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'Oqba Ibn 'Amr
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Son nom et sa généalogie

'Oqba Ibn `Âmir Al-Juhanî

L'arrivée du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) à Médine

Il relate lui-même l’histoire de sa rencontre avec le Prophète : "Le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, était venu à Médine alors que je veillais sur mon troupeau. Lorsque j’appris la nouvelle de son arrivée, je me mis immédiatement en route pour le rencontrer. Dès que je le vis, je lui demandai : "Acceptes-tu mon serment d’allégeance, Ô Messager de Dieu ?
- Et qui es-tu ? me demanda t-il.
- 'Oqba Ibn `Âmir Al-Juhanî, lui répondis-je.
- Lequel préfères-tu, demanda le Prophète, le serment d’un nomade ou celui d’un Emigré ?
- Le serment d’un Emigré, répondis-je." Le Messager de Dieu prit alors mon serment d’allégeance comme il le fit avec les Emigrés. Je passai la nuit en sa compagnie en ville et retournai ensuite à mon troupeau.

Son apprentissage

Nous étions douze à avoir embrassé l’Islam mais nous vivions loin de la cité, occupés à garder nos moutons et nos chèvres en rase campagne. Nous parvînmes à la conclusion qu’il était préférable pour nous de nous rendre chaque jour auprès du Prophète de manière à nous instruire sur notre religion et à écouter les récits des révélations divines qu’il recevait. Je dis aux autres : "Nous irons voir le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - chacun notre tour. Ceux d’entre vous qui souhaitent partir peuvent me laisser leurs troupeaux car je suis trop inquiet au sujet de mon propre troupeau pour laisser à quiconque le soin de s’en occuper."

Chaque jour, mes amis partaient, un par un, voir le Prophète, me laissant le soin de veiller sur leur troupeau. A leur retour, chacun m’informait de ce qu’il avait appris et je pus ainsi bénéficier des enseignements qu’ils avaient reçus. Très vite, cependant, je me ressaisis et me dis : "Honte à toi ! Est-ce pour un troupeau de moutons que tu demeures maigre et misérable, ratant l’opportunité d’être en la compagnie du Prophète et de lui parler directement sans intermédiaire ? Suite à cela, je laissai mon troupeau et partis pour Médine. Je restai dans la mosquée près du Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui."

'Oqba n’eut aucune raison de regretter cette décision capitale. En moins de dix ans, il était devenu l’un des personnages les plus distingués parmi les Compagnons du Prophète et un excellent récitateur du Coran. Il devint également un commandant militaire, et plus tard, un éminent gouverneur musulman lorsque l’Islam se propagea d’Est en Ouest avec une rapidité fulgurante. Il n’avait jamais imaginé, lorsqu’il quittait son troupeau pour suivre les enseignements du noble Prophète, qu’il serait un jour en tête des forces musulmanes qui libérèrent la fertile Damas - connue alors sous l’appellation de Mère de l’Univers. Il n’avait jamais imaginé non plus qu’un jour il aurait une maison bien à lui, pourvue de jardins verdoyants, ni qu’il serait l’un des commandants qui contribuèrent à la libération de l’Égypte, alors connue comme l’Émeraude du Monde, ni qu’il serait l’un de ses gouverneurs.

Avec les gens de la Souffa

Cette décision fut néanmoins prise. Seul, sans aucun bien ni famille, 'Oqba quitta le désert pour se rendre à Médine. Il resta avec ceux qui étaient dans la même condition que lui à la Suffa, cette partie supérieure de la mosquée du Prophète, situé près de sa demeure. La Suffa était une sorte d’espace d’accueil où les gens tels que 'Oqba demeuraient afin d’être proches du Prophète. Ils étaient connus comme étant les Gens de la Suffa, et le Prophète les désigna un jour comme les Invités de l’Islam.

Du fait qu’ils n’avaient aucun revenu, le Prophète partageait toujours sa nourriture avec eux, et encourageait les autres à se montrer généreux envers ces "invités". Ils passaient la majeure partie de leur temps à étudier le Coran et à s’instruire sur l’Islam. Quelle merveilleuse opportunité avaient-ils là ! Ils étaient proches du Prophète et constamment en contact avec lui. Le Prophète avait une affection spéciale pour eux, il était bienveillant à leur égard et prenait soin de les éduquer et de pourvoir à leurs besoins quels qu’ils soient. 'Oqba cita un exemple de la manière dont le Prophète les instruisait et leur dispensait ses enseignements : "Un jour, le Prophète - paix et bénédiction de Dieu sur lui - vint nous voir alors que nous étions assemblés à la Suffah. Il nous demanda : ’Lequel d’entre vous souhaite partir chaque jour en dehors de la ville ou dans une vallée pour se procurer deux magnifiques chameaux noirs ?’
- Tout le monde le souhaite, ô Messager de Dieu, répondions-nous tous en chœur.
- Dorénavant, dit-il, chacun d’entre vous ira à la mosquée apprendre deux versets du Livre de Dieu. Ceci est meilleur pour lui que deux chameaux ; trois versets sont meilleurs que trois chameaux ; quatre versets sont meilleurs que quatre chameaux.’"

De cette façon, le Prophète s’efforçait d’inciter ceux qui avaient accepté l’Islam à changer leur attitude. L’objectif était de réformer leur obsession d’acquérir et d’amasser des biens de ce monde en une attitude de dévotion au savoir. Cet exemple simple relaté par le Prophète les avait fortement motivés à acquérir le savoir.

A d’autres occasions, les Gens de la Suffah posaient des questions au Prophète afin de mieux connaître leur religion. 'Oqba se rappela avoir un jour demandé au Prophète : "Qu’est-ce que le salut ?
- Surveille tes propos, rends ta maison spacieuse pour les invités et médite sur tes erreurs, répondit le Prophète."

Même en dehors de la mosquée, 'Oqba s’efforçait toujours de rester près du Prophète. Lors de ses déplacements, il prenait souvent les rênes de la mule du Prophète, le conduisant là où il désirait. Par moments, il se contentait de suivre le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, ce qui lui valut le titre de "Doublure du Prophète". A d’autres occasions encore, le Prophète descendait de sa monture, et permettait à 'Oqba de monter pendant que lui-même marchait. 'Oqba relata une de ces occasions : "Je pris les rênes de la mule du Prophète alors que nous passions devant quelques palmeraies de Médine. ’'Oqba, me dit le Prophète, ne souhaites-tu pas monter à ma place ?’
Ma première pensée fut de décliner l’invitation mais je ressentis que cela aurait pu être un signe de désobéissance au Prophète. Je répondis donc : ’Oui, ô Messager de Dieu’.
Le Prophète descendit de sa mule, et je montai à sa place, obéissant à sa volonté. Il commença à marcher, et je descendis de la mule à mon tour peu de temps après. Le Prophète remonta et me dit : ’'Oqba, souhaites-tu que je t’enseigne deux sourates dont personne n’a encore pris connaissance ?’
’Certainement, ô Messager de Dieu’, répondis-je. Il me récita alors "Qul a`ûdhu bi-rabbil-falaq" et "Qul a`ûdhu bi-rabbin-nâs" (les deux dernières sourates du Coran).
J’ai ensuite prononcé l’appel préliminaire à la prière. Le Prophète dirigea la prière et récita ces deux sourates. Après cela, il dit : ’Lis ces deux sourates avant de te coucher et à ton réveil’."

Ses combats

Du point de vue du jihâd, il suffit de savoir que 'Oqba a combattu près du Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, à la bataille de Uhud et dans tous les autres combats militaires qui s’ensuivirent. Il était également l’un des vaillants soldats de la cavalerie qui participa à la bataille de Damas. En signe de reconnaissance pour ses bons et loyaux services, le commandant deorces musulmanes, Abû `Ubaydah Ibn Al-Jarrâh, l’envoya à Médine transmettre la nouvelle de la libération de Damas à `Umar Ibn Al-Khattâb. 'Oqba passa huit jours et sept nuits, du vendredi au vendredi, dans une marche forcenée et continue afin d’apporter les nouvelles à `Umar.

'Oqba était l’un des commandants des forces musulmanes qui libérèrent l’Égypte. Il fut gouverneur musulman d’Égypte pendant trois ans ; suite à cela, il reçut l’ordre du Calife Mu`âwiyah pour organiser une expédition navale vers les îles de Rhodes dans la Mer Méditerranée.

Sa dernière rencontre avec le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)

Selon 'Oqba Ibn 'Amr (que Dieu l'agrée), le Messager d'Allâh (paix et bénédiction de Dieu sur lui) sortit rendre visite à ceux qui avaient été tués à la bataille de Ouhoud. Il invoqua Allâh pour eux huit ans après leur mort à la façon de quelqu'un qui faisait ses adieux aux vivants et aux morts. Puis il monta sur la chaire et dit : "(Au jour du jugement dernier) je vous précède pour préparer mon intercession pour vos pécheurs et mon témoignage pour vos justes. Je dois en effet être votre témoin. Je vous donne rendez-vous devant le bassin (du Paradis) que je vois déjà de ma position actuelle. Je ne crains pas pour vous d'associer quelqu'un d'autre à Allâh mais je crains pour vous ce bas-monde et j'ai peur que vous vous disputiez à son sujet".
'Oqba dit : "Ce fut pour moi la dernière occasion où je voyais le Messager d'Allâh (paix et bénédiction de Dieu sur lui)". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Sa mort

'Oqba se trouvait en Égypte lorsqu’il tomba gravement malade. Il rassembla ses enfants autour de lui et leur donna ses derniers conseils : "Mes enfants, je vous mets en garde contre trois choses : n’acceptez les dires que j’ai attribués au Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, que s’ils vous proviennent d’une source sûre ; ne contractez pas de dettes ou d’emprunts même si vous occupez la position d’un imam ; ne composez pas de poésie car vos cœurs pourraient être distraits du Coran."

'Oqba Ibn `Âmir Al-Juhanî, le récitateur du Coran, le savant, le chevalier, décéda en Égypte et fut enterré au pied de la vallée du Mont Muqattam.




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