Le livre des invocations (An-Nawawi) | Islamopédie
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Livre des invocations

Quarante ahâdith

< Jardin des gnostiques

Jardins des vertueux

< 1 - sincérité

< 2 - repentir

< 3 - patience

< 4 - véracité

< 5 - contrôle permanent de Dieu

< 6 - piété

< 7 - confiance en Dieu

< 8 - droiture

< 9 - méditation

< 10 - désir d'être toujours le premier

< 11 - persévérance

< 12 - fin de sa vie

< 13 - voies de bien

< 14 - modération

< 15 - persévérance

< 16 - tradition du Prophète

< 17 - commandements de Dieu

< 18 - proscription des innovations

< 19 - bonne ou mauvaise coutume

< 20 - Ceux qui montrent la voie de bien

< 21 - L'entraide mutuelle

< 22 - bon conseil

< 23 - commandement du bien et proscription du mal

< 24 - le contraire de ce qu'il dit

< 25 - dépôt

< 26 - injustice

< 27 - limites sacrées des musulmans

< 28 - cacher les défauts

< 29 - pourvoir aux besoins des musulmans

< 30 - intercession

< 31 - réconciliation

< 32 - mérite des faibles

< 33 - orphelin

< 34 - femmes

< 35 - droit du mari sur sa femme

< 36 - entretien de sa famille

< 37 - dépenser de ce qu'on aime

< 38 - commander l'obéissance à Dieu

< 39 - droits du voisin

< 40 - piété filiale

< 41 - ingrat envers ses pères

< 42 - amis du père

< 43 - famille du Messager

< 44 - savants

< 45 - rendre visite

< 46 - amour de Dieu

< 47 - amour de Dieu pour Sa créature

< 48 - tort aux saints

< 49 - juger les gens

< 50 - crainte de Dieu

< 51 - L'espérance

< 52 - mérite de l'espérance

< 53 - association de la crainte à l'espérance

< 54 - celui qui pleure par crainte de Dieu

< 55 - renoncer aux biens de ce monde

< 56 - faim

< 57 - frugalité

< 58 - prendre ce qu'on vous donne

< 59 - manger du produit du travail de ses mains

< 60 - générosité

< 61 - avarice

< 62 - altruisme

< 63 - concurrence

< 64 - riche qui rend grâce à Dieu

< 65 - penser à la mort

< 66 - rendre visite aux tombes

< 67 - désapprobation de celui qui souhaite la mort...

< 68 - crainte scrupuleuse de Dieu et le renoncement à tout ce qui est douteux

< 69 - devoir de préférer la solitude lorsque les gens et les temps...

< 70 - mérite de se mêler aux gens...

< 71 - modestie et l'attitude humble et bienveillante avec les croyants

< 72 - orgueil

< 73 - moralité et le bon caractère

< 74 - clémence, la patience et la douceur

< 75 - pardon et le fait de ne pas faire cas des insensés

< 76 - mérite de supporter le tort des autres

< 77 - devoir de se fâcher quand les limites sacrées de la loi divine...

< 78 - devoir des responsables est de traiter leur administrés avec douceur...

< 79 - gouverneur équitable

< 80 - devoir d'obéir à ceux qui détiennent l'autorité...

< 81 - briguer le commandement

< 82 - devoir d'inciter de chef de l'Etat, le juge...

< 83 - nommer aux postes de gouverneur

< 84 - pudeur, son grand mérite et le devoir d'y exhorter les gens

< 85 - devoir de garder le secret

< 86 - respect de la parole donnée et l'exécution des promesses

< 87 - devoir de persévérer dans les bonnes uvres...

< 88 - recommandation de tenir des propos aimables...

< 89 - Où il est bien apprécié de s'exprimer d'une façon claire...

< 90 - devoir de bien écouter les paroles de celui qui est assis avec toi...

< 91 - devoir de prêcher la bonne parole sans en abuser

< 92 - L'attitude digne et posée

< 93 - aller d'un pas digne et posé à la prière

< 94 - devoir d'hospitalité

< 95 - annoncer la bonne nouvelle

< 96 - faire ses adieux à son compagnon

< 97 - prendre l'avis de Dieu par la prière dite de consultation

< 98 - elargir le champ de ces actes de devotion

< 99 - commencer par la droite

< 100 - dire au début "Bismillâh

< 101 - ne dire aucun mal du repas

< 102 - celui qui jeûne quand il ne rompt pas son jeûne

< 103 - celui qui a été invité à un repas

< 104 - devoir de manger de ce qui est devant soi et d'éduquer par la persuasion...

< 105 - manger deux dattes ou deux bouchées à la fois

< 106 - Ce que doit dire et faire celui qui mange mais reste quand même sur sa faim

< 107 - devoir de manger des bords du plateau et l'interdiction de manger de son milieu

< 108 - manger adossé

< 109 - Où il est recommandé de manger avec trois doigts ...

< 110 - recommandation d'augmenter le nombre des mains qui participent au manger

< 111 - règles de politesse du boire

< 112 - boire à même la bouche de l'outre

< 113 - souffler sur la boisson

< 114 - boire debout

< 115 - celui qui sert à boire

< 116 - boire dans tous les récipients purs

< 117 - préférence qu'on a pour les vêtements blancs...

< 118 - préférence qu'on doit donner à la tunique

< 119 - Ce que doit être la longueur de la tunique et celle de ses manches...

< 120 - s'élever au dessus des autres

< 121 - s'en tenir au juste milieu

< 122 - se vêtir de soie

< 123 - celui qui souffre de démangeaisons

< 124 - L'interdiction d'employer les peaux des fauves comme tapis ou selles

< 125 - celui qui met un vêtement neuf

< 126 - commencer par la droite quand on met un vêtement

< 127 - règles de politesse à suivre dans le sommeil...

< 128 - permission de s'étendre sur le dos et de mettre une jambe sur l'autre ...

< 129 - règles de politesse dans les réunions

< 130 - rêve et ce qui s'y rapporte

< 131 - mérite du salut et l'ordre de saluer les gens

< 132 - façon de saluer les autres

< 133 - règles de politesse du salut

< 134 - saluer une deuxième fois

< 135 - devoir de saluer quand on rentre chez soi

< 136 - salut adressé aux enfants

< 137 - saluer son épouse ou une femme qu'on n'a pas le droit d'épouser

< 138 - saluer le premier un mécréant

< 139 - saluer quand on se lève d'un cercle

< 140 - demander la permission avant d'entrer

< 141 - Qui es-tu?

< 142 - Que Dieu soit miséricordieux avec toi!

< 143 - se serrer la main quand on se rencontre

< 144 - devoir de rendre visite au malade

< 145 - invocations qu'on doit faire en faveur du malade

< 146 - s'enquérir des nouvelles du malade

< 147 - Ce que doit dire celui qui a désespéré de la vie

< 148 - recommander à la famille du malade et à ses serviteurs de le traiter avec bonté

< 149 - Je souffre

< 150 - faire dire au mourant la profession de foi

< 151 - Ce qu'on doit dire après avoir fermé les yeux du mort

< 152 - Ce qu'on doit dire auprès du mort

< 153 - Où il est permis de pleurer le mort mais sans se griffer le visage...

< 154 - devoir de ne pas parler des défauts physiques du mort

< 155 - devoir de prier sur le mort, d'accompagner son cortège funèbre...

< 156 - Où il est bon d'augmenter le nombre des prieurs sur le mort...

< 157 - Ce que l'on récite dans la prière des morts

< 158 - devoir de hâter les funérailles

< 159 - devoir de hâter le paiement des dettes du mort...

< 160 - devoir de tirer une leçon des funérailles

< 161 - devoir de faire des invocations pour le mort après son inhumation...

< 162 - devoir de faire des aumônes pour le mort et d'invoquer Dieu pour lui

< 163 - Quand les gens disent du bien d'un mort

< 164 - mérite de celui qui a perdu un enfant en bas âge

< 165 - devoir de pleurer et d'avoir peur en passant devant les tombes des injustes, de...

< 166 - Où il est bon de sortir le jeudi et de sortir en début de journée

< 167 - Où il est bon de se chercher des compagnons de route...

< 168 - règles de politesse de la marche, de la façon de camper...

< 169 - devoir d'aider son compagnon de voyage

< 170 - Ce que l'on doit dire en montant sur sa bête pour aller en voyage

< 171 - devoir pour le voyageur de dire "Dieu est plus grand" quand il monte...

< 172 - Où il est bon d'invoquer Dieu dans le voyage

< 173 - Quelle invocation doit faire le voyageur quand il craint des gens ou autre chose

< 174 - Ce que dit le voyageur quand il bivouaque quelque part

< 175 - Ohâter le voyage

< 176 - se présenter de jour à sa famille

< 177 - Ce que dit le voyageur à son retour et à la vue de sa cité

< 178 - celui qui rentre de voyage de commencer par visiter la mosquée

< 179 - L'interdiction pour la femme de voyager toute seule

< 180 - mérite de la lecture du Coran

< 181 - devoir d'ordonner au gens de réviser constamment le Coran...

< 182 - embellir sa voix en lisant le Coran

< 183 - lecture de certains chapitres et versets

< 184 - Où il est bon de se mettre en groupe pour lire le Coran

< 185 - mérite des ablutions

< 186 - mérite de l'appel à la prière

< 187 - mérite des prières

< 188 - mérite de la prière de l'aube et de celle de l'après-midi

< 189 - mérite de la marche vers les mosquées

< 190 - mérite d'attendre à la mosquée la prière suivante

< 191 - mérite de la prière en commun

< 192 - L'exhortation de faire en commun les prières de l'aube et du soir

< 193 - faire assidûment les prières prescrites

< 194 - mérite du premier rang

< 195 - valeur exceptionnelle des prières surérogatoires

< 196 - deux unités de prière avant la prière de l'aube

< 197 - deux unités de prière surérogatoires de l'aube

< 198 - après les deux unités de prières

< 199 - Prière surérogatoire liée à la prière de Midi

< 200 - Prière surérogatoire du 'Asr

< 201 - prières surérogatoires avant et après le Maghreb

< 202 - prières surérogatoires avant et après le 'Ichâ

< 203 - prière surérogatoire attachée à celle du vendredi

< 204 - faire chez soi les prières surérogatoires

< 205 - unité de prière complétant le 'Ichâ

< 206 - grand mérite de la prière de Doha

< 207 - faire la prière de Doha depuis l'élévation du soleil

< 208 - deux unités de prière en rentrant à la mosquée

< 209 - deux unités de prière après les ablutions

< 210 - grande valeur de la prière de vendredi et l'obligation la faire...

< 211 - Où il est bon de se prosterner à Dieu, en guise de remerciement...

< 212 - Grand mérite de veiller la nuit en prière

< 213 - veiller à prier au mois de Ramadân

< 214 - grand mérite de celui qui veille à prier toute la nuit du quot;qadr"

< 215 - Où il est bon de se frotter les dents et l'indication des cinq actions...

< 216 - obligation de la zakât

< 217 - jeûner le mois de Ramadân.

< 218 - générosité

< 219 - précéder le jeûne de Ramadân

< 220 - Ce qu'on dit en voyant la nouvelle lune

< 221 - prendre le dernier repas de la nuit

< 222 - hâter la rupture du jeûne

< 223 - ordonner au jeûneur de préserver sa langue

< 224 - questions se rapportant au jeûne

< 225 - jeûner le mois de Mouharram

< 226 - dix premiers jours de Dhou l-hijja

< 227 - mérite du jeûne du jour de 'Arafa ainsi que le jeûne du ...

< 228 - Où il est bon de jeûner six jour de Chawwal

< 229 - Où il est bon de jeûner les lundis et les jeudis

< 230 - Où il est bon de jeûner trois jours par mois

< 231 - celui qui assure au jeûneur le repas de rupture du jeûne

< 232 - retraite de contemplation

< 233 - livre du pèlerinage

< 234 - mérite de la guerre sainte

< 235 - définition d'une catégorie inconnue de martyrs...

< 236 - mérite de l'affranchissement des esclaves

< 237 - mérite de celui qui fait du bien à son esclave

< 238 - l'esclave qui remplit ses devoirs envers Dieu et envers son maître

< 239 - mérite de l'adoration de Dieu en période de troubles et quand...

< 240 - facilité dans la vente et l'achat

< 241 - science

< 242 - louange de Dieu

< 243 - bénédiction du Messager de Dieu

< 244 - évocation de Dieu

< 245 - évoquer Dieu

< 246 - Ce que doit dire en se couchant et en se réveillant

< 247 - cercles où l'on évoque Dieu

< 248 - L'évocation de Dieu le matin et le soir

< 249 - Ce que doit dire avant de s'endormir

< 250 - livre des invocations

< 251 - grande valeur des invocations qu'on fait en faveur de quelqu'un en son absence

< 252 - Quelques questions concernant les invocations

< 253 - miracle des saints et leur mérite

< 254 - médisance

< 255 - prêter l'oreille à la médisance

< 256 - Où est permise la médisance ?

< 257 - rapporter ce que disent les uns des autres

< 258 - rapporter aux responsables ce que disent les gens

< 259 - dénigrement de l'homme à double face

< 260 - L'interdiction du mensonge

< 261 - Quel est le mensonge permis ?

< 262 - L'exhortation à être circonspect dans tout ce qui se dit et raconte

< 263 - démonstration de l'interdiction absolue de tout faux témoignage

< 264 - maudire une personne en particulier ou une bête

< 265 - maudire les auteurs d'actes de désobéissance

< 266 - L'interdiction d'insulter injustement le musulman

< 267 - insulter les morts

< 268 - faire du tort aux autres

< 269 - se détester les uns les autres

< 270 - envie qui consiste à souhaiter la disparition d'un bien de l'autre

< 271 - espionner

< 272 - mauvais préjugé

< 273 - mépriser le musulman

< 274 - montrer sa réjouissance des malheurs du musulman

< 275 - faire douter de l'authenticité de la filiation de quelqu'un

< 276 - tromperie

< 277 - traîtrise

< 278 - rappeler à quelqu'un qu'on lui a donné quelque chose

< 279 - vantardise

< 280 - se fuir plus de trois jours

< 281 - se parler à voix basse

< 282 - faire souffrir l'esclave

< 283 - torturer par le feu

< 284 - atermoyer avec le riche

< 285 - revenir sur la promesse d'un don

< 286 - manger les biens de l'orphelin

< 287 - prêt à intérêt

< 288 - ostentation

< 289 - Ce qu'on prendrait par erreur pour de l'ostentation

< 290 - regarder toute femme

< 291 - tête à tête

< 292 - imiter les femmes

< 293 - imiter le Diable et les mécréants

< 294 - se teindre les cheveux en noir

< 295 - se raser une partie des cheveux

< 296 - porter la perruque

< 297 - arracher les poils blancs de la barbe

< 298 - se laver les émonctoires avec la main droite

< 299 - marcher sans excuse valable avec un seul pied chaussé...

< 300 - laisser le feu allumé à la maison

< 301 - l'affectation

< 302 - se lamenter à voix haute sur le mort

< 303 - s'adresser aux astrologues

< 304 - croire à l'augure

< 305 - représenter un animal

< 306 - posséder un chien

< 307 - faire porter des clochettes aux chameaux et autres bêtes

< 308 - monter le chameau qui mange les immondices

< 309 - cracher dans la mosquée

< 310 - se disputer dans la mosquée

< 311 - celui qui a mangé de l'ail

< 312 - s'asseoir en collant ses genoux à son ventre le vendredi

< 313 - se couper les cheveux et les ongles avant d'avoir fait son sacrifice

< 314 - jurer par une créature

< 315 - jurer mensongèrement

< 316 - celui qui a jurer de faire une chose puis en a vu une meilleure

< 317 - délier quelqu'un de tout serment irréfléchi

< 318 - jurer dans les opérations de vente

< 319 - demander au nom du Visage de Dieu

< 320 - dire au chef de l'Etat "Shahinshâh"

< 321 - dire "Monsieur" au dévergondé

< 322 - Où il est réprouvé d'insulter la fièvre

< 323 - L'interdiction d'insulter le vent et ce qu'on doit dire quand le vent souffle

< 324 - Où il est réprouvé d'insulter le coq

< 325 - Nous avons reçu la pluie

< 326 - traiter le musulman de mécréant

< 327 - impudicité

< 328 - emphase et de la préciosité

< 329 - réprobation de dire : "Mon organisme est devenu mauvais"

< 330 - réprobation de nommer la vigne "Karm"

< 331 - décrire à un homme la beauté de la femme

< 332 - réprobation de dire : "Seigneur Dieu! Absous-moi si Tu veux...

< 333 - C'est par la volonté de Dieu et celle d'untel

< 334 - parler après la dernière prière de la nuit

< 335 - se refuser à son mari quand il l'appelle

< 336 - jeûner volontairement en présence de son mari

< 337 - relever la tête avant l'Imâm

< 338 - réprobation de prier avec les mains sur les hanches

< 339 - réprobation de la prière quand le repas est servi et qu'on en a envie...

< 340 - lever les regards vers le ciel durant la prière

< 341 - tourner la tête durant la prière

< 342 - se diriger vers les tombes dans sa prière

< 343 - passer devant l'orant

< 344 - commencer une prière volontaire au cours du deuxième appel

< 345 - réprobation de jeûner le vendredi...

< 346 - continuité dans le jeûne

< 347 - s'asseoir sur la tombe

< 348 - blanchir la tombe

< 349 - L'interdiction formelle pour l'esclave de quitter son maître sans son autorisation

< 350 - intercéder dans les châtiments

< 351 - faire ses besoins dans la voie publique

< 352 - déverser ses urines ou autres choses pareilles dans l'eau stagnante

< 353 - faire des préférences à l'un de ses enfants

< 354 - porter le deuil d'un mort au delà de trois jours

< 355 - vendre pour le campagnard

< 356 - perdre son argent ailleurs que dans les domaines permis

< 357 - brandir son arme à la face du musulman

< 358 - sortir de la mosquée après l'appel à la prière

< 359 - réprobation de refuser le parfum sans excuse valable

< 360 - louer en sa présence celui pour qui on craint qu'il ne soit corrompu

< 361 - sortir d'un pays touché par une épreuve

< 362 - L'interdiction absolue de pratiquer la sorcellerie

< 363 - prendre avec soi le Coran quand on voyage

< 364 - L'interdiction d'employer la vaisselle d'or ou d'argent pour le boire, le manger...

< 365 - L'interdiction à l'homme de porter des vêtements traités au safran

< 366 - observer le silence toute la journée

< 367 - s'apparenter à autre que son propre père

< 368 - ceux qui commettent ce qui a été interdit par Dieu...

< 369 - celui qui a commis un interdit

< 370 - Morceaux choisis

< 371 - demande de l'absolution de Dieu

< 372 - Paradis

< Epilogue
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Le livre des invocations (An-Nawawi)
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Le livre des invocations (An-Nawawi)

Sache, que la lecture du Coran constitue la meilleure des invocations. Cette lecture à des règles et des finalités qui lui sont propres. J'ai déjà composé un bref recueil où est étudié l'essentiel des bonnes manières à observer par celui qui lis le Coran, les différents modes de lecture, ainsi que tout ce qui s'y rapporte. Quiconque connaît le Coran par cœur se doit de ne pas ignorer de telles règles. Aussi, celui qui serait désireux de les connaître n'aura qu'à s'y reporter, car j'y ai mis ce qui semble faire l'unanimité. Et la réussite n'est que par Dieu.

Il convient en un premier temps de lire régulièrement le Coran, de jour comme de nuit, en voyage ou non. En la matière, les habitudes des anciens [salaf] étaient variables : certains lisaient le Coran en entier tous les deux mois, d'autres tous les mois, d'autres encore, tous les dix, huit, ou sept jours ; telles étaient les pratiques les plus grandes chez nos pieux ancêtres [salaf]. D'autres encore en achevaient la lecture en six jours, d'autres en cinq, et d'autres en quatres nuits. Un grand nombre encore le lisaient en trois nuits, et nombreux sont ceux qui le lisaient en trois nuits, et nombreux sont ceux qui lisaient le Coran en entier une fois par jour, voire même en une seule nuit.

Il n'y a même qui en faisaient la lecture deux, trois, voire huit fois en un jour et une nuit : quatre fois le jour et quatre fois la nuit, comme l'illustre maître Ibn Kâtib al-sûfîs (radhiallâhu 'anhu). Selon ce qu'on nous a rapporté, on ne pouvait faire d'avantage en un jour et une nuit. On rapporte que selon l'illustre maître Ahmad al-Dawraqî, suivant un isnâd [chaîne de transmission] qui lui est propre, Mansûr Ibn Zâdhân, l'un des dévots Tâbi'î (radhiallâhu 'anhu) récitait le Coran en entier entre le Dhuhr et le Maghrib, et entre le Maghrib et al-'Ishâ, notamment pendant le Ramadhân au cours duquel il faisait deux récitations entières et même un plus entre le Maghrib et al-'Ishâ ; or, à cette époque, les gens retradaient le 'Ishâ jusqu'au premier quart de la nuit.

De même, Ibn Abî Dâwûd rapporte, avec un isnâd Sahîh, que Mudjâhid (rahimahullâh) récitait intégralement le Coran entre le Maghrib et al-'Ishâ pendant le mois de Ramadhân. Quant à ceux qui ont récité intégralement le Coran en une raka'a, on ne les compte plus ; c'est le cas notamment de 'Uthmân Ibn 'Affân, de Tamîm al-Dârî et Sa'îd Ibn Djubayr (radhiallâhu 'anhum).

Evidemment la lecture du Coran variera en fonction des personnes. Ainsi, celui qui par une méditation appropriée, serait en mesure de tirer de sa lecture des connaissances subtiles, se limitera aux passages sur lesquels il aura reçu une indication [ishâra]. De même, celui qui est occupé à répandre la science ou à trancher les différents entre les musulmans doit limiter sa lecture de façon à ne pas perturber son travail, dès lors qu'il n'y a va de l'intérêt général [maçlaha] concernant l'ensemble des musulmans. Quant aux autres, qu'ils lisent le Coran autant qu'ils le peuvent, sans que la lecture ne leur devienne lassante ou qu'ils en arrivent au point où les règles de récitation ne seraient plus respectées.

Ainsi, il s'en trouve même parmi nos prédécesseurs qui réprouvent la lecture intégrale du Coran en un seul jour [et une nuit]. Ceci est attesté par ce que nous rapportons des sunan d'Abî Dâwûd, de At-Tirmidhî et an-Nissâ'î et d'autres auteurs avec un isnâd Sahîh, à savoir que selon 'Abdoullah Ibn 'Amru Ibn al-'Ass (radhiallâhu 'anhumâh) : L'Envoyé de Dieu (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit : Celui qui lit intégralement le Coran en moins de trois n'y a rien compris."

Quant au moment où il faut commencer et terminer la lecture du Coran, cela relève du choix du lecteur. Ainsi, il peut le faire en une semaine comme le faisait 'Uthmân Ibn 'Affân (radhiallâhu 'anhu) qui commençait sa lecture le jeudi soir et le terminait le mercredi soir. L'imâm Abou Hâmid al-Ghazâlî souligne dans son "Ihyâ'" :

"Il est préférable pour le lecteur d'achever la lecture du Coran une fois la nuit, et une fois le jour. Le jour pourra être le lundi, au cours duquel il terminera sa lecture en accomplissant les deux raka'as surérogatoires de l'aube [al-fajr]. Et il pourra terminer une autre lecture dans la nuit du vendredi, au cours des deux raka'as surérogatoires du maghrib ou après elles, afin d'entamer une journée et une nuit [par la lecture du Coran]."

Ibn Abî Dâwûd rapporte ces propos du Tâbi'î 'Amru Ibn Murra (radhiallâhu 'anhu) : "[Ceux qui nous ont précédés] aimaient terminer la lecture du Coran au début du jour ou de la nuit." Son contemporain, l'illustre maître Talha Ibn Musrif, disait de son côté : "Les anges ne cessent de demander pardon [prient] pour celui qui achève la lecture du Coran à une heure quelconque de la journée, et cela jusqu'à ce qu'il s'endorme. De même, ils ne cessent de demander pardon pour qui en achève la lecture de nuit, et ce jusqu'à ce qu'il de réveille."

Mudjâhid tenait, quant à lui, des propos semblables.


Dieu (le Très-Haut) dit : {L'homme ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l'inscrire} [Sourate Qaf 50 :18]

Il dit également {Certes ton Seigneur demeure aux aguets} [Sourate Al-Fajr 89 :14].

Après avoir mentionné les litanies recommandées, selon ce que Dieu (le Très-Haut) m'a permis de faire, je voudrais maintenant signaler les paroles dont l'usage est blâmable, voire interdit, afin que ce livre rassemble toutes les règles à respecter en matière d'usage de la parole. J'indiquerai pour cela les différents objectifs que devrait connaître à ce sujet tout homme religieux, en m'abstenant de citer les preuves scripturaires qui sont suffisamment connues. E c'est Dieu qui nous accordera la réussite.

Sache que tout homme légalement responsable se doit de tenir sa langue, dès lors que la parole ne présente pas d'intérêt. Si parler est indifférent, il vaut tout de même mieux s'abstenir de le faire, car une conversation toléré risque d'en entraîner d'autres qui, elles, seraient interdites ou à tout le moins blâmable, comme c'est le cas de la plupart des conversations : mieux vaut donc se taire, car se préserver de la médisance n'a pas de prix.

Nous rapportons des Sahîhs de Al-Boukhâri et Mouslim ces propos du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmis par Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) : "Que celui qui croit en Dieu et au Jour du Jugement dise du bien [des gens] ou qu'il garde le silence !". Ce hadîth, dont l'authenticité ne fait aucun doute, stipule clairement que l'on ne peu parler que pour dire du bien d'autrui, à condition toutefois que cela présente une utilité évidente : si l'on doute de cette utilité, il convient de garder le silence. L'imâ

Ach-Châfi'i (رحمه الله) a dit : "Si l'on veut parler, il faut réfléchir avant de le faire; si l'on est convaincu de l'utilité de la parole, alors parlons! Mais si l'on doute de l'utilité des mots, mieux vaut alors se taire, jusqu'à ce que la nécessité de la parole devienne évidente."

Nous rapportons des mêmes ouvrages ces paroles d'Abou Mûsâ al- Ash'arî (que Dieu l'agrée) : "Je demandai : Ô Envoyé de Dieu, qui donc est le meilleur musulman? Il me répondit : Celui dont les musulmans n'ont à redouter ni la langue, ni la main".

Nous rapportons du Sahîh de Al-Boukhâri ces propos de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmis par Sahl ibn Sa'd (que Dieu l'agrée) : "Celui qui me garantit ce qu'il a entre les mâchoires [c'est-à-dire sa langue] et ce qu'il a entre les jambes, je l'assure du Paradis".

Nous rapportons des Sahîhs de Al-Boukhâri et de Mouslim ces paroles qu'Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) a entendues de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "En vérité, le serviteur peut, sans y prendre garde, prononcer une parole qui le fera tomber en Enfer et l'y précipiter sur une distance supérieure à celle qui sépare l'Orient de l'Occident". Dans la version de Al-Boukhâri on trouve : "supérieure à celle qui nous sépare de l'extrémité de l'Orient".

Nous rapportons du Sahîh de Al-Boukhâri ces propos du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) qui nous ont été transmis par Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) : "Certes il arrive au serviteur de prononcer, sans y prendre garde, un mot qui lui vaudra l'Agrément de Dieu (le Très-Haut) et pour lequel Dieu (le Très-Haut) l'élèvera de plusieurs degrés. Mais le serviteur peut également laisser échapper par mégarde un mot qui lui vaudra le Courroux divin et lui vaudra d'être précipité en Enfer".

Nous rapportons du "Muwatta'" de Mâlik et des ouvrages de At-Tirmidhi et d'ibn Mâja ces paroles de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmises par Bilât Ibn al-Hârith al-Muzanî (que Dieu l'agrée) : "Certes l'homme peut prononcer une parole agréée de Dieu (le Très-Haut) sans en mesurer toutes les conséquences, et pour laquelle Dieu (le Très-Haut) lui accordera Son Agrément jusqu'au jour où il Le rencontrera. Et l'homme peut également prononcer un mot sans en mesurer la gravité, et qui lui vaudra le Courroux divin jusqu'au jour où il Le rencontrera". (At-Tirmidhi estime ce hadîth fiable/authentique)

Nous rapportons des ouvrages de At-Tirmidhi, Nasâi et Ibn Mâja, ces paroles de Sufyân Ibn 'abd-Dieu (que Dieu l'agrée) : "Je demandai : Donne-moi, ô Envoyé de Dieu, un conseil qui me servira de protection.
Il me répondit : Dis : Dieu est mon Seigneur puis fais montre de rectitude!
- Et que dois-je craindre le plus, ô Envoyé de Dieu? demandais-je.
Il saisit alors sa langue [entre ses doigts] et me dit : ceci !". (At-Tirmidhi estime ce hadîth fiable/ authentique)

Nous rapportons du livre de At-Tirmidhi ces propos de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmis par Ibn 'Omar (que Dieu l'agrée) : "Ne parlez pas à l'excès sans mentionner Dieu, car une profusion de paroles sans la mention de Dieu (le Très-Haut) endurcit les coeurs. Or l'homme le plus éloigné de Dieu (t) est celui dont le coeur est endurci".

Nous rapportons du même auteur ces paroles de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmises par Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) : "Celui que Dieu préserve des méfaits de ce qu'il a entre ses mâchoires et entre ses jambes entrera au Paradis". (At-Tirmidhi estime ce hadîth fiable).

Nous rapportons du même auteur ces paroles de 'Oqba ibn 'Amir (que Dieu l'agrée) : " Je demandai : Ô Envoyé de Dieu, en quoi consiste le salut?
- Tiens ta langue, demeure chez toi (litt : que ta deumeure suffise) et pleure sur tes péchés, me répondit-il". (At-Tirmidhi tient ce hadîth pour fiable)

Nous rapportons du même auteur ces propos du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmis par Abou Sa'îd al-Khudrî (que Dieu l'agrée) : "Lorsque s'éveille le fils d'Adam, tous ses membres mettent en garde sa langue en ces termes : Crains Dieu afin de nous préserver! Car nous procédons de toi : si tu te montres droite, nous le serons également; mais si tu te montres fourbe, nous le serons aussi".

Nous rapportons des ouvrages de At-Tirmidhi et d'ibn Mâja ces propos du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmis par Oum Habîba (رضي الله عنها) : "Toutes les paroles des fils d'Adam seront retenues contre eux, à l'exception du commandement du bien, de l'interdiction de ce qui est blâmable et de la mention (dhikr) de Dieu (le Très-Haut)".

Nous rapportons du livre de At-Tirmidhi ces propos de Mu'âdh (que Dieu l'agrée) : "Je demandai : Ô Envoyé de Dieu, indique-moi une œuvre qui me fasse gagner le Paradis et m'éloigne de l'Enfer! Il me répondit : Tu m'interroges là sur une chose considérable; elle est aisée cependant pour celui auquel Dieu l'aura facilitée. Tu adoreras Dieu sans rien Lui associer; tu accompliras la prière; tu t'acquitteras de l'aumône légale; tu observeras le jeûne de Ramadân, et tu feras le pèlerinage à la maison de Dieu. Puis il ajouta : Ne t'indiquerais-je pas quelles sont les voies du bien? Sache que le jeûne est une protection, que l'aumône efface le péché comme l'eau éteint le feu, et qu'enfin il y a la prière que l'homme accomplit au coeur de la nuit. Et il récita ces versets : {Leurs membres s'écartent de leurs couches...} jusqu'à ce qu'il arrive à ces mots : {...en récompense de ce qu'ils faisaient}. (32 :16-17) Ensuite il reprit : "Ne t'informerais-je pas de l'essentiel de ce , de son pilier central, et de son point culminant?
- Bien sûr, ô Envoyé de Dieu, répondis-je!
Il reprit : L'essentiel en est l'Islam; le pilier central en est la prière, et le point culminant en est le jihâd.
Puis il poursuivit : Te ferai je savoir ce qui soutient tout l'ensemble? - Bien sûr, ô Envoyé de Dieu! répondis-je à nouveau. Il saisit alors sa langue [entre ses doigts] et me dit : Tiens donc celle-ci!
Je lui demandai : Ô Envoyé de Dieu, nous fera-t-on grief de nos paroles ?
- Malheureux, me dit-il, qu'est-ce qui précipite les gens dans le feu la tête la première (ou : le nez le premier), si ce n'est ce que leur langue a récolté ?" (At-Tirmidhi tient ce hadîth pour fiable/authentique.)

Nous trouvons également dans l'ouvrage de At-Tirmidhi ce hadîth du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmis par Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) : "Une des plus belles vertus islamiques consiste pour un homme à ne pas se mêler de ce qui ne le regarde pas". (Ce hadîth est tenu pour fiable).

Nous rapportons du livre de At-Tirmidhi ces propos du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmis par 'abd-Dieu Ibn 'Amr Ibn al 'As (que Dieu l'agrée) : "Celui qui garde le silence est sauvé". La chaîne de transmetteurs de ce hadîth n'est pas sûre, mais je ne l'ai mentionné que pour le faire savoir, car il s'agit là d'un hadîth fort connu. Il n'en reste pas moins vrai que les hadîths authentiques présentant un sens analogue sont nombreux. J'en ai d'ailleurs suffisamment rapporté pour ceux qui bénéficient de l'Assistance divine (توفيق). J'en mentionnerai d'autres, lorsque je traiterai, si Dieu le veut, de la médisance (الغيبة). Et c'est Dieu qui accorde la réussite.

Les traditions rapportées par nos pieux ancêtres à ce sujet sont elles aussi nombreuses, et il n'est peut-être pas nécessaire de les citer, compte tenu de ce que nous avons précédemment mentionné. Toutefois nous désirons attirer l'attention sur quelques vices qu'il convient tout particulièrement d'éviter :

On nous a rapporté que lors d'une rencontre entre Quss Ibn Sâ'ida et Aktham Ibn Sayfî, l'un des deux demanda à son compagnon : "Combien as-tu trouvé de vices et de défauts chez les fils d'Adam?
- Ils sont trop nombreux pour être recensés, répondit l'autre, mais j'en ai trouvé tout de même huit mille, que l'usage d'une seule qualité peut effacer.
- Laquelle? lui demanda le premier.
- Tenir sa langue, lui répondit-il".

Nous rapportons ces paroles d'al- Fudayl Ibn 'Iyâd (que Dieu l'agrée) : "Celui qui estime que ses paroles sont l'une de ses oeuvres parle rarement de ce qui ne le concerne pas".

De même l'imâm Ach-Châfi'i (رحمه الله) disait à son disciple al-Rabi' : "Ô Rabî', ne parle pas de ce qui ne te concerne pas. Car quand tu parles, les mots te possèdent mais tu ne les possèdes pas".

Nous rapportons ces paroles de 'Abdoullah Ibn Mas'oûd (que Dieu l'agrée) : "Rien ne mérite davantage la prison que la langue".

D'autres ont dit : "La langue est semblable à une bête féroce : si tu ne l'enchaînes pas, elle t'agresse".

Citons également ce passage de la célèbre "Epître" (Accueil) du maître Abou al-Qâssim al-Qushayrî (رحمه الله) : "Le silence est [source de] salut. Il est le principe [de la parole elle-même]. Savoir garder le silence au bon moment est un attribut des hommes accomplis, de même que parler au moment propice est une des plus nobles vertus. J'ai entendu ces mots d'Abou 'Alî al-Daqqâq (que Dieu l'agrée) : "Celui qui tait la vérité est un diable muet". Si les ascètes préfèrent en général le silence, c'est parce qu'ils connaissent les méfaits de la parole et qu'ils savent aussi le plaisir que l'âme prend à parler, le désir que l'on a de se faire connaître sous un aspect flatteur et de se distinguer de ses pairs par de belles paroles. Le silence est l'attribut de ceux qui sont passés maîtres en matière d'exercices spirituels. Il est une de leurs règles de base pour le combat spirituel et l'amélioration de leur caractère."

Voici quelques vers qui ont été composés à ce ce sujet :

Tiens ta langue, ô homme, Qu'elle ne te pique pas, car elle est un serpent. Combien y a-t-il, dans les cimetières, de victimes de leur langue? Dont les plus intrépides redoutaient la rencontre.

Sache qu'il s'agit là de deux vices très graves et cependant fort répandus parmi les hommes, au point que peu d'individus en sont exempts. Je commencerai donc par ceux-là afin de mettre les gens en garde contre leurs méfaits.

La médisance consiste à évoquer de réels défauts chez un homme, toutes choses dont il déteste que l'on parle; que ces défauts soient des défauts corporels, ou qu'ils aient un rapport avec sa religion; qu'il s'agisse d'un manque de revenus matériels ou de vices de l'âme ou encore d'une tare physique; ou bien que ces défauts aient trait à son caractère, ses biens, son père ou ses enfants, son épouse, son serviteur ou son esclave, ou même son turban, ou tout autre vêtement, sa façon de marcher ou de se déplacer, son caractère... Peu importe que ces remarques soient adressées verbalement ou par écrit, d'une manière allusive ou par un clin d'oeil, d'un signe de la main ou de la tête...

Ainsi on peut médire en évoquant les défauts corporels d'une personne, par exemple : sa cécité ou encore son infirmité, ses yeux chassieux, sa calvitie, sa taille petite ou grande, son teint mat ou foncé.

On peut médire de quelqu'un en évoquant sa religion lorsqu'on le traite de débauché, de voleur, de traître ou d'oppresseur; lorsqu'on affirme qu'il est négligent dans sa prière ou laxiste en matière de purification, ou qu'il est dépourvu de piété filiale, ou qu'il ne donne pas l'aumône à ceux qui y ont droit, ou encore qu'il s'adonne à la médisance.

S'agissant du quotidien, on peut médire de quelqu'un en disant de lui par exemple qu'il est impoli, méprisant à l'égard des gens, qu'il ne leur reconnaît aucun droit, ou encore qu'il parle trop, qu'il est gros mangeur ou gros dormeur, ou encore qu'il dort aux moments ou dans des lieux déconseillés.

On peut médire du père de quelqu'un en le traitant de débauché, d'Indien, de Nabatéen ou de nègre, de cordonnier, de marchand de tissus ou de bestiaux, de menuisier, de forgeron ou de tisserand.

On peut aussi médire également du caractère de quelqu'un en disant par exemple qu'il a mauvais caractère, qu'il est orgueilleux, hypocrite, qu'il fait les choses à la va-vite, qu'il est autoritaire, impuissant ou faible, irréfléchi, renfrogné ou libertin...

On peut aussi médire du vêtement de quelqu'un lorsqu'on dit : Il porte les manches trop larges, il laisse tramer ses vêtements, ses vêtements sont sales... En bref la médisance consiste à parler de quelqu'un en faisant état d'un des attributs qu'il déteste. L'imâm Abou Hâmid al-Ghazâlî donne de la médisance cette définition qui fait, selon lui, le consensus des musulmans : "parler d'autrui en des termes qui lui déplaisent". Nous évoquerons plus loin le hadîth authentique qui fonde cette définition.

La calomnie quant à elle, consiste à rapporter les propos d'une personne à une autre avec l'intention de semer le trouble entre elles. Telles sont donc les définitions respectives de la médisance et de la calomnie.

Toutes deux sont bien entendu condamnées et interdites par l'unanimité des musulmans. Les preuves [scripturaires] de cet interdit sont multiples, tant dans le Livre Saint que dans la Sunnah et dans les ouvrages rapportant le consensus (ijmâ') de la communauté musulmane.

Dieu (le Très-Haut) dit : {Ne dites pas du mal les uns les autres!} (49 :12)

Et encore : {Malheur à tout calomniateur diffamateur} (104/1)

Et encore : {grand diffamateur, grand colporteur de médisance} (68/11)

Nous rapportons des Sahîhs de Al-Boukhâri et Mouslim ces propos du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmis par Hudhayfa (que Dieu l'agrée) : "Jamais un calomniateur n'entrera au Paradis".

Nous rapportons des mêmes Sahîhs ce récit d'ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) : "En passant près de deux tombes, l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) fit cette réflexion : "Ces deux-là subissent un châtiment et ils n'avaient cependant pas commis de grands péchés (c'est-à-dire : selon eux, il ne s'agissait pas de quelque chose de grave, ou encore : il leur eut été facile de s'en abstenir)". Dans la version de Al-Boukhâri, on trouve cette précision : "Que non! Ce sont bien de grands péchés : l'un d'eux colportait des calomnies; quant à l'autre, il ne se cachait pas pour uriner".

Nous rapportons du Sahîh de Mouslim ainsi que des "Sunans" d'Abou Dâwoud, de At-Tirmidhi et de Nasâi ces propos de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmis par Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) : "Savez-vous en quoi consiste la médisance?
- Dieu et Son Envoyé le savent mieux que quiconque, répondit l'assistance.
- Elle consiste, dit le Prophète, à mentionner ton frère en des termes qui lui déplaisent.
Quelqu'un lui demanda : Et si mon frère est bien tel que je l'ai décrit, qu'en dis-tu?
- Si ton frère est tel que tu l'as décrit, tu as médit de lui, lui répondit le Prophète, et s'il est différent de ce que tu en as dit, tu l'as calomnié". (Tirmidhi tient ce hadîth pour fiable/authentique).

Nous trouvons dans les Sahîhs de Al-Boukhâri et Mouslim cet extrait du discours que prononça l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) le Jour du Sacrifice à Minâ au cours du Pèlerinage d'Adieu, et qui nous a été transmis par Abou Bakr (que Dieu l'agrée) : "Votre sang, vos biens et votre honneur sont sacrés entre vous comme le sont ce jour, ce pays qui est le vôtre et ce mois. [Mon Dieu], ai-je bien transmis [le ] ?"

Nous rapportons des "Sunans" d'Abou Dâwoud et de Tirmidhi ces paroles de 'Aicha (que Dieu l'agrée) : "[Comme il m'avait demandé mon avis], je répondis au Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : Il te suffit de savoir que Safiyya est petite.
Il me dit alors : Tu as proféré une parole qui, mélangée à la mer, aurait suffi à l'empuantir!
Puis je lui parlai alors d'un autre individu mais il m'arrêta net : Je n'aime pas parler de quelqu'un alors que j'ai tant de choses en cours". (At-Tirmidhi estime que c'est un hadîth fiable/authentique).

Ce hadîth est l'un des principaux hadîths mettant en garde contre la médisance et je n'en connais pas d'autre qui la fustige avec autant de force. Et Dieu (le Très-Haut) dit de Son Envoyé : {Il ne prononce rien sous l'effet de la passion; ce n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée} [Sourate An-Najm 53 :3-4]

Nous demandons à Dieu (le Très-Haut) de nous préserver, dans Sa Bienveillance et Sa Sollicitude, de tout ce qui est blâmable.

Nous rapportons des "Sunans" d'Abou Dâwoud ces propos de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmis par Anas (que Dieu l'agrée) : "Lorsque je fus élevé aux cieux, je passais devant des gens dotés d'ongles de cuivre avec lesquels ils se griffaient le visage et la poitrine.
Je demandai : Qui sont-ils, ô Gabriel?
Il me répondit : Ce sont ceux qui médisaient (litt : mangeaient la chair) des gens et portaient atteinte à leur honneur".

Nous rapportons des mêmes ouvrages, ces propos du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmis par Sa'id Ibn Zayd (que Dieu l'agrée) : "Une des pires formes d'usure consiste à s'appesantir longuement sur l'honneur d'un musulman, sans la moindre raison".

Nous rapportons du livre de Tirmidhi ces propos de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) transmis par Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) : "Le musulman est un frère pour le musulman; il ne doit ni le trahir, ni lui mentir, ni l'abandonner. Tout musulman est sacré pour un musulman : son honneur, ses biens et son sang sont sacrés. C'est là que réside la crainte [de Dieu]. C'est un méfait suffisant pour un musulman, que de mépriser un musulman, son frère". (At-Tirmidhi tient ce hadîth pour fiable)

Qu'y a-t-il de plus utile que ce hadîth ? Et c'est Dieu qui nous accorde la réussite.

[...]

De l'obligation de faire montre de désintéressement et de purifier son intention en accomplissant une oeuvre en public ou en secret

Dieu — exalté soit-Il — a dit : On leur avait seulement ordonné d'adorer Dieu en vrais croyants qui Lui rendent un culte pur. (Cor. 98, 5).

Il a dit également : Ni leur chair, ni leur sang ne vous vaudront (la Faveur) de Dieu (litt : n'atteindront Dieu) ; mais votre crainte révérentielle vous vaudra Sa Faveur. (Cor. 22, 37).

Ibn 'Abbâs — que Dieu soit satisfait de lui — explique ainsi ce dernier verset : mais ce sont vos intentions qui vous vaudront Ses Faveurs (litt : qui L'atteindront).

Notre maître, l'imâm, le traditionniste abû al-Baqâ' Khâlid b. Yûssuf nous a rapporté un hadîth dont la chaîne de transmetteurs remonte jusqu'à 'Umar b. al-Khattâb — que Dieu soit satisfait de lui — et dont voici la teneur :

«L'Envoyé de Dieu — sur lui la grâce et la paix — (nous) a dit : Ce sont les intentions qui valorisent les actes, et chaque individu n'obtient que ce qui est conforme à son intention. Ainsi, celui qui a émigré pour (plaire à) Dieu et (à) Son Envoyé se verra compter son Hégire comme telle. Quant à celui qui a émigré pour acquérir un bien de ce monde ou pour prendre femme, son émigration n'aura d'autre valeur que celle du but qu'il se proposait.»

L'authenticité et l'importance capitale de ce hadîth sont unanimement reconnues. Il s'agit en effet d'un des hadîths fondamentaux de l'Islam que les anciens (al-salaf) et leurs successeurs (al-khalaf) — que Dieu leur fasse miséricorde — aimaient à mettre en exergue de leurs textes, afin d'avertir le lecteur de l'importance de l'intention et l'inviter à être vigilant à cet égard.

De même, les anciens maîtres et leurs successeurs faisaient précéder leurs ouvrages de ce hadîth, pour attirer l'attention de leurs lecteurs sur l'importance de la pureté d'intention et pour les inviter à méditer sur ce sujet.

On a rapporté également ces propos d'ibn 'Abbâs — que Dieu soit satisfait du père et du fils — :

«Tout homme est préservé en fonction de la pureté de son intention.»

D'autres ont pu dire : «Les gens reçoivent (les faveurs de Dieu) en fonction de la pureté de leur intention.»

Nous rapportons ces propos de l'illustre maître abû 'Alî al-Fudayl b. 'Iyâdh — que Dieu soit satisfait de lui — : «Abandonner les oeuvres par crainte (du regard) des gens relève de l'ostentation, et agir en fonction des gens tient déjà du polythéisme. Aussi ta sincérité ne devient effective, que lorsque Dieu te délivre de ces deux infamies.»

L'imâm al-Hârith al-Muhâsibî — que Dieu lui fasse miséricorde — avait coutume de dire : «L'homme sincère est celui qui, pour préserver son coeur, ne se soucie guère de perdre l'estime des créatures, ni n'aime que les gens aient connaissance de la moindre de ses bonnes actions et qui ne déteste pas de les voir connaître les mauvaises.»

De son côté Hudayfa al-Mar'ashi — que Dieu lui fasse miséricorde — disait : «La pureté de l'intention consiste en ce que les actes du serviteur soient les mêmes en public qu'en privé.»

Nous rapportons ces propos de l'imâm, du maître, abû al-Qâssim al Qushayri — que Dieu lui fasse miséricorde — :

«La fidélité consiste à n'obéir exclusivement qu'à Dieu — qu'Il soit glorifié et exalté — c'est-à-dire que par son obéissance le serviteur cherche uniquement à se rapprocher de Dieu —exalté soit-Il — à l'exclusion de toute autre chose, comme le fait de simuler la piété (en vue de) plaire à une créature, ou pour s'acquérir l'estime des gens, ou pour rechercher leurs éloges, ou quelque autre chose qui n'ait pas pour but la volonté de se rapprocher de Dieu.»

Pour sa part, l'illustre maître abû Muhammad Sahl b. 'abd-Allah al-Tustari — que Dieu soit satisfait de lui — a dit :

«Les gens doués d'intelligence qui ont tenté de définir le désintéressement, n'ont trouvé que cette formule : Que l'action et la pensée du serviteur soient consacrées intérieurement et extérieurement à Dieu — exalté soit-Il — sans laisser la moindre part aux penchants ou aux désirs de l'âme, ni aux séductions mondaines.»

Nous rapportons également ces propos du Maître abû 'Ali al-Daqqâq — que Dieu soit satisfait de lui — : «La pureté de l'intention consiste à se garder de prendre les créatures en compte (litt : observer). La sincérité consiste à se purifier en n'obéissant pas à l'âme charnelle. Ainsi, l'homme désintéressé ne connaît pas l'ostentation et l'homme sincère ignore la vanité.»

On rapporte également ces propos de Dhû al-Nûn al-Misrî — que Dieu lui fasse miséricorde — : «Il est trois choses qui témoignent de la pureté de l'intention : l'indifférence à l'éloge ou au blâme des gens du commun ; l'oubli de se voir en train d'accomplir une oeuvre pie, au moment même où on l'accomplit et le souci de se voir rétribuer de ses oeuvres dans l'autre monde.»

De même, nous rapportons ces propos d'al-Qushayri — que Dieu lui fasse miséricorde — : «Le minimum de la sincérité c'est de rendre l'intérieur identique à l'extérieur.»

De son côté Sahl al-Tustari disait : «Le parfum de la sincérité ne saurait être respiré par un serviteur qui se montre complaisant avec lui-même ou avec autrui.»

Les propos des maîtres sur ce sujet sont innombrables, mais ce que j'en ai mentionné devrait suffire à qui bénéficie de l'Assistance divine.


Les savants sont d'accord pour recommander le dhikr après la prière. Il existe, d'ailleurs, de nombreux hadîths authentiques sur les différentes formes de dhikr à faire dans ce cas. Nous allons en donner ici quelques-uns parmi les plus importants.

Nous extrayons des «Sunnans» de Tirmidhî, ce hadîth d'abû Umâma — que Dieu soit satisfait de lui — :

«On demanda à l'Envoyé de Dieu — sur lui la grâce et la paix — à quel moment les invocations étaient le plus facilement exaucées. Il répondit : Au plus profond de la nuit (avant l'appari*tion de l'aube) et juste après l'accomplissement des prières prescrites.»

Tirmidhî précise que c'est un hadîth fiable.

Nous rapportons aussi des «Sahîhs» de Bukhârî et de Muslim, ces pro*pos d' ibn 'Abbâs — que Dieu soit satisfait de lui — :

«Je savais que l'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — avait terminé sa prière lorsque je l'entendais répéter le takbîr.»

Dans la version de Muslim, il est dit : Nous savions au lieu de : Je savais.

Et dans un autre hadîth des «Sahîhs», ibn 'Abbas — que Dieu soit satisfait de lui — rapporte «qu'à l'époque de l'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — on élevait la voix pour le dhikr quand les gens commençaient à se disperser après la prière prescrite.» Ibn 'Abbâs ajoute : «Je connaissais le moment où ils se dispersaient en entendant le dhikr.»

Nous extrayons également du «Sahîh» de Muslim, ces propos de Thawbân — que Dieu soit satisfait de lui — : «Lorsqu'il terminait sa prière, l'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — demandait pardon à Dieu à trois reprises, puis il ajoutait : «Seigneur, Tu es la Paix, c'est de Toi que vient la Paix, béni sois-Tu, ô Toi qui es emprunt de Majesté et de Générosité !»

On demanda à al-Awzâ'î, l'un des rapporteurs de ce hadîth : «Comment demander pardon ? Il répondit : [Il te suffit de] dire : Je demande pardon à Dieu !»

Nous rapportons également des «Sahîhs» de Bukhârî et de Muslim, ces paroles d'al-Mughîra b. Shu'ba — que Dieu soit satisfait de lui — : «Lorsqu'il terminait sa prière, l'Envoyé de Dieu— que Dieu lui accorde la grâce et la paix — prononçait ces mots : Il n'y a de dieu que Dieu, l'Unique qui n'a pas d'associé. A Lui appartiennent la Royauté et la louange et Il est Omnipotent. Seigneur, ce que Tu as donné nul ne peut l'empêcher (de parvenir à destina*tion) et ce que Tu retiens, nul ne peut l'accorder, et le sort, sans Ton consente*ment (litt : à Tes dépens) ne saurait être favorable à l'homme chanceux.»

Nous extrayons également du «Sahîh» de Muslim, que selon 'abd-Allâh b. al-Zubayr — que Dieu soit satisfait du père et du fils — «l'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — avait coutume de répéter après les salutations finales de chaque prière : «Il n'y a de dieu que Dieu, l'Unique qui n'a pas d'associé : [c'est] à Lui [qui appartiennent la Royauté et la louan*ge et Il est Omnipotent. Il n'y a de force et de puissance que par Dieu! Il n'y a de dieu que Dieu et nous n'adorons que Lui. C'est à Lui qu'appartiennent la grâce et les bienfaits, à Lui que revient le meilleur éloge ! Il n'y a de dieu que Dieu ; nous Lui consacrons notre religion, n'en déplaise aux mécréants.»

Nous rapportons des «Sahîhs» de Bukhârî et de Muslim, ces propos d'abû Hurayra — que Dieu soit satisfait de lui — : «Les émigrés (Mekkois) qui connaissaient le Coran vinrent se plaindre auprès de l'Envoyé de Dieu —que Dieu lui accorde la grâce et la paix — en lui disant : Les gens fortunés se sont accaparés les degrés les plus élevés [en Paradis] et les délices éternels ; ils prient comme nous, jeûnent comme nous, mais ils ont des surplus d'argent qui leur permettent d'accomplir le pèlerinage ou la 'umra, de participer au combat et de faire des aumônes ! Il leur dit alors : Voulez-vous que je vous enseigne un moyen de rattraper ceux qui vous ont précédés et de dépasser ceux dont le mérite est inférieur au vôtre ( litt : qui viennent après vous), et grâce auquel nul n'aura plus de mérite que vous, si ce n'est celui qui en réci*tera autant que vous ? Ils répondirent : Certes, ô Envoyé de Dieu ! Le Prophète leur dit alors : Vous répéterez trente trois fois à la fin de chaque prière : Gloire à Dieu, louange à Dieu et Dieu est le plus Grand. Et Dieu est le plus Savant.»

Nous rapportons également du «Sahîh» de Muslim, ces paroles de l'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — transmises par Ka'b b. 'Ujra — que Dieu soit satisfait de lui — «Il est des formules consécu*tives [aux prières], telles que celui qui les répète à la fin de chaque prière prescrite ne sera jamais déçu : trente-trois fois gloire à Dieu, trente-trois fois louange à Dieu et trente-trois fois : Dieu est le plus Grand.»

Nous rapportons également du «Sahîh» de Muslim ces paroles de l'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — transmises par abû Hurayra — que Dieu soit satisfait de lui — : «Celui qui, à la fin de chaque prière glorifie Dieu trente-trois fois, Le loue trente-trois fois, proclame Sa grandeur trente-trois fois, puis ajoute enfin : il n'y a de dieu que Dieu, l'Unique qui n'a pas d'associé, c'est à Lui que reviennent la Royauté et la louange et Il est Omnipotent, se verra pardonner tous ses péchés, quand bien même ils seraient aussi nombreux que l'écume de la mer.»

Nous extrayons également du «Sahîh» de Bukhârî, au début du chapitre sur la guerre sainte, ces paroles de Sa'd b. abî Waqqâs — que Dieu soit satisfait de lui — : «A la fin de chaque prière, l'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — demandait la protection de Dieu (ta'awwudh) en ces termes : Seigneur, je Te demande de me préserver de la lâcheté, d'être ramené à un âge avilissant, de la séduction de ce bas-monde et du châtiment de la tombe !»

Nous extrayons également des «Sunans» d'abû Dawud, de Tirmidhî et de Nassâ'î, ces propos de 'abd-Allâh b. 'Amr— que Dieu soit satisfait du père et du fils — : «Le Prophète — que Dieu lui accorde la grâce et la paix —a dit : Il est deux oeuvres (ou deux vertus), aisées à mettre en pratique, mais auxquelles bien peu s'adonnent et qui vaudront à tout serviteur musulman qui s'applique à les pratiquer régulièrement, d'entrer au Paradis. Elles consis*tent, à la fin de chaque prière, à glorifier Dieu — exalté soit-Il — dix fois, à Le louer dix fois et à Le magnifier dix fois. Ce qui fait en tout cent cinquante mots à prononcer avec sa langue, mais qui en vaudront quinze cents dans la balance. Et si, lorsqu'il se met au lit, le serviteur proclame encore trente-quatre fois la grandeur de Dieu, Le loue trente-trois fois et Le glorifie trente-trois fois, il aura répété cent mots qui lui en vaudront mille dans la balance. ('Abd-Allâh précise : J'ai moi-même vu l'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — compter ces formules sur ses doigts et il pour*suit le hadîth.) Les gens demandèrent alors : O Envoyé de Dieu, comment se fait-il que des oeuvres aisées à accomplir ne soient mises en pratique que par peu de gens ? Il leur répondit : C'est parce que Satan vous rend visite pen*dant votre sommeil et vous endort avant d'avoir répété ces formules ; il vous visite également en prière pour vous rappeler des affaires mondaines, vous empêchant ainsi de les répéter [après la prière].»

La chaîne des transmetteurs de ce hadîth est sûre, à l'exception de 'Atâ' b. al-Sâ'ib qui ne fait pas l'unanimité, car il lui arrive de mélanger plusieurs hadîths entre eux. Toutefois, Ayyûb al-Sikhtiyânî affirme la validité de la transmission en ce qui concerne ce hadîth.

Nous trouvons chez les mêmes auteurs et chez d'autres, ces propos de 'Uqba b. 'Amir— que Dieu soit satifait de lui — : «L'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — m'a ordonné de réciter les deux der*nières sourates du Coran, appelées «les Protectrices» (al-Mu'awidhatayn) à la fin de chaque prière.» Dans la version d'abû Dâwûd, il est question : «des trois dernières sourates.»

Nous extrayons également des «Sunans» d'abû Dâwûd et de Nassâ'î, la chaîne des transmetteurs étant fiable, ces propos de Mu'âdh— que Dieu soit satisfait de lui — : «L'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — me prit par la main et me dit : O Mu'âdh, par Dieu, certes je t'aime ! puis il ajouta : Je te recommande, ô Mu'âdh, de dire régulièrement à la fin de chaque prière : Seigneur, aide-moi à me rappeler de Toi (ou encore : à Te mentionner), à Te remercier et à T'adorer le mieux possible.»

Nous extrayons aussi du livre d'ibn al-Sunnî, ce hadîth d'Anas — que Dieu soit satisfait de lui — : «Lorsqu'il terminait sa prière, l'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — se passait la main droite sur le front puis il disait : Je témoigne qu'il n'y a de dieu que Dieu, le Clément, le Miséricordieux. Seigneur, éloigne de moi le souci et l'abattement !»

Nous trouvons chez le même auteur, ces propos d'abû Umâma — que Dieu soit satisfait de lui — : «Chaque fois que je m'approchais de l'Envoyé de Dieu que Dieu lui accorde la grâce et la paix — alors qu'il treminait une prière prescrite ou surérogatoire, je l'entendais dire : Seigneur, pardonne-moi tous mes péchés et toutes mes fautes. Seigneur, réconforte-moi, viens à mon secours et mène-moi [à la pratique] des meilleures oeuvres et [à l'acquisition] du plus noble des caractères, car nul en dehors de Toi, ne guide vers ce qu'ils ont de meilleur, et ne préserve de ce qu'ils ont de pire.»

Nous trouvons chez le même auteur, ces paroles d'abû Sa'îd al-Khudrî— que Dieu soit satisfait de lui — : «Lorsqu'il terminait sa prière, le Prophète— que Dieu lui accorde la grâce et la paix — disait, (mais j'ignore si c'était avant ou après la salutation finale) : Gloire à ton Seigneur, le Seigneur de la Toute-Puissance, — exalté soit-Il — au-delà de ce qu'ils Lui attribuent ! La Paix soit sur les Envoyés et louange à Dieu, le Seigneur des mondes.» Cor. (37, 180-182)

Nous trouvons chez le même auteur, ces propos d'Anas — que Dieu soit satisfait de lui — :«Lorsqu'il terminait sa prière, le Prophète — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — disait : Seigneur, fais de la fin de ma vie la meilleure partie de celle-ci, fais de mes oeuvres ultimes les meilleures d'entre elles et fais que le meilleur de mes jours soit celui où je Te rencontrerai.»

Nous trouvons chez le même auteur, ces propos d'abû Bakra— que Dieu soit satisfait de lui — : «L'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — disait à la fin de la prière : Seigneur, préserve-moi de la mécréance, de l'indigence et du châtiment de la tombe.»

Nous rapportons enfin ce hadîth transmis par Fudâla b. 'Ubayd— que Dieu soit satisfait de lui — avec une chaîne de transmetteurs faible : «L'Envoyé de Dieu — que Dieu lui accorde la grâce et la paix — a dit : Lorsque l'un de vous [entame] sa prière, qu'il commence par louer Dieu et par Le remercier, puis qu'il invoque Sa grâce sur le Prophète ; ensuite il fera les invocations de son choix.»




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