Les menstrues
Des menstrues. CHAPITRE PREMIER. CHAPITRE PREMIER bis. 1. 'Aïcha a dit : "Nous partîmes, ne pensant qu'au pélerinage. Au moment où nous étions à Sarif (Localité située à une distance de la Mecque que le commentateur fait varier de six à dix milles.), j'eux mes menstrues. L'Envoyé de Dieu étant alors entré chez moi, me trouva en larmes. "Qu'as-tu, me dit-il ? As-tu tes menstrues ? CHAPITRE II. 1. 'Aïcha a dit : "Je peignais la tête de l'Envoyé de Dieu alors que j'avais mes menstrues." 2. Comme quelqu'un demandait à 'Orwa : "Puis-je me laisser servir par une femme qui a ses menstrues ? Puis-je laisser
s'approcher de moi une femme en état d'impureté (par la suite de copulation) ? CHAPITRE III. 1. 'Aïcha a rapporté ceci : "Le Prophète s'appuyait sur mon giron alors que j'avais mes menstrues et récitait ensuite le Coran." CHAPITRE IV. 1. Zaïnab rapporte que sa mère, Omm-Salama, a dit : "Pendant que j'étais en chemise (ou en peignoir) couchée avec le
Prophète, j'eus tout à coup mes menstrues. Je me glissai hors du lit et pris les vêtements que je portais quand j'avais mes
menstrues : "As-tu tes lochies ? me demanda le Prophète. CHAPITRE V. 1. 'Aïcha a dit : "Le Prophète et moi, nous nous lavions de l'eau d'un même vase quand nous étions souillés par la copulation. Quand j'avais mes menstrues, le Prophète m'ordonnait de revêtir un izâr et alors il me touchait. Pendant ses retraites, il me tendait sa tête pour la laver, alors même que j'avais mes menstrues." 2. 'Aïcha a dit : "Chaque fois que l'une de nous avait ses menstrues et que l'Envoyé de Dieu voulait la toucher, il lui ordonnait de mettre un izâr dès l'apparition des menstrues, après quoi il la touchait." Elle a encore ajouté ceci : "Mais quel est celui d'entre vous qui aurait pu maîtriser sa passion comme le faisait le Prophète ?" 3. Maïmouna a dit : "Chaque fois que l'Envoyé de Dieu voulait toucher une de ses femmes qui avait ses menstrues, il lui enjoignait de revêtir un izâr." CHAPITRE VI. 1. Abou-Sa'îd-El-Khodri a dit : "Un jour de fête, c'était celle des Sacrifices la tient à l'infériorité de leur intelligence. Est-ce que, aussi, quand elles ont leurs menstrues, les femmes ne cessent pas de prier
et de jeûner ? CHAPITRE VII. raditionnelle autour du temple, ni la prière. -- "Moi, dit Al-Hakam, j'égorge les animaux tout en étant en état d'impureté, et cependant le Coran dit : "Ne mangez point des choses sur lesquelles le nom de Dieu n'a pas été prononcé" (sourate VI, verset 121). 1. 'Aïcha a dit : "Nous nous mîmes en route avec le Prophète et ne parlions que du pélerinage. Quand nous arrivâmes à Sarif,
j'eus mes menstrues. Le Prophète, entrant alors chez moi, me trouva en larmes. CHAPITRE VIII. 1. D'après 'Aïcha, Fâtima-bent-Abou-Hobaïch a dit à l'Envoyé de Dieu : "Ô Envoyé de Dieu, je n'arrive pas à être en état de
pureté ; dois-je renoncer à faire la prière ? CHAPITRE IX. 1. Asmâ-ben-Abou-Bakr a dit : "Une femme vint interroger l'Envoyé de Dieu et lui dis : "Ô Envoyé de Dieu, que penses-tu que
doive faire l'une de nous lorsque son vêtement est tâché par le sang des menstrues ? 2. 'Aïcha a dit : "Quand l'une de nous avait eu ses menstrues et qu'elle était revenue à l'état de pureté, elle grattait les taches de sang qui avaient souillé son vêtement, puis lavait l'endroit maculé et aspergeait le reste de l'étoffe. Et, revêtue de ce même costume, elle faisait ensuite la prière." CHAPITRE X. 1. D'après 'Aïcha, le Prophète fit une retraite spirituelle ayant avec lui une de ses femmes qui avait un écoulement sanguin en dehors de ses menstrues. Cet écoulement était si violent que parfois elle était obligée de placer sous elle un vase pour recueillir ce sang 'Ikrima prétend que 'Aïcha, apercevant du suc de carthame (fleurs), avait dit : "Tel semblait-être le liquide que la femme en question perdait." 2. D'après 'Ikrima, 'Aïcha a dit : "Une des femmes de l'Envoyé de Dieu entra en retraite spirituelle avec lui. Cette femme perdait du sang et un liquide jaunâtre qui tombaient dans un vase placé sous elle. Néanmoins, elle faisait la prière. 3. D'après 'Aïcha, une des mères des Croyants (c'est-à-dire une des femmes du Prophète) entra en retraite spirituelle bien qu'elle eût un écoulement sanguin en dehors des menstrues." CHAPITRE XI. 1. 'Aïcha a dit : "Chacune de nous n'avait qu'un seul vêtement qu'elle portait au moment de ses menstrues. Lorsqu'un peu de sang maculait ce vêtement, elle mouillait l'endroit avec sa salive et le frottait avec son ongle." CHAPITRE XII. 1. Omm-'Atiyya a dit : "Il nous était interdit de porter le deuil d'un mort pendant plus de trois jours, à moins qu'il ne s'agît d'un mari et alors le deuil durait quatre mois et dix jours. Pendant ce temps, nous ne devions point nous mettre de collyre aux yeux, ni nous parfumer, ni porter de vêtement teint à moins qu'il n'eût été teint en fil. Toutefois, lors de la purification pour les menstrues, quand l'une de nous se lavait de ses menstrues, on tolérait qu'elle usât d'un peu de costus de Dzafâr (sorte de parfum). On nous interdisait de suivre les convois funèbres." CHAPITRE XIII. 1. D'après 'Aïcha, une femme interrogea le Prophète sur la fa○ dont elle devait se laver de ses menstrues. Il lui donna ses
instructions sur la manière de se laver dans les termes suivants : "Prends un chiffon parfumé de musc et purifie-toi au moyen de
ce chiffon. CHAPITRE XIV. 1. D'après 'Aïcha, une femme des Ansâr vint dire au Prophète : "Comment me laverai-je de mes menstrues ? CHAPITRE XV. 1. 'Aïcha a dit : "Je m'étais mise en état d'ihrâm en même temps que l'Envoyé de DIeu, lors du pélerinage d'adieu. J'étais du
nombre de ceux qui faisient à la fois le pélerinage et la visite pieuse et qui n'avaient pas amené de victimes pour le sacrifice."
'Aïcha assure qu'à ce moment elle avait ses menstrues et qu'elle ne fut en état de pureté que la veille de 'Arafa. "Ô Envoyé de
Dieu, dit-elle alors, nous voici à la veille de 'Arafa et, au pélerinage, j'aurais voulu ajouter la visite pieuse. ve une mosquée dite mosquée de 'Aïcha. C'était le point d'où l'on devait commencer la visite pieuse.), l'endroit même où j'avais commencé (précédemment) les rites de la visite pieuse." CHAPITRE XVI. 1. 'Aïcha a dit : "Nous étions partis pour arriver lors de la nouvelle lune de dzou-'l-hiddja. L'Envoyé de Dieu dit : "Que celui qui veut se mettre en état d'ihrâm pour une simple visite pieuse, le fasse. Pour moi, si je n'avais amené une victime, je prendrais l'ihrâm pour la visite pieuse." Quant aux autres, les uns prirent l'ihrâm pour la visite pieuse, d'autres pour le pélerinage. Comme j'étais de ceux qui avaient pris l'ihrâm pour la visite pieuse, mes menstrues m'arrivèrent le jour de 'Arafa. Je fis à ce sujet mes doléances au Prophète, qui me dit : "Renonce à la visite pieuse, dénoue tes cheveux, peigne-toi et prends l'ihrâm pour le pélerinage." Je suivis ses instructions, puis, la nuit de Al-Hasba, le Prophète envoya avec moi mon frère 'Abderrahman-ben-Abou-Bakr ; je me rendis alors à Et-Ten'îm, iù je pris l'ihrâm de la visite pieuse à l'endroit même où j'avais (précédemment) commencé les rites de cette visite." "Dans tout cela, dit Hichâm, il n'y eut ni victime, ni jeûne, ni aumône." CHAPITRE XVII. 1. D'après Anas ibn Mâlik, le Prophète a dit : "Certes, Dieu a confié la direction des utérus à un ange qui dit : "Seigneur, ceci est une goutte de sperme ; Seigneur, ceci est un caillot de sang ; Seigneur, ceci est un morceau de chair !" Lorsque Dieu veut alors créer un être, l'ange demande : "Sera-ce un mâle ou une femelle, un misérable ou un heureux ? Quelle sera sa fortune, quelle sera la date de sa mort ?" Et tout cela est inscrit dans le ventre de la mère." CHAPITRE XVIII. 1. 'Aïcha a dit : "Nous partîmes avec le Prophète pour le pèlerinage d'adieu. Parmi nous, les uns prirent l'ihrâm de la visite pieuse ; d'autres celui du pèlerinage. Quand nous arrivâmes à la Mecque, l'Envoyé de Dieu dit : "Que celui qui a pris l'ihrâm de la visite pieuse sans avoir amené de victime, cesse l'ihrâm. Quant à celui qui a pris l'ihrâm de la visite pieuse et qui a amené une victime, qu'il ne cesse l'ihrâm qu'après avoir immolé sa victime. Pour ceux qui ont pris l'ihrâm du pèlerinage, qu'ils accomplissent intégralement le pèlerinage." A ce moment, ajoute 'Aïcha, j'eus mes menstrues et elles durèrent jusqu'au jour de 'Arafa. Comme je n'avais pris l'ihrâm que pour la visite pieuse, le Prophète m'ordonna de dénouer mes cheveux, de me peigner et de prendre l'ihrâm du pèlerinage en renon○t à la visite pieuse. Je me conformai à ces instructions et accomplis les rites du pèlerinage. Alors le Prophète envoya avec moi 'Abderrahman-ben-Abou-Bakr en m'enjoignant de faire la visite pieuse à partir de l'endroit où je l'avais commencée à Et-Ten'îm." CHAPITRE XIX La fille de Zeïd-ben-Tsâbit, ayant appris que certaines femmes se faisaient apporter des lampes en pleine nuit pour voir si elles étaient purifiées de leurs menstrues, dit : "Les (autres) femmes n'en usaient pas ainsi. Aussi les blâma-t-elle d'agir de cette fa○." 1. 'Aïcha rapporte que Fâtima-bent-Abou-Hobaïch avait des pertes de sang en dehors de ses menstrues. Comme elle interrogeait le Prophète à ce sujet, celui-ci répondit : "Cela provient d'une veine, ce ne sont pas des menstrues. Quand tes menstrues arrivent, cesse de faire la prière ; dès qu'elles disparaissent, lave-toi et prie." CHAPITRE XX. 1. Mo'âdza rapporte qu'une femme dit à 'Aïcha : "Quand l'une de nous est purifiée de ses menstrues, doit-elle faire les prières
qu'elle n'a pas faites pendant ses menstrues ? CHAPITRE XXI. 1. D'après Zaïnab-bent-Abou-Salama, Omm-Salama a dit : "J'eus mes menstrues pendant que j'étais au lit avec le Prophète. Je
me glissai aussitôt hors du lit, allai prendre mes vêtements de menstrues et les endossai. L'Envoyé de Dieu me dit : "As-tu tes
menstrues ? CHAPITRE XXII. 1. D'après Zaïnab-bent-Abou-Salama, Omm-Salama a dit : "Pendant que j'étais au lit couchée avec le Prophète, j'eus mes
menstrues. Je me glissai hors du lit et endossai mes vêtements de menstrues. "Tu as tes menstrues ? me dit le Prophète. CHAPITRE XXIII. 1. Hasfa a dit : "Nous empêchions nos filles nubiles de se rendre à l'office des deux fêtes. Une femme vint, qui descendit au Qasr
des Benou-Khalaf ; elle rapporta, d'après sa soeur, dont le mari avait pris part à douze des expéditions du Prophète et qui,
elle-même, avait assisté à six d'entre elles, le fait suivant : "Nous soignions les blessés et nous veillions les malades. Un jour, je
posai au Prophète la question suivante : "Y a-t-il quelque inconvénient à ce que l'une de nous, quand elle n'a pas de voile, ne
sorte pas pour aller à l'oratoire en plein vent ? Hafsa ajoute : "Quand Omm-'Atiyya vint, je lui demandai si elle avait entendu les paroles du Prophète. CHAPITRE XXIV. d'une femme qui voyait encore du sang cinq jours après la cessation de ses menstrues. "Les femmes, répondit Ibn-Sirîn, sont les mieux informées là-dessus." 1. D'après 'Aïcha, Fâtima-bent-Abou-Hobaïch interrogea le Prophète en ces termes : "J'ai des écoulements de sang en dehors de
mes menstrues, je n'arrive pas à me purifier, dois-je renoncer à la prière ? CHAPITRE XXV. 1. Omm-'Atiyya a dit : "Nous ne tenions aucun compte des matières jaunes et troubles." CHAPITRE XXVI. 1. Selon 'Aïcha, la femme du Prophète, Omm-Habîba, eut des pertes de sang durant sept ans. Comme elle interrogeait l'Envoyé de Dieu à ce sujet, celui-ci lui ordonna de se laver en disant : "Cela provient d'une veine." En conséquence Omm-Habîba se lavait avant chaque prière. CHAPITRE XXVII. 1. D'après 'Aïcha, femme du Prophète, elle dit à celui-ci : "Ô Envoyé de Dieu, Safya-bent-Hoyayy vient d'avoir ses menstrues. 2. Ibn 'Abbâs a dit : "On tolère que la femme qui a ses menstrues s'en aille lorsqu'elle a ses menstrues (sans faire la procession finale). Au début, Ibn 'Omar disait qu'elle ne pouvait s'en aller, puis, je l'entendis dire qu'elle pouvait s'en aller, l'Envoyé de Dieu ayant admis cette tolérance en faveur des femmes." CHAPITRE XXVIII. 1. 'Aïcha a dit : "Le Prophète me disait quand mes menstrues arrivaient : "Cesse de faire la prière", puis quand elles disparaissaient : "Lave-toi de ton sang et prie." CHAPITRE XXIX. 1. D'après Samora-ben-Djomdob, une femme étant morte en couches, le Prophète fit la prière pour elle en se tenant près du milieu du corps de cette femme. CHAPITRE XXX. 1. 'Abdallah-ben-Cheddâd a entendu sa tante maternelle, Maïmouna, une des femmes du Prophète, dire qu'elle venait d'avoir ses menstrues et qu'elle ne priait point. Elle était étendue sur le sol à côté de l'endroit où l'Envoyé de Dieu se prosternait (d'ordinaire). Le Prophète fit sa prière sur son petit tapis, et lorsqu'il se prosterna une partie de ses vêtements vint toucher Maïmouna. |
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