'Omar Ibn Al-Khattâb - عُمَر بْن الْخَطَّاب
Son nom et sa généalogie Il se nomme Abou Hafs 'Omar Ibn l-Khattab Ibni Nafil. Sa mère est Houthma bintou Hachim. Son arbre généalogique rejoint celui du noble Prophète à Ka'b Ibn Lou'ayy. Sa naissance Il est né, que Dieu l'agrée, treize années après l'année de l'éléphant. Avant l'Islam A l'époque de la Jahiliyya, il était ambassadeur de Quraych aux tribus. Il était dur envers les musulmans. Sa conversion (-10 H ; 27 ans) Il embrassa l'Islam trois années après la révélation, il avait alors vingt-sept ans. Un jour, alors que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) était réuni avec ses compagnons dans quelque demeure, 'Omar apprit cela et
sortit de chez lui, brandissant son épée, porté par la colère et l'ardeur de
l'Ignorance. Sur
son chemin, il croisa un homme de sa tribu, du nom de Nu'aym Ibn
An-Nahâm, qui avait embrassé l'Islam secrètement. 'Omar rebroussa chemin et se dirigea vers la maison de sa sœur qui, en compagnie de son époux, recevait Khabbâb Ibn Al-Aratt qui leur faisait réciter la sourate Taha à partir d'un parchemin. Lorsque 'Omar s'approcha de la maison et qu'ils sentirent sa présence, Khabbâb se trouva une cachette et Fâtima s'empressa de cacher le parchemin. 'Omar entra et, sur un ton inquisiteur, questionna : " Qu'étaient ces murmures que j'ai entendus ? " Khabbâb lui indiqua le chemin et 'Omar pressa son pas, avec un
cœur attendri et apaisé, subjugué par la magnificence suprême des versets qu'il
avaient lus, la noblesse du sens qu'ils véhiculent et la grandeur de leur
message. Il frappa à la porte de la maison où se trouvait le Prophète. Un homme
regarda au travers d'une fente dans la porte et annonça effrayé : " Ô Messager
d'Allâh, c'est 'Omar, brandissant son épée". Avec la permission du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui),
'Omar entra et annonça sa conversion à l'Islam. Alors le Prophète et ceux qui
étaient en sa compagnie s'écrièrent avec joie " Allâhu Akbar ! ". La bataille de Badr (2 H) Anas (que Dieu l'agrée) dit : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) consulta les gens à propos des captifs à Badr en disant : "Dieu le Puissant,le Majestueux vous a fait triompher sur eux..." Son souhait de tuer le compagnon qui à voulu prévenir les mecquois de l'arrivée de l'armée musulmane (8 H ; 45 ans) Ali (que Dieu l'agrée) raconte : "Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) nous convoqua Al Miqdad, Az Zoubayr et moi et nous dit : "Allez à Radwat Khakh où vous rencontrerez une femme portant une lettre, prenez lui cette lettre !". Omar intervint et dit : "Laisse moi nous débarrasser de cet hypocrite!". Son choc lors de la mort du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) avant de revenir à la raison (11 H ; 48 ans) 'Omar (que Dieu l'agrée) s'est trouvé à la Mosquée du Prophète, et a dit : "Il y a des hypocrites qui prétendent que le Messager de Dieu est mort. Certainement le Messager de Dieu n'est pas mort, mais il est allé à son Seigneur, comme Moise, fils d'Imran, est allé à son Seigneur (pour recevoir les commandements célestes). Par Dieu, Muhammad reviendra comme Moise est revenu, et il coupera les mains et jambes de ceux qui ont prétendu que le Messager de Dieu est mort". (Ibn Hicham, 2/655) 'Orwa Ibn Zoubayr, que Dieu les agrée, rapporte : Puis (Abou Bakr) sortit rapidement à la mosquée. Il passa au-dessus des épaules des gens et arriva au minbar. En le voyant venir, 'Omar (que Dieu l'agrée) s'assit. Abou Bakr se leva à côté du minbar et appela les musulmans. Ils s'assirent et écoutèrent. Ibn al-Musayyib rapporte que 'Omar (que Dieu l'agrée) a dit : "Par Dieu, dès que j'ai entendu la parole d'Abu Bakr, je suis tombé à terre. Je me suis senti comme si mes jambes ne pouvaient plus me porter, ainsi je me suis effondré quand je l'ai entendu le dire. Seulement alors j'ai réalisé que muhammad (paix et bénédiction de Dieu sur lui) était vraiment mort". (Al-Boukhâri n°641) Discours de 'Omar et le serment collectif pour Abou Bakr (11 H ; 48 ans) Anas (que Dieu l'agrée) raconte : j'ai entendu le deuxième discours de 'Omar (que Dieu l'agrée) le lendemain de la mort du Messager de Dieu, prière et paix sur lui. Abou Bakr était silencieux et ne disait pas un mot. 'Omar dit : "J'espérais que le Messager de Dieu vive jusqu'à ce qu'il soit le dernier d'entre nous à mourir. Mais si Mouhammad est mort, Dieu a mis parmi nous une lumière pour être guidés. Dieu a guidé Mouhammad (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et Abou Bakr est le compagnon du Messager de Dieu et le {Deuxième de deux} (9/40). Il est le musulman le plus digne d'être votre chef. Levez-vous donc et prêtez-lui serment (bayâa)". Anas (que Dieu l'agrée) rapporte : on prêta serment à Abou Bakr (que Dieu l'agrée) dans la cour, et le lendemain il s'assit sur le minbar. 'Omar (que Dieu l'agrée) se leva et parla avant lui. Il loua Dieu et le félicita comme il le mérite puis dit : "Musulmans! Hier, je vous ai dit une parole fausse : je ne l'ai pas prise du livre de Dieu et le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) ne me l'avait pas confiée, mais j'avais cru que le Messager de Dieu partirait après nous tous. Dieu a laissé parmi vous son Livre par lequel il a guidé le Messager de Dieu; si vous y tenez Dieu vous guidera vers ce quoi il a guidé son Prophète. Dieu vous a aussi unis avec le meilleur d'entre vous : le compagnon du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et le {Deuxième de deux quand ils étaient dans la grotte} (9/40). Levez-vous et prêtez-lui serment". Discussion au sujet du califat dans la cour Ibn 'Abbâs, que Dieu les agrée, rapporte : 'Omar (que Dieu l'agrée) raconta : voilà ce qui s'est passé quand le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) mourut. On vint nous dire que les Ançars s'étaient réunis dans la cour des Banou Sa'ida pour prêter serment à Saâd Ibn 'Oubèda, que Dieu l'agrée. Je me suis levé précipitamment ainsi qu'Abou Bakr et Abou 'Oubeyda Ibn Al-jarrah, que Dieu les agrée. Nous craignîmes qu'ils ne causent un tort à l'Islam et nous partîmes les rejoindre. Nous rencontrâmes deux hommes véridiques des ançars : 'Ouwaym Ibn Sa'ida et Maâan Ibn آadiy, que Dieu les agrée. Ils demandèrent : "Où allez-vous?" Abou Bakr et 'Omar se rejettent le califat dans la cour Ibn Sirine rapporte : ce jour-là, Abou Bakr et 'Omar, que Dieu les agrée, rejoignirent les ançars. Abou Bakr dit à 'Omar : "C'est toi qui m'a fait porter cette responsabilité" Ibn Rahawayh rapporte : quand il fut nommé calife, Abou Bakr (que Dieu l'agrée) s'assit tristement dans sa maison. 'Omar (que Dieu l'agrée) entra chez lui et Abou Bakr se mit à lui faire des reproches. Son poste de calife après la mort d'Abou Bakr (que Dieu l'agrée) Il prit le califat par désignation de Abou Bakr As-Siddiq, que Dieu les agrée tous deux. Il lui fut prêté serment de son vivant, puis il dirigea les affaires du califat avec loyauté, justice et excellentes gestion et stratégie. La conquête de Damas (14 H.) Lorsque l'affaire de Yarmouk fut réglée, les musulmans se dirigèrent vers Damas, ils l'assiégèrent durant soixante-dix nuits de ses quatre côtés. Une nuit, par surprise, Khalid Ibn l-Walid escalada le mur avec ceux qui étaient avec lui, tua les sentinelles gardant la porte et prit d'assaut la ville avec les soldats, puis il dit : "Allahou 'Akbar" et ils dirent : "Allahou 'Akbar". Les gens de la ville se réfugièrent auprès de leurs chefs qui appelèrent à faire un pacte de paix. Les musulmans entrèrent donc par les différents côtés de la cité grâce à ce pacte et se retrouvèrent avec Khalid Ibn l-Walid au centre de la ville. La partie de la ville pénétrée par Khalid fut elle aussi prise grâce à un pacte de paix. Cela eut lieu la quatorzième année de l'Hégire. Puis les soldats continuèrent leurs conquêtes, ils conquirent Tabariyah et Baysan grâce à un pacte de paix, sans effusion de sang, ainsi que Qayçariyyah, Ghazzah, Sibastiyyah. Ils conquirent aussi NAbouls, Ar-Ramlah, Loudd, 'Amwas, Bayt Habroun, Yafa et toute la région jusqu'à Gaza. La conquête de Jérusalem Ensuite Abou 'Oubayda marcha sur la Jordanie, réunit les armées et se dirigea vers Jérusalem. Il leur écrivit un puis les attendit. Mais ils refusèrent de se rendre. Il partit donc à leur rencontre, établit son camp à proximité d'eux et les assiégea. Lorsque le siège fut trop éprouvant pour eux, ils demandèrent la paix, ce qu'il accepta. Ils dirent : "Envoie un message à ton gouverneur afin que ce soit lui qui nous donne le pacte de paix". Abou 'Oubayda ayant écrit à l'Emir des croyants pour l'en informer, 'Omar réunit les grands compagnons et leur demanda leur opinion : devait-il s'y rendre ou non ? Ils lui suggérèrent tous d'y aller. C'est ainsi qu'il réunit une troupe et s'en alla après avoir nommé 'Ali Ibn Abi Talib, que Dieu l'agrée, à sa place au commandement de Médine l'Illuminée. L'Emir des croyants entra à Jérusalem et c'est à ce moment là qu'eut lieu l'accord de paix entre les croyants et les chefs de la population de Jérusalem, moyennant le paiement de la jizyah - impôt - et d'autres conditions précises. Il fit mettre sur papier tous les points sur lesquels l'accord fut établi. Lorsque l'Emir des croyants, 'Omar Ibn l-Khattab, que Dieu l'agrée, entra à Jérusalem avec l'extraordinaire armée des musulmans, il dégagea le Rocher et ordonna d'y construire une mosquée. Passant près du Mihrab de Dawoud, l'alcôve située à la porte de la ville dans la fortification, il y accomplit une prière, récita la Sourat Sad et se prosterna. Ensuite il changea l'orientation de la mosquée en direction de la Ka'bah. C'est à cette époque-là que furent conquises toutes les régions des pays du Cham. Puis, il nomma 'Alqama Ibn Hakim à la tête de la moitié de la Palestine et fit de Ar-Ramlah sa capitale; d'autre part il nomma 'Alqamah Ibn Mahriz à la tête de l'autre moitié et l'installa à Jérusalem (Baytou l-Maqdis). La désignation de 'Othmân comme successeur 'Omar avait désigné un collège de six illustres compagnons qui devraient choisir entre eux-mêmes celui qui lui succéderait et deviendrait le troisième calife. Ce collège s'étant réuni, trois d'entre ses six membres expriment leur accord pour que quelqu'un parmi les autres soit calife : en fait ces trois membres remettent leur possibilité d'être nommé calife aux trois autres; restent donc Ibn Awf, 'Othmân et 'Alî. Ibn Awf se désiste lui aussi par rapport à la fonction de calife et propose à 'Othmân et à Alî de choisir le calife parmi eux. Ils acceptent. Il se met à consulter pendant trois jours les compagnons présents à Médine. La troisième nuit, il réveille al-Miswar ibn Makhrama, l'envoie appeler az-Zoubayr et Sa'd, avec qui il s'entretient. Puis il envoie al-Miswar quérir 'Alî, avec qui il s'entretient longuement, puis 'Othmân avec qui il s'entretient longuement aussi (Al-Bukhârî n°7207). Il dit notamment à chacun de ces deux personnages : "Fais serment par Dieu que si tu es nommé dirigeant tu seras juste et si l'autre est nommé tu obéiras". (Al-Boukhâri n°3700) Sa mort Il est mort dans le mois de Dhou Al Hijjah de l'an 23H, à 63 ans. Son enterrement Il fut le dernier à être enterré, après autorisation de 'Aïcha, au côté de l'Envoyé d’Allah (Saluts et bénédictions d'Allah sur lui) et d'Abou Bakr (qu'Allah soit satisfait d’eux).
Sa description physique Il était grand, blanc de peau avec beaucoup de rougeur, la barbe fournie mais légère au niveau des favoris, très fournie au niveau des moustaches, l'iris des yeux très rouge. Ses mérites Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Il y avait dans les communautés qui vous ont précédés des hommes-inspirés de Dieu. S'il y a un tel homme dans ma nation, c'est bien 'Omar". (Al Boukhâri n°3282 et Mouslim n°2389) On rapporte au sujet de Abou Mousa Al-Ach'ari (que Dieu l'agrée) qu'il dit : "Or voilà que quelqu'un faisait bouger la porte. Je dis : "Qui va là?" Selon Muhammad ibn Sa'd ibn Abi Waqqas, son père rapporta que le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit aussi à 'Omar (que Dieu l'agrée) : "Dès que le Diable te voit prendre une voie, il en prend aussitôt une autre". (Al-Boukhâri) Houdhayfa (que Dieu l'agrée) a rapporté que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Prenez exemple sur ceux qui viendront après moi : Abou Bakr et 'Omar !". (Tirmidhi et Al-Hakim) Il dit encore : "s'il devrait y avoir un Prophète après moi, ça aurait été Omar". (At-Tirmidhi et Ahmad) Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Dieu a placé la vérité sur la langue et dans le coeur de Omar". (Abou Dâwoûd, Tirmidhi, Ibn Mâja, Ahmad et Ibn Sa'd) Ibn 'Abbas (que Dieu agrée le père et le fils) raconte : "'Ouyayna Ibn Hisn vint une fois à Médine chez son neveu Al Hourr Ibn Qays qui était parmi les rares personnes que 'Omar rapprochait de lui. Les lecteurs du Coran formaient en effet l'entourage de 'Omar et étaient ses conseillers, qu'ils fussent en âge mûr ou des adolescents. 'Ouyayna dit à son neveu : "Mon neveu! Tu es introduit auprès de 'Omar; demande-lui de m'accorder une audience!". Al-Abbas Ibn Abd l-Mouttalib (que Dieu l'agrée) a dit : "J'ai été un voisin de 'Omar Ben Al-Khattab. Je n'ai jamais vu dans ma vie un homme meilleur que lui. Il veillait ses nuits en priant, ses jours en jeûnant et il vaquait aux besoins des gens. Quand il mourut, j'ai demandé à Dieu de me le faire voir en songe. En effet, une certaine nuit, je l'ai vu venant du marché de Médine, je l'ai salué et il m'a rendu le salut, puis je lui ai dit : "Comment vas-tu?" Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "Je n'ai jamais entendu 'Omar (que Dieu l'agrée) dire à propos d'une chose : "Je crois que c'est ainsi", sans qu'elle ne fût exactement ainsi". |
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