LA PRIERE NOCTURNE | Islamopédie
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L'authentique

Tome 1

< 1 - La révelation a son début

< 2 - La foi

< 3 - La science

< 4 - Les ablutions

< 5 - La lotion

< 6 - Les menstrues

< 7 - La lustration

< 8 - La priere

< 9 - Les heures fixées pour la priere

< 10 - L'appel a la priere

< 11 - Le vendredi

< 12 - La priere en cas de danger

< 13 - Les deux fêtes

< 14 - La rak'a impaire

< 15 - Les rogations

< 16 - Les éclipses

< 17 - La prosternation (pendant la récitation du Coran)

< 18 - L'abrégement de la priere

< 19 - La priere nocturne

< 20 - La supériorité de la priere (faite) dans la mosquée de la Mecque et dans celle de Médine

< 21 - Les catégories d'actes permis pendant la priere

< 22 - Les distractions dans la priere

< 23 - Les funérailles

< 24 - La dîme

< 25 - Le pèlerinage

< 26 - La visite pieuse

< 27 - Le pélerin empéché

< 28 - L'expiation du délit de chasse et d'autres choses analogues

< 29 - Les mérites de Médine

< 30 - Le jeûne

< 31 - La priere (en commun) pendant les nuits de Ramadan

< 32 - L'excellence de la nuit du destin

< 33 - La retraite spirituelle

Tome 2

< 34 - Des ventes

< 35 - De la vente à livrer

< 36 - Du retrait

< 37 - Du salariat

< 38 - Des délégations

< 39 - De la caution

< 40 - Du mandat

< 41 - De l'ensemencement et du contrat d'ensemencement

< 42 - Du contrat d'arrosage

< 43 - Du prêt, du paiement des dettes de l'interdiction et de la déconfiture

< 44 - Des litiges

< 45 - Des objets trouvés

< 46 - Des actes injustes et de la spoliation

< 47 - Des contrats de société

< 48 - Du gage

< 49 - De l'affranchissement

< 50 - De l'affranchi contractuel

< 51 - De la donation

< 51 bis - De la donation viagère ('Omra ou Roqra)

< 52 - Des témoignages

< 53 - De la conciliation

< 54 - Des stipulations

< 55 - Des testaments

< 56 - De la guerre sainte

< 57 - De la prescription du quint

< 58 - La capitation

< 59 - Du commencement de la Création

< 60 - Des prophètes

< 61 - Les Fastes

< 62 - Des mérites des compagnons du Prophète

Tome 3

< 63 - Des fastes des Ansâr

< 64 - Des expéditions militaires

< 65 - De l'interprétation du Coran

< 66 - Des mérites du Coran

< 67 - Du mariage

< 68 - De la répudiation

< 69 - Des dépenses d'entretien

< 70 - Des aliments

< 71 - De l'Aqîqa

Tome 4

< 72 - Des animaux à égorger et du gibier

< 73 - Des sacrifices rituels

< 74 - Des boissons

< 75 - Des malades

< 76 - De la médecine

< 77 - Des vêtements

< 78 - De l'éducation

< 79 - De l'autorisation à demander pour entrer chez autrui

< 80 - Des invocations

< 81 - Des menus faits de la vie

< 82 - Du destin

< 83 - Des serments et des voeux

< 84 - De l'expiation des serments

< 85 - Des successions

< 86 - Des peines criminelles

< 87 - Du prix du sang

< 88 - Du fait de chercher à ramener dans la bonne voie les apostats et les rebelles et de les combattre

< 89 - De la contrainte

< 90 - Des stratagèmes

< 91 - De l'interprétation des songes

< 92 - Des mauvaises passions ou - des tentations

< 93 - Des sentences

< 94 - Du souhait

< 95 - De l'information fournie par une seule personne

< 96 - Du fait de prendre pour appui le livre d'Allah et la Tradition (Sunnah)

< 97 - De l'unité de Dieu

Tome 5
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LA PRIERE NOCTURNE
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CHAPITRE PREMIER.
- De la pri�re la nuit. -- De ces paroles du Coran : "Et au cours de la nuit prie Dieu, ce sera une oeuvre surérogatoire � ton actif...(sourate XVII, verset 81)." C'est-�-dire veille en priant.

1. Ibn-'Abb�s a dit : "Lorsque le Proph�te se levait la nuit pour prier, il disait : "� mon Dieu, � toi la louange ; tu es celui qui prot�ge les cieux, la terre et tous ceux qu'ils renferment.

"A toi la louange ; tu es la lumi�re des cieux, de la terre et de tous ceux qu'ils renferment.

A toi la louange ; tu es le souverain des cieux, de la terre et de tous ceux qu'ils renferment.

A toi la louange ; tu es la Vérité ; ta promesse est une vérité ; ta rencontre est une vérité ; ta parole est une vérité ; le Paradis est une vérité ; l'Enfer est une vérité ; les proph�tes sont une vérité ; Mohammed est une vérité ; l'heure (derni�re) est une vérité. � mon Dieu, � toi je m'abandonne ; � toi je crois ; en toi je place mon appui ; vers toi je me repens ; gr�ce � toi je lutte ; c'est toi que je prends pour arbitre. Pardonne-moi ce que j'ai fait déj�, ce que je ferai plus tard, ce que j'ai fait en secret, ce que j'ai fait en public. Tu es celui qui met en avant, qui place en arri�re. Il n'y a pas de divinité sinon toi ou pas de Dieu autre que toi."

Sofy�n dit que 'Abdelkerim, le p�re de Omayya, ajoutait : "Il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu."

CHAPITRE II.
- Des mérites qu'il y a � se lever la nuit (pour prier).

1. 'Abdallah-ben-'Omar a dit : "Du vivant de l'Envoyé de Dieu, tout homme qui avait un songe le racontait � l'Envoyé de Dieu. A cette époque, j'étais un tout jeune homme ; je désirais vivement avoir un songe pour le raconter � l'Envoyé de Dieu. Je couchais dans la mosquée au temps du Proph�te. Un jour, je me vis en songe comme si deux anges me prenaient et me conduisaient vers l'enfer.

"C'était une sorte de conduit maçonné comme celui d'un puits avec deux saillies. J'y vis des gens que je connaissais et me mis � dire : "Je me réfugie aupr�s de Dieu contre l'enfer." Alors un autre ange vint � notre rencontre et me dit : "Ne t'effraie pas." Je racontai ce r�ve � Hafsa, qui le raconta � son tour � l'Envoyé de Dieu ; celui-ci s'écria : "Quel excellent homme serait 'Abdallah s'il priait pendant la nuit !"

A la suite de cela, 'Abdallah ne dormait que tr�s peu pendant la nuit.

CHAPITRE III.
- De la longueur de la prosternation dans les pri�res de nuit.

1. '��cha a rapporté que l'Envoyé de Dieu priait onze rika' ; telle était sa pri�re. Il se prosternait alors et restait le temps que l'un de vous mettrait � réciter cinquante versets du Coran avant de relever la t�te ; il faisait deux rika' avant la pri�re de l'aurore, puis il se recouchait sur le c�té droit jusqu'au moment o� le muezzin venait annoncer la pri�re.

CHAPITRE IV.
- De l'abstention pour le malade de se lever la nuit (pour prier).

1. Al-Aswad a dit : "J'ai entendu Djondob dire que le Proph�te, étant indisposé, resta sans se lever (pour prier) une ou deux nuits."

2. Djondob-ben-'Abdallah a dit : "L'ange Gabriel étant resté sans se montrer au Proph�te, une femme de la tribu de Qora�ch prononça ces mots : "Son démon le fait attendre."

C'est alors que fut révélé : "J'en jure par la matinée
- et par la nuit lorsqu'elle s'épaissit,
- ton Seigneur ne t'a pas abandonné et n'est point irrité contre toi" (sourate XCIII, versets 1, 2 et 3).

CHAPITRE V.
- Le Proph�te engageait vivement � prier la nuit et � faire des pri�res surérogatoires, sans les imposer.
- Une nuit, il se rendit chez F�tima et 'Ali pour (les engager �) la pri�re.

1. D'apr�s Omm-Salma, le Proph�te s'étant réveillé une nuit, s'écria : "Louagne � Dieu. Que de troubles il fera descendre la nuit et que de trésors il fera descendre ! qui réveillera celles qui occupent des chambres ! Combien de femmes bien v�tues en ce monde seront nues dans l'autre vie !"

2. 'Ali-ben-Abou-T�lib a rapporté que l'Envoyé de Dieu vint une nuit chez lui ainsi que chez F�tima, la fille du Proph�te, en disant : "Est-ce que vous ne priez donc pas ?
- Nos �mes sont entre les mains de Dieu, répondis-je ; s'il veut nous réveiller, qu'il nous réveille." Comme j'achevai ces mots, le Proph�te s'en alla et ne me reparla plus jamais de rien. Pendant qu'il s'en retournait, je l'entendis frapper sur sa cuisse en disant : "Nul plus que l'homme n'est ergoteur."

3. '��cha a dit : "Il arrivait � l'Envoyé de Dieu d'omettre certaines pratiques qu'il aurait voulu accomplir, et cela dans la crainte que les fid�les ne voulussent l'imiter et que ces pratiques devinssent obligatoires pour eux. Ainsi, l'Envoyé de Dieu ne fit jamais la pri�re surérogatoire de la matinée, et cependant, moi, je faisais cette pri�re surérogatoire.

4. '��cha, la m�re des croyants, rapporte que l'Envoyé de Dieu, une certaine nuit, pria dans la mosquée. Quelques fid�les firent la m�me pri�re. La nuit suivante, il renouvela cette pri�re et les fid�les (qui l'imit�rent) devinrent plus nombreux et se rendirent en grand nombre � la mosquée la troisi�me et la quatri�me nuit, bien que l'Envoyé de Dieu ne se rendit plus aupr�s d'eux. Le lendemain (de la quatri�me nui), il dit : "J'ai vu ce que vous avez fait. Ce qui m'a emp�ché de me rendre aupr�s de vous, c'est que j'ai craint que cela ne vous par�t une obligation." Ceci se passait pendant le Ramad�n.

CHAPITRE VI.
- Le Proph�te restait si longtemps debout pendant la nuit que ses pieds enflaient. -- '��cha a dit : Il restait debout (si longtemps) que ses pieds étaient crevassés.

1. Ziy�d-ben-'Il�qa dit avoir entendu Al-Mogh�ra prononcer ces mots : "Le Proph�te se tenait debout
- ou priait (si longtemps)
- que ses pieds
- ou ses jambes
- enflaient. Comme on lui en faisait l'observation : "Ne suis-je donc pas, avait-il répondu, un adorateur reconnaissant ?"

CHAPITRE VII.
- De celui qui dort � l'aube.

1. 'Amr-ben-El-'�s a rapporté que l'Envoyé de Dieu lui a dit : "La pri�re que Dieu préf�re est celle de David ; le je�ne le plus agréable � Dieu est le je�ne de David.

Or David ne dormait que la moitié de la nuit ; il restait levé ensuite pendant un tiers de la nuit et dormait de nouveau pendant un sixi�me de la nuit. Il je�nait un jour et ne je�nait pas le jour suivant."

2. Masrouq ayant demandé � '��cha quel était l'acte préféré de l'Envoyé de Dieu, elle répondit : "C'était celui qui durait." Et, comme il demandait � quelle heure se levait le Proph�te, '��cha répondit : "Il se levait d�s qu'il entendait le coq."

3. Al-Ach'ats a dit : "Lorsqu'il entendait le coq, il se levait et priait."

4. '��cha a dit : "Jamais l'aube ne l'a trouvé chez moi sinon endormi." Elle voulait ainsi parler du Proph�te.

CHAPITRE VIII.
- De celui qui, apr�s le repas de l'aube, se l�ve pour faire la pri�re et ne dort plus jusqu'au moment de faire la pri�re du matin.

1. Selon Anas-ben-M�lik, le Proph�te et Za�d-ben-Ts�bit prirent le repas de l'aube (il s'agit du dernier repas de la nuit que l'on fait en temps de ramad�n), puis, ce repas terminé, le Proph�te se leva pour aller faire la pri�re et il pria. Nous demand�mes � Anas-ben-M�lik combien il s'était écoulé de temps entre la fin du repas de l'aube et le commencement de la pri�re. Il répondit : "Le temps que met un homme � réciter cinquante versets du Coran."

CHAPITRE IX.
- De la durée de la station debout pendant la pri�re de nuit.

1. 'Abdallah- a dit : "Une nuit, je fis la pri�re avec le Proph�te ; il resta si longtemps debout que je songeais � faire quelque chose de mal." Et, comme nous lui disions "Que songeais-tu � faire ?", il répondit : "Je songeais � m'asseoir et � laisser le Proph�te (seul debout)."

2. Selon Hodza�fa, le Proph�te, lorsqu'il se levait pour faire la pri�re nocturne, se frottait la bouche avec le frottoir � dents.

CHAPITRE X.
- Comment se fait la pri�re de nuit et combien de fois le Proph�te priait la nuit.

1. 'Abdallah-ben-'Omar a dit : "Un homme ayant dit : "� Envoyé de Dieu, comment se fait la pri�re de nuit ?", le Proph�te répondit : "Deux (rika') par deux (rika'). Si tu crains (l'arrivée de l'heure de) la pri�re du matin, fais une rika' impaire unique."

2. Ibn-'Abb�s a dit : "La pri�re que faisait le Proph�te était de treize rika'." C'est-�-dire la pri�re de nuit.

3. Masrouq ayant demandé � '��cha comment le Proph�te faisait la pri�re de nuit, elle répondit : "Sept (rika'), neuf et onze, sans compter les deux rika' de l'aurore."

4. '��cha a dit : "Le Proph�te priait la nuit treize rika', y compris une rika' impaire et les deux rika' de l'aurore."

CHAPITRE XI.
- De la station du Proph�te la nuit ; de son sommeil. -- De ce qui a été abrogé au sujet de la station de nuit.
- De ces mots du Coran : "� toi qui te drapes -dans son manteau),
- l�ve-toi la nuit, mais peu,
- la moitié ou m�me un peu moins
- ou ajoute � cela et récite lentement le Coran. -- Certes, nous allons t'envoyer des paroles graves. -- La récitation de la pri�re, la nuit, est plus frappante et plus propre � faire valoir le discours, -- Certes, tu as le jour une longue charge (sourate LXXIII, verset 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7). -- De ces mots du Coran : ... Il (Dieu) sait que vous n'avez pas pu et il a eu pitié de vous ; récitez ce que vous pouvez du Coran. Il sait que, parmi vous, il est des malades, que d'autres parcourent la terre dans le désir d'acquérir la faveur de Dieu, qu'il en est qui combattent dans la voie de Dieu : récitez ce que vous pourrez du Coran ; accomplissez la pri�re, donnez la d�me et faites un bon pr�t � Dieu. Ce que vous aurez fait pour vous

-m�me de bien vous le retrouverez aupr�s de Dieu, car vous trouverez une meilleure et plus grande récompense. Demandez pardon � Dieu ; il est indulgent, miséricordieux (sourate LXXIII, verset 20).

1. Anas-ben-M�lik a dit : "l'Envoyé de Dieu mangeait chaque mois, au point que nous croyions qu'il ne je�nait pas, et je�nait chaque mois � tel point que nous pensions qu'il ne mangeait pas. Vous auriez voulu le voir prier pendant la nuit que vous l'auriez vu ; vous auriez voulu le voir dormir que vous l'auriez vu également."

CHAPITRE XII.
- Du noeud que fait le démon sur la nuque de l'homme qui ne prie pas pendant la nuit.

1. Selon Abou-Hora�ra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Lorsque l'un de vous dort, le diable lui fait sur la nuque trois noeuds. A chaque noeud qu'il fait il dit : qu'une nuit soit longue pour toi. Allons dors." Quand le fid�le se réveillera et qu'il mentionnera Dieu, un des noeuds s'en ira ; s'il fait ses ablutions, un autre noeud se détachera, et, s'il prie, un noeud encore se dissipera. Alors, il sera le matin dispos, l'�me calme ; sinon, il sera le matin l'esprit troublé et abattu.

2. Samora-ben-Djondob rapporte que le Proph�te lui dit en songe : "Quant � celui dont la t�te a été fendue par une pierre, il prendra le Coran, le repoussera, et il dormira sans faire la pri�re canonique. (ce hadith, tronqué ici, se retrouve complet au chapitre des Funérailles).

CHAPITRE XIII.
- L'homme qui dort sans avoir fait sa pri�re, le diable lui urine dans l'oreille. (il est vraisemblable qu'il s'agit d'une expression métaphorique analogue � celle qui consiste � dire : "Les renards ont urinés entre nous" dans le sens de : "Nous nous sommes brouillés". Le commentaire n'en donne pas le sens.).

1. 'Abdallah a dit : "On parlait devant le Proph�te d'un homme en disant qu'il n'avait pas cessé de dormir jusqu'au matin sans se lever pour faire la pri�re. Le Proph�te dit alors : "Le diable lui a uriné � l'oreille."

CHAPITRE XIV.
- De l'invocation et de la pri�re � la fin de la nuit. -- Le Coran dit : "C'était peu ce qu'ils dormaient dans la nuit." (sourate LI, verset 17).

1. D'apr�s Abou-Hora�ra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Le Seigneur descend chaque nuit vers le ciel le plus voisin (de la terre) au moment o� il reste encore le dernier tiers de la nuit en disant : "Celui qui m'invoquera, je l'exaucerai ; celui qui me demandera une chose, je la lui accorderai ; celui qui me demandera pardon, je lui pardonnerai."

CHAPITRE XV.
- De celui qui dort au début de la nuit et qui en vivifie la fin. -- Selm�n dit � Abou-'d-Derb� : "Dors." Lorsque la fin de la nuit fut venue, il lui dit : "L�ve-toi." Le Proph�te dit : Selm�n a dit juste.

1. Al-Aswad dit : "Je demandai � '��cha comment était la pri�re de l'Envoyé de Dieu pendant la nuit. Elle répondit : "Il dormait au début, se levait � la fin et priait. Il retournait ensuite dans son lit et, lorsque le muezzin faisait l'appel � la pri�re, il sautait de son lit. S'il avait eu commerce avec moi, il pratiquait la lotion ; sinon, il faisait l'ablution et sortait."

CHAPITRE XVI.
- Des pri�res du Proph�te pendant la nuit en ramad�n et � d'autres époques.

1. Abou-Salama-ben-'Abderrahman rapporte qu'il interrogea '��cha sur la pri�re que faisait l'Envoyé de Dieu en ramad�n. Elle répondit : "Ni en ramad�n, ni � d'autres époques, l'Envoyé de Dieu ne faisait plus de onze rika'. Il en faisait quatre et ne demande pas si elles étaient bonnes et longues ; puis il en faisait encore quatre : ne demande pas si elles étaient bonnes et longues ; ensuite trois." '��cha ajoute : "Je dis alors : "� Envoyé de Dieu, dors-tu avant de faire la rika' impaire ?
- � '��cha, répondit-il, mes deux yeux dorment ; mon coeur, lui, ne dort jamais."

2. Hich�m rapporte que son p�re tenait d''��cha qu'elle avait dit : "Je n'ai jamais vu le Proph�te réciter étant assis quoi que ce soit du Coran durant les pri�res de la nuit ; excepté quand il avança en �ge il récita le Coran assis ; mais, quand il ne lui restait plus � réciter que trente ou quarante versets de la sourate, il se levait, les récitait et faisait la rika'."

CHAPITRE XVII.
- Du mérite de la purification la nuit et le jour.

1. Selon Abou-Hora�ra, au moment de la pri�re de l'aurore, le Proph�te dit � Bil�l : "� Bil�l, raconte-moi quelle est l'oeuvre que tu as faite dans l'islam et dont tu esp�res le plus. J'ai entendu (cette nuit) le bruit de tes chaussures devant moi dans le paradis.
- Je n'ai, répondit Bil�l, fait aucune oeuvre dont j'esp�re plus que celle-ci : n'avoir jamais fait une ablution de nuit ou de jour sans avoir prié avec cette purification ce qui m'avait été prescrit de prier."

CHAPITRE XVIII.
- De ce qui est réprouvé en fait d'exc�s dans les actes de dévotion.

1. Anas-ben-M�lik a dit : "Le Proph�te entrant (� la mosquée) aperçut un c�ble tendu entre deux colonnes. "Qu'est-ce que ce c�ble ? demanda-t-il.
- Ce c�ble, répondit-on, est destiné � Za�nab ; elle s'y accrochera quand elle sera fatiguée.
- Non, répondit le Proph�te. Détachez-le et que chacun prie selon ses forces ; quand il sera fatigué, qu'il s'asseye !"

2. Suivant 'Orwa, '��cha a dit : "J'avais chez moi une femme des Benou-Asad quand l'Envoyé de Dieu entra chez moi. "Qui est-ce ? demanda-t-il.
- Une telle, répondis-je ; elle ne dort pas de toute la nuit et on parle de ses pri�res.
- Suffit ! riposta le Proph�te, vous n'�tes tenus qu'aux oeuvres dont vous �tes capables. Dieu ne se lassera pas avant que vous ne vous lassiez vous-m�mes."

CHAPITRE XIX.
- Il est répréhensible de cesser de se lever pour prier la nuit quand on le faisait auparavant.

1. 'Abdallah-ben-'Amr-ben-El-'�s a dit : "L'Envoyé de Dieu me dit : "� 'Abdallah, ne sois pas comme un tel ; il faisait la pri�re pendant la nuit et maintenant il a cessé de se lever."

CHAPITRE XX.

1. 'Ali-ben-'Abdallah rapporte d'apr�s Sofy�n-ben-'Amr que Ibn-'Abb�s a dit : "J'ai entendu 'Abdallah-ben-'Amr me répéter ces paroles que lui adressa le Proph�te : "Ne m'a-t-on pas dit que tu restais debout la nuit (� prier) et que tu je�nais le jour ?
- Oui, je fais cela, répondit 'Abdallah.
- Si tu continues ainsi, reprit le Proph�te, tu t'ab�meras les yeux et tu useras ton corps. Ton devoir pour toi et les tiens, c'est de je�ner et de rompre le je�ne, de te lever la nuit et aussi de dormir."

CHAPITRE XXI.
- Du mérite de celui qui est en proie � l'insomnie et qui prie.

1. 'Ob�da-ben-Es-S�mit rapporte que le Proph�te a dit : "Celui qui a une insomnie pendant la nuit et dira : "Il n'y a d'autre divinité que Dieu seul ; il n'a pas d'associé ; � lui la royauté ; � lui la louange ; il est puissant pour toutes choses. Louange � Dieu ; gloire � Dieu ; il n'y a d'autre divinité que Dieu. Dieu est grand. Il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu." S'il ajoute : "� mon Dieu, pardonne-moi" ou qu'il fasse un voeu, il sera exaucé, et, s'il fait ses ablutions et qu'il prie, sa pri�re sera agréée."

2. Al-Ha�tsam-ben-Abou-Sin�n a entendu Abou Hourayra raconter des anecdotes et rappeler ces paroles de l'Envoyé de Dieu : "Un de tes fr�res ne saurait dire de vilains propos." Il faisait allusion ainsi � ces vers de 'Abdallah-ben-Raou�ha :

"Et parmi nous se trouve l'Envoyé de Dieu qui lit son Livre,

lorsqu'une clarté brillante accoutumée fend l'aurore.

Il nous a fait voir l'orthodoxie apr�s que nous étions aveugles

et nos coeurs croient en lui, car ce qu'il nous a dit arrivera.

Il passe la nuit � soulever son flanc hors de son lit, tandis que

les polythéistes restent lourdement allongés."

3. Ibn 'Omar a dit : "Au temps du Proph�te, je me vis (en songe) tenant � la main une pi�ce de brocard et il me semblait que chaque fois que je voulais atteindre un endroit du Paradis j'y étais transporté d'une façon aérienne. Je vis également venir � moi deux personnes qui voulaient me mener dans l'enfer, mais un ange, survenant � leur rencontre, me dit : "N'aie pas peur" et � eux : "Laissez-le". Hafsa raconta au Proph�te un de mes songes et le Proph�te s'écria : "Quel excellent homme qu''Abdallah s'il priait durant la nuit !" Or, 'Abdallah priait la nuit."

Les compagnons ne cessaient de raconter au Proph�te que leurs songes avaient lieu dans la septi�me nuit de la troisi�me décade (du mois de ramad�n). Le Proph�te leur dit : "Je vois que vos songes concordent avec la derni�re décade. Que celui qui peut choisir choisisse la derni�re décade."

CHAPITRE XXII.
- De l'assiduité � faire les deux rika' de l'aurore.

1. '��cha a dit : "Le Proph�te priait l''icha, puis il faisait huit rika', ensuite deux rika' et deux rika' encore entre les deux appels � la pri�re (du matin). Jamais il ne négligea de faire ces deux rika'."

CHAPITRE XXIII.
- Du fait de se coucher sur le c�té droit apr�s les deux rika' de l'aurore.

1. '��cha a dit : "Lorsque le Proph�te avait prié les deux rika' de l'aurore, il se couchait sur le c�té droit."

CHAPITRE XXIV.
- De celui qui cause apr�s les deux rika' et qui ne se couche pas.

1. D'apr�s '��cha : "Le Proph�te, d�s qu'il avait prié, causait avec moi si j'étais éveillée ; sinon il restait couché jusqu'au moment de l'appel � la pri�re (du matin)."

CHAPITRE XXV.
- De ce qui a été rapporté au sujet de la pri�re surérogatoire, deux rika' par deux rika'. -- Ceci, dit Al-Bokh�ri, est rapporté d'apr�s 'Amm�r, Abou-Dzarr, Anas, Dj�bir-ben-Za�d, 'Ikrima, et Ez-Zohri. -- Yahya-ben-Sa'�d-El-Ans�ri a dit : Aucun des faq�h que j'ai connus dans notre pays ne manquait de faire la salutation entre chaque deux rika' pendant le jour.

1. Dj�bir-ben-'Abdallah a dit : "L'Envoyé de Dieu nous enseignait � demander l'inspiration � Dieu en toutes choses, de m�me qu'il nous enseignait les chapitres du Coran. Il disait : "Lorsque l'un de vous songe � faire quelque chose, qu'il fasse deux rika' en dehors des rika' de la pri�re obligatoire, puis qu'il dise : "� mon Dieu, je te demande de m'inspirer par ta science, je te demande de m'appuyer de ton pouvoir ; je te demande de ta sublime bonté. Tu peux tout, je ne peux rien ; tu sais tout, je ne sais rien, car tu connais toutes les choses cachées. � mon Dieu, si tu sais qu'il y aura un bien pour moi dans cette affaire, au point de vue de ma religion, de ma subsistance et de mon destin
- ou (peut-�tre) a-t-il dit : "h�te mon affaire et fixe-lui un terme,
- alors décide en ma faveur et fais que tout me soit facile. Fais qu'ensuite cette affaire soit bénie pour moi. Si tu sais que dans cette affaire il y aura quelque chose de f�cheux pour moi dans ma religion, dans ma subsistance e

t dans mon destin
- ou (peut-�tre) a-t-il dit : h�te mon affaire, fixe-lui un terme,
- détourne-la de moi et détourne-moi d'elle. Décide le bien pour moi o� qu'il soit, puis donne-moi satisfaction � ce sujet." Il ajouta : "Le fid�le indiquera alors son affaire".

2. Selon Qat�da-ben-Rib'iy-El-Ans�ri, le Proph�te a dit : "Lorsque l'un d'entre vous entre � la mosquée, qu'il ne s'asseye pas avant d'avoir prié deux rika'."

3. Anas-ben-M�lik a dit : "Le Proph�te pria avec nous deux rika', puis il partit."

4. 'Abdallah-ben-'Omar a dit : "Je priai deux rika' avec l'Envoyé de Dieu, avant le dohor et apr�s le dohor, deux rika' apr�s la pri�re du vendredi, deux rika' apr�s la pri�re du coucher du soleil et deux rika' apr�s la pri�re du soir.

5. D'apr�s Dj�bir-ben-'Abdallah, le Proph�te, faisant le pr�ne, dit : "Lorsque l'un de vous vient pendant que l'imam fait le pr�ne ou apr�s qu'il est sorti, qu'il prie deux rika'."

6. Modj�hid a dit : "On vint trouver Ibn 'Omar dans sa demeure et on lui dit : "C'est l'Envoyé de Dieu ; il vient d'entrer � la Ka'ba." "Je me dirigea aussit�t (vers la Ka'ba), dit Ibn 'Omar, et je ne trouvai plus l'Envoyé de Dieu, qui venait de sortir, mais seulement Bil�l qui était debout aupr�s de la porte. "� Bil�l, lui demandai-je, l'Envoyé de Dieu a-t-il fait la pri�re dans la Ka'ba ?"
- Oui, répondit-il."
- "Et o� ? ajoutai-je."
- Entre ces deux colonnes (ou portiques), répliqua-t-il ; puis il est sorti et a prié deux rika' � la porte de la Ka'ba."

Abou Hourayra a dit : "Le Proph�te m'avait recommandé de prier deux rika' dans la matinée."

'Itb�n-ben-M�lik a dit : "Le Proph�te, Abou-Bakr et 'Omar vinrent un matin chez moi, alors que le jour était déj� avancé. Nous nous m�mes en rang derri�re le Proph�te qui pria deux rika'."

CHAPITRE XXVI.
- De la causerie apr�s les deux rika' de l'aurore.

1. D'apr�s '��cha : "Le Proph�te priait deux rika' ; si j'étais éveillée, disait-elle, il causait avec moi ; sinon il se couchait."
- "Comme, dit 'Ali-ben-'Abdallah, je faisais remarquer � Sofy�n que certains rapportaient cette tradition en y ajoutant apr�s "les deux rika' de l'aurore", Sofy�n me répondit : "Il en est effectivement ainsi."

CHAPITRE XXVII.
- De l'assiduité � faire les deux rika' de l'aurore et de ceux qui appellent ces rika' pri�re surérogatoire.

1. '��cha a dit : "Le Proph�te ne donnait � aucune des pri�res surérogatoires une assiduité plus grande qu'aux deux rika' de l'aurore."

CHAPITRE XXVIII.
- De ce qu'il faut réciter au cours des deux rika' de l'aurore.

1. '��cha a dit : "La nuit, l'Envoyé de Dieu priait treize rika' ; ensuite, lorsqu'il entendait l'appel � la pri�re du matin, il faisait deux lég�res rika'."

2. '��cha a dit : "Le Proph�te allégeait les deux rika' avant la pri�re du matin � tel point que je demandai s'il ne récitait (seulement) que la premi�re sourate du Coran."

CHAPITRE XXIX.
- De la pri�re surérogatoire apr�s la pri�re canonique.

1. Ibn 'Omar a dit : "Je priais avec le Proph�te ; nous faisions deux prosternations avant le dohor, deux autres apr�s, deux apr�s le Maghreb, deux apr�s la pri�re du soir et deux apr�s la pri�re du vendredi. Les pri�res du coucher du soleil et du soir avaient lieu dans la maison du Proph�te. Ma soeur, Hafsa, m'a rapporté que le Proph�te priait deux lég�res prosternations apr�s le lever de l'aurore. C'est une heure pendant laquelle je n'entrais pas chez le Proph�te."

CHAPITRE XXX.
- De celui qui ne fait pas de pri�re durérogatoire apr�s la pri�re canonique.

1. Ibn-'Abb�s a dit d'apr�s Abou-'ch-Cha'ts�-Dj�bir : "Je pria avec l'Envoyé de Dieu huit rika' de suite et sept de suite.
- Alors, dit 'Amr-ben-Din�r � Abou-'ch-Cha'ts�, je suppose qu'il avait retardé le dohor et avancé le 'asr, et qu'il avait avancé la pri�re du soir et retardé celle du coucher du soleil.
- C'est ce que je suppose, moi aussi, répondit-il."

CHAPITRE XXXI.
- De la pri�re de la matinée en voyage.

1. Mowarriq a dit : "Comme je demandais � Ibn 'Omar s'il faisait la pri�re de la matinée, il me répondit : "Non.
- Et 'Omar, la faisait-il ? ajoutai-je.
- Non.
- Et Abou-Bakr ?
- Non.
- Et le Proph�te ?
- Je ne le crois pas."

2. "Personne, dit 'Abderrahman-ben-Abou-La�la, n'a rapporté que personne, sauf Omm-H�ni, n'avait vu le Proph�te faire la pri�re de la matinée. Elle seule a dit que le Proph�te entra dans sa chambre le jour de la prise de la Mecque, qu'il fit la lotion et pria huit rika'. "Jamais, ajouta-t-elle, je ne lui ai vu faire une pri�re plus courte que celle-l� ; toutefois, il parfit les inclinaisons et les prosternations."

CHAPITRE XXXII.
- De celui qui ne fait pas la pri�re de la matinée et qui estime qu'elle est superflue.

1. '��cha a dit : "Je n'ai pas vu le Proph�te faire la pri�re surérogatoire de la matinée ; mais moi je la faisais."

CHAPITRE XXXIII.
- De la pri�re de la matinée dans les villes (en résidence).

1. Abou Hourayra a dit : "Mon ami (le Proph�te) m'a recommandé trois choses que je ne cesserai jamais de faire jusqu'� ma mort : je�ner trois jours chaque mois ; faire la pri�re de la matinée et me coucher apr�s une rika' impaire."

2. Anas-ben-M�lik a dit : "Un homme des Ans�r, qui était corpulent, dit au Proph�te : "Je ne puis pas faire la pri�re avec toi". Le Proph�te, ayant fait préparer un repas, invita cet homme � venir chez lui et fit arroser d'eau une partie d'une natte sur laquelle il pria (avec nous) deux rika'.

Un tel, fils d'un tel, fils de Dj�roud, ayant demandé � Anas-ben-M�lik si le Proph�te faisait la pri�re de la matinée, obtint la réponse suivante : "Je ne la lui ai vu faire que ce jour-l�".

CHAPITRE XXXIV.
- Des deux rika' avant la pri�re de midi.

1. Ibn 'Omar a dit : "J'ai retenu du Proph�te (qu'il faisait) dix rika' : deux avant la pri�re de midi et deux apr�s cette pri�re ; deux rika' apr�s la pri�re du coucher du soleil chez lui, deux rika' apr�s la pri�re du soir chez lui et deux rika' avant la pri�re du matin. A ce dernier moment personne ne devait pénétrer chez le Proph�te.

Hafsa a rapporté qu'aussit�t que le muezzin avait fait l'appel � la pri�re et que l'aurore s'était levée, le Proph�te priait deux rika'.

2. D'apr�s '��cha, le Proph�te ne manquait jamais de faire quatre rika' avant la pri�re de midi et deux avant le matin.

CHAPITRE XXXV.
- De la pri�re avant (la pri�re du) coucher du soleil.

1. 'Abdallah-El-Mozani rapporte que le Proph�te a dit : "Faites une pri�re avant celle du coucher du soleil." Et (apr�s avoir dit cela trois fois) il ajouta � la troisi�me fois : "La fera qui voudra" redoutant que les fid�les ne prissent cela pour une obligation.

2. Martsad-ben-'Abdallah-El-Yazani a dit : "J'allai trouver 'Oqba-ben-'�mir-El-Djohani et lui dis : "N'es-tu pas étonné de voir Abou-Tam�m faire deux rika' avant la pri�re du coucher du soleil ?
- Ainsi faisions-nous, répondit 'Oqba, du temps du Proph�te.
- Et qui t'emp�che d'agir ainsi maintenant ? répliquai-je.
- Les occupations, reprit-il."

CHAPITRE XXXVI.
- Des pri�res surérogatoires en commun que Anas et '��cha ont rapportées du Proph�te.

1. Mahmoud-ben-Er-Reb�-El-Ans�ri a raconté qu'il avait connu l'Envoyé de Dieu et qu'il se souvenait que celui-ci lui avait craché au visage quelques gouttes d'eau prises dans un puits de leur maison. Or Mahmoud prétend avoir entendu 'Itb�n-ben-M�lik-El-Ans�ri, un de ceux qui assist�rent � la bataille de Bedr avec le Proph�te, dire ceci : "Je faisais la pri�re avec mes contribules les Benou-S�lim, dont mon habitation était séparée par une vallée. Quand les pluies venaient il m'était difficile de traverser le torrent pour me rendre � leur mosquée ; aussi allai-je trouver l'Envoyé de Dieu et lui dis-je : "Ma vue est affaiblie et le torrent qui se trouve entre ma demeure et mes contribules coule � pleins bords lorsque les pluies arrivent. Il m'est fort difficile alors de traverser ce torrent. Si tu voulais bien venir chez moi et faire ta pri�re dans un endroit marqué de ma maison je ferais de cet endroit un mosalla.
- Je ferai ce que tu me demandes, répondit le Proph�te."

L'Envoyé de Dieu vint, en effet, ainsi qu'Abou-Bakr au moment o� le jour était dans son plein. Il demanda � �tre introduit chez moi ; je le fis entrer. Il ne s'assit pas et me dit aussit�t : "Dans quel endroit de ta demeure veux-tu que je fasse la pri�re." Je lui indiquai l'endroit o� je désirais qu'il fit la pri�re. Il se leva, fit le tekb�r et nous nous m�mes en rang derri�re lui. Il pria deux rika', puis fit la salutation finale que nous exécut�mes en m�me temps que lui. Je le retins ensuite � cause d'un plat de khaz�r qu'on préparait pour lui.

Quand les gens gens de la maison apprirent que l'Envoyé de Dieu était chez moi, les hommes arriv�rent de tous c�tés si bien que la maison fut pleine d'hommes. L'un d'eux dit : "Que fait donc M�lik-ben-El-Akhnas, que je ne le vois pas ?
- C'est, dit un autre personnage, que cet homme-l� est un hypocrite qui n'aime ni Dieu, ni son Envoyé.
- Ne parle pas ainsi, répliqua l'Envoyé de Dieu. Ne sais-tu pas qu'il a dit : "Il n'y a d'autre divinité que Dieu" et cela en vue seulement de la face de Dieu.
- Dieu et son Envoyé, reprit l'homme, savent mieux que nous toutes choses. Quant � nous, par Dieu ! nous voyons que cet homme n'aime que les hypocrites et qu'il cause seulement avec eux." L'Envoyé de Dieu ajouta : "Certes Dieu préservera du feu de l'Enfer quiconque aura dit : "Il n'y a d'autre divinité que Dieu", et cela en vue seulement de la face de Dieu."

"Comme, ajouta Mahmoud-ben-Er-Rab�, je racontais cette aventure � un groupe de personnes parmi lesquelles se trouvait Abou-Ayyoub-El-Ans�ri, un des compagnons de l'Envoyé de Dieu, au cours d'une de ses expéditions dans le pays de Roum, expédition commandée par Yaz�d-ben-Mo'�wiya, o� il périt, Abou-Ayyoub se récria et me dit : "Par Dieu ! je ne crois pas que l'Envoyé de Dieu ait jamais prononcé les paroles que tu viens de rapporter."

"Ce démenti était grave pour moi, aussi résolus-je, si Dieu m'accordait la vie sauve, de ne pas manquer, au retour de cette expédition, d'aller trouver 'Itb�n-ben-M�lik s'il était encore de ce monde et de l'interroger sur la mosquée de sa tribu. Quand je fus de retour je me mis d'abord en état d'ihr�m pour un pélerinage ou une visite pieuse, puis je me mis en route vers Médine et allai chez les Benou-S�lim. J'y trouvai, �gé et aveugle, qui était en train de prier avec les siens. Quand il eut terminé sa pri�re, je le saluai, lui dis qui j'étais. Apr�s cela je l'interrogeai sur ce hadith qu'il me rapporta exactement comme il l'avait rapporté une premi�re fois."

CHAPITRE XXXVII.
- De la pri�re surérogatoire � la maison.

1. Suivant Ibn 'Omar, l'Envoyé de Dieu a dit : "Faites des pri�res dans vos demeures et n'en faites pas des sortes de tombeaux."




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Coran chouraym houdhayfi boukhari khawarij

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