Houdhayfa Ibn Al-Yaman - حُذَيْفَة بْن الْيَمَن
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Sa généalogie

C'est Abou Abdallah Houdhayfa Ibn al-Yaman al-Ansari.

Médinois de naissance mais d'origine mekkoise de par son père

Sa conversion

Houdhayfa Ibn al yamân vient, en compagnie de son père et de son frère Safwan, auprès de Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et ils acceptent tous trois l'Islam. Ce fut un peu avant l'Hégire.

Durant la bataille de Ouhoud, son père est tué par erreur par des musulmans (3 H)

Aïcha (رضي الله عنها) a dit : "Après la défaite des polythéistes au cours de la bataille d'Ouhoud, Iblis cria : "ô esclaves de Dieu, méfiez-vous de vos arrières, ceux qui étaient devant s'en prirent alors à ceux qui étaient derrière.
A cet instant, Houdayfa regarda et eut la surprise de voir son père al-Yaman (au milieu des combattants).
Il dit alors : "ô esclaves de Dieu ! Faites attention à mon père".
Au nom de Dieu ! Ils ne purent se retenir avant de le tuer.
Houdhayfa dit alors : "Puisse Dieu vous pardonner !".
Urwa a dit : "Houdhayfa n'avait cessé de bien résister (aux effets de la scène) jusqu'à sa rencontre avec Dieu"". (Al-Boukhari, n° 3047)

Le Prophète a alors demandé qu'on lui assemble la compensation et qu'on le dédommage en nature pour cette erreur.
Houdhayfa répondit généreusement : "Ô Messager de Dieu, je constate que les Musulmans ont besoin de cet argent ; Je fais aumône aux Musulmans de la compensation de mon père".

Durant la bataille du fossé, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) le charge d'aller espionner l'ennemi, et sa ruse pour ne pas se faire remarquer

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) l'envoie au sein des lignes ennemies durant la bataille du fossé afin de s'enquérir de leur situation et de leurs intentions. Alors qu'il se trouve parmi eux, une décision importante est sur le point d'être annoncée par Abou Soufyân : Avant de le faire, il demande cependant à ses troupes de s'assurer qu'il n'y a parmi eux aucun espion... Pour cela, il ordonne à chacun de vérifier l'identité de son voisin. Houdhayfa (que Dieu l'agrée) a alors la présence d'esprit d'anticiper la réaction d'un ennemi qui se trouve à ses côtés, et avant même que ce dernier ait le temps de le questionner à son sujet, c'est lui qui le fait avec force et vigueur… L'autre, soucieux d'établir qu'il n'est pas un espion et qu'il est fait partie du camps des mecquois pense même plus à le questionner, ce qui le permet de rentrer sain et sauf et de rapporter au Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) les informations précieuses qu'il a pu collecter.

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) lui donne la liste des personnes hypocrites

Houdhayfa (que Dieu l'agrée) est le confident du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : Il reçoit de sa part, la liste des personnes hypocrites. Voilà pourquoi 'Omar (que Dieu l'agrée), lorsqu'il est à la tête des musulmans, avant d'accomplir la prière mortuaire de quiconque, attend de voir si Houdhayfa (que Dieu l'agrée) vient se joindre à celle-ci : Au cas où il ne le fait pas, 'Omar (que Dieu l'agrée) déduit que le défunt était un hypocrite et il ne prie pas lui-même sur lui.

Il devient gouverneur de Madâin pendant le califat de 'Omar (que Dieu l'agrée)

La piété et l'humilité sont deux précieuses qualités auxquelles Houdhayfa (que Dieu l'agrée) reste constamment attaché, et ce, même lorsque 'Omar (que Dieu l'agrée) lui confie un poste de responsabilité en le désignant gouverneur de Madâïn.

Ses autres combats

A la tête des renforts envoyés en Iran par 'Umar Ibn al-Khattab, il participa en tant que chef adjoint à la grande bataille de Nihawand (641/642) qui décida du sort de l'empire perse où les Perses avaient 150 000 guerriers, et les Musulmans 30 000.

Poursuivant sur sa lancée il attaqua l'Adharbaydjan, et reçut la soumission du gouverneur (marzuban) sassanide d'Ardabil en 643. Il réalisa par la suite des incursions jusqu'en Arménie (32/653).

Sa mort (36 H)

Quelques uns de ses compagnons sont venus chez lui, il leur demanda : "Avez vous apporté un linceul ?"
"Oui", répondirent les compagnons !
Il leur dit :"Montrez le moi"
A sa vue, il le trouva neuf, il sourit son dernier sourire et leur dit : "Ce n'est pas mon linceul... Il me suffit de tissus blancs sans chemise, car je ne resterais dans la tombe qu'un peu de temps pour me changer de plus bons ou de plus mauvais vêtements !"

Il balbutia quelques mots, les hommes assis tendirent leurs oreilles et entendirent :"Soit la bienvenue, Ô Mort, une bien aimée poussée par son désir..."

Houdhayfa (que Dieu l'agrée) quitte ce monde quarante jours après l'assassinat de 'Othmân (que Dieu l'agrée), en l'an 36 de l'Hégire.