22 - LES DISTRACTIONS DANS LA PRIERE
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CHAPITRE PREMIER.
- De ce qui est rapporté au sujet de la distraction qui consiste à se lever après les deux rika' de la prière canonique.
1. 'Abdallah-ben-Boha£ a dit : "L'Envoyé de Dieu, après avoir prié deux rika' d'une de ses prières se leva au lieu de s'asseoir. Tous les fidèles se levèrent comme lui. Quand il eut terminé la prière, et alors que nous attendions la salutation finale, il pronon¢le tekbᅠavant la salutation finale, puis il se prosterna deux fois tout en restant assis et ne fit qu'après cela la salutation finale."
2. 'Abdallah-ben-Boha£ a dit : "L'Envoyé de Dieu se leva après les deux rika' de la prière de midi, sans s'être assis dans l'intervalle. Sa prière achevée, il se prosterna deux fois et fit ensuite la salutation finale."
CHAPITRE II.
- Quand le fidèle prie cinq rak'a.
1. Selon 'Abdallah, l'Envoyé de Dieu, à une prière de midi, fit cinq rika'. "La prière a-t-elle été allongée ? lui demanda-t-on.
- Comment cela ? répliqua-t-il.
- C'est, répondit-on, que tu viens de faire cinq rika'." Alors, après avoir fait la salutation finale, le Prophète se prosterna deux fois.
CHAPITRE III.
- Lorsqu'on a fait la salutation finale après deux ou trois rika', on doit se prosterner deux fois comme dans la prière ou plus longuement encore
1. Abou-Hora£ a dit : "Le Prophète ayant fait avec nous la prière, pronon¢la salutation finale de la prière de midi
- ou, suivant une variante, de l'après-midi
- "Alors, s'écria Dzou'l-Yadaᆲ ᅤnvoyé de Dieu, la prière est terminée." S'adressant à ses compagnons le Prophète dit : "A-t-il raison, cet homme, de dire ce qu'il dit ?
- Oui, répondit-on."
- Alors le Prophète pria deux autres rika' et se prosterna deux fois.
Sa'd ajoute : "J'ai vu 'Orwa-ben-Ez-Zobaᆲ à la prière du coucher du soleil, faire deux rika', la salutation finale, puis parler et ensuite achever sa prière et se prosterner en disant : "Voici comment procéda le Prophète."
CHAPITRE IV.
- De celui qui ne prononce pas la profession de foi après les deux prosternations faites à la suite d'une prière incomplète par distraction. -- Anas et Al-Hasan firent la salutation finale sans prononcer la profession de foi musulmane. -- Qatâda a dit : "Il n'est pas nécessaire de prononcer (dans ce cas) la profession de foi musulmane.
1. Abou-Hora£ rapporte que l'Envoyé de Dieu ayant cessé la prière après deux rika', Dzou'l-Yadaᅠdit : "ᅠEnvoyé de Dieu, la prière a-t-elle été raccourcie ou as-tu oublié (de la terminer) ?
- Cet homme dit-il vrai ? demanda le Prophète à l'assistance.
- Oui, lui répondit-on". Alors, l'Envoyé de Dieu se leva, pria deux autres rika', fit la salutation finale et ensuite, pronon○t le tekbᆲ il se prosterna comme il venait de se prosterner (dans la prière) ou même plus longuement, puis il se releva."
2. Salama-ben-'Alqama ayant dit à Mohammed-ben-Sﳮn : "Faut-il prononcer la profession de foi après les deux prosternations faites à la suite d'une prière incomplète ?
- Abou-Hora£ n'en dit rien dans son hadith, répondit-il."
CHAPITRE V.
- De celui qui prononce le tekbᅠdans les deux prosternations faites à la suite d'une prière incomplète par distraction.
1. Abou-Hora£ a dit : "A l'une des deux prières de midi ou de l'après-midi,
- et, ajoute Mohammed, j'ai tout lieu de croire que c'était celle de l'après-midi,
- le Prophète pria deux rika', fit la salutation finale et se leva ensuite pour aller vers une poutre qui se trouvait en avant de la mosquée et s'y appuya. Abou-Bakr et 'Omar, qui se trouvaient dans l'assistance, n'osèrent lui adresser une observation et ceux des fidèles qui étaient pressés partirent en se demandant si la prière avait été raccourcie. Alors un homme, que le Prophète avait surnommé Dzou'l-Yadaᆲ dit : "As-tu oublié quelque chose de la prière ou celle-ci est-elle raccourcie ?
- Je n'ai rien oublié, répondit le Prophète, et la prière n'a pas été raccourci.
- Mais si, répliqua l'homme, tu as oublié quelque chose." Alors le Prophète pria deux rika', fit la salutation finale, pronon¢le tekbᅠet se prosterna comme pendant la prière ou même plus longuement, puis il releva la tête, pronon¢le tekbᆲ inclina de nouveau la tête, pronon¢le tekbᆲ se prosterna comme pendant la prière ou même plus longuement, puis releva la tête et pronon¢le tekbᆴ
2. D'après 'Abdallah-ben-Boha£-El-Asadi, halᅠdes Banou-'Abdelmottalib, l'Envoyé de Dieu se leva pendant la prière de midi, alors qu'il aurait d'asseoir. Quand il eut terminé sa prière, le Prophète se prosterna deux fois en pronon○t le tekbᅠà chaque prosternation, et tout en restant assis, avant de faire la salutation finale. Les fidèles se prosternèrent deux fois en même temps que lui pour réparer l'oubli qu'il avait fait en s'asseyant.
CHAPITRE VI.
- Quand le fidèle ne sait pas s'il a fait trois ou quatre rika', il doit se prosterner deux fois tout en restant assis.
1. D'après Abou-Hora£, l'Envoyé de Dieu a dit : "Lorsqu'on vous appelle à la prière, Satan s'enfuit en faisant des pétarades pour que le fidèle n'entende pas l'appel à la prière. L'appel terminé Satan revient, puis, quand il entend le second appel, il s'enfuit de nouveau et revient quand il est terminé afin de jeter le trouble dans l'âme du fidèle en lui disant : "Souviens-toi de telle ou telle chose", alors que le fidèle n'y songeait pas, en sorte que celui-ci ne sait plus o←l en est de sa prière. Quand un de vous ne saura plus s'il en est à la troisième ou à la quatrième rika', qu'il se prosterne deux fois tout en restant assis."
CHAPITRE VII.
- De la négligence dans la prière canonique et dans la prière surérogatoire. -- Ibn 'Abbâs se prosternait deux fois après avoir fait une rika' impaire.
1. D'après Abou-Hora£, l'Envoyé de Dieu a dit : "Lorsque l'un de vous se lève pour la prière, Satan cherche à le troubler afin qu'il ne sache pas o←l en est de sa prière. Quand cela arrivera à l'un de vous qu'il fasse deux prosternations tout en restant assis."
CHAPITRE VIII.
- Du fidèle à qui l'on adresse la parole pendant qu'il prie et qui fait un geste de la main et écoute.
1. Koraᅠrapporte que Ibn 'Abbâs, Al-Miswar-ben-Makhrama et 'Abderrhaman-ben-Azhar l'envoyèrent auprès de 'ïcha en lui disant : "Transmets-lui le salut de notre part à tous et interroge-la au sujet des deux rika' après la prière de l'après-midi. Ajoute que l'on nous a raconté qu'elle les priait toutes deux alors que nous avons appris que le Prophète les avait interdites."
- Ibn 'Abbâs ajoute que lui et 'Omar-ben-El-Khattâb les avaient interdites aux fidèles.
- "Arrivé chez 'ïcha, continue Koraᆲ je lui fis part du message qui m'avait été confié. "Interroge Omm-Salama, me répondit-elle." Je retournai alors auprès de ceux qui m'avaient envoyé et leur rapportai ces paroles. Ils m'envoyèrent alors auprès de Omm-Salama avec les mêmes instructions qu'ils m'avaient données pour 'ïcha. Omm-Salama me répondit : "J'ai entendu le Prophète interdire ces deux rika', puis je l'ai vu les faire lui-même à la prière de l'après-midi. Puis, il vint chez moi (et fit cette prière) pendant que j'avais à la maison des femmes des Benou-Harâm, tribu d'Ansâr. Alors je lui envoyai la domestique en lui recommandant de se placer tout à cᆭeacute; de lui et de lui dire : "Omm-Salama te fait dire ceci, ᅤnvoyé de Dieu : "Je t'ai entendu défendre ces deux rika' et je vois que tu les pries." S'il te fait un geste de la main, éloigne-toi, ajouta Omm-Salama. La servante fit comme il lui avait été ordonné et le Prophète ayant fait un geste de la main, elle se retira. La prière terminée, le Prophète dit : "ᅠfille de Abou-Omayya (Omm-Salama), tu m'interroges au sujet des deux rika' après la prière de l'après-midi. Eh ! bien, des gens des 'Abdelqa¢ayant affaire à moi, je n'ai pas pu accomplir les deux rika' après la prière de midi et ce sont ces deux rika' que je viens de faire."
CHAPITRE IX.
- Des signes que l'on fait pendant la prière. -- La chose est rapportée du Prophète d'après Omm-Salama citée par Koraᆴ
1. D'après Sahl-ben-Sa'd-Es-Sâ'←, l'Envoyé de Dieu ayant appris qu'un différent s'était produit parmi les Benou-'Amr-ben-Auf, se rendit au milieu d'eux pour apaiser ce conflit. Il était accompagné d'un certain nombre de personnes. L'Envoyé de Dieu était retenu par cette affaire quand vint l'heure de la prière. Bilâl alla alors trouver Abou-Bakr et lui dit : "ᅠAbou-Bakr, l'Envoyé de Dieu est retenu par une affaire et l'heure de la prière est venue. Veux-tu diriger les fidèles à la prière ?
- Oui, si tu veux, répondit Abou-Bakr." Bilâl fit alors le second appel et Abou-Bakr, se pla○t en avant des fidèles, pronon¢le tekbᆴ L'Envoyé de Dieu survenant à ce moment, passa à travers les rangs et vint se placer au premier rang. Les fidèles battirent des mains, mais Abou-Bakr ne se détourna pas et continua la prière. Le bruit devenant plus grand, il se retourna et aper l'Envoyé de Dieu qui, d'un geste, lui enjoignit de continuer la prière. Abou-Bakr éleva les deux mains et dit : "Louange à Dieu" et revint en arrière, en marchant à reculons, pour reprendre place dans le premier rang. L'Envoyé de Dieu se porta alors en avant et commen¢à diriger la prière des fidèles. Quand il eut terminé, il se tourna vers l'assistance et dit : "ᅠfidèles, pourquoi, lorsqu'ils vous arrive quelque chose pendant la prière, vous mettez-vous à battre des mains ? Battre des mains c'est le fait des femmes. Lorsque quelque évènement se produit pendant la prière, dites donc : "Gloire à Dieu", car personne n'entend dire ces mots : "Gloire à Dieu", sans se retourner. ᅠAbou-Bakr, qu'est-ce donc qui t'a empêché de diriger la prière des fidèles lorsque je t'y ai invité par geste.
- Il ne convient pas que le fils de Abou-Qohâfa, répndit Abou-Bakr, fasse la prière en avant de l'Envoyé de Dieu."
2. Asmâ a dit : "J'entrai chez 'ïcha au moment o¥lle faisait la prière. Elle était debout ainsi que les fidèles. "Que signifie ces gens ? lui dis-je", Alors elle fit un geste de la tête vers le ciel. "C'est un signe, repris-je." Et d'un geste de la tête, elle me répondit : "Oui".
3. 'ïcha, la femme du Prophète, a dit : "L'Envoyé de Dieu fit la prière à la maison et, comme il était souffrant, il resta assis. Les fidèles, qui étaient derrière lui, se tenant debout, il les invita d'un geste à s'asseoir. La prière terminée, il dit : "L'imam a été institué uniquement pour qu'on l'imite. Lorsqu'il s'incline, inclinez-vous ; s'il relève la tête, relevez-la."
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