et dans celle de Médine

< 21 - Les catégories d'actes permis pendant la priere

< 22 - Les distractions dans la priere

< 23 - Les funérailles

< 24 - La dîme

< 25 - Le pèlerinage

< 26 - La visite pieuse

< 27 - Le pélerin empéché

< 28 - L'expiation du délit de chasse et d'autres choses analogues

< 29 - Les mérites de Médine

< 30 - Le jeûne

< 31 - La priere (en commun) pendant les nuits de Ramadan

< 32 - L'excellence de la nuit du destin

< 33 - La retraite spirituelle

Tome 2

< 34 - Des ventes

< 35 - De la vente à livrer

< 36 - Du retrait

< 37 - Du salariat

< 38 - Des délégations

< 39 - De la caution

< 40 - Du mandat

< 41 - De l'ensemencement et du contrat d'ensemencement

< 42 - Du contrat d'arrosage

< 43 - Du prêt, du paiement des dettes de l'interdiction et de la déconfiture

< 44 - Des litiges

< 45 - Des objets trouvés

< 46 - Des actes injustes et de la spoliation

< 47 - Des contrats de société

< 48 - Du gage

< 49 - De l'affranchissement

< 50 - De l'affranchi contractuel

< 51 - De la donation

< 51 bis - De la donation viagère ('Omra ou Roqra)

< 52 - Des témoignages

< 53 - De la conciliation

< 54 - Des stipulations

< 55 - Des testaments

< 56 - De la guerre sainte

< 57 - De la prescription du quint

< 58 - La capitation

< 59 - Du commencement de la Création

< 60 - Des prophètes

< 61 - Les Fastes

< 62 - Des mérites des compagnons du Prophète

Tome 3

< 63 - Des fastes des Ansâr

< 64 - Des expéditions militaires

< 65 - De l'interprétation du Coran

< 66 - Des mérites du Coran

< 67 - Du mariage

< 68 - De la répudiation

< 69 - Des dépenses d'entretien

< 70 - Des aliments

< 71 - De l'Aqîqa

Tome 4

< 72 - Des animaux à égorger et du gibier

< 73 - Des sacrifices rituels

< 74 - Des boissons

< 75 - Des malades

< 76 - De la médecine

< 77 - Des vêtements

< 78 - De l'éducation

< 79 - De l'autorisation à demander pour entrer chez autrui

< 80 - Des invocations

< 81 - Des menus faits de la vie

< 82 - Du destin

< 83 - Des serments et des voeux

< 84 - De l'expiation des serments

< 85 - Des successions

< 86 - Des peines criminelles

< 87 - Du prix du sang

< 88 - Du fait de chercher à ramener dans la bonne voie les apostats et les rebelles et de les combattre

< 89 - De la contrainte

< 90 - Des stratagèmes

< 91 - De l'interprétation des songes

< 92 - Des mauvaises passions ou - des tentations

< 93 - Des sentences

< 94 - Du souhait

< 95 - De l'information fournie par une seule personne

< 96 - Du fait de prendre pour appui le livre d'Allah et la Tradition (Sunnah)

< 97 - De l'unité de Dieu

Tome 5
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8 - La prière
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CHAPITRE PREMIER.
- Comment la prière fut prescrite durant l'ascension nocturne. -- Ibn 'Abbâs rapporte que Abou-Sofyân-ben-Harb dans sa conversation avec Héraclius a dit : "Il nous ordonne,
- c'est-à-dire le Prophète,
- la prière, la loyauté et la réserve

1. Anas ibn Mâlik a dit : "Abou-Dzarr rapportait que l'Envoyé de Dieu avait dit : "Pendant que j'étais à la Mecque, le plafond de ma maison s'entre ouvrit et Gabriel descendit (par là). Il m'ouvrit la poitrine, me la lava avec de l'eau de Zemzem, puis il apporta un bassin d'or plein de foi et de sagesse et vida le tout dans ma poitrine. Cela fait, il la referma et, me prenant par la main, il m'enleva vers le ciel le plus rapproché (de nous). Quand je fus arrivé au ciel le plus rapproché, Gabriel dit au portier du ciel : "Ouvre.
- Qui est là ? demanda-t-il.
- Gabriel, lui répondit l'ange.
- Quelqu'un est-il avec toi ? reprit le portier.
- Oui, répliqua Gabriel, Mohamed est avec moi.
- A-t-il été mandé, ajouta le portier.
- Oui", dit l'ange.

"Quand le portier nous eût ouvert, nous nous élevâmes dans le ciel le plus rapproché, et tout à coup nous vîmes un homme assis, ayant à sa droite des ombres et d'autres ombres à sa gauche. Chaque fois qu'il regardait à droit, il souriait ; dès qu'il regardait à gauche, il pleurait. Il dit : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux et le fils des vertueux !
- Qui est-ce ? demandai-je à Gabriel.
- Cet homme, répondit-il, c'est Adam, et quand à ces ombres qui sont à sa droite et à sa gauche, ce sont les âmes de ses descendants : ceux d'entre eux qui sont à droite sont les élus du Paradis ; les ombres qui sont à sa gauche sont les élus de l'Enfer ; (c'est pourquoi) lorsqu'il regarde à droite il sourit et lorsqu'il regarde à gauche il pleure."

"Gabriel m'enleva ensuite vers le deuxième ciel et dit au portier : "Ouvre !" Après avoir posé les mêmes questions que le premier, ce second portier nous ouvrit."

Anas rapporte que Abou-Dzarr dit que le Prophète trouva dans les cieux : Adam, Idrîs, Moïse, Jésus et Abraham ; mais il n'établit pas quelles étaient les places qu'ils occupaient. Toutefois, il mentionne que Mohamed trouva Adam dans le ciel le plus rapproché et Abraham dans le sixième ciel.

Anas ajoute : "Quand Gabriel passa avec le Prophète auprès de Idrîs, celui-ci dit : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux, et le frère vertueux !" "Comme je demandais : "Qui est-ce ?" poursuivit le Prophète, "Gabriel me répondit : "C'est Idrîs." Puis je passai auprès de Moïse qui dit : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux et le frère des vertueux !
- Qui est-ce demandai-je.
- Moïse", me répondit l'ange. Je passai ensuite auprès de Jésus qui s'écria : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux et le frère vertueux !
- Qui est-ce ? fis-je.
- Jésus", répondit Gabriel. Je passai après cela auprès d'Abraham qui dit : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux et le frère vertueux !
- Qui est-ce ? interrogeai-je. -- C'est Abraham, me dit l'ange."

Ibn-Hazm raconte que Ibn 'Abbâs et Abou-Habba-El-Ansâri avaient dit que le Prophète avait prononcé les paroles suivantes : "Puis l'ange m'enleva jusqu'à ce qu'il me fit arriver sur une éminence d'où j'entendis le grincement des plumes (le commentateur explique ce passage en disant qu'il s'agit du bruit produit par les plumes des anges qui servent de secrétaires à Dieu)."

Ibn-Hazm et Anas ibn Mâlik ajoutent : "Le Prophète a dit : "Dieu prescrivit alors à mon peuple cinquante prières (par jour). Comme je m'en retournais avec cette prescription, je passai auprès de Moïse : "Que t'as prescrit Dieu pour ton peuple ? me demanda-t-il.
- Il m'a prescrit cinquante prières, lui répondis-je.
- Retourne auprès du Seigneur, me dit Moïse, car ton peuple n'aura pas la force de supporter cela." Je retournai donc auprès de Dieu qui diminua le nombre de moitié. Puis, passant près de Moïse, je lui dis : "On en a diminué la moitié.
- Retourne auprès du Seigneur, reprit-il, car ton peuple n'aura pas la force de supporter cela." Je retournai auprès de Dieu qui diminua de nouveau le nombre de moitié. Repassant près de Moïse je lui annon← cette nouvelle réduction de moitié. "Retourne auprès du Seigneur, répliqua-t-il, car ton peuple n'aura pas la force de supporter cela." Je revins près de Dieu qui me dit : "Ce sera donc cinq prières qui en vaudront cinquante à mes yeux,

car rien de ce qui a été dit en ma présence ne saurait être changé." Je m'en retournai vers Moïse qui me répéta : "Retourne vers le Seigneur.
- J'ai honte du Seigneur", lui répondis-je.

"Alors Gabriel m'emmena et me conduisit jusqu'au lotus de la limite qui est couvert de couleurs que je ne saurais dire. Ensuite j'entrai dans le Paradis : on y trouve des coupoles de perles et le sol en est formé de musc."

2. 'Aïcha, la mère des Croyants a dit : "Lorsque Dieu prescrivit les prières il les fixa à deux reka' chacune aussi bien à la ville qu'en voyage. La prière du voyage fut maintenaue telle quelle ; celle de la ville fut rendue plus longue."

CHAPITRE II.
- De l'obligation d'avoir un vêtement quand on fait la prière. -- De ces mots du Coran : "Prenez vos habits de fête à quelque oratoire que vous alliez" (sourate VII, verset 29). -- De celui qui prie drapé dans une seule pièce d'étoffe. -- On raconte d'après Salama-ben-El-Anouâ que le Prophète a dit : "Le vêtement doit être attaché, fût-ce à l'aide d'une épine" ; l'isnâd (de cette tradition) est contesté. -- De celui qui fait la prière avec le vêtement qu'il portait lorsqu'il a eu un commerce charnel, en tant que ce vêtement ne montre pas trace de souillure. -- Le Prophète a ordonné qu'on ne fit pas la tournée processionnelle autour du temple (sacré) en état de nudité.

1. Omm-'Atiyya a dit : "Nous re￵circ;mes l'ordre, les jours des deux fêtes, de conduire à l'oratoire en plein vent les femmes ayant leurs menstrues et les femmes que l'on cache aux regards afin qu'elles assistassent à la réunion des musulmans et à leurs invocations. Les femmes ayant leurs menstrues se tenaient à part dans l'oratoire des femmes. Une femme ayant dit : "Ô Envoyé de Dieu, l'une de nous n'a pas de voile.
- Eh bien ! répondit le Prophète, qu'une de ses compagnes lui prête le sien !"

CHAPITRE III.
- Du fait de nouer son voile sur la nuque pendant la prière. -- Abou-Hâzim dit d'après Sahl-ben-Sa'd : "On faisait la prière avec le Prophète en ayant son voile noué sur ses épaules."

1. Mohammed-ben-El-Monkadir a dit : "Djâbir faisait sa prière vêtu de son voile qu'il avait noué sur sa nuque tandis que le reste de ses vêtements était placé sur un portemanteau. Quelqu'un lui fit cette remarque : "Tu pries vêtu d'un simple voile.
- Je n'ai fait cela, répondit-il, que pour être vu par un imbécile tel que toi. Qui donc, d'entre nous, avait double vêtement au temps de l'Envoyé de Dieu ?"

2. Mohammed-ben-El-Monkadir a dit : "J'ai vu Djâbir-ben-'Abdallah faire la prière vêtu d'un simple voile et il me disait qu'il avait vu le Prophète prier vêtu d'un simple voile."

CHAPITRE IV.
- De la prière faite vêtu d'un simple voile et enveloppé dans ce voile. -- Es-Zohri a dit dans son hadiths : "Par ce mot enveloppé il faut entendre celui qui s'entoure le haut du corps ; c'est celui qui croise les deux extrémités de l'étoffe sur ses épaules ou encore qui ramène les deux extrémités sous ses deux coudes." -- Omm-Hâni a dit : "Le Prophète s'enveloppa dans un voile en en croisant les deux extrémités sur ses épaules."

1. D'après 'Omar-ben-Abou-Salama, le Prophète fit la prière vêtu d'un simple voile dont il croisa les deux extrémités.

2. 'Omar-ben-Abou-Salama vit le Prophète, dans l'appartement de Omm-Salama, faire la prière vêtu d'un simple voile dont il avait rejeté les deux extrémités sur ses épaules.

3.'Omar-ben-Abou-Salama a dit : "J'ai vu l'Envoyé de Dieu faire la prière vêtu d'un simple voile dont il s'était enveloppé et dont il avait placé les deux extrémités sur ses épaules. Il était alors dans l'appartement de Omm-Salama."

4. Abou-Morra, affranchi de Omm-Hâni, fille de Abou-Tâlib a raconté qu'il avait entendu Omm-Hâni, fille de Abou-Tâlib dire : "L'année de la conquête (de la Mecque), je me rendis chez le Prophète que je trouvai en train de se laver, tandis que sa fille Fâtima le dérobait aux regards. Je le saluai et il demanda : "Qui est-ce ?
- Moi, Omm-Hâni, fille de Abou-Tâlib, lui répondis-je.
- Sois la bienvenue, Omm-Hâni", reprit-il. Quand il eut achevé de se laver, il se leva, fit une prière de huit reka', étant enveloppé d'un simple voile. Sa prière terminée, je lui dis : "Ô Envoyé de Dieu, le fils de ma mère ('Ali-ben-Abou-Tâlib) prétend qu'il va tuer un homme que j'ai pris sous ma protection et cet homme c'est un tel, fils de Hobaïra.
- Ô Omm-Hâni, me répondit l'Envoyé de Dieu, notre sauvegarde est acquise à ceux à qui tu l'as donnée." Ceci, ajouta Omm-Hâni, se passait dans la matinée."

5. D'après Abou Hourayra, quelqu'un interrogea l'Envoyé de Dieu au sujet de la prière faite par celui qui est vêtu d'un simple voile : "Chacun de vous a-t-il donc deux vêtements ?" répliqua le Prophète.

CHAPITRE V.
- Quand on prie vêtu d'un simple voile, il faut que ce voile couvre les épaules.

1. D'après Abou Hourayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Aucun de vous ne priera vêtu d'un simple voile s'il n'a quelque chose sur les épaules."

2. Abou Hourayra a dit : "Je témoigne que j'ai entendu l'Envoyé de Dieu dire : Quiconque prie vêtu d'un unique voile devra en croiser les extrémités (sur ses épaules)."

CHAPITRE VI.
- Quand le voile est (trop) étroit.

1. Sa'îd-ben-El-Hârits a dit : "Nous interrogeâmes Djâbir-ben-'Abdallah au sujet de la prière quand on est vêtu d'un seul voile. Voici ce qu'il nous répondit : "J'accompagnai le Prophète durant une de ses expéditions. Une nuit que j'étais venu pour certaine affaire personnelle, je le trouvai en train de prier. Comme je n'avais sur moi qu'un seul voile je m'en enveloppai et fis la prière à côté du Prophète. La prière terminée il me dit : "Pourquoi cette visite nocturne ô Djâbir ?" Je lui racontai mon affaire et quand j'eus terminé il me dit : "Pourquoi cette fa○ de s'envelopper que je viens de te voir faire ?
- Parce que, répondis-je, c'était un simple voile, c'est-à-dire un voile étroit.
- Quand la pièce d'étoffe est ample, répliqua-t-il, enveloppe-t'en ; si elle est étroite, voile-toi simplement."

2. Sahl-ben-Sa'd a dit : "Certains hommes en priant avec le Prophète nouaient leurs voiles autour du cou, à la fa○ dont en usent les enfants, et on recommandait aux femmes de ne pas relever la tête tant que les hommes ne s'étaient pas assis complètement."

CHAPITRE VII.
- De la prière quand on est vêtu d'une robe syrienne (c'est une fa○ de dire : "tissée par des infidèles".). -- El-Hasan a dit : "Parmi les vêtements il en est que les mages ont tissés : il n'y a aucun mal à s'en servir." -- Ma'mar a dit : "J'ai vu Ez-Zohri porter des vêtements du Yémen dont la teinture avait été faite avec de l'urine (l'urine des animaux dont il est permis de manger la chair n'est pas impure.)." -- 'Ali fit la prière dans un vêtement qui n'avait jamais été lavé.

1. Al-Moghîra-ben-Cho'ba a dit : "J'étais en expédition avec le Prophète. "Ô Moghîra, me dit-il, prends un récipient d'eau." Je le pris et le Prophète s'éloignant se déroba à mes yeux et satisfit un besoin naturel. Il portait à ce moment une robe syrienne et quand il voulut sortir sa main, la robe étant trop étroite, il passa sa main par-dessous sa robe. Je lui versai de l'eau, il fit ses ablutions pour la prière, passa sa main humide sur ses bottines et pria ensuite."

CHAPITRE VIII.
- Il est répréhensible de se mettre nu pour faire la prière ou pour toute autre chose.

1. Djâbir-ben-'Abdallah rapportait que l'Envoyé de Dieu transportait avec les Qoraïchites des pierres pour (la construction de) la Ka'ba tout en conservant son vêtement. "Ô fils de mon frère, lui dit son oncle paternel Al-'Abbâs, pourquoi ne pas enlever ton vêtement et le mettre sur tes épaules (en coussinet) au-dessous des pierres ?" Le Prophète ôta son vêtement et le pla¢sur ses épaules, mais il tomba (bientôt) évanoui. Depuis ce jour on ne le vit jamais nu.

CHAPITRE IX.
- De la prière faite en chemise, en pantalon, en cale○ et en capote.

1. Abou Hourayra a dit : "Un homme s'étant levé et ayant interrogé le Prophète au sujet de la prière faite vêtu d'un simple voile, celui-ci répondit : "Chacun de vous a-t-il donc le moyen de se procurer deux vêtements ?"

"Plus tard un homme adressa (pareille) question à 'Omar : "Si, répondit-il, Dieu vous a donné l'aisance, usez du superflu. Qu'un homme mette tous ses vêtements pour faire la prière, qu'un autre mette un voile et un manteau, un voile et une chemise, un voile et une capote, un pantalon et un manteau, un pantalon et une chemise, un pantalon et une capote, un cale○ et une capote ou encore un cale○ et une chemise." Je crois, ajoute Abou Hourayra que 'Omar parla aussi d'un cale○ et d'un manteau."

2. Ibn 'Omar a dit : "Un homme interrogea l'Envoyé de Dieu et lui dit : "Que doit revêtir celui qui est en état d'ihrâm ?
- Il ne doit, répondit-il, revêtir ni chemise, ni pantalon, ni burnous, ni voile ayant été touché par le safran ou le wars. Celui qui ne trouvera pas de sandales chaussera des bottines ; mais il devra les raccourcir de fa○ à ce qu'elles n'atteignent pas les chevilles."

CHAPITRE X.
- De ce qui doit être caché des parties honteuses.

1. Abou-Sa'îd-El-Khodry a dit : "Le Prophète a défendu le drapement en paquet (on entend par là le fait de se draper en emprisonnant les bras). Il a interdit également à l'homme de s'accroupir lorsqu'il n'a qu'un simple voile et que ses parties honteuses ne sont cachées par rien."

2. Abou Hourayra a dit : "Le Prophète a interdit deux sortes de ventes : celle dite limâs et celle dite nibâdz (quand le vendeur ne laisse pas voir l'objet à l'acheteur et qu'il le lui fait seulement toucher ou palper dans l'obscurité ou sous une enveloppe il y a limâs ; il y a nibâdz quand le vendeur vend l'objet en le lan○t à l'acheteur après en avoir dit le prix et sans laisser à l'acheteur le temps d'examiner l'objet.). Il a également défendu de se draper en paquet et de s'accroupir quand on est vêtu d'un simple voile."

3. Abou Hourayra a dit : "Au cours de ce pélerinage (le pélerinage qui eut lieu un an avant le pélerinage d'adieu), Abou-Bakr m'envoya à la tête des muezzin à Mina, le jour du Sacrifice. Nous devions annoncer qu'aucun polythéiste ne serait admis à partir de cette année à faire le pélerinage et qu'on ne pourrait plus faire nu la tournée processionnelle."

Homaïd-ben-'Abderrahman ajoute que le Prophète adjoignit 'Ali à Abou-Bakr avec mission de proclamer la sourate Al-Barâ (IX).

Au jour du sacrifice, dit encore Abou Hourayra, 'Ali annon¢avec nous aux gens assemblés à Mina que, à partir de cette année-là, nul polythéiste ne serait admis à faire le pélerinage et qu'on ne pourrait plus faire nu la tournée processionnelle.

CHAPITRE XI.
- De la prière faite sans manteau.

1. Mohammed-ben-El-Monkadir a dit : "J'entrai chez Djâbir-ben-'Abdallah au moment où il faisait la prière ; il était vêtu d'un simple voile dans lequel il s'était enveloppé et avait déposé son manteau. Sa prière terminée, nous lui dîmes : "Ô Abou-'Abdallah, tu fais ta prière après avoir déposé ton manteau.
- Oui, répondit-il ; j'ai voulu que des ignorants comme vous me vissent en cet état, car moi j'ai vu le Prophète prier ainsi vêtu."

CHAPITRE XII.
- Ce qui est rapporté au sujet de la cuisse. -- On rapporte d'après Ibn 'Abbâs, Djarhad et Mohammed-ben-Djahach que, selon le Prophète, la cuisse est au nombre des parties honteuses. -- Anas a dit de son côté que le Prophète montra sa cuisse à découvert : or le hadiths de Anas est bien le mieux appuyé, mais celui de Djahad étant plus précis, nous l'appliquons afin de sortir de cette contradiction. -- Abou-Mousa a dit : "Le Prophète couvrit son genou quand 'Otsmân entra." -- Zeïd-ben-Tsâbit a dit : Dieu fit une révélation au Prophète alors que sa cuisse reposait sur la mienne et sa cuisse devint si lourde que je craignis que la mienne ne fût brisée."

1. D'après Anas ibn Mâlik, lorsque l'Envoyé de Dieu fit l'expédition de Khaïbar, nous fîmes la prière du matin devant cette ville avant qu'il fît grand jour. Le Prophète monta ensuite sur sa monture ; Abou-Talha et moi, qui étais en croupe de ce dernier, nous en fîmes autant. Le Prophète lan¢sa monture dans la rue de Khaïbar et mon genou touchait la cuisse de l'Envoyé de Dieu. Comme il relevait le voile qui couvrait sa cuisse, je pus apercevoir la blancheur de sa cuisse.

Une fois entré dans le bourg, l'Envoyé de Dieu s'écria : "Dieu est grand ! Khaïbar sera détruite. Chaque fois que nous descendrons sur le territoire d'un peuple, sinistre sera le matin de ceux qui ont été avertis de nos menaces !" Par trois fois il répéta ces paroles. A ce moment les habitants de Khaïbar, qui sortaient pour se livrer à leurs occupations habituelles, s'écrièrent : "C'est Mohamed !" 'Abdelazîz fait remarquer que quelques-uns de nos compagnons aussrent que les habitants ajoutèrent : "avec la khemîs", c'est-à-dire l'armée.

La ville ayant été prise de force, ajoute Anas, on rassembla les captifs. Dihya se présenta alors et dit : "Ô Prophète de Dieu, donne-moi une des femmes captives.
- Va prendre une femme", lui répondit le Prophète. Et Dihya prit Safiyya, fille de Hoyayy. Alors un homme vint trouver le Prophète et lui dit : "Tu viens de donner à Dihya, Safiyya, fille de Hoyayy, la princesse des Qoraïdza et des En-Nadzîr ; or cette femme ne convient qu'à toi seul.
- Qu'on les amène tous deux", répliqua le Prophète. Quand on les eût fait venir tous deux et que le Prophète eût vu Safiyya, il dit à Dihya : "Prends une autre femme parmi les captives." Le Prophète, ayant alors affranchi Safiyya de sa captivité, la prit pour femme.

Tsâbit dit à Anas : "Ô Abou-Hamza, quelle dot le Prophète lui assigna-t-il ?
- Sa propre personne, répondit-il, puisqu'il lui donna la liberté et l'épousa ensuite (C'est en sa qualité de prophète que Mohamed put se dispenser de donner une dot effective à Safiyya. Un tel mariage pour tout autre serait nul.)." Ce fut en cours de route que Omm-Solaïm para Safiyya et la conduisit au Prophète pendant la nuit, en sorte que le lendemain matin il se trouva être un nouveau marié. Alors le Prophète dit : "Que quiconque a par devers lui quelque victuaille l'apporte ici." Aussitôt on étendit une natte et chacun apporta ce qu'il avait, l'un de la graisse, l'autre des dattes. Et, ajoute 'Abdelazîz, je crois que Anas a parlé de sawîq (qu'on apporta également). On fit tout le mélange appelé haïs (met formé en mélangeant des dattes, du fromage et du beurre ; on remplace parfois le fromage par de la farine.) et tel fut le festin de noces de l'Envoyé de Dieu.

CHAPITRE XIII.
- Dans combien de vêtements la femme doit-elle faire la prière ? -- 'Ikrima a dit : "Si la femme peut couvrir tout son corps avec un seul voile, il lui est licite de prier ainsi."

1. 'Aïcha a dit : "Quand l'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'aurore, certaines femmes parmi les croyantes y assistaient ; elles étaient enveloppées de leurs voiles et retournaient ensuite à leurs demeures sans que personne pût les reconnaître."

CHAPITRE XIV.
- De celui qui prie vêtu d'un voile ayant des dessins et qui regarde ces dessins pendant sa prière.

1. D'après 'Aïcha, le Prophète faisant sa prière, vêtu d'une khamîsa à dessins, jeta un regard sur ces dessins. Sa prière terminée, il s'écria : "Qu'on emporte ma khamîsa à Abou-Djahm et qu'on m'apporte l'indidjâniyya (vêtement épais sans dessins. Les dessins dont il est question dans ce chapitre sont de simples brodures à deux des extrémités opposées de la pièce d'étoffe.) de Abou-Djahm, car tantôt ma khamîsa m'a distrait de ma prière."

Suivant 'Aïcha également, le Prophète dit : "J'avais regardé le dessin de cette khamîsa pendant ma prière et cela, je le crains, m'aura troublé."

CHAPITRE XV.
- Lorsque quelqu'un fait la prière, vêtu d'une étoffe quadrillée ou à ramages, cette prière est-elle viciée. Qu'a-t-on prohibé à ce sujet ?

1. Anas a dit : "'Aïcha avait une étoffe à ramages dont elle avait fait un store dans un coin de sa chambre. "Fais disparaître cette étoffe à ramages, dit un jour le Prophète, car ces dessins ne cessent de m'occuper durant ma prière."

CHAPITRE XVI.
- De celui qui prie vêtu d'un farroudj (Vêtement à basques porté par des peuples étrangers à l'Arabie) de soie et qui l'enlève ensuite.

1. 'Oqba-ben-'Amir a dit : "On avait fait présent d'un farroudj de soie au Prophète. Celui-ci l'ayant revêtu fit sa prière avec ce vêtement. Mais, sa prière achevée, il enleva brusquement ce farroudj comme s'il lui faisait horreur et s'écria : "Un tel costume ne sied pas à qui craint Dieu."

CHAPITRE XVII.
- De la prière faite quand on est vêtu d'une étoffe rouge.

1. Abou-Djohaïfa a dit : "J'ai vu l'Envoyé de Dieu installé dans une tente en cuir rouge. J'ai vu également Bilâl prendre de l'eau pour les ablutions de l'Envoyé de Dieu, et alors les fidèles se hâter de recueillir de cette eau d'ablution. Tous ceux qui réussirent à en attraper quelques gouttes s'en frottaient aussitôt. Pour ceux qui n'avaient pas réussi à en attraper ils touchèrent les mains encore humides des autres. Après cela, je vis Bilâl prendre une pique et la ficher en terre. Le Prophète sortit, revêtu d'une tunique rouge et retroussant, il se pla¢devant la pique et pria deux reka' avec l'assistance. Pendant ce temps, je vis les gens et les animaux passer devant la pique.

CHAPITRE XVIII.
- De la prière sur les terrasses, sur une estrade ou sur des planches. -- Al-Hasan-El-Basri, dit Al-Bokhâri, ne voyait aucun mal à ce qu'on fit la prière sur de la glace, sur des passerelles, même si l'urine coulait dessous, dessus ou devant, à la condition qu'il y eût une marque de séparation entre le fidèle et l'urine. -- Abou Hourayra fit la prière sur la terrasse de la mosquée sous la direction de l'imam (placé sur le parquet). Ibn 'Omar fit la prière sur de la neige.

1. Abou-Hâzin a dit : "Comme on demandait à Sahl-ben-Sa'd en quoi était faite la chair (du Prophète), il répondit : "Il n'y a plus personne au monde qui le sache mieux que moi. Elle était en bois de tamaris provenant de Al-Ghâba (Nom d'une localité du district de Al-'Awâli près de Médine). Un tel, affranchi d'une telle, la fabriqua pour l'Envoyé de Dieu. Quand elle fut achevée et mise en place, l'Envoyé de Dieu y monta, se tourna de côté de la qibla et fit le tekbîr. Les fidèles se tenaient derrière lui. Il récita des versets du Coran et s'inclina ; les fidèles placés derrière lui s'inclinèrent également. Ensuite le Prophète releva la tête et, descendant à reculons, il vint se prosterner à terre. Remontant de nouveau en chaire, il récita des versets du Coran, s'inclina, releva la tête et descendit à reculons pour se prosterner ensuite sur le sol. Telle est l'histoire de cette chaire."

El-Bokhâri ajoute : "'Ali-ben-'Abdallah dit : "Ahmed-ben-Hanbal m'interrogea au sujet de ce hadiths, en disant : "J'entends seulement, par ce hadiths, établir que, le Prophète s'étant placé au-dessus des fidèles, il n'y aucun inconvénient à ce que l'imam se place au-dessus d'eux également.
- Sofyân-ben-'Oyayna, lui répondis-je, a été souvent interrogé sur ce hadiths, ne le lui as-tu donc pas entendu raconter ?
- Non, répliqua-t-il."

2. Selon Anas ibn Mâlik, l'Envoyé de Dieu étant tombé de cheval eut la jambe
- ou l'épaule
- écorchée. Il jura de s'abstenir de ses femmes durant un mois. Il s'installa alors sur une galerie à laquelle on accédait par des degrés faits de troncs de palmiers. Ses compagnons vinrent lui rendre visite et il fit la prière avec eux, lui étant assis, eux debout. La salution finale achevée il dit : "Sans doute l'imam n'a été institué que pour qu'on prenne exemple sur lui. S'il fait le tekbîr, faites-le ; s'il s'incline, inclinez-vous ; s'il se prosterne, prosternez-vous ; et, s'il prie debout, priez debout." Le vingt-neuvième jour, il quitta la galerie. "Ô Envoyé de Dieu, lui dit-on, tu avais fait le serment de continence pour un mois.
- Le mois, répondit-il, est de vingt-neuf jours."

CHAPITRE XIX.
- Du cas où, au moment où il se prosterne, le fidèle qui prie atteint sa femme avec son manteau.

1. Maïmouna a dit : "Un jour que j'avais mes menstrues, l'Envoyé de Dieu faisait sa prière en face de moi. Parfois son vêtement me touchait au moment où il se prosternait. L'Envoyé de Dieu, ajoute-t-elle, priait sur une petite natte."

CHAPITRE XX.
- De la prière faite sur une natte.
- Djâbir-ben-'Abdallah et Abou-Sa'îd étant en bateau firent la prière debout. -- Al-Hasan a dit : (à quelqu'un qui l'interrogeait) : "Tu prieras debout tant que tu ne gêneras pas tes compagnons avec lesquels tu es embarqué, sinon prie assis."

1. Anas ibn Mâlik rapporte que sa grand-m-re Molaïka invita un jour l'Envoyé de Dieu à un repas. Elle le lui prépara et quand il eût mangé, le Prophète dit : "Lavez-vous, je vais faire la prière avec vous." Aussitôt, ajoute Anas, j'allai chercher une natte que nous avions et qui était devenue toute noire à force d'avoir servi, et l'aspergeai d'eau. Le Prophète se leva, moi et l'orphelin (c'était Domaïra-ben-Abou-Domaïra, affranchi du Prophète) nous nous rangeâmes derrière lui et la vieille (grand-mère) se tint en arrière de nous. L'Envoyé de Dieu pria avec nous deux reka', puis il s'en alla.

CHAPITRE XXI.
- De la prière faite sur une petite natte.

1. Maïmouna a dit : "L'Envoyé de Dieu faisait la prière sur une petite natte."

CHAPITRE XXII.
- De la prière faite sur le lit. -- Anas pria sur son lit. -- Anas ibn Mâlik a dit : "Nous priions avec le Prophète, et certains d'entre nous faisaient la prière sur un de leurs vêtements."

1. 'Aïcha, la femme du Prophète a dit : "Je couchais devant l'Envoyé de Dieu, mes deux pieds dans sa direction de prière. Quand il voulait se prosterner, il me poussait de la main et je ramenais mes pieds à moi. Quand il se levait je les étendais de nouveau." A cette époque, ajoute 'Aïcha, il n'y avait pas de lampes dans nos chambres.

2. 'Aïcha a rapporté que l'Envoyé de Dieu faisait la prière sur le lit de sa femme, tandis que celle-ci se trouvait placée entre le Prophète et la qibla dans la position du cadavre sur lequel on fait les dernières prières.

3. D'après 'Orwa, quand le Prophète priait sur le lit où il couchait avec 'Aïcha, celle-ci était étendue en travers entre le Prophète et la direction de prière.

CHAPITRE XXIII.
- De la prosternation faite sur son vêtement quand la chaleur est excessive.
- Al-Hasan a dit : "Les fidèles se prosternaient alors qui sur son turban, qui sur son grand capuchon, en tenant ses mains dans les manches de son vêtement."

1. Anas ibn Mâlik a dit : "Quand nous faisions la prière avec le Prophète, l'un de nous étendait le pan de son vêtement à cause de la chaleur excessive du sol sur lequel nous nous prosternions."

CHAPITRE XXIV.
- De la prière faite quand on est chaussé de sandales.

1. Abou-Maslama-Sa'îd-ben-Yazîd-El-Azdi a dit : "Comme j'interrogeais Anas ibn Mâlik afin de savoir si le Prophète priait chaussé de sandales, il me répondit : "Oui".

CHAPITRE XXV.
- De la prière faite quand on est chaussé de bottines.

1. Hammâm-ben-El-Hârits a dit : "J'ai vu Djâbir-ben-'Abdallah uriner. Il fit ensuite ses ablutions, passa sa main humide sur ses bottines, se leva et pria. Comme on le questionnait à ce sujet, il répondit : "J'ai vu l'Envoyé de Dieu agir de la même fa○."

Ibrahîm ajoute : "Cela étonna les assistants, car Djâbir fut un des derniers à embrasser l'islamisme (il ne se convertit que l'année même de la mort de Mohamed)."

2. Al-Moghîra-ben-Cho'ba a dit : "J'ai versé de l'eau au Prophète pour faire ses ablutions ; il passa sa main humide sur ses bottines et fit ensuite la prière."

CHAPITRE XXVI.
- Du cas où l'on n'accomplit pas la prosternation.

1. Abou-Wâïl rapporte que Hodzaïfa vit un homme qui n'avait accompli ni son inclinaison, ni sa prosternation. Quand cet homme eut achevé sa prière, Hodzaïfa lui dit : "Tu n'as pas fait la prière." Peut-être même, ajoute Abou-Wâïl, lui dit-il encore : "Si tu mourais maintenant, tu mourrais sans avoir observé la règle prescrite par Mohamed."

CHAPITRE XXVII.
- Dans la prosternation, le fidèle doit montrer le dessous de ses aisselles en écartant les avant-bras.

1. D'après 'Abdallah-ben-Mâlik-ben-Bohayna, le Prophète, lorsqu'il priait, écartait les bras de telle sorte que la blancheur de ses aisselles apparaissait aux regards.

CHAPITRE XXVIII.
- Du mérite qu'il y a à se trouver du côté de la direction de prière. -- Abou-Homaïd rapporte, d'après le Prophète, que le fidèle doit tourner les extrémités de ses deux pieds du côté de la direction de prière.

1. D'après Anas ibn Mâlik, l'Envoyé de Dieu a dit : "Quiconque fera la même prière que nous, se tournera du côté de notre qibla et mangera des animaux égorgés à notre fa○, sera le musulman qui a un engagement vis-à-vis de Dieu et vis-à-vis de son Envoyé. Ne trahissez pas Dieu dans les engagements pris avec lui."

2. Anas ibn Mâlik rapporte que l'Envoyé de Dieu a dit : "J'ai re¢l'ordre de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils disent : "Il n'y a pas d'autre divinité que Dieu." S'ils disent cela, s'ils prient comme nous, s'ils se tournent du côté de notre qibla, s'ils égorgent leurs animaux comme nous, la vie et les biens de ces hommes seront sacrés pour nous sauf en cas de droit (c'est-à-dire s'ils commettent un crime.), et Dieu règlera leurs comptes."

3. Homaïd a dit : "Maïmouna-ben-Siyâh interrogea Anas ibn Mâlik en ces termes : "Ô Abou-Hamza, qu'est-ce donc qui rend sacrés la vie et les biens d'un homme ?
- Quiconque, répondit Anas, professe qu'il n'y a pas d'autre divinité que Dieu, qui se tourne du côté de notre qibla et pratique notre prière, qui mange de la chair égorgée de notre fa○ est un musulman. Il a les mêmes droits que les musulmans, il a les mêmes charges que les musulmans."

CHAPITRE XXIX.
- De la qibla des gens de Médine, de celle des gens de Syrie et de l'Orient. -- Ni l'Est, ni l'Ouest ne sont des qibla, car le Prophète a dit : "Ne vous tournez jamais du côté de la qibla pour aucun des deux besoins naturels, mais tournez-vous du côté de l'Est ou de l'Ouest.

1. D'après Abou-Ayyoub-El-Ansâri, le Prophète a dit : "Quand vous allez satisfaire un besoin naturel ne faites pas face à la qibla et ne lui tournez pas non plus le dos, mais regardez à l'Est ou à l'Ouest. Lorsque, ajoute Ayyoub, nous allâmes en Syrie, nous y trouvâmes des latrines construites faisant face à la direction de prière. Nous nous y mettions de travers et demandions pardon à Dieu (pour ceux qui les avaient construites)."

CHAPITRE XXX.
- De ces paroles du Coran : "Prenez pour oratoire la station d'Abraham" (sourate II, verset 119).
- 'Amr-ben-Dînâr a dit : "Nous demandâmes à Ibn 'Omar si un homme, qui a accompli autour de la Ka'ba la tournée processionnelle de la visite pieuse, mais qui n'avait pas encore fait la course entre Es-Safa et Al-Merwa, peut avoir commerce avec sa femme. "Le Prophète qui, répondit Ibn 'Omar, était venu à la Mecque avait fait sept tournées processionnelles autour du temple, il avait prié deux reka' derrière la station d'Abraham et il fit la course entre Es-Safa et Al-Merwa. Or il y a pour vous dans l'Envoyé de Dieu, un parfait modèle à imiter." Comme nous interrogions Djâbir-ben-'Abdallah, il nous répondit : "Il ne faut absolument pas que cet homme ait commerce avec sa femme avant d'avoir fait la course entre Es-Safa et Al-Merwa."

1. Modjâhid a dit : "On vint trouver Ibn 'Omar et on lui dit : "Voici l'Envoyé de Dieu qui vient d'entrer à la Ka'ba.
- Je m'avan←, dit Ibn 'Omar, mais le Prophète était déjà sorti et je ne trouvai que Bilâl debout entre les deux (les "deux battants de la portes") portes. J'interrogeai Bilâl, en lui disant : "Le Prophète a-t-il fait la prière à la Ka'ba ?
- Oui, me répondit-il, il a prié deux rika' entre les deux colonnes qui sont à gauche en entrant. Puis le Prophète est sorti et a prié deux rika' en face de la Ka'ba."

2. Ibn 'Abbâs a dit : Lorsque le Prophète fut entré dans le temple sacré, il fit des invocations de tous les côtés, mais il ne fit la prière qu'après qu'il fût sorti. A ce moment seulement il pria deux raka' en faisant face à la Ka'ba et dit : "Voici la qibla."

CHAPITRE XXXI.
- On doit se tourner du côté de la qibla en quelque endroit qu'on soit. -- D'après Abou Hourayra, le Prophète a dit : "Fais face à la qibla et fais le tekbîr."

1. Al-Barâ a dit : "L'Envoyé de Dieu fit la prière en se tournant du côté de Jérusalem pendant seize ou dix-sept mois. Il désirait vivement qu'on lui fît tourner le visage du côté de la Ka'ba, aussi Dieu révéla-t-il ce verset : "Nous voyons ton visage scruter le ciel ; eh ! bien, tourne-toi du côté de la Ka'ba (sourate II, verset 139). Les imbéciles parmi les hommes, c'est-à-dire les Juifs, dirent : "Pourquoi leur a-t-il fait abandonner la qibla qu'ils avaient ?" Réponds : A Dieu appartient l'Orient ainsi que l'Occident ; il conduit qui il lui plaît vers une voie droite" (sourate II, verset 136).

Un homme avait prié avec le Prophète. Après avoir terminé sa prière, il sortit et passa près d'un groupe d'ansâr qui faisaient la prière de l'après-midi en tournant leur visage du côté de Jérusalem. Il leur affirma qu'il avait fait la prière avec l'Envoyé de Dieu et que celui-ci s'était tourné du côté de la Ka'ba. Aussitôt les ansâr changèrent de direction et se tournèrent du côté de la Ka'ba.

2. Djâbir a dit : "Quand le Prophète faisait une prière (surérogatoire) sur le dos de sa monture, il prenait la direction suivie par sa monture. Quand il voulait faire une des prières canoniques, il mettait pied à terre et se tournait du côté de la direction de prière.

3. 'Abdallah-ben-Mas'oud a dit : "Le Prophète fit sa prière ;
- je ne sais au juste, dit Ibrahîm, s'il l'avait allongée ou écourtée.
- Quand il eut fait la salutation finale on lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, est-il survenu quelque chose au cours de cette prière ?
- Pourquoi cela ? demanda-t-il.
- Parce que, répliqua-t-on, vous avez prié de telle et telle fa○." Ployant alors ses jambes, le Prophète se tourna du côté de la qibla, fit deux prosternations et la salutation finale. Quand il se retourna vers nous il dit : "S'il était survenu quelque chose, au cours de la prière, je vous en aurais informé. Mais je suis un homme comme vous, j'oublie comme vous oubliez vous-mêmes. Quand j'oublierai de faire quelque chose, faites m'en souvenir. Si l'un de vous a des doutes au sujet de sa prière, qu'il cherche à se rapprocher le plus tôt possible de la forme exacte, qu'il achève ainsi sa prière, qu'il prononce ensuite la salutation finale, puis qu'il fasse deux prosternations."

CHAPITRE XXXII.
- De ce qui s'est passé au sujet de la qibla. De celui qui n'estime pas qu'il doive recommencer sa prière quand, par négligence, il a prié sans se tourner vers la qibla. -- Le Prophète, après avoir fait la salutation finale après deux rika' lors de la prière de l'après-midi, se tourna du côté des fidèles et acheva ensuite ce qui lui restait à faire (de cette prière).

1. Anas ibn Mâlik a répété ces paroles de 'Omar : "J'ai eu la même idée que le Seigneur dans les trois circonstances suivantes : Un jour je dis : "Ô Envoyé de Dieu, si nous prenions comme oratoire la station d'Abraham." Et alors fut révélé le verset : "Prenez comme oratoire la station d'Abraham..." (sourate II, verset 119). Il en fut de même pour le verset relatif au voile. J'avais dit : "Ô Envoyé de Dieu, si tu donnais l'ordre à tes femmes de se voiler le visage. Actuellement l'homme de bien et le méchant peuvent les interpeller." Alors fut révélé le verset du voile (sourate XXXIII, verset 59). Enfin, les femmes du Prophète étant devenues toutes jalouses de lui, je leur dis : "Il se peut que le Seigneur, au cas où le Prophète vous répudierait, lui donne des femmes meilleures que vous." (sourate LXVI, verset 5). Et ce verset fut révélé.

2. 'Abdallah-ben-'Omar a dit : "Pendant que les fidèles étaient en train de faire la prière du matin ) Qobâ, quelqu'un survint qui leur dit : "Cette nuit l'Envoyé de Dieu a re¢une révélation du Coran ; il lui a été ordonné de prendre la Ka'ba pour qibla." Aussitôt les fidèles, dont les visages étaient tournés du côté de la Syrie, prirent la Ka'ba pour qibla et s'orientèrent vers elle."

3. 'Abdallah a dit : "Le Prophète ayant fait à midi une prière de cinq rika', on lui demanda si la prière avait été allongée. "Et comment cela, répliqua-t-il.
- C'est, lui répondit-on, que vous avez prié cinq rika'." Alors, ployant ses jambes, le Prophète fit deux prosternations.

CHAPITRE XXXIII.
- Du fait de gratter avec les mains une tache de mucosité buccale dans la mosquée.

1. D'après Anas, le Prophète ayant aper¢une tache de mucosité buccale sur (le mur de) la qibla en fut très peiné et son mécontentement se manifesta sur son visage. Il se leva, frotta la tache avec sa main et il dit : "Lorsque l'un de vous accomplit sa prière, il est en tête à tête avec Dieu
- ou, le Seigneur se trouve entre lui et la qibla.
- Que personne de vous ne crache donc dans la direction de la qibla, mais qu'il le fasse soit à gauche, soit sous ses pieds." Alors prenant un pan de son manteau, il cracha dessus, puis il replia cette partie de l'étoffe l'une sur l'autre, en disant : "Ou bien, faites ainsi."

2. Selon 'Abdallah-ben-'Omar, l'Envoyé de Dieu ayant aper¢une tache de crachat sur le mur de la qibla, la frotta, puis se tourna vers les fidèles et leur dit : "Lorsque l'un de vous fait sa prière qu'il ne crache pas devant lui, car Dieu se trouve en face de celui qui prie."

3. D'après 'Aïcha, la mère des Croyants, l'Envoyé de Dieu ayant aper¢sur le mur de la qibla, une tache de morve, de crachat ou de mucosité, la frotta.

CHAPITRE XXXIV.
- Du fait de frotter une tache de morve dans la mosquée en se servant de cailloux. -- Ibn 'Abbâs a dit : "Si vous posez le pied sur une chose impure encore humide, lavez-la ; si la chose est sèche, c'est inutile."

1. Abou Hourayra et Abou-Sa'îd rapportent tous deux que l'Envoyé de Dieu, ayant aper¢une tache de mucosité sur le mur de la mosquée, prit un caillou et l'en frotta. "Si, dit-il, l'un de vous veut cracher, qu'il ne le fasse pas devant lui, ni à sa droite ; qu'il crache à sa gauche, ou sous son pied gauche."

CHAPITRE XXXV.
- Pendant la prière on ne doit pas cracher à sa droite.

1. Abou Hourayra et Abou-Sa'îd racontent tous deux que l'Envoyé de Dieu aper￴ une tache de mucosité sur la muraille de la mosquée. L'Envoyé de Dieu prit un caillou et l'en frotta : "Si, dit-il, l'un de vous veut cracher, qu'il ne le fasse pas devant lui, ni à sa droite ; qu'il crache à sa gauche ou sous son pied gauche."

2. Selon Anas, le Prophète a dit : "Que personne de vous n'expectore devant lui, ni à sa droite, mais à sa gauche ou sous son pied gauche."

CHAPITRE XXXVI.
- Que le fidèle crache à sa gauche ou sous son pied gauche.

1. Selon Anas ibn Mâlik, le Prophète a dit : "Le croyant qui est en prière se trouve en quelque sorte en tête à tête avec le Seigneur. Qu'il ne crache donc pas devant lui, ni à sa droite, mais à sa gauche ou sous son pied."

2. D'après Abou-Sa'îd, le Prophète ayant aper¢une tache de mucosité sur (le mur de) la qibla de la mosquée, la frotta avec des cailloux. Ensuite il interdit au fidèle de cracher devant lui ou à sa droite, mais seulement à sa gauche ou sous son pied gauche.

CHAPITRE XXXVII.
- De l'expiation imposée à celui qui crache dans la mosquée.

1. Selon Anas ibn Mâlik, le Prophète a dit : Cracher dans la mosquée est un péché. On l'expie en enfouissant le crachat.

CHAPITRE XXXVIII.
- De l'enfouissement du crachat dans la mosquée.

1. D'après Abou Hourayra, le Prophète a dit : "Quand l'un de vous est en prière, qu'il ne crache pas devant lui, car il est en tête à tête avec Dieu tant qu'il reste dans son oratoire. Qu'il ne crache pas non plus à sa droite, car à sa droite se trouve un ange ; qu'il crache donc à sa gauche ou sous son pied et qu'il enfouisse son crachat.

CHAPITRE XXXIX.
- Que le fidèle, pressé du besoin de cracher, le fasse dans un pan de son manteau.

1. Selon Anas ibn Mâlik, le Prophète ayant aper¢une tache de mucosité sur (le mur de) la qibla, frotta cette tache avec la main. Il laissa voir une répulsion
- ou, sa répulsion
- à ce sujet, et l'impression pénible qu'il ressentait. "Lorsque, dit-il alors, l'un de vous est en train de prier, il est en tête à tête avec le Seigneur,
- ou : le Seigneur est placé entre lui et la qibla.
- Qu'il s'abstienne donc de cracher du côté de la qibla ; qu'il crache à sa gauche ou sous son pied." Prenant ensuite le pan de son manteau, il y cracha et, pliant en cet endroit l'étoffe sur elle-même, il ajouta : "Ou bien, qu'il agisse ainsi !"

CHAPITRE XL.
- De l'exhortation de l'imam au fidèle à propos de l'achèvement de la prière et de la mention qu'il fait de la qibla.

1. D'après Abou Hourayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Croyez-vous donc que ma qibla est ici ? Par Dieu ! rien ne m'est caché de votre recueillement ni de vos prosternations, car certes je vous vois par derrière mon dos."

2. Anas ibn Mâlik a dit : Un jour le Prophète présida notre prière. Ensuite il monta en chaire et dit : "Certes, durant la prière et les inclinaisons, je vous vois par derrière moi comme si je vous regardais en face !"

CHAPITRE XLI.
- Peut-on dire la mosquée des Benou un tel ?

1. D'après 'Abdallah-ben-'Omar, l'Envoyé de Dieu prit part à une course de chevaux entraînés. Le point de départ était Al-Hafya et le but, le col de Al-Ouadâ'. Une autre fois il courut avec des chevaux non entraînés, le départ ayant lieu du col et le point d'arrivée étant la mosquée des Benou Zoraïq. 'Abdallah-ben-'Omar était au nombre des coureurs cette seconde fois.

CHAPITRE XLII.
- Du partage et de la suspension de régimes de fruit dans la mosquée. -- D'après Anas, on apporta au Prophète de l'argent (du tribut) du Bahraïn. "Qu'on le dépose dans la mosquée", dit-il, c'était la somme la plus considérable qu'on lui eût jusqu'alors apporté. L'Envoyé de Dieu se rendit ensuite à la prière et ne fit nulle attention à cet argent? La prière achevée il alla vers cet argent, s'assit auprès de lui et ne manqua pas de donner cet argent à tous ceux qu'il vit à ce moment. 'Abbâs vint à son tour et dit : "Ô Envoyé de Dieu, donne-moi de l'argent, car j'ai eu à payer ma ran○ et celle de 'Aqil.
- Prends, lui répondit le Prophète." 'Abbâs en prit à poignées, le mit dans son manteau, puis quand il voulut le soulever, il ne le pu pas. "Ô Envoyé de Dieu, s'écria-t-il, ordonne à quelqu'un de me le soulever.
- Non", répondit-il.
- "Alors, reprit 'Abbâs, soulève-le toi-même.
- Non", répliqua-t-il.
- 'Abbâs rejeta alors une partie de l'argent, et soulevant le res

te sur son épaule il partit. L'Envoyé de Dieu ne cessa de le suivre du regard jusqu'à ce qu'il disparût tant il était surpris de cette avidité. Quand le Prophète quitta la place, il n'y avait plus là un seul dirhem.

CHAPITRE XLIII.
- De celui qui, étant à la mosquée, invite quelqu'un à un repas et de celui qui accepte l'invitation.

1. Abou-Talha a entendu Anas dire : "Je trouvai le Prophète à la mosquée et il avait avec lui quelques personnes. Comme je restai debout, il me dit : "Abou-Talha t'a envoyé ?
- Oui répondis-je.
- Pour un diner ? reprit-il
- Oui", répliquai-je. Alors s'adressant aux personnes qui l'entouraient, il leur dit : "Partons !" Et je partis marchant devant eux."

CHAPITRE XLIV.
- Du jugement et de la répudiation par anathème dans la mosquée.

1. D'après Sahl-ben-Sa'd, un homme dit : "Ô Envoyé de Dieu, que pensez-vous que doive faire un homme qui trouve sa femme avec un autre homme. Doit-il le tuer ?" On fit alors prononcer la formule d'anathème aux deux époux et je fus témoin.

CHAPITRE XLV.
- Quand on est dans la maison d'autrui, peut-on prier là où on vous l'indique, ou choisir soi-même sa place.

1. D'après 'Itbân-ben-Mâlik, le Prophète, étant venu le trouver dans sa demeure, lui dit : "Où veux-tu que je me place pour diriger la prière dans ta maison ?" 'Itbân lui désigna un endroit et le Prophète pronon¢le tekbîr. Nous primes place, ajoute 'Itbân, derrière le Prophète qui pria deux rika'.

CHAPITRE XLVI.
- Des oratoires communs dans les maisons. -- Al-Barâ-ben-'Azib pria dans un oratoire commun, qu'il avait dans sa maison, avec un groupe de fidèles.

1. D'après Mahmoud-ben-Rabi-El-Ansâri, 'Itbân-ben-Mâlik, un des compagnons de l'Envoyé de Dieu, qui assista à la bataille de Bedr et qui était des Ansâr, a raconté qu'il alla trouvé le Prophète et lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, je ne puis plus me fier à ma vue et cependant c'est moi qui dirige la prière de mes contribues. Quand il y a eu de la pluies et que le torrent qui me sépare d'eux est gonflé, il m'est impossible de me rendre à leur mosquée pour y faire prière avec eux. Je voudrais donc, ô Envoyé de Dieu, que tu vinsses chez moi, que tu fisses la prière dans ma maison dont je me servirais ensuite comme oratoire.
- Je ferai ce que tu me demandes, si Dieu veut, répondit l'Envoyé de Dieu. Le lendemain, ajoute 'Itbân, l'Envoyé de Dieu vint chez moi accompagné de Abou-Bakr. Il arriva vers le milieu du jour et demanda à être introduit. Je lui dis d'entrer, et, sans s'asseoir une fois entré dans la maison, il me dit : "A quel endroit de ta demeure désires-tu que je fasse la prière ?" Je lui

indiquai alors un endroit de la maison ; il s'y pla¢et pronon¢le tekbîr. Nous nous levâmes à notre tour et prîmes rang. Il pria deux rika' et fit la salutation finale. Nous le gardâmes ensuite pour lui faire manger une khariza préparée en son honneur.

"Des hommes de la localité arrivèrent en nombre dans la maison et, quand ils furent réunis, l'un d'eux demanda où était Mâlik-ben-Ed-Dokhaïchin, ou Ibn-Ed-Dokhchon. "C'est un hypocrite, répondit quelqu'un de l'assistance ; il n'aime ni Dieu, ni son Envoyé.
- "Ne dis pas cela, répliqua l'Envoyé de Dieu ; n'as-tu pas été témoin que cet homme a dit : Il n'y a d'autre divinité que Dieu" et, par ces paroles, il désirait contempler un jour la face de Dieu ?
- "Dieu et son Envoyé en savent plus long que nous là-dessus, répartit l'homme ; quant à nous, nous lui voyons faire bon visage et amitié avec les hypocrites.
- Dieu, reprit l'Envoyé de Dieu, préservera du feu et de l'Enfer quiconque aura dit : Il n'y a d'autre divinité que Dieu ; avec le désir, en disant cela, de contempler la face de Dieu."

Ibn-Chihâb ajoute : "Plus tard j'interrogeai Al-Hosaïn-ben-Mohammed-El-Ansâri, un des Benou Sâlim et un des nobles d'entre eux, sur le hadiths rapporté par Mahmoud-ben-Er-Rabi' et il le confirma pleinement."

CHAPITRE XLVII.
- Quand on entre dans une mosquée ou ailleurs, faut-il mettre en avant la partie droite du corps. -- Ibn 'Omar avan←t d'abord le pied droit, mais quand il sortait il partait du pied gauche.

1. 'Aïcha a dit : "Le Prophète, en toutes circonstances, aimait à se servir tout d'abord de la partie droite de son corps, qu'il fît ses ablutions, qu'il se peignât ou qu'il se chaussât."

CHAPITRE XLVIII.
- Peut-on fouiller les sépultures des polythéistes des temps antéislamiques et se servir de ces emplacements pour y bâtir des mosquées, à cause de ces paroles du Prophète : "Dieu a maudit les Juifs qui avaient bâti des oratoires sur les sépultures de leurs Prophètes". -- Du blâme qu'il y avait à faire la prière sur des tombes. -- 'Omar, voyant Anas ibn Mâlik faire sa prière près d'une tombe, lui dit : "La tombe ! La tombe !" mais il ne lui ordonna pas de recommencer sa prière.

1. D'après 'Aïcha, Omm-Habîba et Omm-Salama racontaient qu'elles avaient vu, en Abyssinie, une église dans laquelle il y avait des images. Comme elles en parlaient au Prophète, celui-ci dit : "Chez ces gens-là, quand un homme vertueux meurt on bâtit sur sa tombe un oratoire où on exécute de ces sortes d'images. Ces gens-là seront les pires des créatures aux yeux de Dieu le jour de la Résurrection."

2. Anas a dit : "Le Prophète vint à Médine et descendit dans la partie la plus haute de cette ville chez une tribu qu'on appelait les Benou-'Amr-ben-'Auf. Il séjourna au milieu d'eux quatorze nuits, puis il envoya chercher les Bénou-En-Neddjâr. Ceux-ci arrivèrent le sabre en bandoulière et il me semble encore voir le Prophète monté sur sa chamelle, Abou-Bakr en croupe derrière lui et les notables des Benou-En Neddjâr autour d'eux. Ils marchèrent ainsi et arrivèrent à la demeure de Abou-Ayyoub. Le Prophète aimait à prier là où le surprenait l'heure de la prière ; il priait (parfois) dans des parcs à moutons.

"Il ordonna de bâtir la mosquée et il manda les principaux des Benou-En-Neddjâr : "Ô Benou-En-Neddjâr, leur dit-il, quel prix me demandez-vous de cet enclos.
- Par Dieu ! répondirent-ils, rien ; nous n'en demanderons aucun prix, sinon à Dieu."

Or, ajoute Anas, je vais vous dire ce qu'il y avait dans cet enclos ; il y avait des sépultures de polythéistes, des ruines et des palmiers. Le Prophète ordonna de fouiller les tombes, de raser les ruines et de couper les palmiers. Cela fait, on aligna les troncs de palmiers comme qibla de la mosquée, et on les encastra dans deux chambranles en pierres. Puis on commen¢à apporter des pierres en chantant, le Prophète se joignant aux autres en disant : "Ô mon Dieu, il n'y a d'autre bien que celui de l'autre monde. Pardonne aux Ansâr et aux Mohâdjir.

CHAPITRE XLIX.
- De la prière dans les parcs à moutons.

1. Anas a dit : "Le Prophète faisait la prière dans les parcs à moutons." Abou't-Tayyâh (qui rapporte cette tradition) ajoute. J'ai entendu ensuite Anas dire : "Le Prophète priait dans les parcs à moutons avant que la mosquée ne fût construite."

CHAPITRE L.
- De la prière faite à l'endroit où l'on fait agenouiller les chameaux.

1. Nâfî a dit : "J'ai vu Ibn 'Omar faire la prière auprès de son chameau" et il ajouta : "J'ai vu le Prophète agir de même".

CHAPITRE LI.
- De celui qui prie, ayant devant lui un pour, du peu ou quelque chose qui est un objet d'adoration, mais qui n'a en vue que la face de Dieu.
- Ez-Zohri raconte, d'après Anas, que le Prophète a dit : "L'Enfer m'a été montré pendant que je faisais la prière."

1. 'Abdallah-ben-'Abbâs a dit : "Le soleil ayant subi une éclipse, l'Envoyé de Dieu fit la prière, puis il dit : "On m'a fait voir l'Enfer ; jamais spectacle plus affreux que celui d'aujourd'hui ne s'est offert à mes regards."

CHAPITRE LII.
- La prière dans les cimetières est réprouvée.

1. Nâfî rapporte, d'après Ibn 'Omar, que le Prophète a dit : "Pratiquez vos prières dans vos demeures et ne traitez pas vos demeures comme des tombeaux."

CHAPITRE LIII.
- De la prière faite aux endroits où il y a eu un cataclysme ou quelque vengeance divine. -- On rapporte que 'Ali répugnait à prier sur les ruines de Babylone.

1. D'après 'Abdallah-ben-'Omar l'Envoyé de Dieu a dit : "N'entrez pas dans ces lieux éprouvés par la colère divine, à moins que ce ne soit pour y pleurer ; dans ce cas entrez-y et vous échapperez au châtiment qui les a frappés."

CHAPITRE LIV.
- De la prière faite dans un temple non musulman. -- 'Omar a dit : "Nous n'entrons pas dans vos églises à cause des représentations figurées qui s'y trouvent." -- Ibn 'Abbâs priait dans tous les temples à moins qu'il n'y eût des représentations figurées.

1. Selon 'Aïcha, Omm-Salama parla au Prophète d'une église qu'elle avait vue en Abyssinie et qui se nommait Mâriya (ou placée sous l'invocation de Marie). Comme elle lui dépeignait les images (images ou statues) qu'elle y avait vues, l'Envoyé de dIeu lui dit : "Chez ces gens-là, quand un saint personnage ou quelque homme pieux vient à mourir, on élève sur sa tombe un oratoire dans lequel on peint ces images. Ces gens-là sont les pires créatures aux yeux de Dieu."

CHAPITRE LV.

1. 'Obaïd-Allah-ben-'Abdallah-ben-'Otba rapporte que 'Aïcha et 'Abdallah-ben-'Abbâs ont dit : "Lorsque l'Envoyé de Dieu fut sur le point de mourir, il se mit à étendre sur son visage une petite natte qui lui appartenait. Quand il étouffait, il l'écartait de son visage et disait : "Dieu maudisse les Juifs et les Chrétiens qui ont pris les tombes de leurs prophètes pour oratoires." Il mettait ainsi en garde contre cette pratique."

2. Selon Abou Hourayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Que Dieu termine les Juifs qui ont pris pour oratoire les tombes de leurs prophètes !"

CHAPITRE LVI.
- De ces paroles du Prophète : "La terre (entière) m'a été assignée comme oratoire et, pour moi, son sol est pur."

1. D'après Djâbir-ben-'Abdallah, l'Envoyé de Dieu a dit : "Il m'a été accordé cinq chose qu'aucun prophète avant moi n'avait obtenues : Pendant un mois de marche j'ai été protégé par la seule terreur (que j'inspirais). La terre m'a été assignée comme oratoire et, pour moi, son sol est pur ; aussi, en quelque endroit qu'il soit à l'heure de la prière, le fidèle de mon peuple doit prier. J'ai été autorisé à m'approprier le butin (fait sur l'ennemi). Les autres prophètes n'ont été envoyés qu'auprès de leur peuple spécialement tandis que moi j'ai été envoyé auprès de l'humanité tout entière. Enfin j'ai re¢le pouvoir d'intercéder."

CHAPITRE LVII.
- De la femme qui couche dans la mosquée.

1. Selon 'Aïcha : "Une tribu d'arabes avait une esclave déjà âgée qu'elle affranchie et qui vivait avec eux. Une jeune fille de cette tribu, portant une ceinture rouge en cuir, la déposa à terre
- ou, la perdit
- durant une de ses sorties. Un milan qui passait par là, voyant cet objet à terre, crut que c'était un morceau de viande et l'emporta. On chercha vainement la ceinture sans réussir à la trouver. Alors on soup○na l'esclave de s'en être emparée ; on commen¢donc à fouiller et on alla jusqu'à chercher dans son vagin. Au moment où l'esclave était debout avec les gens de la tribu, le milan vint à passer et lâcha la ceinture qui tomba au milieu d'eux. "Voilà, dit alors l'esclave, l'objet au sujet duquel vous me soup○niez. Vous prétendiez que je l'avais pris alors que j'en étais innocente. Et c'est bien cet objet-là." L'esclave alla alors trouver l'Envoyé de Dieu et embrassa l'islamisme.

"Cette esclave, ajouta 'Aïcha, avait une tente ou un abri dans la mosquée. Elle venait me voir et causait avec moi. Jamais elle ne s'essayait chez moi pour causer sans dire tout d'abord : "Le jour de cette ceinture a été un des prodiges du Seigneur, puisqu'en effet il m'a fait échapper du pays de l'infidélité." Pourquoi, lui demandai-je, ne prends-tu jamais place auprès de moi sans réciter ce vers ?" Alors elle me raconta son aventure."

CHAPITRE LVIII.
- De l'homme qui couche dans la mosquée. -- Abou-Qilâba a dit, d'après Anas : Un petit groupe de gens de 'Okl étant venus trouver le Prophète, ils logèrent dans la soffa (c'était une petite pièce située à l'une des extrémités de la mosquée du Prophète à Médine, et qui servait d'asile aux pauvres.). 'Abderrahman-ben-Abou-Bakr a dit : "Les gens de la soffa étaient de pauvres diables."

1. 'Abdallah-ben-'Omar rapporte qu'étant jeune, célibataire et sans famille, il couchait dans la mosquée.

2. Sahl-ben-Sa'd a dit : "L'Envoyé de Dieu étant venu à l'appartement de Fâtima ne trouva pas là 'Ali : "Où donc est le fils de ton oncle paternel, demanda-t-il à Fâtima ?
- Il y a eu quelque chose entre nous, répondit-elle, et alors il s'est mis en colère contre moi, puis il est sorti et n'a pas fait la sieste chez moi." L'Envoyé de Dieu dit alors à un homme : "Vois donc où est 'Ali." L'individu revint et dit : "Ô Envoyé de Dieu, 'Ali est à la mosquée, il y est couché." L'Envoyé de Dieu se rendit à la mosquée. 'Ali s'y était étendu, son manteau tombé d'un côté et couvert de poussière. L'Envoyé de Dieu se mit à enlever cette poussière avec sa main en disant : "Lève-toi, l'homme à la poussière ! Lève-toi, l'homme à la poussière !"

3. Abou Hourayra a dit : "J'ai vu soixante-dix des gens de la soffa ; pas un seul d'entre eux n'avait de manteau, ni de voile. Quant à leurs haïks ils les avaient noués autour du cou. Chez les uns ce vêtement descendait jusqu'à mi-jambe ; chez d'autres il atteignait les chevilles du pied. Chacun d'eux rassemblait ce vêtement avec la main pour éviter qu'on aper￵circ;t ses parties honteuses.

CHAPITRE LIX.
- De la prière de celui qui arrive de voyage. -- Ka'b-ben-Mâlik a dit : "Quand le Prophète revenait de voyage son premier soin était d'aller à la mosquée et d'y faire la prière."

1. Djâbir-ben-'Abdallah a dit : "J'allai trouver le Prophète qui était à la mosquée".
- Mis'ar croit qu'il ajouta : "au milieu de la matinée
- "Prie deux rika'", me dit le Prophète. Or le Prophète me devait de l'argent ; il s'acquitta alors de sa dette et me donna même plus qu'il ne devait."

CHAPITRE LX.
- Quand il entre dans la mosquée que le fidèle prie deux rika'.

1. Selon Abou-Qatâda-Es-Salami, l'Envoyé de Dieu a dit : "Lorsque l'un d'entre vous pénètre dans la mosquée, qu'il prie deux rika' avec de s'asseoir."

CHAPITRE LXI.
- De l'impureté qui survient au fidèle dans la mosquée.

1. D'après Abou Hourayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Les anges prient sur chacun de vous, tant qu'il reste à l'endroit où il fait sa prière et qu'il ne lui survient pas quelque impureté. Les anges disent : "Ô mon Dieu, pardonne-lui : ô mon Dieu, fais-lui miséricorde."

CHAPITRE LXII. De la construction de la mosquée (du Prophète). -- Abou-Sa'îd a dit : "Le plafond de la mosquée était formé de branches de palmier." -- 'Omar donna l'ordre de reconstruire la mosquée : "Fais dit-il, à l'architecte, que les fidèles soient à l'abri de la pluie, mais garde-toi de rien peindre en rouge ou en noir, ce qui leur causerait des distractions." -- Anas a dit : "Ils seront fiers de leurs mosquées, puis ils ne les fréquenteront que rarement." -- Ibn 'Abbâs a dit : "Ils ne manqueront pas de les décorer d'ornements comme l'ont fait les juifs et les chrétiens."

1. 'Abdallah rapporte que, du temps de l'Envoyé de Dieu, la mosquée était bâtie en briques crues ; le plafond était fait de branches de palmiers et les colonnes étaient des troncs de palmiers. Abou-Bakr n'y changea rien. 'Omar l'agrandit, mais la rebâtit telle qu'elle était du temps du Prophète, c'est-à-dire en briques crues et en branches de palmiers ; il renouvela les colonnes qui restèrent en bois. 'Otsmân modifia la mosquée et y fit des agrandissements considérables ; il bâtit les murs en pierres de taille avec mortier de chaux. Les colonnes furent faites en pierres taillées et le plafond en bois de teck.

CHAPITRE LXIII.
- De l'aide mutuelle que les fidèles se doivent pour la construction de la mosquée. -- De ces paroles du Coran : "Il n'appartient pas aux polythéistes de fréquenter les temples de Dieu et de témoigner ainsi eux-mêmes de leur infidélité. Les oeuvres de ces gens-là seront sans valeur et ils demeureront éternellement dans le feu de l'enfer. -- Ne doivent fréquenter les temps de Dieu que ceux qui croient en Dieu, au jour dernier, qui accomplissent la prière, qui donnent la dîme et qui ne craignent que Dieu. Ceux-là seulement pourront être bien dirigés" (sourate IX, versets 17 et 18).

1. 'Ikrima a dit : "Ibn 'Abbâs, s'adressant à moi et à son fils 'Ali, nous dit : "Allez trouver Abou-Sa'îd et écoutez ses hadiths." Nous partîmes et trouvâmes Abou-Sa'îd, en train de soigner son jardin. Il prit son manteau, s'accroupit en tenant ses genoux et nous rapporta des hadiths. Arrivé à la description de la construction de la mosquée, il nous parla en ces termes : "Nous portions les briques crues une à une, tandis que 'Ammâr les portait deux à deux. Ce que voyant le Prophète, il se mit à secouer la poussière d''Ammâr en disant : "Ce malheureux 'Ammâr (que la troupe des injustes tuera) ; quand il les appellera au paradis, ils l'appelleront à l'enfer." Alors 'Ammâr s'écria : "Je cherche auprès de Dieu un refuge contre les tourments".

CHAPITRE LXIV.
- Du fait de solliciter la coopération du menuisier et d'autres artisans pour les boiseries de la chaire ou pour la mosquée.

1. Sahl a dit : "L'Envoyé de Dieu fit dire à une femme de donner l'ordre à son domestique, qui était menuisier, de lui agencer des pièces de bois sur lesquelles il pu s'asseoir."

2. D'après Djâbir une femme dit : "Ô Envoyé de Dieu, ne pourrais-je pas te faire établir quelque chose sur quoi tu t'assiérais ! J'ai un domestique qui est menuisier ?
- Fais comme tu voudras, répondit le Prophète." Et cette femme fit fabriquer la chaire.

CHAPITRE LXV.
- De celui qui bâtit une moquée.

1. 'Obaïd-Allah-El-Khaulâni rapporte avoir entendu 'Otsmân, lorsqu'il reconstruisit la mosquée de l'Envoyé de Dieu, répondre en ces termes aux propos que les gens tenaient sur son compte : "Vous déblatérez beaucoup ; or, moi, j'ai entendu l'Envoyé de Dieu dire : "Quiconque bâtit une mosquée,
- et, rapporte Bokaïr, je crois qu'il ajouta : ayant en vue la face de Dieu,
- Dieu lui bâtira un monument semblable dans le Paradis."

CHAPITRE LXVI.
- Quand on passe dans une mosquée il faut tenir les flèches par la pointe.

1. Djâbir-ben-'Abdallah a dit : "Un homme, ayant avec lui des flèches, passa dans la mosquée. "Tiens-les par la pointe", lui cria l'Envoyé de Dieu !"

CHAPITRE LXVII.
- Du passage dans la mosquée.

1. Selon Abou-Mousa-El-Ach'ari, le Prophète a dit : "Quiconque passe si peu que ce soit dans une mosquée ou dans nos foires, en ayant des flèches, devra les prendre par la pointe afin de ne pas blesser de sa main un musulman.

CHAPITRE LXVIII.
- De la poésie dans la mosquée.

1. Abou-Salama-ben-'Abderrahman rapporte qu'il entendit Hassân-ben-Tsâbit prendre Abou Hourayra à témoin en ces termes : "Au nom de Dieu je t'adjure de déclarer si tu as entendu le Prophète dire : "Ô Hassân, réponds pour l'Envoyé de Dieu. Ô mon Dieu aide-le (dans cette tâche) de ton esprit saint.
- C'est vrai, je l'ai entendu", dit Abou Hourayra."

CHAPITRE LXIX.
- De ceux qui manient des javelots dans la mosquée.

1. 'Aïcha a dit : "J'ai vu l'Envoyé de DIeu à la porte de ma chambre, au moment où les Abyssins exécutaient leurs jeux dans la mosquée. Pendant que je regardais ces exercices, l'Envoyé de Dieu me cachait avec son manteau."

D'après un autre isnâd, 'Aïcha aurait dit : "Je vis le Prophète"
- (au lieu de : l'Envoyé de Dieu)
- et les Abyssins exécutaient leurs jeux avec leurs javelots
- (au lieu de exécutaient leurs jeux)."

CHAPITRE LXX.
- Du fait de parler vente et achat sur la chaire de la mosquée.

1. 'Aïcha a dit que Barîra (bent-Salouân) vint la trouver et lui demanda de l'affranchir contractuellement. "Si tu veux, répondit 'Aïcha, je donnerai à tes maîtres (ce que tu restes leur devoir) et le droit de patronage (sur toi) m'appartiendra." Les maîtres de Barîra dirent alors : "Si tu veux, 'Aïcha, tu donneras ce qu'elle reste devoir."
- Sofyân, rapportant cette tradition a dit une fois (au lieu de la phrase qui précède) : "Si tu veux, affranchis-la et le droit de patronage nous appartiendra."
- Quand l'Envoyé de Dieu vint, 'Aïcha lui raconta ce qui s'était passé. "Eh ! bien, lui dit-il, achète-la et affranchis-la ; le droit de patronage n'appartient qu'à celui qui a affranchi." Puis l'Envoyé de Dieu se leva sur la chaire
- Sofyân a dit une autre fois qu'il y monta
- et dit : "A quoi songent donc les gens qui stipulent des conditions qui ne sont point dans le Livre de Dieu ? Quiconque aura donc stipulé une condition qui ne se trouve pas dans le Livre de Dieu, cette condition n

e lui profitera pas, l'eût-il stipulée cent fois."

CHAPITRE LXXI.
- De la réclamation du payement d'une dette et des engagements pris à ce sujet dans la mosquée.

1. Ka'b rapporte que, étant dans la mosquée, il réclama à Ibn-Abou-Hodrad, le payement d'une somme que celui-ci lui devait. Bientôt les voix des deux parties s'élevèrent au point que l'Envoyé de Dieu, qui était dans son appartement, les entendit. Il se dirigea vers les deux personnages et, soulevant la portière de sa chambre il cria : "Hé ! Ka'b.
- Me voici à vos ordres, ô Envoyé de Dieu, répondit-il.
- "Diminue ceci de ta créance", reprit le Prophète. Et, ce disant, il fit un geste qui voulait dire : la moitié. "C'est fait, ô Envoyé de Dieu," répartit Ka'b,
- Alors s'adressant au débiteur, le Prophète lui dit : "Allons ! paye-le !"

CHAPITRE LXXII.
- Du balayage de la mosquée et du balayage des chiffons, fétus de paille et morceaux de bois.

1. D'après Abou Hourayra, un nègre
- ou une négresse
- était chargé de balayer la mosquée. Cet homme mourut. Comme le Prophète s'informait de lui, on lui répondit qu'il était mort. "Vous ne m'aviez rien dit de cela, exclama le Prophète : conduisez-moi à son tombeau." Puis il s'y rendit et fit une prière sur la tombe.

CHAPITRE LXXIII.
- De l'interdiction de faire le commerce du vin dans la mosquée.

1. 'Aïcha a dit : "Lorsque les versets du chapitre de la Vache, relatifs à l'usure furent révélés, le Prophète se rendit à la mosquée ; il récita ces versets aux fidèles et proscrivit le commerce du vin.

CHAPITRE LXXIV.
- Des serviteurs attachés à la mosquée. -- Ibn 'Abbâs a dit (au sujet de ces mots du Coran :) "Je te voue ce qui est dans mon sein ; il sera tout à toi" (sourate III, verset 31) que "il sera tout à lui" signifie qu'il se consacrera au service de la mosquée (de Jérusalem).

1. Abou Hourayra rapporte qu'une femme ou un homme était chargé de balayer la mosquée. Il lui sembla cependant que c'était une femme. Et il raconta le hadiths du Prophète priant sur la tombe de cette femme.

CHAPITRE LXXV.
- Du prisonnier ou du débiteur que l'on attache dans la mosquée.

1. D'après Abou Hourayra, le Prophète dit : Un afrite d'entre les génies s'est précipité sur moi la nuit dernière
- ou il employa une autre expression analogue
- pour m'interrompre dans ma prière. Dieu ayant mis ce démon en mon pouvoir je voulus l'attacher à un des piliers de la mosquée afin qu'en venant le matin vous pussiez tous le voir. Mais je me souviens de ces paroles de mon confrère Salomon : "Ô Seigneur, pardonne-moi et donne-moi un pouvoir tel que nul après moi n'en ait de pareil" (sourate XXXVIII, verset 34).

Rauh ajoute : "Et Dieu chassa l'afrite honteusement."

CHAPITRE LXXVI.
- L'infidèle doit se laver quand il embrasse l'islamisme. -- Du fait d'attacher le prisonnier dans la mosquée. -- Choraïh ordonnait au débiteur de rester fixé à un pilier de la mosquée.

1. Abou Hourayra a dit : "Le Prophète avait envoyé des cavaliers du côté de Nedjd ; ils ramenèrent un homme des Benou-Hanîfa, appelé Tsomâma-ben-Otsâl, qu'ils attachèrent à un piliers de la mosquée. Le Prophète alla vers cet homme et dit : "Laissez-le en liberté". Alors Tsomâma se rendit à un bois de palmiers, situé près de la mosquée, puis, s'étant lavé, il rentra dans la mosquée et dit : "Je témoigne qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu et que Mohamed est l'Envoyé de Dieu".

CHAPITRE LXXVII.
- De la tente dressée dans la mosqué à l'usage des malades ou de toute autre personne.

1. 'Aïcha a dit : "Le jour de la bataille du Fossé, Sa'd fut atteint à la veine médiane du bras. Le Prophète dressa une tente dans la mosquée afin de n'avoir pas à aller loin pour visiter le blessé. Il y avait dans la mosquée une tente des Benou-Ghifâr. Tout à coup ils furent effrayés à la vue du sang qui coulait vers eux. "Ô gens de la tente, s'écrièrent-ils, qu'est-ce donc ce qui vient de votre tente vers nous ?" C'était le sang qui coulait de la blessure de Sa'd qui mourut des suites de cette blessure."

CHAPITRE LXXVIII.
- De l'introduction d'un chameau dans la mosquée en cas de nécessité. -- Ibn 'Abbâs a dit : "Le Prophète fit les tournées processionnelles monté sur un chameau."

1. Omm-Salama a dit : "Comme je m'étais plainte à l'Envoyé de Dieu de ce que j'étais indisposée, il me dit : "Fais la tournée processionnelle derrière les fidèles tout en restant sur ta monture."

Je fis la tournée processionnelle et l'Envoyé de Dieu pria sur le côté du temple sacré en récitant ces versets : "J'en jure par le Sinaï et par un livre écrit" (sourate LII, verset 1 et 2).

CHAPITRE LXXIX.

1. D'après Anas, deux hommes d'entre les Compagnons du Prophète, (l'un d'eux était 'Abbâd-ben-Bichr, et le second, je crois, Osaïd-ben-Hodar), sortirent de chez le Prophète par une nuit obscure. Ils se virent alors accompagnés de deux sortes de lampes qui éclairaient devant eux. Quand ils se séparèrent, chacun des luminaires suivit l'un des compagnons et ne le quitta que lorsque celui-ci eût rejoint sa famille.

CHAPITRE LXXX.
- De la poterne et des couloirs dans la mosquée.

1. Abou-Sa'îd-El-Khodry a dit : "Le Prophète faisant un prône s'exprima ainsi : "Dieu ayant donné à un de ses adorateurs le choix entre les biens de ce monde et ceux qui sont par devers Dieu, cet homme a choisi ce dernier lot." Abou-Bakr s'étant mus alors à pleurer, je me demandai en moi-même ce qui faisait pleurer ce vieillard. "Si, me disais-je, Dieu a donné à un de ses adorateurs le choix entre les biens de ce monde et ceux qui sont par devers Dieu cet homme a choisi ce lot, c'est l'Envoyé de Dieu qui est adorateur." Mais Abou-Bakr était mieux informé que nous là-dessus. Alors, s'adressant à lui le Prophète lui dit : "Ô Abou-Bakr, ne pleure pas : l'homme qui a été le plus généreux vis-à-vis de moi avec son affection et sa fortune c'est Abou-Bakr. Si j'avais dû choisir quelqu'un parmi mon peuple comme ami, certes j'aurais choisi Abou-Bakr, mais la fraternité islamique et l'affection réciproque des fidèles (sont préférables à l'amitié). Qu'on ne conserve aucune porte particulière de la mo

squée sans la boucher, sauf celle d'Abou-Bakr."

2. Ibn 'Abbâs a dit : "Au cours de la maladie qui devait l'emporter, l'Envoyé de Dieu sortit (pour aller à la mosquée) ; il avait la tête entourée d'un linge. Il s'assit sur la chaire, loua Dieu, le glorifia et dit ensuite : "Il n'y a personne qui m'ait été plus dévoué dans sa personne et dans ses biens que Abou-Bakr-ben-Abou-Qohâfa. Si j'avais dû choisir un ami parmi les hommes, certes j'aurai choisi Abou-Bakr. Mais l'affection islamique est préférable. Après-moi, bouchez toutes les poternes de cette mosquée, sauf celle de Abou-Bakr."

CHAPITRE LXXXI.
- Des portes de la Ka'ba et des mosquée et de leur fermeture. -- D'après Abou-Djoraïdj : "Ibn-Abou-Molaïka me dit : "O 'Abdel-malek, si tu avais vu les mosquées de Ibn 'Abbâs et leurs portes !"

1. D'après Ibn 'Omar, le Prophète étant venu à la Mecque manda 'Otsmân-ben-Talha. Celui-ci ouvrit la porte (de la Ka'ba) et le Prophète y entra avec Bilâl, Osâma-ben-Zeïd et 'Otsmân-ben-Talha. La porte fut ensuite fermée et, après être resté un instant dans le temple, le Prophète en sortit ainsi que ceux qui l'accompagnaient. "Aussitôt, dit Ibn 'Omar, je me précipitai vers Bilâl et le questionnai. "Le Prophète, me répondit-il, a prié.
- A quel endroit ? répliquai-je.
- Entre les deux colonnes", reprit Bilâl. Mais, ajoute Ibn 'Omar, il ne me vint pas à l'esprit de demander combien de rika' il avait prié.

CHAPITRE LXXXII.
- De l'entrée d'un polythéiste dans la mosquée.

1. Abou Hourayra a dit : "L'Envoyé de Dieu avait envoyé un parti de cavaliers du côté de Nedjd ; ils ramenèrent un homme des Benou-Hanîfa, nommé Tsommâ-ben-Otsâl et ils l'attachèrent à un des piliers de la mosquée.

CHAPITRE LXXXIII.
- Du fait d'élever la voix dans les mosquées.

1. Es-Sâïb-ben-Yezîd a dit : "J'étais debout dans la mosquée lorsque quelqu'un me lan¢un caillou (de fa○ à attirer son attention sans être obligé d'élever la voix). Je regardai et vis 'Omar-ben-El-Khattâb qui me dit : "Va et amène-moi ces deux individus." Je les lui amenai : "Qui êtes-vous ?
- ou d'où êtes-vous ?
- leur demanda-t-il. -- Nous sommes des gens de Et-Tâïf, répondirent-ils.
- Si, reprit-il, vous aviez été des gens de la ville, je vous aurais fustigés, car vous élevez la voix dans la mosquée de l'Envoyé de Dieu."

2. Ka'b-ben-Mâlik rapporte qu'on temps de l'Envoyé de Dieu il réclama dans la mosquée à Ibn-Abou-Hadrad, une somme que celui-ci lui devait. Tous deux élevèrent la voix si bien que l'Envoyé de Dieu, qui était chez lui, les entendit. Il se dirigea vers eux et, soulevant la portière de sa chambre, il interpella Ka'b-ben-Mâlik en ces termes, "Hé ! Ka'b ! :
- "A vos ordres", répliqua celui-ci. Alors l'Envoyé de Dieu lui fit signe de diminuer de moitié la somme qu'il réclamait. "C'est fait, dit Ka'b.
- Eh ! bien, dit l'Envoyé de Dieu au débiteur, allons ! acquitte-toi !"

CHAPITRE LXXXIV.
- Du fait de former cercle et de s'asseoir dans la mosquée.

1. Ibn 'Omar a dit : "Pendant que le Prophète était en chaire, un homme lui posa la question suivante : "Que penses-tu de la prière de la nuit ?
- Elle se fait, répondit-il, par deux rika'. Si l'un de vous craint d'être surpris par l'heure de la prière du matin qu'il fasse une rika' et alors sa prière sera à rika' impaire."

'Ibn 'Omar disait encore : "Faites une rika' impaire à la fin de vos prières de la nuit, car le Prophète l'a ordonné ainsi."

2. D'après Ibn 'Omar : Tandis que le Prophète faisait le prône, un homme s'avan¢vers lui et lui dit : "Comment prie-t-on la nuit ?
- Deux rika' répondit-il ; mais si tu crains de te laisser surprendre par l'heure de la prière du matin, fais une rika' unique afin que toutes les prières que tu as faites aient un nombre impaire de rika'."

3. Abou-Wâqid-El-Leïtsi a dit : "Pendant que le Prophète était dans la mosquée trois individus entrèrent : deux d'entre eux s'avancèrent vers l'Envoyé de Dieu, l'autre s'en alla. Un des deux, qui étaient restés, voyant une place vide dans le cercle y prit place. Quant à l'autre, il s'assit en arrière des fidèles. "Quand l'Envoyé de Dieu eut terminé (son entretien) il dit : "Je vais vous renseigner au sujet de ces trois individus : un d'eux a demandé asile à Dieu et Dieu le lui a accordé. Le second a eu honte, aussi Dieu a eu honte de lui. Enfin, le troisième s'est détourné et Dieu s'est détourné de lui."

CHAPITRE LXXXV.
- Du fait de se renverser sur le dos et d'allonger les jambes dans la mosquée.

1. 'Abdallah-ben-Zeïd-El-Mâzini rapporte qu'il vit l'Envoyé de Dieu, dans la mosquée, étendu à la renverse et une jambe passée sur l'autre.

D'après Sa'îd-ben-El-Mossayyab, 'Omar et Otsmân en faisaient autant.

CHAPITRE LXXXVI.
- L'oratoire peut être sur la voie publique sans qu'il en résulte d'inconvénient pour les fidèles. -- Telle est l'opinion de Al-Hasan, de Ayyoub et de Mâlik.

1. 'Aïcha, la femme du Prophète, a dit : "Je n'ai jamais connu nos parents autrement que pratiquant l'islam. Il ne se passait pas un seul jour sans que l'Envoyé de Dieu ne vint nous voir ; ses visites avaient lieu aux deux moments extrêmes de la journée le matin le soir. Mon père, Abou-Bakr, trouva bon d'installer un oratoire sur le pas de la porte de sa maison ; il y priait et récitait le Coran. Le femmes et les enfants des polythéistes s'arrêtaient devant lui et le regardaient avec étonnement. Abou-Bakr avait les larmes faciles et il lui était impossible de retenir ses larmes quand il récitait le Coran. Cette attitude inspira de la crainte aux chefs des Qoraïchites polythéistes."

CHAPITRE LXXXVII.
- De la prière dans les oratoires du marché. -- Ibn-'Aoun pria dans un oratoire d'une maison particulière dont la porte avait été fermée sur eux.

1. D'après Abou Hourayra le Prophète a dit : "La prière en commun est de vingt-cinq degrés au-dessus de la prière faite chez soi ou sur un marché. Lorsque l'un, d'entre vous a fait ses ablutions, qu'il s'en est convenablement acquitté, et qu'il se rend ensuite à la mosquée sans autre but que de faire la prière, chacun des pas qu'il aura fait dans ce but jusqu'à la mosquée le fera élever d'autant de degrés par Dieu et lui fera enlever un nombre égal de péchés. Quand il sera entré dans la mosquée, sa récompense sera en proportion du temps qu'il consacrera à sa prière. Les anges prieront sur lui tant qu'il demeurera à l'endroit où il fera sa prière. "Ô mon Dieu (diront-ils), pardonne-lui, fais-lui miséricorde", tant qu'il ne les incommodera pas par quelque impureté accidentelle."

CHAPITRE LXXXVIII.
- Du fait de croiser les mains à la mosquée ou ailleurs.

1. Ibn 'Omar
- ou, selon d'autres, Ibn-'Amr,
- a dit : "Le Prophète croisait ses doigts."

'Asim-ben-Mohammed rapporte qu'il a entendu ce hadiths de la bouche de son père, mais qu'il l'avait pas retenu. "Mon frère Wâqid, dit-il, me le remémora en disant qu'il l'avait entendu de notre père qui le tenait de 'Abdallah sous la forme suivante : "L'Envoyé de Dieu dit : "O 'Abdallah-ben-'Amr, comment se fait-il que toi tu sois resté au milieu d'une tourbe de gens ainsi (ce disant, il croisait ses doigts)."

2. D'après Abou-Mousa, le Prophète a dit : "Le croyant par rapport à un autre croyant, est comme les matériaux d'une construction qui se soutiennent les uns les autres." Et, ce disant, il croisa ses doigts.

3. D'après Ibn-Sîrîn, Abou Hourayra a dit : "L'Envoyé de Dieu fit avec nous une des deux prières du soir."
- "Et, ajoute Ibn-Sîrîn, il désigna une des deux, mais je ne me souviens plus de laquelle."
- "Le Prophète pria deux rika' avec nous, puis, après avoir fait la salutation finale, il se leva et alla vers une poutre étendue en travers de la mosquée. Il s'appuya sur cette poutre avec toute l'apparence de la colère et, mettant sa main droite sur sa main gauche, il croisa les doigts. Il pla¢ensuite sa joue droite sur la paume de sa main gauche. Les gens pressés se rendirent alors vers les portes de la mosquée en disant : "La prière a été raccourcie." Parmi les assistants se trouvaient Abou-Bakr et 'Omar, mais ils n'osèrent adresser la parole au Prophète. A ce moment, un homme d'entre les fidèles, dont les mains étaient fort longues et qu'à cause de cela on avait surnommé "l'homme aux deux mains", s'adressa au Prophète en ces termes : "Ô Envoyé de Dieu, as-tu oublié quelque chose ou bi

en as-tu voulu raccourcir la prière
- Je n'ai rien oublié, répondit-il, et n'ai pas voulu raccourcir (la prière)." Puis, s'adressant aux fidèles, le Prophète dit : "Les choses sont-elles comme vient de le dire l'homme aux deux mains ?
- Oui, "répliqua-t-on. Alors le Prophète s'avan○t acheva ce qu'il avait omis de la prière ; il fit la salutation finale, pronon¢le tekbîr, se prosterna comme il le faisait habituellement ou même plus longtemps que d'ordinaire, releva la tête, fit la salutation finale, pronon¢le tekbîr, le pronon¢une seconde fois, se prosterna comme d'habitude ou plus longuement encore, releva la tête et pronon¢le tekbîr." Comme on demandait à Ibn-Sîrîn s'il ne fallait pas ajouter : "ensuite il fit la salutation finale" celui-ci répondit : "On m'a rapporté que 'Imrân-ben-Hosaïn aurait dit : "ensuite il fit la salutation finale."

CHAPITRE LXXXIX.
- Des mosquées qui se trouvaient sur les routes conduisant à Médine et des divers endroits ou le Prophète fit la prière.

1. Mousa-ben-'Oqba a dit : "J'ai vu Sâlim-ben-'Abdallah rechercher certains endroits de la route pour y prier ; il rapportait que son père faisait également la prière en ces endroits parce qu'il avait vu le Prophète prier sur ces divers points.

Nâfi' rapporte que Ibn 'Omar faisait également la prière en ces mêmes endroits. "Comme, ajoute Mousa, j'interrogeai là-dessus Sâlim je sus qu'il était d'accord avec Nâfi' sur tous les emplacements, sauf un sur lequel ils différaient : l'oratoire de Charaf-Er-Rauhâ (localité située à 30 ou 36 milles de Médine).

2. D'après 'Abdallah-ben-'Omar, l'Envoyé de Dieu campait à Dzou-'l-Hlaïfa quand il faisait la visite pieuse et, lors de son pélerinage d'adieu, il campa sous un mimosa à l'endroit qu'occupe la mosquée qui est à Dzou-'l-Holaïfa. Quand il revenait d'une expédition en passant par ce chemin, ou encore qu'il revenait d'un pélerinage ou d'une visite pieuse, il descendait dans le thlweg d'un torrent et, quand il remontait sur l'autre rive qui bordait le torrent à l'Est, il faisait agenouiller sa chamelle sur la grève qui se trouvait en cet endroit, et il y faisait une halte jusqu'au matin. Cet endroit n'était pas celui où est l'oratoire situé sur un rocher, ni sur les roches élevés au-dessus desquels se trouve l'oratoire. Il y avait là un lit de torrent au fond duquel étaient des amas de sable. 'Abdallah-ben-'Omar y faisait la prière, car c'est là que l'Envoyé de Dieu priait aussi. Le torrent charriant la grève dans ce lit finit par combler l'endroit où 'Abdallah faisait sa prière.

'Abdallah-ben-'Omar rapporte que le Prophète faisait la prière au petit oratoire qui se trouve en de£grave; de la mosquée de Charaf-Er-Rauhâ. 'Abdallah faisat connaître l'endroit où le Prophète avait prié en disant : "Là, à ta droite, lorsque tu te tiens debout dans la mosquée pour faire ta prière." Cette mosquée est sur le bord droit de la route quand on se dirige vers la Mecque, à un jet de pierre de la grande mosquée ou à une distance approchante.

Ibn 'Omar faisait la prière vers la dune de sable qui est à l'extrémité de Er-Rauhâ. L'extrémité de cette dune aboutit au bord de la route en de£grave; de la mosquée qui se trouve entre elle et l'extrémité de Er-Rauhâ quand on va du côté de la Mecque. On a bâti en cet endroit une mosquée, mais 'Abdallah n'y fit jamais la prière ; il laissait cet endroit sur sa gauche et en arrière de lui. Il priait devant la mosquée sur la dune elle-même. 'Abdallah, quand il partait de Er-Rauhâ, ne faisait la prière de midi que lorsqu'il était arrivé en cet endroit, et c'est alors seulement qu'il la faisait. S'il revenait de la Mecque, et qu'il passât en cet endroit un peu avant l'heure de la prière du matin ou vers la fin de l'aurore, il y faisait halte pour y faire la prière du matin.

'Abdallah rapporte que le Prophète campait sous un énorme acacia, en de£grave; de Er-Rowaïtsa (bourg situé à 17 parasanges de Médine), à gauche de la route et lui faisant face, dans le fond d'une plaine avant de déboucher sur une hauteur à un peu moins de deux milles de la poste de Er-Rowaïtsa. Cet acacia, qui avait eu son sommet brisé, s'était recourbé sur sa partie moyenne ; il était debout sur sa tige qui était envahie par de grandes masses de sable.

'Abdallah-ben-'Omar a rapporté que le Prophète fit la prière à l'extrémité d'une grande colline située en arrière de Al-'Ardj (ce bourf est distant de 13 à 14 milles de Er-Rowaïtsa) quand on a deux ou trois tombeaux formés de pierres de taille et se trouvant à la droite de la route près des rochers de la route et au milieu de ces rochers. 'Abdallah partait de Al-'Ardj au moment de la grande chaleur quand le soleil commen←t à décliner et faisait la prière de midi dans cet oratoire.

'Abdallah-ben-'Omar rapporte que l'Envoyé de Dieu campait auprès d'acacias, situés à gauche du chemin, dans le lit du torrent en de£grave; de Harcha (nom d'un défilé entre la Mecque et Médine). Ce lit de torrent est contigu à l'extrémité de Harcha et il est séparé de la route par la distance d'une portée de flèche.

'Abdallah priait auprès de l'acacia qui est le plus rapproché de la route et qui est plus élevé que les acacias voisins.

'Abdallah-ben-'Omar rapporte que le Prophète campait dans le torrent qui est le plus rapproché de Marr-Edz-Dzahrân (c'est l'endroit connu actuellement sous le nom de Batn-Marr), faisant face à Médine quand on descend de Es-Safrawât (ou "les Safrâ" ; c'est le nom d'une série de montagnes ou de vallées situées au delà de Batn-Marr). Il campait dans le fond de ce torrent à gauche de la route quand vous allez du côté de la Mecque ; entre la route et l'endroit où campait l'Envoyé de Dieu il n'y avait que la distance d'un jet de pierre.

'Abdallah-ben-'Omar rapporte que le Prophète campait à Dzou-Towa (ou : "Tiwa", localité de la Mecque) ; il y passait la nuit et le lendemain il y faisait la prière du matin quand il se rendait à la Mecque. Cet oratoire de l'Envoyé de Dieu était situé sur une énorme butte et non à l'endroit où l'on a bâti là une mosquée, mais plus bas que cet endroit sur une grosse butte.

'Abdallah-ben-'Omar rapporte que le Prophète prit pour Qibla le défilé de la montagne qui se trouvait entre lui et le djebel Et-Tawil dans la direction de la Ka'ba. 'Abdallah marqua l'emplacement de la mosquée qui fut construite là à gauche de l'oratoire à l'extrémité de la butte. L'oratoire du Prophète était en contre bas de la butte noire. Quand vous prierez là vous devrez vous écarter de la butte de dix coudées ou environ et prendre pour qibla le défilé de la montagne qui est entre vous la Ka'ba.

CHAPITRE XC. La sotra (aucun terme fran←s ne saurait rendre l'idée exacte du mot sotra dont le sens primitif est toute chose qui sert à couvrir, protéger ou former écran. Rien dans les commentaires n'indique l'origine de cette pratique dont le but apparent est de faire reconnaître aux étrangers que le fidèle est en prière.) de l'imâm sert de sotre à ceux qui prient derrière lui.

1. 'Abdallah-ben-'Abbâs a dit : "A l'époque où j'approchais de l'âge de la puberté, je m'avan←s un jour monté sur ânesse. A ce moment l'Envoyé de Dieu était à Mina faisant la prière avec les fidèles sans qu'il y eût de mur devant lui. Après avoir passé devant une rangée de fidèles, je descendis de dessus mon ânesse que je lâchai pour qu'elle allât paître ; puis je m'introduisis dans le rang et personne ne me fit un reproche de ce que je venais de faire."

2. D'après Ibn 'Omar, le jour de la fête (de la rupture du jeûne), lorsqu'il sortait, l'Envoyé de Dieu donnait l'ordre d'apporter une pique et de la planter devant lui et c'est devant cette pique qu'il faisait la prière, tandis que les fidèles étaient rangés derrière lui. Il agissait de même en voyage et c'est de là que les émirs ont pris cet usage.

3. Abou-Djohaïfa rapporte que le Prophète fit avec eux la prière à Al-Batha ayant devant lui une pique. A la prière de midi, il pria deux rika' et en pria autant à la prière de l'après-midi. Durant ce temps femmes et ânes passaient devant lui (au delà de la pique et non entre la sotra et le Prophète).

CHAPITRE XCI.
- Quelle distance convient-il qu'il y ait entre celui qui prie et la sotre.

1. D'après Sahl, entre l'endroit où priait l'Envoyé de Dieu et le mur (formant sotra), il y avait la distance nécessaire au passage d'un mouton.

2. D'après Salama, la distance qui séparait le mur de la mosquée de la chaire était à peine celle nécessaire au passage d'un mouton.

CHAPITRE XCII.
- De la prière devant une lance.

1. D'après 'Abdallah-ben-'Omar, le Prophète fichait en terre une lance et lui faisait face pour prier.

CHAPITRE XCIII.
- De la prière devant une pique.

Abou-Djohaïfa a dit : "L'Envoyé de Dieu vint nous trouver au moment de la forte chaleur du jour ; on lui apporta de quoi faire ses ablutions ; il les fit et accomplit avec nous la prière de midi et de l'après-midi, ayant devant lui une pique (fichée en terre). Derrière cette pique passaient femmes et ânes."

2. Anas ibn Mâlik a dit : "Quand le Prophète sortait pour satisfaire un besoin naturel, je l'accompagnais ainsi qu'un domestique. Nous emportions avec nous un épieu, un bâton ou une pisque et aussi un vase plein d'eau. Quand le Prophète avait satisfait ses besoins, nous lui présentions le vase plein d'eau."

CHAPITRE XCIV.
- De la sotra à la Mecque et ailleurs.

1. Abou-Djohaïfa a dit : "Le Prophète, étant sorti au moment de la forte chaleur du jour, vint à Al-Batha et y pria deux rika' pour la prière de midi et celle de l'après-midi. Il planta une pique devant lui et fit ses ablutions. Les fidèles se mirent à se frotter avec le (reste de) l'eau de ses ablutions.

CHAPITRE XCV.
- De la prière devant la colonne. -- "'Omar a dit : "Ceux qui prient ont plus de droit aux piliers que ceux qui s'y adossent pour enseigner les traditions." -- Ibn 'Omar vit un homme qui priait entre les deux colonnes. Il le fit approcher d'un pilier en lui disant : "Prie devant ce pilier."

1. Yezîd-ben-Abou-'Obaïda a dit : "J'accompagnais Salama-ben-El-Akwa' qui fit la prière près de la colonne située auprès de l'exemplaire du Coran. "Ô Abou-Moslim, lui dis-je, je vois que tu recherches cette colonne pour y faire la prière.
- C'est, répondit-il, que j'ai vu l'Envoyé de Dieu la rechercher pour y prier."

2. Anas a dit : "J'ai vu les principaux des Compagnons du Prophète se diriger à la hâte vers les piliers au moment de la prière du coucher du soleil."

Cho'ba ajoute à cette tradition : "jusqu'au moment où le Prophète arrivait."

CHAPITRE XCVI.
- De la prière entre les piliers en dehors de la prière en commun.

1. Ibn 'Omar a dit : "Accompagné de Osâma-ben-Zeïd, de 'Otsmân-ben-Talha et de Bilâl, le Prophète entra dans le temple (de la Mecque), il y resta longtemps et, quand il sortit, je fus le premier à y pénétrer après lui. "Où a-t-il fait sa prière ? demandai-je à Bilâl.
- Entre les deux colonnes qui sont en avant, me répondit-il."

2. Selon 'Abdallah-ben-'Omar, accompagné de Osâma-ben-Zeïd, de Bilâl et d'Otsmân-ben-Talha-El-Hadjabi, l'Envoyé de Dieu entra dans la Ka'ba. Il referma les portes du temple sur lui y séjourna quelque temps. Quand il sortit, je demandai à Bilâl ce que le Prophète avait fait : "Il s'est tenu, me répondit-il, de telle sorte qu'il avait une colonne à sa gauche, une colonne à sa droite et trois colonnes derrière lui." A cette époque le temple de la Mecque avait six colonnes. "Ensuite, ajouta Bilâl, il a fait sa prière."

Suivant un autre isnâd, Bilâl aurait dit : deux colonnes à sa droite.

CHAPITRE XCVII.

1. 'Oqba-ben-Nâfi' a rapporté que 'Abdallah, lorsqu'il allait à la Ka'ba, marchait droit devant lui jusqu'à ce qu'il y fût entré. Alors tournant le dos à la porte il continuait sa marche jusqu'à ce qu'il n'y eût plus, entre lui et entre le mur qui lui faisait face, que la courte distance de trois coudées ; puis il faisait sa prière en cherchant à occuper exactement la même place que celle à laquelle Bilâl lui avait appris que le Prophète priait.

'Abdallah ajoutait : "Il n'y a aucun inconvénient à ce que l'un de nous fasse sa prière dans n'importe quel endroit qu'il voudra du temple de la Mecque."

CHAPITRE XCVIII.
- De la prière faite étant tourné vers une chamelle, un chameau, un arbre ou un bât de chameau.

1. D'après Ibn 'Omar le Prophète mettait sa chamelle en travers et faisait la prière en se tournant vers elle. "Et, lui demanda Nâfi', que penses-tu qu'il faille faire quand les animaux ne restent pas en place ?
- Dans ce cas, répondit-il, le Prophète prenant le bât de sa monture, le mettait bien en équilibre et priait en se tournant vers l'arrière du bât
- ou, "le dossier", suivant une autre version Ibn 'Omar en usait de même."

CHAPITRE XCIX.
- De la prière faite (tourné) vers un lit.

1. 'Aïcha a dit : "Est-ce que vous vous allez nous comparer au chien ou à l'âne ? Je me vois encore étendue sur le lit. Le Prophète venait se placer devant le milieu du lit et faisait sa prière. Comme il était peu convenable que je lui servisse de qibla, je me glissais du côté du pied du lit si bien que je sortais hors des draps.

CHAPITRE C.
- Celui qui prie doit chasser tout ce qui passe devant lui. -- Ibn 'Omar chassait quiconque passait devant lui quand il pronon←t sa profession de foi même quand il était à la Ka'ba. Et il ajoutait : "Si le passant refuse et qu'il faille employer la violence, employez-la."

1. Selon Abou-Sa'îd, le Prophète se serait prononcé dans ce sens.

2. Abou-Sâlih-Es-Sammân, a dit : "J'ai vu Abou-Sa'îd-El-Khodri, un jour de vendredi, faire sa prière devant quelque chose qui le séparait de la foule. Un jeune homme des Benou-Abou-Mo'aït ayant voulu passer devant lui, Abou-Sa'îd lui donna une poussée en pleine poitrine. Le jeune homme chercha des yeux une autre issue, et, n'en voyant pas d'autre devant lui, il revint de nouveau pour passer. Abou-Sa'îd le repoussa encore plus violemment que la première fois. Le jeune homme invectiva Abou-Sa'îd, puis il se rendit aurpès de Merwân à qui il se plaignit de la conduite d'Abou-Sa'îd. Ce dernier entra aussitôt après chez Merwân qui lui dit : "Qu'as-tu donc, ô Abou-Sa'îd, à traiter ainsi un de tes coreligionnaires ?
- J'ai, répliqua Abou-Sa'îd, entendu le Prophète prononcer ces paroles : "Quand l'un de vous prie, placé devant quelque chose qui le sépare du public, et que quelqu'un veut passer devant lui, il doit le chasser et si le passant refuse qu'il emploie la force, car ce passant est un dé

mon."

CHAPITRE CI.
- Du péché commis par celui qui passe devant quelqu'un qui prie.

1. Bosr-ben-Sa'îd rapporte que Zeïd-ben-Khâlid l'avait envoyé vers Abou-Djohaïm pour lui demander ce qu'il avait entendu dire par l'Envoyé de Dieu au sujet de celui qui passe devant quelqu'un qui prie. Abou-Djohaïm répondit : L'Envoyé de Dieu a dit : Si celui qui passe devant quelqu'un qui prie savait quel péché il commet, il préfèrerait rester debout quarante * plutôt que de passer devant ce fidèle qui prie."

Abou-'n-Nadr ajoute : "J'ignore s'il a dit quarante jours, quarante mois ou quarante ans !"

CHAPITRE CII.
- De celui qui se tient en face de quelqu'un qui fait sa prière. -- 'Otsmân était offusqué que quelqu'un se tint en face de lui quand il priait, quand cela le distrayait de sa prière, mais non si cela ne l'en distrayait pas. -- Zeïd-ben-Tsâbit a dit : Je ne prends point garde à cela, car l'homme ne saurait interrompre la prière d'un autre homme.

1. D'après 'Aïcha on parla devant elle de ce qui pouvait interrompre la prière. Et comme on citait le chien, l'âne et la femme, elle s'écria : "Alors vous nous mettez au même rang que les chiens. Eh, bien ! j'ai vu le Prophète faire sa prière pendant que j'étais placé entre lui et la qibla. J'étais couchée à ce moment et comme j'avais un besoin à satisfaire, il m'a répugné de me trouver devant le Prophète et je me suis glissée hors du lit."

CHAPITRE CIII.
- De la prière faite derrière quelqu'un qui dort.

1. 'Aïcha a dit : Le Prophète faisait sa prière pendant que j'étais couchée étendue en travers sur son lit. Quand il voulait faire une rika' impaire, il me réveillait et je la faisais avec lui.

CHAPITRE CIV.
- De la prière surérogatoire derrière une femme.

1. 'Aïcha, la femme du Prophète a dit : "Je couchais devant l'Envoyé de Dieu, mes pieds dans la direction de sa qibla. Quand il se prosternait il me touchait légèrement et je ramenais mes pieds vers moi ; lorsqu'il se relevait, je les allongeais de nouveau." A cette époque, ajoute-t-elle, nous n'avions pas de lampes dans nos appartements.

CHAPITRE CV.
- De celui qui prétend que rien n'interrompt la prière.

1. 'Aïcha rapporte qu'on parlait devant elle de ce qui interrompt la prière, chien, âne et femme. "Vous nous assimilez, s'écria-t-elle à des ânes et à des chiens ! Par Dieu ! j'ai vu le Prophète faire la prière tandis que j'étais sur le lit, placée entre lui et la qibla et étendue. Puis, comme j'avais envie de satisfaire un besoin et que je redoutais en me mettant sur mon séant d'incommender le Prophète je me glissais hors du lit du côté du pied du lit."

2. Ibn-Chihâb rapporte qu'il demanda à son oncle paternel si quelque chose pouvait interrompre la prière et que celui-ci lui répondit que rien ne l'interrompait.

'Aïcha, la femme du Prophète a dit : L'Envoyé de Dieu se levait la nuit pour prier et faisait sa prière, bien que je fusse couchée en travers entre lui et la qibla, sur le lit où il recevait ses femmes.

CHAPITRE CVI.
- De celui qui fait sa prière en portant une petite fille sur ses épaules.

1. D'après Abou-Qotâda-El-Ansâri l'Envoyé de Dieu faisait sa prière tout en portant Omâma fille de Zaïnab, fille de l'Envoyé de Dieu. Et, d'après Abou-'l-'￳-ben-Rebî'a-ben-'Abd-Chams, quand il se prosternait, il déposait l'enfant à terre et la reprenait quand il se relevait.

CHAPITRE CVII.
- De celui qui prie tourné vers un lit où il y a une femme ayant ses menstrues.

1. Maïmouna-bent-El-Harits a dit : Mon lit était à côté de l'endroit où le Prophète faisait sa prière. Parfois son vêtement retombait sur moi bien que je fusse dans mon lit.

2. Maïmouna disait : "Le Prophète faisait sa prière pendant que j'étais couché à côté de lui. Quand il se prosternait son manteau m'atteignait alors que j'avais mes menstrues.

CHAPITRE CVIII.
- Au moment de la prosternation le fidèle peut-il faire un signe d'intelligence à sa femme afin qu'il puisse se prosterner.

1. 'Aïcha a dit : Combien c'est mal de nous assimiler au chien et à l'âne. Moi, j'ai vu l'Envoyé de Dieu prier, tandis que j'étais étendue entre lui et la qibla. Quand il voulait se prosterner il me touchait les deux pieds et je les retirais aussitôt par devers moi.

CHAPITRE CIX.
- De la femme qui enlève quelque impureté de dessus celui qui est en train de prier.

1. 'Abdallah a dit : Pendant que l'Envoyé de Dieu debout faisait la prière dans la Ka'ba et que le groupe des Qoraïchites tenait une de ses réunions, l'un des Qoraïchites se mit à dire : "Hé ! voyez donc l'ostentation de cet homme. Quel est celui d'entre vous qui voudra aller à l'abattoir des Benou un tel, y prendre des tripailles, du sang, des membranes de foetus, les apporter ici et ensuite attendre que cet homme se prosterne pour lui mettre le tout sur les épaules ?" Le plus misérable d'entre eux se décida à le faire et, au moment où l'Envoyé de Dieu se prosterna, il lui déposa ces débris sur les épaules. Comme le Prophète était prosterné, les Qoraïchites se mirent à rire au point qu'ils se cognaient les uns contre les autres à force de rire. Quelqu'un alla aussitôt prévenir Fâtima, qui était alors une toute jeune fille. Elle arriva en courant et le Prophète resta prosterné jusqu'au moment où elle le débarrassa de ces immondices. Cela fait, elle se tourna vers les Qoraïchites et les inv

ectiva. Quand l'Envoyé de Dieu eût terminé sa prière, il s'écria : "Ô mon Dieu, à toi les Qoraïchites ! ô mon Dieu, à toi les Qoraïchites ! ô mon Dieu, à toi les Qoraïchites !" Ensuite il les désigna nominativement quelques-uns et dit : "Ô mon Dieu à toi 'Amr-ben-Hichâm ; 'Otba-ben-Rebî'a, Cheïba-ben-Rebî'a, Al-Walîd-ben-'Otba, Omayya-ben-Khalaf ; 'Oqba-ben-Abou-Mo'aït, et 'Omâra-ben-El-Walîd !"

'Abdallah ajoute : J'ai vu tous ces gens-là étendus morts le jour de la bataille de Bedr. On traîna leurs corps jusqu'au puits dit Qalîb-Bedr. L'Envoyé de Dieu dit alors : "Poursuis de ta malédiction les hommes du puits !"




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