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Biographie d'Al-Miqdâd Ibn 'Amr - الْمِقْدَاد
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Son nom et sa généalogie

Au temps antéislamique, il s'est allié Al-Aswad Ibn Abd Yaghouth, il l'a adopté, on l'appela Al-Miqdad Ibn Aswad jusqu'à ce que le verset qui abolit l'adoption fut révélé, alors on lui redonna le nom de son père 'Amr Ibn Sa'd.

    Son père

    On dit qu’avant la naissance de Miqdad, un homme de sa tribu avait tué un homme d’une autre tribu, et que son père, Amr bin Thaalaba, craignant une vengeance, quitta sa terre natale pour Hadhramaout au Yémen.

Sa naissance

Kindi était le nom de la dynastie au pouvoir dans ce pays, avec laquelle Amr avait établi des liens d’amitié. Il épousa une femme de cette famille et c’est de cette union que naquit Miqdad. Comme il naquit et fut élevé à Hadhramaout, au sein de la tribu de Kindi, on l’appelle aussi Hadhrami et Kindi.

Son adoption

Alors qu’il était encore jeune, Miqdad eut une altercation avec un homme influent de la tribu de Kindi qui se nommait Abou Shimr bin Hajar al Kindi. Au cours de cette altercation, Abou Shimr fut sérieusement blessé par Miqdad. Ce dernier, sachant qu’il ne pourrait échapper aux conséquences de son acte, ne trouva d’autre solution que de s’enfuir à la Mecque. Là-bas, voyant sa hardiesse, son courage et ses bonnes manières, Aswad bin abd-Yaghouth l’adopta comme son fils et c’est pourquoi Miqdad est aussi appelé al-Aswad Qouraishi Azzahri. Il se faisait également appeler Abel Aswad. Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) aussi l’appelait souvent par ce surnom.

Sa conversion (-13 H)

Peu de temps après son arrivée à la Mecque, le message de l’islam commença à se répandre. Miqdad en entendit parler et, sans perdre de temps, se rendit directement chez le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) où, sans hésitation, il embrassa l’islam. Selon certains historiens, Miqdad (radhia Allahou anhou) est l’une des sept premières personnes à avoir embrassé l’islam, mais selon d’autres, il y avait déjà plusieurs autres personnes qui s’étaient converties au moment où Miqdad décida de faire de même. À cette époque, il n’était guère facile de prendre la décision de devenir musulman ; en effet, ceux qui acceptaient l’islam étaient sujets à toutes sortes de tortures et de harcèlements. Miqdad, qui était un étranger et qui n’avait donc ni tribu ni famille pour le soutenir, était fort conscient de cette situation. Il savait parfaitement ce qui allait lui arriver après sa conversion mais, sans trop se soucier des conséquences, il prit son courage à deux mains et se déclara publiquement musulman. La réponse ne se fit pas attendre et il devint vite victime de tortures de toutes sortes de la part des idolâtres de Qouraish.

Selon ibn Athir, au cours de la première année de l’Hégire, un groupe d’environ deux cents idolâtres de la Mecque, sous le leadership d’Abou Soufyan (ou d’Abou Jahl), partit en direction de Médine afin d’obtenir des informations sur les allées et venues du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et sur les musulmans. Saisissant cette occasion, Miqdad et Outba bin Ghazwan (qui, selon cet historien, étaient toujours à la Mecque) réussirent à se mêler au groupe en trouvant diverses excuses. Lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) apprit que le groupe approchait, il envoya un groupe de soixante musulmans en éclaireurs. Les voyant venir vers eux, les idolâtres s’enfuirent tous, mais Miqdad et Outba rejoignirent les musulmans et purent ainsi se rendre à Médine en toute sécurité. Dans l’histoire islamique, cet événement est appelé « l’Accrochage de Rabigh ».

L'émigration en Abyssinie puis à Médine

Lorsque les persécutions et les tortures de Qouraish devinrent insupportables, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) conseilla à Miqdad d’émigrer à Habasha (Abyssinie) avec 83 autres musulmans qui étaient dans la même situation que lui. Il y resta quelque temps, puis revint à la Mecque au moment où les musulmans, ayant reçu la permission de quitter la Mecque pour Médine, émigraient les uns après les autres. Bien que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui-même fut déjà à Médine, Miqdad ne put en faire de même à cause de certaines circonstances l’en empêchant (c’est du moins ce qu’affirme l’historien ibn al Athir). Mais selon d’autres historiens, comme ibn Sad, Miqdad était déjà à Médine lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) y parvint.

Son séjour chez le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)

Miqdad raconte : « Mes deux compagnons et moi-même eûmes à passer à travers des jours de pauvreté atroces. Nous n’avions absolument rien à manger, pas même le moindre petit morceau de pain. Forcés par une faim quotidienne à laquelle nous ne trouvions aucun répit, nous demandâmes à certains compagnons du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) de nous prendre à leur charge. Mais aucun d’entre eux ne le pouvait, car chacun avait ses propres problèmes à régler. À la fin, nous allâmes voir le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) qui, apprenant la situation critique dans laquelle nous étions, nous prit chez lui. Il y avait, chez le Prophète, trois ou quatre chèvres ; il nous invita à rester chez lui et à boire le lait de ces chèvres. Alors chaque jour, nous buvions du lait de chèvre et nous en gardions une portion dans un récipient pour le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), qui ne revenait que tard le soir. En arrivant, il saluait à voix basse afin de ne pas réveiller ceux qui dormaient, allait à la mosquée et, au retour de la mosquée, buvait le lait que nous avions gardé pour lui. Un soir, Satan me fourvoya et, supposant que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) avait probablement mangé quelque chose chez les gens chez qui il était allé et qu’il ne demanderait donc pas à boire le lait, je bus tout le lait qui avait été gardé pour lui. 
« Mais après avoir vidé le récipient de lait, je me mis à penser : « Qu’ai-je fait ? Et si le Prophète n’avait rien pris à l’extérieur ? » Soudain, j’eus peur d’être maudit par le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Entre-temps, ce dernier revint et, après avoir fait sa prière, voulut boire du lait. En voyant le récipient vide, il leva les yeux au ciel. J’étais convaincu qu’il était entrain de maudire celui qui avait vidé le récipient de lait. Mais, à ma grande surprise, plutôt que de maudire qui que ce fût, il dit simplement : « Ô Allah, nourrit celui qui me nourrit et donne à boire à celui qui me donne à boire. » Je me levai et me dirigeai vers les chèvres afin d’y traire un peu de lait, en espérant qu’il y en aurait, et bien que je n’eus aucun espoir d’en trouver, à mon grand étonnement je trouvai les pis des quatre chèvres remplis de lait. En disant « bismillah », je commençai à traire les chèvres et en quelques minutes, le récipient fut rempli de lait. Je le présentai au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) qui me demanda : « En as-tu pris ? » « Prends-en, je t’en prie » que je lui répondis, et il commença à boire. Après en avoir bu un peu, il voulut me tendre le récipient, mais j’insistai pour qu’il but encore un peu. Il le reprit, et bien qu’il en eût bu à satiété, il restait toujours du lait dans le récipient. Me disant que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) devait être rassasié, maintenant, je pris le reste du lait. J’étais à la fois étonné et content de ce qui venait de se produire, et je me mis à rire de façon incontrôlable, et je ris tant et si bien que je tombai par terre.
« Que t’arrive-t-il, Aboul Aswad ? » me demanda le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) en me voyant rire ainsi. Alors je lui racontai tout. En entendant toute l’histoire, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) dit : « C’est là la bénédiction et la miséricorde d’Allah. Si tu avais réveillé tes deux compagnons, ils auraient eux aussi bu à satiété. »

La bataille de Badr (2 H)

Abdallah Ibn Mas'oud dit : "J'ai vu Al-Miqdad dans un spectacle si j'étais à sa place, cela m'aurait été meilleur que le monde et ce qu'il contient"...
Le Messager (paix et bénédiction de Dieu sur lui) s'est présenté pour fortifier la foi de ceux qui l'accompagnaient et les incitait à se préparer pour rencontrer l'armée venue avec ses fantassins et ses chevaliers.
Il a commencé par les consulter au sujet de cette affaire en leur demandant à chacun de donner son avis et de prouver sa conviction, de sorte que si quelqu'un contredit l'opinion de ses compagnons rien ne lui aurai été reproché.
Abou Bakr As-Sidiq avait commencé à parler, puis 'Omar Ibn Al Khattab lui succéda à la parole. Puis Al-Miqdad s'est approché et dit : "Ô Messager de Dieu. Allez vers ce que Dieu vous a montré, nous sommes avec vous. Par Dieu nous ne te dirons pas comme les juifs ont dit à Moïse : {Mets-toi en marche, toi et ton Seigneur combattez tous deux, quant à nous, nous restons ici} (5/24). Mais nous te disons : "Allez combattre toi et ton Seigneur, nous combattrons avec vous..!!. Par celui qui t'a envoyé avec la vérité si tu nous menais à "Bark Al-Ghimad" nous t'aurions suivi pour combattre avec toi jusqu'à ce que Dieu nous donne la victoire".
Sa'd Ibn Mou'ath chef des Ansars se leva et dit : "Ô Messager de Dieu! Nous avons cru en toi, et nous témoignons que tu es venu avec la vérité. Et nous t'avons donné notre serment, alors continue ton chemin ô Messager de Dieu nous sommes avec toi. Par celui qui t'as envoyé avec la vérité, si tu veux que l'on traverse cette mer nous le traversons avec toi personne de nous n'hésitera, et nous ne répugnons pas la rencontre de notre ennemi sous ta guidance demain! Nous sommes patients dans la guerre, loyaux à la rencontre.. Et peut être Dieu te montrera de nous ce qui te rendra satisfait. Alors marchons ensemble et que Dieu nous bénisse".
Le coeur du Messager (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se remplit de joie, il dit à ses compagnons : "Marchez et réjouissez-vous".

Les deux parties se rencontraient dans la bataille, les chevaliers des musulmans ce jour-là étaient seulement trois : Al-Miqdad Ibn 'Amr, Mourthid Ibn Abi Mourthid, et Az-Zoubayr ibn Al 'Awam, tandis que tous les autres moudjahiddines étaient des fantassins ou montaient sur des chameaux...

Au cours de la bataille de Badr, ses exploits terrifièrent l’ennemi. Partout où il passait, sur le champ de bataille, il laissait derrière lui des ennemis transpercés. Il fit donc des ravages chez l’ennemi et remplit ainsi la promesse qu’il avait faite au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Miqdad fit également preuve de grand courage et de bravoure au cours des batailles de Ouhoud, Ahzab, Dhi-Qard, etc.

Le paturage de Ghaba (6 H.)

Il y avait un pâturage à Ghaba, près de Zinard, à quelques milles de Médine. Un jour du mois de Rabioul Awwal de la 6e année de l’Hégire, Ainia, fils de Hisn Farazi de la Mecque, attaqua ce pâturage, vola 20 chamelles appartenant au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), et tua Dharr, fils d’Abou Dharr Ghifari. Deux compagnons du Prophète, Salama et Rabah Mowla, qui passaient par là à cheval virent ce qui se passait. Rabah courut avertir le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) tandis que Salama se mit à lancer des flèches en direction de l’ennemi. Forcé de fuir, l’ennemi s’éloigna mais revint peu de temps après accompagné de tout un groupe ; la vie de Salama était alors en danger. Entre-temps, Miqdad bin Amr, Akhram Asadi et Abou Qatadah al-Ansari arrivèrent à la rescousse. Akhram fut tué par Abdourrahman al-Farazi. Voyant cela, Abou Qatadah attaqua al-Farazi, qui fut à son tour tué sur le coup. Il ne restait donc plus que Miqdad, Abou Qatadah et Salama pour combattre l’ennemi, ce qu’ils firent avec beaucoup de courage. Bientôt, d’autres compagnons du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) arrivèrent, ce qui fit fuir l’ennemi qui laissa derrière lui toutes les chamelles du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) qu’il avait volées. Les compagnons se lancèrent à leur poursuite et quand il revinrent, le soir, ils trouvèrent le Prophète lui-même accompagné de cinq cents hommes. Le Prophète était très content de Salama, Abou Qatadah et Miqdad.

Il est chargé d'intercepter une lettre lors de la conquète de la Mecque (8 H)

Hateb ibn Abi Baltaâ voyant tout ce qui se passait, écrivit une missive pour les Chefs Qoraichites afin de les prévenir de l'attaque des Musulmans.
Ali (que Dieu l'agrée) raconte : "Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) nous convoqua Al Miqdad, Az Zoubayr et moi et nous dit : "Allez à Radwat Khakh où vous rencontrerez une femme portant une lettre, prenez lui cette lettre !"".
Nous partimes au galop et à l'endroit désigné, nous rencontrâmes une femme et nous lui demandâmes de nous remettre la lettre qu'elle portait. Elle nous répliqua qu'elle ne portait point de lettre. Nous la menaçames de la fouiller si elle ne nous montrait pas la lettre. Elle la sortit de ses cheveux, où elle la tenait cachée. Nous retournâmes à Médine et nous remîmes la lettre au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) lut la lettre qui contenait des informations sur les plans de l'expédition. Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) fit venir Hateb et lui dit "Qu'as tu fait ?".
Hateb répondit : "Je n'ai fait cela non dans le but de te trahir ou de renier l'Islam mais uniquement pour que ma famille restée à la Mecque obtienne une protection de la part des Qouraychites".

Son mariage

Pour toutes sortes de raisons, Miqdad est longtemps resté célibataire. Alors un jour, Abdourrahman bin Aouf lui demanda : « Pourquoi ne te maries-tu pas, Miqdad ? » Miqdad lui répondit franchement : « Alors pourquoi ne m’offres-tu pas ta fille en mariage ? » Cette réponse irrita Abdourrahman au plus haut point et il cria après Miqdad, enragé. Miqdad alla se plaindre de lui au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) qui, le consolant, lui dit : « Ne t’en fais pas si des gens refusent de te marier à leur fille. Moi, je suis prêt à te donner en mariage la fille de mon oncle. » Et en effet, Zabah, fille de Zoubair et petite-fille d’Abdoul Mouttalib, lui fut donnée en mariage. De cette façon, Miqdad fit partie de la famille du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).

La délégation de Bahra

La 9e année de l’Hégire est appelée, dans l’histoire de l’islam, l’année des délégations parce que cette année-là, des délégations de tous les coins de l’Arabie vinrent rencontrer le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) dans le but d’embrasser l’islam. Parmi ces délégations, une vint de Bahra. Les membres de cette délégation ayant des liens tribaux avec Miqdad, ils se rendirent directement chez lui. Miqdad fut heureux de les recevoir et s’arrangea pour qu’ils soient le plus confortables possible. Il prépara pour eux un mets arabe très apprécié appelé « Hish », dont ils se régalèrent. Miqdad en envoya aussi une portion au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) qui, après en avoir mangé un peu, retourna le reste chez Miqdad. 

Miqdad servit chaque jour le même mets à ses invités, à partir du même chaudron de hish qu’il avait préparé le premier jour, sans que la quantité ne diminuât le moindrement. Voyant que leur hôte leur servait chaque jour un mets aussi recherché, les invités dirent : « On nous avait dit que vous étiez un peuple très frugal, mais depuis notre premier jour ici, tu nous sers ce qu’il y a de meilleur. Comment trouves-tu les moyens de nous recevoir ainsi, Miqdad ? » 

Miqdad sourit et dit : « Je n’ai aucun mérite à cela, mon cher ; tout le mérite revient plutôt à notre guide, Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). » Et il leur dit exactement ce qui était s’était passé avec le chaudron de hish. 

Le début de la richesse

Quelque temps après, Miqdad devint commerçant et prospéra. On raconte qu’un jour, il s’éloigna dans un endroit isolé pour faire ses besoins. Alors qu’il était assis, un rat sortit d’un trou avec, dans sa bouche, un dinar d’or qu’il déposa devant Miqdad avant de rentrer dans le trou. Après quelques instants, il apporta un autre dinar et, le laissant aussi devant Miqdad, retourna dans le trou. Le rat répéta ce scénario dix-sept fois. Miqdad prit les dinars et alla directement voir le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Lorsqu’il lui raconta ce qui lui était arrivé, le Prophète lui demanda s’il avait mis sa main dans le trou. Miqdad répondit par la négative, jurant au nom d’Allah. Alors le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui dit qu’il n’y avait rien de mal à ce qu’il garde et utilise l’argent. Et Allah lui donna la prospérité; en effet, Zabah, la femme de Miqdad, rapporte que ce dernier devint un homme riche alors que les dix-sept dinars n’avaient pas encore été dépensés. 

Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui donna une parcelle de terre à Bani Adila, une localité située dans Médine même. On lui donna également une propriété foncière à Jerf, un endroit situé à environ trois milles de Médine où il s’installa à la fin de sa vie. Après la conquête de Khaybar, on lui donna aussi une propriété foncière à cet endroit.

Son poste de gouverneur

Un jour le Messager lui confia le commandement d'une province, à son retour le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) lui demanda :
- "Comment trouves-tu le commandement?"
- Il répondit en toute sincérité : "Tu m'as fait éprouvé comme si j'étais supérieur aux autres. Par celui qui t'a envoyé par la vérité, désormais je ne commanderai jamais même deux personnes".

Refusant le commandement après cette expérience et voulant l'esquiver, et puis il tient son serment et ne redevient jamais plus un gouverneur.

Le dernier sermon du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)

Miqdad eut l’honneur de participer au « Hajjatoul Wadaa », i.e. le Dernier Pèlerinage du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).

Le premier calife

Lorsque, après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), il fut question d’élire un calife, Miqdad vota pour Ali (radhia Allahou anhou). Mais lorsque les votes furent dépouillés et qu’il vit que la population avait préféré Abou Bakr Siddiq (radhia Allahou anhou), il l’accepta sereinement comme premier calife de l’islam.

Les guerres de Syrie et d'Egypte

Après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), Miqdad prit part aux guerres de Syrie et d’Égypte durant le règne d’Omar, le deuxième calife. Au cours de la bataille de Yarmouk, il démontra encore une fois à quel point il pouvait être efficace sur un champ de bataille. Miqdad était un soldat dans toute l’acception du terme, tout comme il était un homme franc qui n’avait peur de rien ni de personne.

Sa mort (33 H.)

A la fin de sa vie, Miqdad (radhia Allahou anhou) s’installa à Jerf, situé à trois milles de la ville de Médine, où le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui avait donné un lot de terre. Il était un homme de très forte corpulence et durant ses derniers jours, sous l’effet de la maladie, son abdomen se gonfla de façon démesurée. Alors un de ses esclaves, qui passait pour avoir des dons en médecine, pratiqua sur lui une chirurgie dans l’espoir de le guérir. Mais cette opération ne réussit guère et il mourut en l’an 33 de l’Hégire, à l’âge de 70 ans. Son corps fut transporté à Médine, où le troisième calife, Othman ibn Affan, fit la prière funéraire pour lui. Et ce sont des milliers de musulmans en larmes qui allèrent l’enterrer à Al-Baqie, le très célèbre cimetière de Médine.


Ses mérites

Le Messager (paix et bénédiction de Dieu sur lui) lui a dit : "Dieu m'a ordonné de t'aimer. Lui, Il t'aime aussi".

Il était un hafidh (il avait mémorisé le Coran dans son intégralité) et enseignait le Coran aux gens. On dit que c’est de lui que plusieurs personnes, en Syrie, avaient appris le Coran.




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