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Biographie de Mou'awiya - مُعَاوِيَة
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Son nom et sa généalogie

Qoreychite d'Omeyya, fils de Hind Bint 'Otba et de Abou Soufiân (que Dieu l'agrée).

Sa conversion

Il entra à l'Islam à la Victoire (8H), ou avant mais n'aurait pas émigré, par peur de son père.

Il apprit l'écriture qu'il soignait, ainsi que le compte et était l'un des scribes du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui).

...

'Omar le nomma sur la Jordanie puis sur Damas, avant d'être confirmé sur tout le Cham par 'Uthmân. Il était l'émir à la prise de Césarée en 19H et conquit l'île de Chypre en 25H.

Son refus d'accepter le califat de 'Ali (que Dieu l'agrée) avant que le talion ne soit fait pour 'Othmân

En Syrie, Mu'âwiya, à la tête d'une province, refuse toujours de reconnaître le califat de Alî et donc de se soumettre à son autorité califale. Il ne conteste ni la valeur de Alî, ni la supériorité de celui-ci sur lui-même, ni ne réclame le califat pour lui (Fath Al-Bâri 13/107).

Il affirme seulement que Alî doit d'abord appliquer le talion aux meurtriers de 'Othman - dont lui-même est un parent et à propos de qui il peut donc réclamer aux autorités que le talion soit appliqué à ses meurtriers -, et qu'il lui fera allégeance ensuite (Fath Al-Bâri 12/355).

Des gens peu scrupuleux avaient témoigné devant Mu'âwiya, en Syrie, que 'Alî avait approuvé le meurtre de 'Othman et que c'était pour cette raison qu'ils ne leur appliquait pas le talion; ce témoignage était bien sûr faux, mais il contribua hélas à créer davantage de malentendus quant à la non application du talion, par Alî, aux meurtriers de 'Othmân.

D'autres personnages, dans le groupe de Mu'âwiya, constatant que le groupe de Alî comporte entre autres les insurgés contre 'Othmân et que Alî ne peut pas exercer un plein contrôle sur eux, disent ne pas pouvoir faire allégeance à Alî car ce serait donner aux insurgés la possibilité de faire d'autres ravages.

...

Il était réputé pour sa magnanimité et sa générosité, ce qui explique l'amour des habitants du Cham pour lui, dont il fut chargé directement environ quarante ans, dont dix neuf à Damas comme émir des croyants, du Maghreb jusqu'aux "territoires au delà des deux Fleuves".

La bataille de Siffin (36 H.)

C'est après avoir appris que Alî marche vers lui pour l'attaquer que Mu'âwiya se met à son tour en marche.

Les deux groupes se font face à Siffîn en dhul-hijja 36. Ils parlementent, essaient de trouver une issue pacifique à la crise. Ils n'y parviennent cependant pas, et en safar 37, c'est le début des combats.

La bataille tourne à la faveur de Alî. Amr Ibn al-As recommande alors à Mu'âwiya d'appeler à un arbitrage sur la base du Coran pour mettre fin au différend qui existe entre eux. Alî, confiant dans le fait qu'il est dans son droit, accepte en disant : "J'ai priorité pour cela ; que le livre de Dieu soit donc entre nous !". (Fath Al-Bâri 8/748)

Il est prévu que, dans le but de cesser de faire couler le sang, deux hommes soient désignés comme arbitres, l'un du groupe de Alî et l'autre de celui de Mu'âwiya, et que leur décision fasse autorité. Muâwiya présente Amr Ibn al-As, tandis que Alî est représenté par Abou Mûssa al-Ash'arî (il avait proposé un autre personnage mais il a dû céder devant l'avis de son groupe). L'arbitrage doit se dérouler en ramadan 37 à Dûmat al-jundul, à Adhruh.

En ramadan 37, les deux arbitres, Abou Mûssa al-Ash'arî et Amr Ibn al-As, se rencontrent à l'endroit prévu. Al-Mughîra Ibn Shu'ba s'y rend lui aussi. Les deux arbitres envoient appeler Abdullâh Ibn Omar et Abdullâh Ibn az-Zubayr. D'autres personnalités de Quraysh s'y rendent elles aussi. (Abdour-Razzâq)

Amr Ibn al-As dit à Abou Mûssa al-Ash'arî : "Abou Mûssa, es-tu d'accord pour que nous nommions un homme qui s'occupera des affaires de cette Umma ? Nomme-le. Si je peux te suivre dans ta proposition, tu as la garantie que je le ferai. Sinon, tu auras le devoir de suivre ma proposition".
Abou Mûssa lui dit alors : "Je nomme Abdullâh Ibn Omar".
Amr Ibn al-As n'accepte pas sa proposition et dit : "Je nomme Mu'âwiya fils de Abou Sufyân"
Abou Mûssa lui reproche alors d'avoir proposé une des deux personnes qui font justement l'objet de la discussion, et tous deux ont des mots. (Abdur-Razzâq)

Mu'âwiya annonce maintenant qu'il est calife, se fondant sur l'échange qui a été fait au cours de l'arbitrage à Dumat ul-Jandal.

Son califat

Après le martyr de Alî, alors qu'il y a toujours une sorte de face à face entre les gens de Syrie et ceux du Hedjaz, Mu'âwiya envoie deux personnes parlementer avec Al-Hassan fils de Alî, à qui les gens du Hedjaz ont fait allégeance.

Al-Hassan se désiste alors au profit de Mu'âwiya ; il lui fait allégeance. Mu'âwiya se rend à Kufa, dont les habitants lui font aussi allégeance. De même, lui font allégeance les compagnons qui n'avaient pas participé aux batailles entre lui et Alî. Puis Al-Hassan rentre à Médine, et Mu'âwiya à Damas. L'année sera connue sous le nom de "l'année du regroupement" ("'âm ul-jamâ'ah") (Ibn Hajar 13/79-80).

L'allégeance à Yazîd

En l'an 56, Mu'âwiya, ressentant qu'il vieillit (il a alors plus de 70 ans), désire nommer celui qui lui succèdera comme calife. Son objectif est, en égard aux événements du passé assez récent, d'éviter aux musulmans une nouvelle division. Il écrit donc au gouverneur de Médine, Marwân Ibn al-Hakam : "J'ai vieilli, mes os ont faibli, et je crains la division dans la communauté après moi. Je pense donc nommer celui qui me succédera. Je ne voudrais pas décider de quelque chose sans consulter ceux qui sont auprès de toi. Présente-leur donc cela et fais-moi savoir ce qu'ils te répondent" (Ibn al-Athîr). Les Médinites trouvent la proposition judicieuse, et Marwân transmet donc leur réponse à Mu'âwiya. Mu'âwîya écrit alors de nouveau à Marwân et propose le nom de Yazîd, son fils, comme futur calife. Certains compagnons tels que Abd ur-Rahmân Ibn Abî Bakr, al-Hussein Ibn Alî, Abdullâh Ibn az-Zubayr, Abdullâh Ibn Omar, donnent alors un avis défavorable à cette proposition; ils refusent de faire allégeance à Yazîd comme futur calife comme Mu'âwiya le leur demande. Il y a donc divergence d'avis entre ces compagnons.

Le point de vue de ces compagnons Abd ur-Rahmân Ibn Abî Bakr, al-Hussein Ibn Alî, Abdullâh Ibn az-Zubayr, Abdullâh Ibn Omar n'est pas que Yazîd serait un mauvais musulman, mais qu'il ne convient pas que celui que le calife actuel désigne comme son futur successeur soit son fils - et ce même s'il possède les capacités voulues-. De plus Abdullâh Ibn Omar est d'avis qu'en la présence de compagnons, ce ne devrait pas être un homme n'étant pas compagnon qui est proposé au poste califal.

Mu'âwiya fit plus tard cette invocation : "Ô Dieu, si tu sais que j'ai désigné Yazîd parce qu'il possède à mon avis les capacités pour cela, accomplis ce pour quoi je l'ai désigné. Et si je l'ai désigné simplement parce que je l'aime, alors n'accomplis pas ce pour quoi je l'ai désigné" (Ibn Kathîr, cité dans WK p. 127).

Sa mort (60 H. ; 78 ans)

Mu'awiyya pleura et dit durant son agonie : "Ô Seigneur! Ô Seigneur! Fais miséricorde au pécheur vieux au coeur dur. Ô Dieu, allège l'avilissement et pardonne l'erreur".

Le 15 rajab 60, Mu'âwiya décède. Avant de mourir il a laissé ses dernières recommandations à Yazîd; parmi celles-il il y a le fait de garder à l'esprit le droit de Al-Hussayn et de reconnaître sa valeur. (Ibn Taymiya 2/324)


Ses mérites

D'après Abdourrahmane Ibn Abi 'Oumayra, qu'Allah l'agrée, le Prophète ( salla llahou 'alayhi wa sallam) dit à Mou'awiya, qu'Allah l'agrée : ( salla llahou 'alayhi wa sallam) dit à Mou'awiya, qu'Allah l'agrée : « Oh Seigneur ,fais de lui un guide, qui soit lui-même guidé; et, par lui, guide (les gens).»  (Hadith authentique, rapporté par At-Tirmidhi dans ses Sounan n°3842)

Il (paix et bénédiction de Dieu sur lui) avait prié Dieu en sa faveur en ces termes : Dieu, enseigne à Mu'âwiya le Livre et les comptes, et protège-le du châtiment". (Ahmad n°16526)

Le Prophète l'avait utilisé comme scribe (Ibn Taymiya 35/64, note de bas de page sur Ibn Al-'Arabi p. 211).

A quelqu'un qui était venu se plaindre que Mu'âwiya accomplissait la salât al-witr en une rak'a seulement, Ibn Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils) répondit : "Il a fait juste. C'est un savant". (Al-Bukhârî n°3554)

Abou Ad-Dardâ (que Dieu l'agrée) dit : "Je n'ai vu personne d'autre que Mu'âwiya faire une prière qui ressemble autant à celle que le Prophète faisait". (Al-Baghawî, cité dans Ibn Taymiya 3/292)




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