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Fayroûz
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Fayroûz Al-Daylami était l'un des Abna du Yémen.

Une fois que les nouvelles concernant l'apostasie d'Al-Aswad ainsi que l'ensemble de ses activités à travers le Yémen ont été interceptées par le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) il dépêcha quelque dix de ses compagnons chargés de porter des messages à ses autres compagnons du Yémen en qui il pouvait toujours avoir confiance. Il les a exhorté d'abord à faire face à ce désordre avec foi et résolution puis dans un second temps, il leur a ordonné de se débarrasser d'Al-Aswad par quelque moyen que ce soit.

Ceux qui avaient reçu les recommandations du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se sont implicitement mis à l'Å“uvre pour les exécuter. Au premier rang citons Fayroûz Ad-Daylamî ainsi que ceux parmi les Abna qui l'accompagnaient. Maintenant laissons Fayroûz raconter sa fabuleuse aventure :

"Moi ainsi que les Abna qui m'accompagnent n'avons à aucun moment douté de la Religion de Dieu. Aucune superstition des ennemis de Dieu n'a d'ailleurs pénétré le cÅ“ur de quiconque parmi nous. Nous étions dans l'attente d'un signal afin s'emparer d'Al-Aswad et de l'éliminer par n'importe quel moyen. 

Lorsque nous avons reçu les lettres du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) nous nous sommes sentis fortifiés dans notre détermination commune et chacun de nous était alors plus que déterminé à entreprendre ce qu'il pouvait.

En raison de son triomphe considérable, l'orgueil et la vanité n'ont pas tardé à s'emparer d'Al-Aswad. Al-'Ansi. En effet, il allait se vanter auprès de Qays Ibn 'Abd Yaghuth, alors commandant de son armée, pour lui narrer combien il était fort. Son attitude et son comportement à l'égard de son commandant se transformèrent peu à peu. Désormais, Qays estima qu'il ne saurait être hors de danger de son oppression et de sa violence.

Mon cousin, Dadhaway, et moi-même sommes allés à la rencontre de Qays et nous l'avons informé de ce que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) nous avait exhorté dans ses messages. De là, nous lui avons proposé de faire d'Al-Aswad "notre déjeûner" avant que ce dernier ne fasse de lui [Qays] "son dîner". Il avait été très attentif à l'égard de notre mission et il nous contemplait comme une occasion unique, une formidable aubaine pour lui. Il nous dévoila alors quelques secrets d'Al-Aswad.

Trois d'entre nous s'étaient décidés pour affronter cet apostat à partir de l'intérieur de sa demeure tandis que nos autres frères étaient quant à eux comptaient l'affronter de l'extérieur. Nous étions également tous d'avis que notre cousine Dadha, qu'Al-Aswad avait séquestré après avoir tué son mari [Shahr] devait se joindre à nous. Nous sommes allés au château d'Al-Aswad pour la rencontrer. Là bas, je lui dis : "Chère cousine, tu sais quels maux et tords cet homme à fait envers toi et nous. Il a tué ton mari puis déshonoré les femmes de ton peuple. Puis il a massacré leurs maris tout en leurs arrachant l'autorité politique des mains. Voici ici une lettre que le Messager de Dieu nous avait destiné en particulier et au gens du Yémen en général. Il nous exhorte à mettre un terme à ce désordre social. Pour cette opération voudrais-tu nous aider ?"
"En quoi puis-je vous aider ?" demanda-t-elle.
"Pour son expulsion", je répondis.
"Pourquoi pas son assassinat ?", suggéra-t-elle.
"Par Dieu, je n'avais rien d'autre à l'esprit, dis-je, mais je craignais de te le propose ".
"Par Celui Qui a envoyé Muhammad (paix et bénédiction de Dieu sur lui) avec la Vérité en tant que porteur de bonnes nouvelles puis en tant qu'avertisseur, je n'ai à aucun moment douté de ma religion. Dieu n'a pas créé un homme aussi méprisable pour moi que ce démon (Al-Aswad). Par Dieu, depuis que je le connais, j'ai seulement appris qu'il était un individu corrompu et transgresseur qui n'a encouragé aucune vérité et qui ne cesse d'accomplir d'abominables actions".
"Comment allons-nous faire ?" demandais-je.
"Il est bien surveillé et protégé. Pas un endroit du château n'échappe à la vigilance des gardes. Pourtant une vieille chambre abandonnée donne sur l'extérieur. Dans la soirée, dès le premier tiers de minuit, allez-y. Vous y trouverez des armes et une lanterne. Par ailleurs, je vous y attendrai", dit-elle.
"Mais se faufiler à l'intérieur du château dans cette chambre est loin d'être si facile. Quelqu'un peu toujours y circuler puis finir par alerter les gardes. Et là, ça sera la fin fatale pour nous".
" Tu n'as pas tord, mais j'ai une idée".
"Laquelle ?" dis-je.
"Demain tu enverras un homme, sur lequel tu peux compter, comme étant l'un des ouvriers. Je le chargerai de former une ouverture de l'intérieur de la chambre ce qui vous facilitera son entrée".
"C'est une brillante idée que tu as là", lui dis-je.

Sur ce, je la quittai et informai les deux autres [compagnons] de notre décision. Tous deux ont agrée notre plan en le bénissant. Puis dans l'immédiat, nous sommes partis nous préparer. Par la suite, nous avons informé un groupe choisi parmi les croyants, chargé de nous aider aussi, à se préparer également et nous leur avons communiqué un mot de passe. Celui-ci consistait en l'apparition de la prochaine aube.

Lorsque la nuit commençait à tomber et que le moment convenu approchait je me suis alors dirigé avec mes deux compagnons vers l'ouverture de la chambre que je venais de mettre à découvert. Puis nous nous y sommes alors glissés et avons allumé une lanterne. Nous avons trouvé les armes et nous avons poursuivi [notre mission] dans les appartements de l'ennemi de Dieu. Notre cousine étais-là debout à sa porte. Elle nous indiqua l'endroit où il se trouvait et nous y sommes allé. Il était là en train de ronfler pendant son sommeil. J'ai enfoncé une lame dans son cou puis il a beuglé tel un taureau abattu. Lorsque les gardes l'on entendu, ils ont aussitôt accouru à ses appartements pour dire : "Que se passe-t-il ?".
"Ne vous inquiétez pas. Vous pouvez repartir, ce n'est rien, le prophète de Dieu est seulement en train de recevoir des révélations", dit-elle.
Puis ils s'en allèrent. Nous sommes restés dans le château jusqu'aux premières lueurs de l'aube. Là, je me suis élevé sur un des murs du château et me mit à crier : "Dieu est grand ! Dieu est grand" enchaînant avec l'appel à la prière jusqu'au témoignage : "J'atteste que Mouhammad est l'envoyé de Dieu" (et de rajouter) "Et j'atteste qu'al Aswad Al-'Ansi est un menteur".
J'étais en train d'attester qu'Al-Aswad était un imposteur, un menteur. C'était le mot de passe. À ce moment-là, des Musulmans, de toutes directions, s'orientaient vers le château. Les gardes étaient pris de panique lorsqu'ils avaient entendu l'appel à la prière. À leurs tours, ils ont été pris d'assaut par les Musulmans qui scandaient "Dieu est grand !".

À mesure que le soleil se levait, la mission ne tardait plus à s'achever. Dès la mi-journée nous avons alors envoyé une lettre au Messager de Dieu afin de l'informer de la bonne nouvelle. C'est à dire la mort de l'ennemi de Dieu.

Lorsque les messagers sont arrivés à Médine, ils ont appris que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) venait de mourir la nuit même. Cependant, ils ont appris qu'une Révélation avait été communiqué au Prophète l'informant de la mort d'Al-Aswad là nuit même de l'opération.

Quelques années plus tard, le Calife 'Omar Ibn Al-Khattâb écrivit à Fayroûz Ad-Daylamî (que Dieu l'agrée) lui disant : "J'ai entendu dire que tu es très occupé dans la consommation du pain blanc et du miel. Une fois que ma lettre te seras parvenue, c'est avec les bénédictions de Dieu que tu viendras à ma rencontre afin que nous puissions mener campagne sur le sentier de Dieu".

Fayroûz exécuta alors ce qui lui avait été conseillé. Il alla donc à Médine où il y rechercha audience auprès de 'Omar. Il fut autorisé. Bien évidement une foule entière était là à attendre 'Omar puis un jeune de Qouraysh alla jusqu'à bousculer Fayroûz. Ce dernier leva sa main et lui répondit en le frappant sur le nez.

Le jeune alla à 'Omar qui lui demanda : "Qui t'a fait ça ?"
"Fayroûz. Il est à coté de la porte" Répondit le jeune homme.
Fayroûz entra à son tour puis 'Omar le questionna : "Qu'est-cela, Ô Fayroûz ?"
Fayroûz de répondre : "Ô Commandeur des Croyants, tu m'avais convoqué par ta lettre. Lui ne l'était pas. Tu m'avais accordé ta permission d'entrer. Lui ne l'avait pas. Il a voulu entrer à ma place et ceci devant moi. Alors, j'ai fait ce que tu m'avais demandé".

"Le talion" dit 'Omar comme jugement, ce qui signifiait que Fayroûz devait recevoir la même correction de la part du jeune homme afin qu'il se venger.
"Doit-il en être ainsi ?" questionna Fayroûz.
"Oui" insista 'Omar.

Fayroûz se mit alors à genou et le jeune se leva pour appliquer la sentence.
'Omar lui dit alors : "Attends un moment jeune homme que je puisse t'enseigner une chose que j'ai entendu du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Un soir, j'ai entendu le Messager de Dieu dire : "Cette nuit, Al-Aswad Al-'Ansi l'Imposteur a été tué. Fayroûz Ad-Daylamî, le serviteur juste, l'a tué".
Alors 'Omar questionna le jeune : "Te vois-tu toujours en train de te venger sur lui après avoir entendu cela du Messager de Dieu ?".
"Je lui pardonne", dit le jeune homme, "Après ce que tu m'as rapporté du Prophète".
"Penses-tu que le fait de me tirer de cette situation soit un aveu pour lui et que son pardon n'a pas pas été donné que sous la contrainte ?", dit Fayroûz à 'Omar.
"Oui" répliqua 'Omar alors Fayroûz déclara ceci : "Je t'annonce que mon épée, mon cheval et trente milles [pièces] de mon argent sont un présent pour lui".
"Ton pardon a bien payé, Ô frère de Quraysh, et maintenant tu es devenu riche" dit 'Omar au jeune homme, sans aucun doute encore impressionné du sens des remords et de la générosité spontanée de [l'Abna] Fayroûz Ad-Daylamî, le [compagnon] juste.
 




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