9 - Les heures fixées pour la prière | Islamopédie
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L'authentique

Tome 1

< 1 - La révelation a son début

< 2 - La foi

< 3 - La science

< 4 - Les ablutions

< 5 - La lotion

< 6 - Les menstrues

< 7 - La lustration

< 8 - La priere

< 9 - Les heures fixées pour la priere

< 10 - L'appel a la priere

< 11 - Le vendredi

< 12 - La priere en cas de danger

< 13 - Les deux fêtes

< 14 - La rak'a impaire

< 15 - Les rogations

< 16 - Les éclipses

< 17 - La prosternation (pendant la récitation du Coran)

< 18 - L'abrégement de la priere

< 19 - La priere nocturne

< 20 - La supériorité de la priere (faite) dans la mosquée de la Mecque et dans celle de Médine

< 21 - Les catégories d'actes permis pendant la priere

< 22 - Les distractions dans la priere

< 23 - Les funérailles

< 24 - La dîme

< 25 - Le pèlerinage

< 26 - La visite pieuse

< 27 - Le pélerin empéché

< 28 - L'expiation du délit de chasse et d'autres choses analogues

< 29 - Les mérites de Médine

< 30 - Le jeûne

< 31 - La priere (en commun) pendant les nuits de Ramadan

< 32 - L'excellence de la nuit du destin

< 33 - La retraite spirituelle

Tome 2

< 34 - Des ventes

< 35 - De la vente à livrer

< 36 - Du retrait

< 37 - Du salariat

< 38 - Des délégations

< 39 - De la caution

< 40 - Du mandat

< 41 - De l'ensemencement et du contrat d'ensemencement

< 42 - Du contrat d'arrosage

< 43 - Du prêt, du paiement des dettes de l'interdiction et de la déconfiture

< 44 - Des litiges

< 45 - Des objets trouvés

< 46 - Des actes injustes et de la spoliation

< 47 - Des contrats de société

< 48 - Du gage

< 49 - De l'affranchissement

< 50 - De l'affranchi contractuel

< 51 - De la donation

< 51 bis - De la donation viagère ('Omra ou Roqra)

< 52 - Des témoignages

< 53 - De la conciliation

< 54 - Des stipulations

< 55 - Des testaments

< 56 - De la guerre sainte

< 57 - De la prescription du quint

< 58 - La capitation

< 59 - Du commencement de la Création

< 60 - Des prophètes

< 61 - Les Fastes

< 62 - Des mérites des compagnons du Prophète

Tome 3

< 63 - Des fastes des Ansâr

< 64 - Des expéditions militaires

< 65 - De l'interprétation du Coran

< 66 - Des mérites du Coran

< 67 - Du mariage

< 68 - De la répudiation

< 69 - Des dépenses d'entretien

< 70 - Des aliments

< 71 - De l'Aqîqa

Tome 4

< 72 - Des animaux à égorger et du gibier

< 73 - Des sacrifices rituels

< 74 - Des boissons

< 75 - Des malades

< 76 - De la médecine

< 77 - Des vêtements

< 78 - De l'éducation

< 79 - De l'autorisation à demander pour entrer chez autrui

< 80 - Des invocations

< 81 - Des menus faits de la vie

< 82 - Du destin

< 83 - Des serments et des voeux

< 84 - De l'expiation des serments

< 85 - Des successions

< 86 - Des peines criminelles

< 87 - Du prix du sang

< 88 - Du fait de chercher à ramener dans la bonne voie les apostats et les rebelles et de les combattre

< 89 - De la contrainte

< 90 - Des stratagèmes

< 91 - De l'interprétation des songes

< 92 - Des mauvaises passions ou - des tentations

< 93 - Des sentences

< 94 - Du souhait

< 95 - De l'information fournie par une seule personne

< 96 - Du fait de prendre pour appui le livre d'Allah et la Tradition (Sunnah)

< 97 - De l'unité de Dieu

Tome 5
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9 - Les heures fixées pour la prière
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CHAPITRE PREMIER.
- Des heures fixées pour la prière et de leur mérite. -- De ces mots du Coran : "Certes la prière est pour les croyants une prescription à heure fixe." (sourate IV, verset 104) c'est-à-dire dont Dieu a fixé le moment pour les fidèles.

1. Ibn-Chihâb rapporte que 'Omar-ben-'Abdelazîz avait un jour retardé la prière. 'Orwa-ben-Ez-Zobeïr entra chez le calife et l'informa que Al-Moghîra-ben-Cho'ba, étant dans l'Irâq, avait également retardé la prière et que Abou-Mas'oud-El-Ansâri vint le trouver et lui dit : Ô Moghîra, ne savais-tu pas que Gabriel descendit du ciel et fit la prière, que l'Envoyé de Dieu la fit également, puis que Gabriel pria de nouveau et le Prophète également et cela se renouvela cinq fois. Alors l'ange dit au Prophète : "Voilà ce qui t'est ordonné."

'Omar dit alors à 'Orwa : Connais donc mieux les hadiths que tu rapportes. Ne sais tu pas que c'est Gabriel qui a indiqué à l'Envoyé de Dieu les heures de la prière ?
- J'ai répété, répondit 'Orwa, ce que rapportait Bachîr-ben-Abou-Mas'oud d'après son père." Puis 'Orwa ajouta : 'Aïcha m'a raconté que l'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'après-midi alors que le soleil donnait dans sa chambre et avant qu'il n'y fit sombre.

CHAPITRE II.
- De ces paroles du Coran : Retournez vers Dieu, craignez-le, pratiquez la prière et ne soyez pas du nombre des polythéistes (sourate XXX, verset 30).

1. Ibn 'Abbâs a dit : "Une députation des 'Abd-el-Qaïs était venue trouver l'Envoyé de Dieu : "Nous sommes, dirent ces envoyés, de cette tribu issue de Rebî'a et nous ne pouvons parvenir jusqu'à toi que durant le mois sacré. Donne-nous tes instructions afin que nous les transmettions à ceux que nous avons laissés derrière nous et que nous les invitions à s'y conformer.
- Il y a, répondit le Prophète, quatre choses que je vous ordonne de faire et quatre choses que je vous défends : (Ce que je vous ordonne) c'est la foi en Dieu
- et il leur expliqua en quoi cela consistait
- c'est-à-dire de témoigner qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu et que je suis l'Envoyé de Dieu ; d'accomplir la prière ; de donner la dîme ; de me remettre le cinquième du butin que vous ferez. Les quatres choses que je vous interdis sont : les gourdes, les jarres, les outres enduites de poix et les tonnelets formés de troncs de palmier évidés."

CHAPITRE III.
- Le serment de fidélité s'étend à l'accomplissement de la prière.

1. Djarîr-ben-'Abdallah a dit : J'ai prêté serment de fidélité à l'Envoyé de Dieu en m'engageant à accomplir la prière, à payer la dîme et à être de bon conseil à l'égard de chaque musulman."

CHAPITRE IV.
- La prière est une expiation.

1. Hodzaïfa a dit : Comme nous étions assis chez 'Omar celui-ci nous dit : "Quel est celui d'entre vous qui a gardé le souvenir des paroles de l'Envoyé de Dieu au sujet des épreuves ?
- Moi, répondis-je, je les ai retenues telles qu'il les a dites.
- Alors, répliqua 'Omar, tu es capable de nous les redire.
- Eh ! bien, repris-je, il a dit : Les épreuves que l'homme subit du fait de sa femme, de ses biens, de ses enfants, de son voisin seront effacées par la prière, le jeûne, l'aumône, par l'ordre de faire le bien et la défense de faire le mal.
- Ce n'est pas cela que je demandais, ajouta 'Omar, mais je voulais parler de cette épreuve qui bouillonne comme les flots de la mer.
- Cette épreuve-là, m'écriai-je, tu n'auras pas à en souffrir, ô prince des Croyants ; entre elle et toi il est une porte bien fermée.
- Cette porte, demanda 'Omar, sera-t-elle brisée où s'ouvrira-t-elle ?
- Elle sera brisée, répondis-je.
- Alors, reprit-il, elle ne sera donc plus jamais fermée."

Nous demandâmes à Hodzaïfa si 'Omar connaissait cette porte : "Oui, répondit-il, aussi bien qu'il savait que la nuit précède le jour. Le hadith que j'avais rapporté à 'Omar n'était nullement fautif." Comme nous n'osions poser nous-mêmes la question à Hodzaïfa, nous chargeâmes Masrouq de le faire, et Hodzaïfa répondit : "La porte c'était 'Omar."

2. Ibn Mas'oûd rapporte qu'un homme ayant embrassé une femme vint le dire au Prophète. Alors furent révélées ces paroles du Coran : "Accomplis la prière aux deux extrémités du jour et commencement de la nuit : les bonnes oeuvres chassent les mauvaises (sourate XI, verset 116).
- Ô Envoyé de Dieu, demanda l'homme est-ce pour moi que cela a été révélé ?
- Oui, répondit le Prophète, et aussi pour tous les membres de ma nation sans exception.

CHAPITRE V.
- Du mérite de la prière faite au moment prescrit.

1. Ibn Mas'oûd a dit : "Je demandais au Prophète quel était l'acte le plus méritoire aux yeux de Dieu. "La prière faite au moment prescrit, répondit-il.
- Et quoi ensuite, repris-je ?
- La piété filiale.
- Et après cela ?
- La guerre dans la voie de Dieu." Telles sont, ajoute Ibn-Mas'oud, les réponses qui me furent faites et si j'en avais demandé davantage le Prophète eût continué."

CHAPITRE VI.
- Les cinq prières servent d'expiation pour les péchés (quand on les fait au moment précis, soit en commun soit autrement.)

1. Abou Hourayra rapporte qu'il entendit l'Envoyé de Dieu dire : "Supposez qu'une rivière passe devant la porte de l'un d'entre vous et que celui-ci s'y lave cinq fois par jour. Pensez-vous qu'après cela il lui resterait la moindre crasse ?
- Non assurément, répondirent-ils.
- Eh ! bien, ajouta-t-il, il en est de même des cinq prières c'est par elles que Dieu efface les péchés."

CHAPITRE VII.
- Du fait de manquer de faire la prière au moment prescrit.

1. Anas dit : "Je ne reconnais plus rien de ce qui était au temps, du Prophète. "Et la prière ? lui dit-on.
- La prière ? répondit-il, ah ! vous la pratiquez singulièrement (il voulait dire qu'on avait retardé l'heure prescrite.)."

2. 'Otsmân-ben-Abou-Rawwâd, frère de 'Abdelazîz, rapporte qu'il entendit Ez-Zohri dire : "J'entrai chez Anas ibn Mâlik alors qu'il était à Damas et le trouvai en larmes.
- Qu'as-tu à pleurer ? lui dis-je
- Ah ! répondit-il, je ne reconnais plus rien de ce que j'ai vu faire autrefois. Il ne restait que la prière et la prière elle-même est négligée."

CHAPITRE VIII.
- Celui qui prie est en tête à tête avec le Seigneur.

1. D'après Anas, le Prophète a dit : "Celui d'entre vous qui prie est en tête à tête avec Dieu, qu'il ne crache donc pas à sa droite mais sous son pied gauche."

D'après Qatâda, il aurait dit : "Qu'il ne crache pas devant lui, mais à sa gauche ou sous son pied."

D'après Cho'ba il aurait dit : "qu'il ne crache pas devant lui, ni à sa droite, mais à sa gauche, ou sous son pied."

Suivant Homaïd, Anas aurait aussi rapporté ces paroles du Prophète : "Qu'il ne crache pas du côté de la qibla, ni à sa droite, mais à sa gauche ou sous son pied."

2. D'après Anas, le Prophète a dit : "Ayez une attitude correcte quand vous vous prosternez : n'étendez pas vos bras à la fa○ des chiens. Si vous avez à cracher, ni à votre droite, car vous êtes en tête à tête avec le Seigneur."

CHAPITRE IX.
- Du fait d'attendre la fraîcheur pour la prière de midi durant les fortes chaleurs.

1. D'après Abou Hourayra et 'Abdallah-ben-'Omar, l'Envoyé de Dieu a dit : "Quand la chaleur est excessive, attendez la fraîcheur pour faire la prière, car la chaleur intense est une émanation de la géhenne."

2. Abou-Dzarr a dit : "Le muezzin du Prophète avait appelé à la prière de midi. "Attends la fraîcheur, attends la fraîcheur
- ou attends, attends",
- dit le Prophète. Puis il ajouta : "la chaleur ardente est une émanation de la géhenne ; aussi quand la chaleur est excessive, attendez la fraîcheur pour faire la prière." Abou-Dzarr ajoute : "Et nous attendions jusqu'à ce que nous vissions se projeter l'ombre des collines."

3. Abou Hourayra rapporte que le Prophète a dit : "Quand la chaleur est excessive, attendez la fraîcheur pour faire la prière, car la chaleur est une émanation de l'enfer. L'Enfer s'étant plaint au Seigneur disant : Seigneur, je me dévore moi-même, le Seigneur autorisa alors l'Enfer à pratiquer deux émanations, une en hiver, l'autre en été. C'est à l'un de ces moments que vous éprouvez la plus grande chaleur, tandis qu'à l'autre vous éprouvez le plus grand froid."

4. D'après Abou-Sa'îd, l'Envoyé de Dieu a dit : "Attendez la fraîcheur pour faire la prière de midi, car la chaleur excessive est une émanation de la géhenne."

CHAPITRE X.
- Du fait d'attendre la fraîcheur pour faire la prière de midi en voyage.

1. Abou-Dzarr-El-Ghifâri a dit : "Nous étions en voyage avec le Prophète. Le muezzin voulait faire l'appel à la prière de midi, mais le Prophète lui dit : "Attends la fraîcheur." Le muezzin voulut ensuite faire l'appel à la prière et le Prophète lui répéta : "Attends la fraîcheur." Cela dura jusqu'à ce que nous vîmes se projeter l'ombre des collines. Alors le Prophète dit : "Certes la chaleur excessive est une émanation de la géhenne. Quand la chaleur est très forte, attendez la fraîcheur pour faire la prière."

CHAPITRE XI.
- L'heure (exacte) de la prière de midi est le moment où le soleil commence à décliner. -- Djâbir a dit : "Le Prophète faisait la prière au moment de la plus forte chaleur."

1. Anas ibn Mâlik rapporte que l'Envoyé de Dieu se rendit à la mosquée au moment où le soleil commen←t à décliner et qu'il fit la prière de midi. Il se tint en chaire ensuite, parla de l'heure dernière et mentionna les terribles évènements qui se produiraient à ce moment. Ensuite il ajouta : "Que celui d'entre vous qui désire me poser une question, le fasse ! Vous ne m'interrogerez sur aucune chose, sans que je vous y réponde tant que je serai à cette place. En entendant ces paroles, les pleurs des fidèles allèrent croissant, tandis que le Prophète répétait : "Interrogez-moi".

Alors 'Abdallah-ben-Hodzâfa-Es-Sahmi se leva et dit : "Qui est mon père ?
- Ton père, répondit le Prophète, c'est Hodzâfa." Puis comme le Prophète répétait toujours : "Interrogez-moi" 'Omar se mit à deux genoux et dit : "Nous acceptons Dieu comme maître, l'Islam comme religion et Mohamed comme Prophète." Le Prophète se tut, puis il s'écria : "Tout à l'heure, en travers de ce mur, on m'a montré le Paradis et l'Enfer. Jamais je n'avais vu pareilles délices ni pareilles souffrances."

2. D'après Abou-El-Minhâl, d'après Abou-Barza : "Le Prophète faisait la prière du matin, au moment où l'un de nous y voyait assez pour reconnaître son voisin de place ; durant cette prière, il récitait de soixante à cent versets du Coran. Il faisait la prière de midi lorsque le soleil commen←t à décliner, et celle de l'après-midi à un moment tel que l'un de nous avait le temps d'aller à l'extrémité de Médine et d'en revenir pendant que le soleil était bien vivant. Je ne me souviens plus, ajoute Abou-El-Minkâl, de ce que Abou-Barza a dit de la prière du coucher du soleil. Le Prophète ne se gênait pas pour retarder la prière du soir jusqu'au premier tiers de la nuit. Plus tard, Abou-El-Minkâl a dit : "jusqu'au milieu de la nuit". Un jour que je le rencontrai, observe Cho'ba, il me dit : "ou jusqu'au tiers de la nuit".

3. Anas ibn Mâlik a dit : "Chaque fois que nous priions derrière l'Envoyé de Dieu, au moment des fortes chaleurs, nous nous prosternions sur nos vêtements pour éviter la chaleur."

CHAPITRE XII.
- Du fait de retarder la prière de midi jusqu'au moment de celle de l'après-midi.

1. D'après Djâbir, Ibn 'Abbâs a rapporté que le Prophète pria (en une fois), à Médine, sept à huit rika' pour les deux prières de midi et de l'après-midi, et pour celles du coucher du soleil et du soir. "C'était sans doute un jour de pluie ? demanda Ayyoub.
- Probablement", répondit Djâbir.

CHAPITRE XIII.
- De l'heure prescrite pour la prière de l'après-midi.

1. 'Aïcha a dit : "L'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'après-midi, alors que le soleil donnait encore dans ma chambre."

2. D'après 'Aïcha, l'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'après-midi alors que le soleil donnait encore dans sa chambre et que la pièce n'était pas envahie par l'ombre.

Abou-Osâma, d'après Hichâm, ajoute : "le sol de la prière".

3. 'Aïcha a dit : "Le Prophète faisait la prière de l'après-midi alors que le soleil donnait en plein dans ma chambre et l'ombre de la pièce ne se montrait que plus tard."

Variante proposée par quatre traditionnistes : "avant que le soleil donnât".

4. Sayyâr-ben-Selâma a dit : "J'entrai avec mon père chez Abou-Barza. Mon père lui demanda comment l'Envoyé de Dieu faisait la prière canonique. "Il faisait, répondit-il, la prière de midi, que vous appelez la première (ainsi nommée parce qu'elle fut la première que fit l'ange Gabriel quand il dirigea la prière du Prophète), aussitôt que le soleil déclinait ; puis, quand le soleil avait baissé, il faisait la prière de l'après-midi et, celle-ci finie, on avait le temps de retourner à sa demeure située à l'extrémité de Médine (pendant que le soleil était encore bien vivant)." J'ai oublié ce qu'il a dit de la prière du soir, celle que vous appelez el'atama ; il n'aimait pas dormir avant cette prière, ni causer après elle. Il finissait la prière du matin au moment où on y voyait de fa○ à reconnaître son voisin de prière, et il y récitait de soixante à cent versets du Coran.

5. Anas ibn Mâlik a dit : "Nous faisions la prière de l'après-midi et celui qui après cela allait chez les Benou-'Amr-ben-'Auf les trouvait encore en train de faire la prière de l'après-midi (la distance à parcourir était de deux milles)."

6. Abou-Omâma a dit : "Nous fîmes, avec 'Omar-ben-'Abdelâziz, la prière de midi, puis nous sortîmes et allâmes jusque chez Anas ibn Mâlik. Nous le trouvâmes en train de faire la prière de l'après-midi. "Ô mon oncle, lui dis-je, quelle est cette prière que tu fais ?
- "Celle de l'après-midi", me répondit-il, et c'est à ce moment que nous la faisions avec l'Envoyé de Dieu."

CHAPITRE XIII bis. De l'heure de la prière de l'après-midi.

1. Anas ibn Mâlik a dit : L'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'après-midi alors que le soleil était haut sur l'horizon et bien vivant. Si l'un de nous se rendait à Al-'Awâli, il y arrivait pendant que le soleil était encore au-dessus de l'horizon. Or la distance de El-'Awâli à Médine est de quatre milles ou environ.

2. Anas ibn Mâlik a dit : Nous faisions la prière de l'après-midi. Puis, si l'un de nous allait à Qobâ, il y arrivait quand le soleil était encore au-dessus de l'horizon."

CHAPITRE XIV.
- Du péché que commet celui qui laisse passer, sans la faire, l'heure de la prière de l'après-midi.

1. 'Abdallah-ben-'Omar rapporte que l'Envoyé de Dieu a dit : "Celui qui laisse passer l'heure de la prière de l'après-midi, sans la faire, c'est comme s'il avait perdu sa famille et ses biens."

CHAPITRE XV.
- De celui qui manque la prière de l'après-midi volontairement.

1. Abou-'l-Malîh a dit : "Nous étions avec Boraïda dans une expédition par un jour de nuages. Boraïda dit : "Faites de bonne heure la prière de l'après-midi car le Prophète a dit : Celui qui manque la prière de l'après-midi perdra le fruit de ses oeuvres."

CHAPITRE XVI.
- Du mérite de la prière de l'après-midi.

1. Djarîr-ben-'Abdallah a dit : "Nous étions auprès du Prophète une nuit. Il regarda la lune et nous dit : "Vous verrez le Seigneur comme voyez cette lune et vous n'éprouverez aucune peine pour le voir. Si vous pouvez éviter de vous laisser détourner de la prière avant le lever du soleil et avant son coucher, faites-les." Ensuite le Prophète récita ce verset du Coran : "Proclame les louanges du Seigneur avant le lever du soleil et avant son coucher" (sourate L, verset 38).

Isma'îl a dit : "Faites cette prière et ne laissez jamais passer l'heure de la faire."

2. D'après Abou Hourayra, l'Envoyé de Dieu a dit : Des anges se succèdent auprès de vous pendant la nuit, d'autres pendant le jour ; ils se réunissent à la prière de l'aurore et à celle de l'après-midi. Ceux qui ont passé la nuit près de vous remontent dans le ciel ; Dieu, bien qu'il sache mieux qu'eux à quoi s'en tenir, leur demande alors : "Comment avez-vous laissé mes adorateurs ?
- Nous les avons laissés en train de prier, répondront-ils, et nous les avions trouvés en train de prier.

CHAPITRE XVII.
- De celui qui a déjà fait une rika' de la prière de l'après-midi avant le coucher du soleil.

1. D'après 'Abou Hourayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Si l'un de vous a déjà fait une prosternation de la prière de l'après-midi avant que le soleil ne se couche, qu'il achève sa prière. S'il a déjà fait une prosternation de la prière du matin avant que le soleil ne se lève, qu'il achève également sa prière."

2. 'Abdallah-ben-'Omar rapporte qu'il a entendu l'Envoyé de Dieu dire : "Votre durée, par rapport aux nations qui vous ont précédés, est comparable à celle qui sépare l'après-midi du coucher du soleil. Les gens du Pentateuque ont re¢le Pentateuque et l'ont mis en pratique jusqu'au milieu du jour ; ensuite ils ont été incapables (de continuer). Ils ont re¢grain pour grain leur récompense. Après eux, les gens de l'Evangile ont re¢l'Evangile et l'ont mis en pratique jusque dans l'après-midi ; puis ils ont été incapables (de continuer). Ils ont re¢leur récompense grain pour grain. Ensuite nous avons re¢le Coran, nous l'avons mis en pratique jusqu'au coucher du soleil et nous avons re¢double récompense. Alors les gens des deux livres révélés diront : "Ô Seigneur, tu as donné à ces gens-là double récompense tandis que nous nous recevions grain pour grain et pourtant nous avons pratiqué plus longtemps qu'eux." Dieu répondra : "Vous ai-je fait tort de la moindre des choses dans votre r

écompense.
- Non, répondront-ils.
- Eh bien ! répondra Dieu, c'est une marque de ma générosité et je la donne à qui il me plaît."

3. Abou-Mousa rapporte que le Prophète a dit : "La situation respective des musulmans, des juifs et des chrétiens est indiquée dans la parabole suivante : Un homme a pris à gages des gens pour exécuter un travail qui devait durer jusqu'à la nuit. Ils ont travaillé jusqu'au milieu du jour et ont dit : "Nous n'avons pas besoin de votre salaire." L'homme a alors pris à gages d'autres ouvriers et leur a dit : "Achevez la journée et vous aurez le salaire que j'avais stipulé." Après avoir travaillé jusqu'au milieu de l'après-midi, ces ouvriers ont dit : "Nous vous abandonnons le travail que nous avons fait." L'homme a engagé de nouveaux ouvriers qui ont travaillé jusqu'au coucher du soleil et alors ceux-ci ont re¢les gages des deux autres groupes d'ouvriers.

CHAPITRE XVIII.
- Du moment pour la prière du coucher du soleil. -- 'Atâ a dit : Le malade réunira en une seule les prières du coucher du soleil et du soir.

1. Abou-'n-Nedjâchi, qui se nommait 'Atâ-ben-Sohaïb et qui était l'affranchi de Râfi'-ben-Khâdîdj rapporte qu'il a entendu Râfi'-ben-Khadîdj dire : "Nous faisions la prière du coucher du soleil avec le Prophète et quand nous partions l'un de nous pouvait encore voir le point où serait tombée une de ses flèches."

2. Mohammed-ben-'Amr-ben-El-Hasan-ben-'Ali a dit : Al-Hâddjâdj étant venu, nous interrogeâmes Djâbir-ben-'Abdallah (sur la prière). "Le Prophète, répondit-il, faisait la prière de midi au moment de la plus forte chaleur ; celle de l'après-midi quand le soleil était encore net ; celle du coucher du soleil quand cet astre avait disparu à l'horizon. Quant à celle du soir, il la faisait à des instants différents. S'il voyait tous les fidèles réunis, il avan←t le moment de la faire ; s'il voyait qu'ils tardaient à venir, il la retardait. Le matin, les fidèles
- ou le Prophète
- faisaient la prière du matin à la fin de la nuit."

3. Salama a dit : "Nous faisions avec le Prophète la prière du coucher du soleil, lorsque cet astre disparaissait aux regards."

4. 'Abdallah-ben-'Abbâs a dit : "Le Prophète priait sept rika' ensemble et huit rika' ensemble."

CHAPITRE XIX.
- De celui qui réprouve qu'on donne à la prière du coucher du soleil le nom de prière du soir.

1. 'Abdallah-El-Mozani rapporte que le Prophète a dit : "Ne vous en laissez pas imposer par les Arabes (nomades) pour le nom à donner à la prière du coucher du soleil, car les Arabes disent que c'est la prière du soir."

CHAPITRE XX.
- Du nom de 'atama, donné à la prière du soir et de ceux qui estiment qu'elle est permise.
- Abou Hourayra a dit, d'après le Prophète, que les prières les plus pénibles, aux yeux des hypocrites, étaient celles du soir et de l'aurore. "Ah ! ajouta-t-il, s'ils se doutaient de ce qu'il a dans l''âtama et la prière de l'aurore."
- Al-Bokhâri dit qu'il aurait mieux valu dire la prière du soir, conformément à ces mots du Coran : "et après la prière du soir" (sourate XXIV, verset 57).
- On rapporte ces paroles d'Abou-Mousa : "Nous nous tenions à tour de rôle auprès du Prophète au moment de la prière du soir et il la faisait au moment de l''atama.
- Ibn 'Abbâs et 'Aïcha ont dit : "Le Prophète faisait la prière du soir au moment de l'atama."
- Certains auteurs rapportent que 'Aïcha disait : "Le Prophète faisait la prière de l''atama.
- Djâbir s'exprime ainsi : "Le Prophète faisait la prière du soir."
- Abou-Barza a dit : "Le Prophète faisait tardivement la prière du soir

."
- Anas a dit : "Le Prophète retardait la prière du soir jusqu'à la nuit close (ce mot signifie exactement le premier tiers de la nuit.).
- Ibn 'Omar, Abou-Ayyoub et Ibn 'Abbâs se servaient de l'expression : "Le Prophète fit la prière du coucher du soleil et celle du soir."

1. 'Abdallah a dit : "Une nuit, l'Envoyé de Dieu nous fit la prière du soir, celle que les gens appellent l''atama. Puis quand il eût terminé il se retourna vers nous et nous dit : "Vous voyez cette nuit ? Eh bien ! elle commence une série de cent années au bout desquelles personne de ceux qui sont qui y sont aujourd'hui ne restera sur la surface de la terre."

CHAPITRE XXI.
- Quand les fidèles sont réunis, la prière du soir se fait à l'heure prescrite, sinon on la retarde.

1. Mohammed-ben-'Amr-ben-El-Hasan-ben-'Ali-ben-Abou-Tâlib a dit : Comme j'interrogeais Djâbir-ben-'Abdallah au sujet de la prière du Prophète, il me répondit : "Il faisait la prière de midi au moment de la forte chaleur ; celle de l'après-midi, quand le soleil était vivant ; celle du coucher du soleil, lorsque cet astre disparaissait à l'horizon. Si les fidèles présents étaient nombreux, il avan←t l'heure de la prière du soir ; s'ils étaient en petit nombre, il la retardait. Il faisait la prière de l'aurore à la fin de la nuit."

CHAPITRE XXII.
- Du mérite de la prière du soir.

1. 'Aïcha a dit : "Une nuit l'Envoyé de Dieu fit tardivement la prière du soir. C'était avec que l'islam ne fût répandu (en dehors de la ville de Médine). Il attendit pour s'y rendre que 'Omar lui eût dit que les femmes et les enfants dormaient. Alors il y alla et dit aux gens réunis à la mosquée : Personne au monde, en dehors de vous, n'attend jusqu'à à cette heure pour faire cette prière."

2. Abou-Mousa a dit : "Mes compagnons, qui étaient venus dans la barque, et moi nous étions campés dans le bas-fonds de Bothân (ou Batihân) alors que le Prophète était à Médine. Chaque nuit, à tour de rôle, un groupe de fidèles allait assister le Prophète lors de la prière du soir. Notre tour étant venu à moi et à mes compagnons, le Prophète, occupé par certaines affaires, retarda la prière jusqu'au moment où le milieu de la nuit était arrivé. Alors il vint et fit la prière avec nous, puis il dit aux assistants : "Ne vous pressez pas et réjouissez-vous, car c'est une faveur spéciale que Dieu vous fait ; personne au monde, en dehors de vous, ne fait la prière à cette heure."
- "ou personne, en dehors de vous n'a fait la prière à cette heure."
- J'ignore de laquelle de ces deux expressions il s'est servi. "Alors, ajoute Abou-Mousa nous revînmes enchantés de ce que nous venions d'entendre dire à l'Envoyé de Dieu.

CHAPITRE XXIII.
- De ce qu'il est blâmable de dormir avant de faire la prière du soir.

1. D'après Abou-Barza, l'Envoyé de Dieu réprouvait que l'on dormît avant la prière du soir et qu'on causât après qu'elle était terminée.

CHAPITRE XXIV.
- De ceux qui ne peuvent résister au sommeil avant la prière du soir.

1. 'Aïcha a dit : L'Envoyé de Dieu avait retardé la prière du soir et lorsque 'Omar l'appela, les femmes et les enfants dormaient. Le Prophète se rendit à la mosquée et dit : "Personne au monde, en dehors de vous, n'attend pour faire la prière à cette heure." "A cette époque, ajoute 'Aïcha, on ne faisait la prière qu'à Médine, et on faisait la prière du soir dans l'intervalle qui sépare la disparition du crépuscule de la fin du premier tiers de la nuit."

2. 'Abdallah-ben-'Omar rapporte que l'Envoyé de Dieu, en ayant été détourné par ses occupations, retarda la prière du soir si bien, dit-il, que nous nous étions assoupis dans la mosquée. Nous nous réveillâmes, nous rendormîmes et nous réveillâmes de nouveau. Le Prophète arriva alors et dit : "Personne au monde, en dehors de vous, n'attend pour faire la prière à cette heure."

Ibn 'Omar ne s'inquiétait pas s'il avan←t ou reculait l'heure de cette prière pourvu qu'il ne craignît pas de se laisser vaincre par le sommeil et de ne point se réveiller à temps. Parfois, il dormait avant de faire cette prière.

Comme, dit Ibn-Djoraïdj, je parlais de cela à 'Atâ, il me répondit qu'il avait entendu Ibn 'Abbâs dire : "L'Envoyé de Dieu retarda l'heure de la prière à tel point que les fidèles s'endormirent, se réveillèrent, puis se rendormirent et s'éveillèrent de nouveau. Alors, 'Omar-ben-El-Khattâb alla trouver le Prophète et lui dit : "Et la prière ? 'Atâ ajoute que Ibn 'Abbâs poursuivit en ces termes : Le Prophète sortit alors, et il me semble encore le voir ; l'eau dégouttait de sa tête sur laquelle il avait la main posée. Il dit : "Si je ne craignais d'imposer une trop lourde tâche à mon peuple, je lui ordonnerais de prier de cette fa○ (à cette heure)."

Je demandai à 'Atâ de préciser de quelle fa○ le Prophète avait la main posée sur sa tête d'après l'indication de Ibn 'Abbâs. 'Atâ écarta ses doigts légèrement les uns des autres, puis pla○t l'extrémité de ses doigts sur le sommet de la tête, il les réunit ensuite en les faisant passer sur la tête jusqu'à ce que son pouce touchât l'extrémité de l'oreille qui suit immédiatement le visage sur la tempe à l'endroit de la naissance de la barbe. Il allait lentement et ne se pressait point, mais faisait ainsi. Ensuite le Prophète dit : "Si je ne craignais d'imposer une trop lourde tâche à mon peuple, je lui ordonnerais de prier de cette fa○."

CHAPITRE XXV.
- L'heure prescrite pour la prière du soir va jusqu'à minuit. -- Abou-Barza a dit : "Le Prophète aimait à retarder l'heure de cette prière."

1. Anas a dit : "Le Prophète retarda l'heure de la prière du soir jusqu'à minuit ; alors il la fit et dit : "Les fidèles ont fait la prière et vont dormir. N'étiez-vous pas en prière (pour ainsi dire) pendant tout le temps que vous avez attendu ?"

Homaïd ajoute avoir entendu Anas dire : "Il me semble encore voir briller son anneau cette nuit-là."

CHAPITRE XXVI.
- Du mérite de la prière de l'aurore.

1. Djarîr-ben-'Abdallah a dit à Qaïs : "Nous étions avec le Prophète pendant une nuit lorsqu'il regarda tout-à-coup la lune qui était pleine : "Certes vous verrez le Seigneur comme vous voyez la lune en ce moment. Vous n'aurez pas à souffrir
- ou à douter,
- pour le voir. Si vous pouvez ne pas vous laisser détourner de la prière avant le lever du soleil et avec son coucher, faites-la. Puis il récita ce verset du Coran : "Proclame les louanges du Seigneur avant le lever du soleil et avant son coucher" (sourate L, verset 38).

2. D'après 'Abdallah-ben-Qaïs-El-Ach'ari, l'Envoyé de Dieu a dit : "Celui qui prie aux deux extrémité du jour, entrera dans le Paradis."

CHAPITRE XXVII.
- Du moment prescrit pour la prière de l'aurore.

1. D'après Anas, Zeïd-ben-Tsâbit a rapporté qu'ils étaient avec le Prophète au moment du repas du matin (pendant le ramadan) et qu'ils se levèrent ensuite pour faire la prière. "Combien de temps s'écoula-t-il entre ces deux choses ? demanda anas
- Le temps de réciter cinquante ou soixante versets du Coran", répondit-il.

2. Anas ibn Mâlik rapporte que le Prophète et Zeïd-ben-Tsâbit firent ensemble le repas du matin (du ramadan). Quand ils l'eurent achevé, le Prophète se leva pour faire la prière et il la fit avec lui. Comme Qatâda demandait à Anas combien il s'était écoulé de temps entre la fin du repas et le commencement de la prière, Anas répondit : "Le temps qu'il faut à un homme pour réciter cinquante versets du Coran."

3. Sahl-ben-S'ad a dit : "J'avais fait le repas du matin (du ramadan) dans ma famille et il fallut me hâter ensuite pour ne pas manquer de faire la prière de l'aurore avec l'Envoyé de Dieu."

4. 'Aïcha a dit : "Les femmes croyantes assistaient avec l'Envoyé de Dieu à la prière de l'aurore ; elles étaient complètement enveloppées dans leur manteau et, la prière terminée, elles retournaient dans leurs appartements sans que personne pût les reconnaître à cause des ténèbres de la nuit."

CHAPITRE XXVIII.
- De celui qui à l'heure de la prière de l'aurore n'a eu le temps de faire une seule rika'.

1. Selon Abou Hourayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Celui qui, le matin, n'a eu le temps de faire qu'une seule rika' sera à temps pour faire la prière complète du matin. Celui qui n'a eu le temps de faire qu'une seule rika' au moment de l'après-midi, avant que le soleil ne se couche, sera à temps pour compléter sa prière de l'après-midi."

CHAPITRE XXIX.
- De celui qui n'a eu le temps de faire qu'une seule rika' de la prière.

1. Selon Abou Hourayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Celui qui n'a eu le temps de faire qu'une seule rika' de la prière sera à temps pour la compléter."

CHAPITRE XXX.
- De la prière faite après l'aurore jusqu'au moment où le soleil est élevé.

1. Ibn 'Abbâs a dit : "Des témoins honorables, et qu''Omar m'avait désignés comme tels, m'ont affirmé que le Prophète a interdit de faire une prière (sans motif précis qu'elle soit canonique ou surérogatoire) depuis celle du matin jusqu'au moment où le soleil est dans tout son éclat, et, de même, depuis l'après-midi jusqu'au coucher du soleil."

2. Anas a dit : "Des gens m'ont rapporté ainsi la chose."

3. D'après Ibn 'Omar, l'Envoyé de DIeu a dit : "N'atteignez pas dans vos prières le moment du lever du soleil, ni celui de son coucher." Et il a ajouté que l'Envoyé de Dieu a dit : "Lorsque le sommet du disque du soleil apparaît, attendez pour faire la prière qu'il se soit élevé en entier. De même losque le sommet du disque disparaît, attendez pour faire la prière qu'il ait complètement disparu.

Ce hadiths est confirmé par 'Abda.

4. Selon Abou Hourayra, l'Envoyé de Dieu a interdit les doubles serments de fidélité, les doubles costumes et les doubles prières. Il a interdit de faire la prière après l'aurore jusqu'au moment où le soleil est complètement levé, la prière de l'après-midi jusqu'au moment où le soleil est complètement couché ; il a interdit de se calfeutrer dans un vêtement, de s'accroupir vêtu d'une seule pièce d'étoffe en exposant ses parties génitales vers le ciel, de vendre au jet ou au simple tact.

CHAPITRE XXXI.
- Le fidèle ne doit pas viser à faire sa prière avant le coucher du soleil.

1. Ibn 'Omar rapporte que l'Envoyé de Dieu a dit : "Qu'aucun de vous ne vise à faire sa prière ni au moment (même) du lever du soleil, ni à celui de son coucher."

2. 'Atâ-ben-Yazîd-El-Djonda'i rapporte qu'il a entendu Abou-Sa'îd-El-Khodry dire : "J'ai entendu l'Envoyé de Dieu prononcer ces mots : "Pas de prière, après celle du matin, jusqu'à ce que le soleil soit élevé au-dessus de l'horizon ; pas de prière, après celle de l'après-midi, jusqu'à ce que le soleil ait disparu."

3. Mo'âwiya a dit : "Vous faites une prière que nous, qui étions les Compagnons de l'Envoyé de Dieu, nous ne lui avons jamais vu faire et qu'il a même défendue, c'est-à-dire de faire deux rika' après la prière de l'après-midi."

4. Abou Hourayra a dit : "L'Envoyé de Dieu a défendu de faire deux prières : une, après la prière de l'aurore, tant que le soleil ne serait pas élevé au-dessus de l'horizon ; une autre, après la prière de l'après-midi, tant que le soleil ne serait pas couché."

CHAPITRE XXXII.
- De celui qui ne trouve pas blâmable de faire des prières, sauf après celles de l'après-midi et de l'aurore. -- C'est ce qu'ont rapporté 'Omar, Ibn 'Omar, Abou-Sa'îd et Abou Hourayra.

1. Ibn 'Omar a dit : "Je prie comme j'ai vu mes compagnons prier et je n'interdis à personne de prier la nuit et le jour autant qu'il le voudra, pourvu toutefois qu'il ne vise pas le lever du soleil et son coucher."

CHAPITRE XXXIII.
- Des prières que l'on peut faire après celles de l'après-midi, prières omises ou autres (prières pour enterrement, éclipses, etc...)

1. D'après Omm-Salama, le Prophète fit deux rika' après la prière de l'après-midi et dit : "Les gens de 'Abd-el-Qaïs ne m'ont pas laissé le temps de les faire après la prière de midi."

2. 'Aïcha a dit : "Par celui qui nous l'a enlevé ! le Prophète s'astreignit à ne jamais manquer de faire ces deux rika' (après la prière de l'après-midi) jusqu'au jour où il alla dans le sein du Seigneur, et il n'alla rejoindre le Seigneur que lorsque déjà la prière lui était pénible. Il du rester assis pour faire une grand nombre de ces prières, c'est-à-dire les deux rika' après la prière de l'après-midi. Il ne manquait jamais de prier ces deux rika', mais il n'allait pas pour cela à la mosquée dans la crainte d'imposer (par son exemple) une trop lourde charge à son peuple. Il aimait tout ce qui pouvait alléger les devoirs de son peuple."

3. 'Orwa-ben-Ez-Zobaïr rapporte que 'Aïcha lui dit : "Ô fils de ma soeur, jamais le Prphète chez moi n'a omis les deux prosternations après la prière de l'après-midi."

4. 'Aïcha a dit : "Il y avait deux rika' que l'Envoyé de Dieu ne négligea jamais de faire en secret, comme en public ; c'étaient deux rika' après la prière du matin et deux rika' après la prière de l'après-midi."

5. Abou-Ishaq dit : "J'ai vu Al-Aswad et Masrouq déclarer que 'Aïcha avait dit : "Le jour qui m'était réservé, le Prophète ne venait jamais chez moi, après la prière de l'après-midi, sans faire deux rika'."

CHAPITRE XXXIV.
- Du fait d'avancer l'heure de la prière le jour où le ciel est couvert de nuages.

1. Abou-'l-Malîh a dit : "Nous étions avec Boraïda un jour où le ciel était couvert de nuages". "Avancez l'heure de la prière, nous dit-il, car le Prophète a dit : Quiconque omet la prière de l'après-midi, perdra le fruit de ses oeuvres."

CHAPITRE XXXV.
- De l'appel à la prière après que le moment prescrit est passé.

Abou-Qotâda a dit : "Une nuit nous voyagions avec le Prophète. L'un de nous dit : "Si tu nous faisais faire une halte, ô Envoyé de Dieu ?"
- "Je crains, répondit-il, que vous ne dormiez au moment de la prière."
- "Alors, dit Bilâl, je vous réveillerai." Tout le monde se coucha, tandis que Bilâl appuyait seulement son dos contre sa monture ; mais ses yeux se fermèrent malgré lui. Le Prophète se réveilla et le disque du soleil était déjà à ce moment au-dessus de l'horizon. "Ô Bilâl, s'écria le Prophète, où donc est ce que tu nous avais dit ?"
- "Jamais, répliqua Bilâl, je n'ai été pris d'un sommeil pareil à celui-ci."
- "Dieu, reprit le Prophète, enlève nos âmes quand il lui plaît et il nous les rend quand il veut. Ô Bilâl, lève-toi et fais l'appel des fidèles à la prière." Le Prophète fit ses ablutions ; puis, lorsque le soleil, élevé au-dessus de l'horizon, eut pris tout son éclat, il se leva et fit la prière."

CHAPITRE XXXVI.
- De celui qui dirige la prière en commun quand l'heure prescrite est passée.

1. Djâbir-ben-'Abdallah rapporte que 'Omar-ben-El-Khattâb vint le jour du Fossé, après que le soleil fut couché, et se mit à injurier les infidèles de Qoraïch. "Ô Envoyé de Dieu, dit-il ensuite, je n'ai fait ma prière de l'après-midi qu'au moment où le soleil allait se coucher."
- "Par Dieu ! répondit le Prophète, moi, je ne l'ai pas faite du tout." Alors nous allâmes à Bothân, le Prophète fit la prière de l'après-midi après que le soleil fut couché, et ensuite il fit la prière du coucher du soleil.

CHAPITRE XXXVII.
- Celui qui a oublié de faire une prière doit la faire dès qu'il s'en aper←t, mais il ne doit recommener que cette seule prière. -- Ibrahîm a dit : "Celui qui a oublié une seule prière pendant vingt ans doit simplement recommencer cette seule prière."

1. Anas ibn Mâlik rapporte que le Prophète a dit : "Quiconque a oublié de faire une prière doit la faire dès qu'il s'aper←t de son oubli. Il n'y a pas d'autre expiation à faire dans ce cas. Fais la prière afin de penser à moi."

CHAPITRE XXXVIII.
- Les prières doivent être faites suivant leur ordre normal.

1. Djâbir a dit : "'Omar s'était mis à injurier les polythéistes le jour du Fossé. Ensuite il dit : "Je n'ai fait la prière de l'après-midi qu'au moment où le soleil se couchait." Nous descendîmes alors à Bothân et le Prophète fit la prière de l'après-midi après le coucher du soleil."

CHAPITRE XXXIX.
- Des causeries répréhensibles après la prière du soir.

1. Abou-'l-Minhâl a dit : "J'allais avec mon père chez Abou-Barza-El-Aslami. Mon père dit à ce dernier : "Racontre-moi comment l'Envoyé de Dieu faisait la prière canonique.
- Il faisait, répondit Abou-Barza, la prière de midi, celle que vous appelez la première, lorsque le soleil commen←t à décliner ; il faisait la prière de l'après-midi, de fa○ à ce que l'un de nous avait le temps de rentrer dans sa famille tout au bout de Médine pendant que le soleil était vivant." J'ai oublié ce qu'il a dit au sujet de la prière du coucher du soleil. Abou-Barza ajouta ensuite : "Il aimait à retarder l'heure de la prière du soir. Il blâmait ceux qui dormaient avant cette prière et ceux qui causaient après elle. Il finissait la prière du matin au moment où l'un de nous y voyait assez pour reconnaître son voisin de prière. Il récitait de soixante à cent versets du Coran."

CHAPITRE XL.
- De la causerie sur le droit ou sur des sujets pieux après la prière du soir.

1. Qorra-ben-Khâlid a dit : "Nous attendîmes Al-Hasan qui tarda à venir presque jusqu'au moment où d'ordinaire il s'en allait. "Ce sont, dit-il en arrivant, nos voisins qui nous avaient appelés."

Qorra ajoute : "Anas a dit : "Nous attendîmes le Prophète une certaine nuit jusqu'à ce que la moitié de la nuit fût achevée. Alors il vint ; il fit la prière avec nous et nous adressa les paroles suivantes : Eh bien ! il y a des gens qui ont prié et qui se sont couchés ensuite. Vous, vous n'avez cessé d'être (en quelque sorte) en prière tant que vous avez attendu le moment de la faire."

El-Hasan a dit : "Les gens font une bonne oeuvre tant qu'ils attendent le moment de la faire."

Qorra dit aussi : "Tout ceci fait partie des hadiths rapportés par Anas du Prophète."

2. 'Abdallah-ben-'Omar a dit : "Vers la fin de sa vie, le Prophète fit la prière du soir. Après la salutation finale, il se leva et dit : "Vous voyez bien cette nuit-ci ; elle commence une période de cent années après lesquelles il ne restera plus sur la terre aucun de ceux qui y sont aujourd'hui." Ces paroles troublèrent les fidèles qui, dans leurs causeries, imaginèrent des légendes diverses au sujet de ces cents ans. Or, le Prophète avait simplement voulu dire qu'il ne resterait sur terre aucun de ceux qui y étaient ce jour-là, dans le sens qu'ils mourraient au cours de ce siècle."

CHAPITRE XLI.
- De la causerie du soir avec la famille et les hôtes.

1. 'Abderrahman-ben-Abou-Bakr rapporte que les gens de la soffa étaient de pauvres diables et que le Prophète dit un jour : "Que celui qui a de quoi manger pour deux invite une troisième personne (c'est-à-dire un des gens de la soffa) ; s'il a de quoi manger pour quatre, qu'il invite une cinquième ou une sixième personne." Abou-Bakr amena trois personnes chez lui, tandis que le Prophète en emmenait dix, parmi lesquelles il y avait moi, mon père et ma mère
- et, ajoute Abou-'Otsmân, je ne sais plus bien s'il ne dit pas aussi
- : "ma femme et une servante commune à notre maison et à celle de Abou-Bakr."

Abou-Bakr soupa chez le Prophète, puis rentra chez lui jusqu'au moment où on fit la prière du soir. Il retourna alors chez le Prophète, où il resta jusqu'à ce que celui-ci eût soupé, et ne rentra chez lui qu'alors que telle partie de la nuit que Dieu avait décidée était passée. A ce moment sa femme lui dit : "Qui t'a donc retenu loin de tes hôtes ?"
- ou suivant une variante : "de ton hospitalité"
- "Ne leur as-tu donc pas donné le souper ? demanda-t-il."
- "Ils ont refusé, répondit-elle, de souper avant que tu ne fusses venu. On leur a néanmoins présenté à manger, ils ont refusé."

A ce moment, ajoute 'Abderrahman, je partis et allai me cacher (il craignait que son père lui reprochât de n'avoir pas su faire les honneurs de l'hospitalité. Abou-Bakr sembla croire que les hôtes s'étaient mal conduits : de là les paroles blessantes qu'il leur adressa et le serment qu'il fit.). "Oh ! le maladroit, s'écria Abou-Bakr, puisse-t-il se casser quelque membre !" et il se répandit en injures (contre moi). Puis, s'adressant à ses hôtes : "Mangez, leur dit-il : puisse cela ne pas vous profiter ! Quant à moi, par Dieu ! je ne goûterai pas à ces mets, j'en fais le plus solennel serment." Les hôtes ne prenaient pas une seule bouchée de nourriture sans qu'aussitôt il apparût au-dessous de ce qu'ils prenaient une quantité plus grande que celle qu'ils enlevaient ; et, quand ils furent rassasiés, il resta plus de mets qu'au début du repas.

Regardant alors, Abou-Bakr s'aper￴ que le plat était tel qu'il était, si même il ne contenait pas plus de nourriture qu'au début. Alors s'adressant à sa femme : "Ô soeur des Benou-Firâs, que signifie ceci ?"
- "Rien, mon cher ami, reprit-elle, sinon que ce plat est maintenant trois fois plus abondant qu'il ne l'était tout d'abord." Abou-Bakr goûta au plat en disant : "C'est le diable qui est cause de tout ceci", il entendait par là : "de son serment". Il mangea encore une bouchée du plat et le porta chez le Prophète chez qui il se trouva le lendemain matin. Or, à ce moment, le terme d'une trêve que nous avions conclue avec une certaine tribu venait d'expirer. Et nous avions constitué douze chefs de détachements qui avaient sous leurs ordres un certain nombre d'hommes dont Dieu seul sait le chiffre. Tous mangèrent de ce plat. Tel est, ajoute Abou-'Otsmân, au moins le fond de ce qu'a dit 'Abderrahman.




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