Al-Yaman
Un jour, alors que les musulmans se préparaient pour la bataille de Ohod, le père de Houdhayfa, vieilli par le temps, s'assit près d'un ami de longue date. Ils regardèrent ensemble les combattants se diriger vers le champ de bataille, tous deux furent dispensés du combat en raison de leur vieillesse. Cependant, en voyant la ferveur de son fils et des autres musulmans prêts à sacrifier leurs vies, le père de Houdhayfa dit à son vieil ami : "Pourquoi restons-nous ici ? Pourquoi laissons-nous aller le Prophète, que la Paix et le Salut soit sur lui ? Par Dieu, il ne me reste de ma vie que quelques minutes; pourquoi ne pas mourir auprès du Prophète ? Une vie n’a aucune valeur si elle ne se termine pas sur le sentier de Dieu !" Le père de Houdhayfa décida, sans mots dire, de partir à l'expédition, il voila son visage et parti rejoindre ses frères au combat. Malheureusement peu de musulmans le reconnurent, certains pensaient même qu’il faisait parti du camp adverse, ils le prirent pour un mécréant, aussi le poursuivirent-ils pour le tuer. Mais son fils Houdhayfa, témoin de la scène, s'écria de loin : "Ô gens ! Mon père ! Mon père !" Mais personne ne préta véritablement attention à ses paroles... Il se rapprocha alors à toute vitesse en criant "Mon père ! Mon père ! Ne le tuez pas !" Mais il était trop tard, à peine était-il arrivé que l’épée d’un de ses frères en Islam avait transpercé le corps de son père qui mourut en Chahid tel qu'il le souhaitait, même s’il s’agissait d’une erreur. Houdhayfa regarda son père mort et dit tristement : "C’est mon père !" Les compagnons répondirent avec étonnement, désolés de cet incident : "Mais nous ne savions pas !" Houdhayfa dit alors : "Que Dieu soit Clément envers vous. Que Dieu vous pardonne ; Il est certes le Plus Clément des cléments…" |
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