L'authentique d'al-Boukhari - صحيح البخارى
Des aliments De ces Paroles de Dieu : « Ô hommes, nourrissez-vous des aliments licites dont Nous vous avons gratifiés et ne suivez pas les traces de Satan, il est pour vous un ennemi déclaré. » (Coran 2.168) De ces Paroles de Dieu : « Ô vous qui croyez ! Faites l’aumône des meilleures choses que vous avez acquises et des récoltes que Nous avons fait sortir de terre à votre intention. Ne choisissez pas ce qui est vil pour le donner en aumône. Ne donnez pas ce que vous-mêmes n’accepteriez qu’en détournant les yeux et sachez que Dieu se suffit à Lui-même et qu’Il est digne de louanges. » (Coran 2.267) De ces Paroles de Dieu : « Ô Prophètes ! Mangez des choses licites et pratiquez le bien car Je suis parfaitement informé de ce que vous faites. » (Coran 23-51) Nourrir celui qui a faim Selon Abou moussa El Ach’ari, le Prophète a dit : « Nourrissez celui qui a faim, rendez visite aux malades et délivrez les prisonniers. » La famille du Prophète ne mangeait pas toujours à sa faim Selon Abou Hazem, Abou Horaïra a dit : « La famille de Mohammed ne mangea pas convenablement trois jours de suite et cela dura jusqu’à la mort du Prophète. » Le Prophète donnait à manger à ceux qui avaient faim Selon Abou Hazem, Abou Horaïra a dit : « J’étais en proie à une fatigue intense quand, je rencontrai ‘Omar Ben El Khattab et le priai de me réciter un verset du Livre de Dieu. Il entra chez lui (et moi à sa suite) et récita ce que je désirais. En sortant de chez lui, je marchai à peine quelque pas que je m’étalai face contre terre, en raison de ma grande lassitude et de la faim qui me tenaillait. Peu après, j’aperçus l’Envoyé de Dieu, il était debout à mon chevet : - Ô Abou Horaïra, me dit-il. - Me voici à ta disposition ô Envoyé de Dieu, répondis-je, sois heureux. - Il me prit (alors) par la main et m’aida à me mettre debout. Comme il connaissait les raisons de mon état, il m’emmena chez lui. Sur place, il me fit apporter une grande tasse de lait que je bus. – Bois encore, me dit-il. - Je bus une seconde fois. Il insista encore pour que je boive et je bus jusqu’à ce que mon ventre (enfle) et devienne raide comme une flèche. » « Je rencontrai par la suite ‘Omar (Ben El Khattab), ajoute Abou Horaïra et lui fit part de mon aventure : - Ô ‘Omar, lui déclarai-je, Dieu a envoyé quelqu’un de plus digne que toi pour s’occuper de ma santé. Je t’avais sollicité pour me réciter un verset, alors que je sais le Coran mieux que toi. – Par Dieu, s’exclama ‘Omar, il aurait été préférable de te recevoir comme convive plutôt que de posséder des chameaux roux. » Il faut invoquer le Nom de Dieu avant de manger avec la main droite Selon Ouahb Ben Kaïsan, ‘Omar Ben Abou Salama a dit : « J’étais encore tout jeune et sous la tutelle de l’Envoyé de Dieu. En voyant que je promenais la main partout dans le plat, l’Envoyé de Dieu me dit : - Ô enfant, invoque le Nom de Dieu et mange ce qui est devant toi. Depuis, je n’ai pas manqué de manger de la sorte. » ‘Omar Ben Abou Salama ajoute : « Le Prophète me dit :- Mange avec la main droite. » Quand l’époux n’effectue pas les dépenses nécessaires (à la famille), sa femme peut sans informer son mari, prélever de quoi subvenir honnêtement à ses besoins et à ceux de son enfant Selon ‘Orwa qui cite ‘Aïcha, Hind Bint ‘Otba a dit : « Ô Envoyé de Dieu, Abou Sofiane est un homme chiche et il ne subvient pas à mes besoins, ni à ceux de mon enfant. Pourrais-je prélever (le nécessaire) de ses biens sans l’informer ? – Prélève de quoi subvenir honnêtement à tes besoins et à ceux de ton enfant, répondit le Prophète. » Quand quelqu’un meurt en laissant des dettes De ces paroles du Prophète : « Si quelqu’un meurt en laissant des dettes ou des parents dans le besoin, c’est à moi qu’il incombe de les prendre en charge. » Du pain mince et le fait de manger sur une natte Selon Qatada, Anas a dit : « Le Prophète ne prit jamais ses repas dans une Socorodja (1) ; il n’a jamais mangé de pain mince et ne s’asseyait pas non plus à une table. – Sur quoi et comment mangeait-on ? demanda-t-on à Qatada. – Sur des nattes, répondit celui-ci. » (1) La socorodja est un grand récipient à fond plat en usage en Perse Un plat pour une personne suffit à deux Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Un plat (prévu) pour deux (convives) peut en nourrir trois, un plat pour trois peut en nourrir quatre. » De celui qui invite des pauvres à manger avec lui Nafi’e a dit : « Ibn ‘Omar n’a jamais mangé sans qu’on lui amène un pauvre malheureux pour manger avec lui… » Le fait de manger tout en étant allongé sur le côté Selon Abou Djohaïfa, l’Envoyé de Dieu a dit : « Jamais, je n’ai mangé tout en étant allongé sur le côté (1). » (A la mode des romains) Le Croyant mange avec modération Selon Abou Horaïra, un homme qui était un gros mangeur se convertit un jour à l’Islam. Depuis sa conversion, il mangeait beaucoup moins. On fit part de la chose au Prophète, qui répondit : « Le Croyant mange dans un seul intestin, l’infidèle mange dans sept intestins. » De la nourriture du Prophète et de ses compagnons Abou Horaïra a dit : « Le Prophète distribua un jour des dattes à ses compagnons. Chacun d’eux eut droit à sept dattes ; j’eus le même nombre moi aussi... » Le Prophète mangeait de la bouillie d’orge Abou Hazem demanda à Sahl Ben Sa’d : « L’Envoyé de Dieu, lui dit-il, a-t-il jamais mangé du pain fait avec de la farine blutée ? – Non, répondit Sahl, et cela dura depuis le jour où il reçut la Révélation jusqu’au jour de sa mort….Vous mangiez donc de la farine d’orge non blutée ? – On soufflait sur la mouture, répondit-il, le gros du son s’envolait et on confectionnait de la bouillie avec ce qui restait. » Des mets, viandes et autres aliments ‘Abis Ben Rebi’a a dit : « Je questionnai ‘Aïcha pour savoir si le Prophète avait défendu de consommer la chair des animaux des sacrifices après trois jours. - Il ne pratiqua cette interdiction, répondit ‘Aïcha, que pendant une année où la famine s’installa et où les gens souffraient de la faim. Il désirait que le riche nourrisse le malheureux. Si nous pouvions avoir un pied de mouton, nous l’aurions mangé après quinze jours… » Comment Anas ibn Malik fut mis à la disposition du Prophète Selon Anas ibn Malik, l’Envoyé de Dieu dit à Abou Talha : « Trouve-moi auprès de tes esclaves quelqu’un pour me servir. Abou Talha, me prit en croupe et m’amena au Prophète. J’entrai donc ainsi au service de l’Envoyé de Dieu. Toutes les fois qu’il descendait de sa monture je l’entendais dire : - Ô mon Dieu, je me réfugie auprès de Toi, contre les soucis, l’affliction, l’impuissance, l’avarice, la lâcheté, les dettes accablantes et le trop grand zèle des créanciers… » L’interdiction de manger dans un plat argenté ‘Abderrahmane Ben Abou Leïla raconte qu’il était chez Hodaïfa, en présence d’un certain nombre de personnes. Comme Hodaïfa demanda à boire, un mage lui proposa une coupe (en argent). Dès qu’il prit la coupe, Hodaïfa la lui jeta en s’écriant : « Je lui avais interdit plus d’une fois et même plus de deux fois», pour se justifier de son comportement, voulant signifier : « Autrement je ne me serai pas comporté de la sorte. » Moi, j’ai entendu le Prophète dire : « Ne vous habillez pas avec des vêtements de soie ou de brocart ; ne buvez pas dans des coupes d’or ou d’argent ; ne mangez pas dans des plats de ces métaux. Ces objets sont pour les infidèles dans cette vie, tandis que nous, nous les obtiendrons dans la vie future. » Les mets sucrés et le miel Selon ‘Orwa, ‘Aïcha a dit : « L’Envoyé de Dieu aimait les plats sucrés et le miel. » L’homme le plus charitable Abou Horaïra a dit : « …L’homme le plus charitable à l’égard des pauvres malheureux était Dja’ffar Ben Abou Talib. Il nous prenait chez lui et nous offrait à manger tout ce qu’il possédait dans sa maison… » Du concombre ‘Abdallah Ben Dja’ffar a dit : « J’ai vu le Prophète manger des dattes fraîches avec des concombres. » Quand on prie le tiers de la nuit Abou ‘Othman a dit : « Je fus durant sept jours l’hôte de Abou Horaïra. Il divisait la nuit en tiers avec sa femme et son serviteur. L’un priait (un tiers) puis allait réveiller l’autre (pour prier)… » Ce qui est détestable en ce qui concerne l’ail et l’oignon Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, le Prophète a dit : « Que celui qui a mangé de l’ail et de l’oignon ne s’approche pas de nos oratoires. » Le fait de se rincer la bouche après le repas Souaïd Ben No’man a dit : « Nous partîmes pour Khaïbar, en compagnie de l’Envoyé de Dieu. Une fois arrivé à Sohba, il voulut se restaurer. On n’avait que du saouiq et nous en mangeâmes. Lorsqu’il voulut se lever pour accomplir la prière, le Prophète se rinça la bouche et nous l’imitâmes. » De celui qui est invité à un repas Anas a dit : « Quand tu entres chez un Musulman sincère, mange de sa nourriture et bois de sa boisson. » De la formule de louange à la fin du repas Selon Abou Omama, quand on avait fini de manger – ou selon une autre version – au moment de desservir la table, le Prophète prononçait la formule suivante : « Louange à Dieu, qui nous a contentés et nous a abreuvés et dont nous ne pouvons ni renier ni méconnaître Ses bienfaits… » Lorsque le souper est prêt il n’est pas nécessaire de se presser pour manger Selon Anas, le Prophète a dit : « Quand le souper est servi et que le moment de la prière est venu, commencez d’abord par souper. » |
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