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Dieu (le Très-Haut) a dit :
Dieu (le Très-Haut) a dit : {Et toute dépense que vous faites [dans le bien], Il la remplace, et c'est Lui le Meilleur des donateurs} (34/39)
Chapitre 2 - verset 272 : {Tout ce que vous dépensez comme bien c'est pour vous-mêmes. Vous ne dépensez qu'en vue du Visage de Dieu. Tout ce que vous dépensez comme bien vous sera rendu et vous ne subirez aucune injustice}.
Chapitre 2 - verset 273 : {Tout ce que vous dépensez comme bien, Dieu le sait parfaitement}.
Quant aux ahâdîth :
544. Selon Ibn Mas'oûd (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "L'envie n'est permise que dans deux cas :
1. Un homme à qui Dieu a donné une fortune et lui a donné la force de la dépenser dans les causes justes.
2. Un homme à qui Dieu a donné une sagesse (un savoir) qu'il emploie pour arbitrer les litiges et qu'il enseigne aux autres". (Al-Boukhâri, Mouslim)
545. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Lequel de vous préfère l'argent de son héritier à son propre argent?"
Ils dirent : "Ô Messager de Dieu! Il n'est pas un seul parmi nous qui ne préfère son propre argent".
Il dit : "Son argent est ce qu'il a avancé (pour le Jugement dernier) et l'argent de son héritier est celui qu'il a remis à plus tard pour le dépenser". (Al-Boukhâri)
546. Selon 'Adi Ibn Hâtim (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Protégez-vous du feu (de l'Enfer) ne serait-ce que par un morceau de datte". (Al-Boukhâri, Mouslim)
547. Jâbir (que Dieu l'agrée) rapporte : "Jamais on n'a demandé quelque chose au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et qu'il ait dit "non"". (Al-Boukhâri, Mouslim)
548. Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Au matin de chaque nouvelle journée deux anges descendent du ciel. L'un d'eux dit : "Seigneur Dieu! Donne à toute personne qui dépense (dans les Å“uvres de bien) la compensation de ce qu'elle dépense". Et l'autre dit : "Seigneur Dieu! Donne à tout avare un fléau pour l'emporter ou emporter ses biens". (Al-Boukhâri, Mouslim)
549. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Dieu le Très-Haut à dit : "Ô fils d'Adam! Dépense (pour les autres) et on dépensera pour toi"". (Al-Boukhâri, Mouslim)
550. Selon 'Abdoullâh Ibn 'Amr Ibn Al-'As (que Dieu l'agrée), un homme demanda au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) quel était le meilleur Islam. Il dit; "Tu donnes à manger et tu salues qui tu connais et qui tu ne connais pas". (Al-Boukhâri, Mouslim)
551. Selon lui encore, le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Il y a quarante bonnes actions dont la plus élevée est de prêter à son prochain une chèvre laitière (pour le faire profiter de son lait). Quiconque fait l'une de ces bonnes Å“uvres dans l'espoir de sa récompense et croyant fermement à ce que Dieu a promis pour elle, Dieu exalté l'introduit au Paradis". (Al-Boukhâri)
552. Selon Abou Oumâma (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Ô fils d'Adam! Il t'est bien préférable de donner ce qui dépasse tes besoins; et si tu le gardes c'est pour toi un mal. Jamais on ne te reprochera de détenir ce qui répond à tes justes besoins. Quand tu donnes, commence par ceux qui sont à ta charge. La main supérieure vaut mieux que la main inférieure". (Mouslim)
553. Anas (que Dieu l'agrée) rapporte : "Il n'est pas une seule fois où l'on ait demandé quelque chose au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) comme prix de son entrée en Islam et qu'il ne l'ait pas donnée. Une fois quelqu'un vint à lui et il lui donna un troupeau remplissant l'espace qui séparait deux montagnes. Cet homme retourna parmi les siens et leur dit : "Ô mon peuple! Entrez en Islam car ce Mouhammad donne à la manière de celui qui ne craint pas la pauvreté". Et effectivement on voyait quelqu'un entrer d'abord en Islam ne visant par cela que les biens de ce monde mais il ne tardait pas à aimer l'Islam bien plus que ce monde et tout ce qu'il porte".(Mouslim)
554. 'Omar (que Dieu l'agrée) rapporte : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) fit une distribution. Je lui dis : "Ô Messager de Dieu! Il y a certainement d'autres gens qui méritaient plus ces donations". Il dit : "C'est comme s'ils m'avaient dit : "Ou bien tu nous donnes, ou bien nous te dirons ce que nous te dirons". Je leur ai donné pour qu'ils ne m'accusent pas d'avarice alors que je ne suis pas avare". (Mouslim)
555. Joubayr Ibn Mot'im (que Dieu l'agrée) rapporte : "Alors que je marchais aux côtés du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) à son retour de la bataille de Hounayn, voilà que des Bédouins s'accrochèrent à lui, lui faisant leurs demandes. Si bien qu'ils l'acculèrent à des arbustes épineux qui lui arrachèrent son manteau. Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) s'arrêta et leur dit : "Donnez-moi mon manteau. Si j'avais du bétail au nombre de ces arbustes, je le partagerais entre vous et jamais vous ne me trouverez ni avare, ni menteur, ni poltron". (Al-Boukhâri)
556. Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Jamais aumône n'a rien diminué d'une richesse et jamais pardon n'a ajouté à celui qui pardonne autre chose que de la considération. Chaque fois que quelqu'un se montre modeste pour Dieu, Dieu glorifié et honoré ne fait que l'élever davantage". (Mouslim)
557. Abou Kabsha (que Dieu l'agrée) rapporte qu'il a entendu dire le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "Trois choses je jure de leur authenticité et apprenez bien ce Hadith que je vais vous citer :
1. Jamais la richesse de quelqu'un n'a été diminuée par une aumône.
2. Chaque fois que quelqu'un subit une injustice et la supporte avec patience, Dieu ne lui ajoute qu'Honneur.
3. Chaque fois que quelqu'un choisit la porte de la mendicité, Dieu lui ouvre la porte de l'indigence.
Je vous cite maintenant un autre Hadith, apprenez-le : Les biens de ce monde appartiennent à l'un de ces quatre individus :
1. Quelqu'un à qui Dieu a octroyé une fortune et une science (sagesse). Il craint ainsi Dieu dans la façon de la dépenser. Il en donne à ses proches et il sait que Dieu a une part dans cette fortune. Cet homme occupe la position la plus enviable.
2. Quelqu'un à qui Dieu a octroyé une science sans lui donner de fortune. Or son intention est sincère quand il dit : "Si j'avais de l'argent, je le dépenserais à la manière d'untel (celui dont on vient de parler). Il est alors jugé sur son intention; lui et le précédent sont égaux dans le salaire.
3. Quelqu'un à qui Dieu a octroyé une fortune sans lui donner de science. Le voilà dépensant son argent à tort et à travers, sans nullement craindre son Seigneur dans ses dépenses et sans rien donner à ses parents. Il ne reconnaît non plus à Dieu aucun droit dans sa fortune. Celui-là occupe la position la plus mauvaise.
4. Quelqu'un à qui Dieu n'a donné ni fortune ni science. Il ne fait que dire : "Si j'avais la richesse d'untel (celui dont on vient de parler), je la dépenserais à sa manière". Il est alors jugé sur son intention et son salaire est le même que celui du précédent". (At-Tirmidhi)
558. Selon 'Aïcha (رضي الله عنها), ils avaient tué un mouton. Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dit : "Qu'est-ce qui en est resté?"
Elle dit : "Il n'en reste que cette épaule".
Il dit : "Il est resté tout entier sauf cette épaule". (At-Tirmidhi)
559. Asma (رضي الله عنها), fille de Abou Bakr (paix et bénédiction de Dieu sur lui), rapporte : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) m'a dit : "Ne ferme jamais la porte de ta caisse sinon Dieu te ferme la porte de la Sienne". (Al-Boukhâri, Mouslim)
560. Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) rapporte qu'il a entendu dire le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "L'image de l'avare et du généreux est celle de deux hommes couverts chacun d'une cotte de maille qui lui va du sein à la clavicule. Celui qui est généreux ne dépense pas quelque chose sans que son armure ne s'allonge pour lui couvrir la peau jusqu'à ses doigts, puis descend jusqu'à traîner par terre et effacer les traces de ses pas. Quant à l'avare, chaque fois qu'il veut dépenser quelque chose, les anneaux de sa cuirasse s'accrochent fortement à leur place. Il cherche en vain à les écarter mais ils ne s'écartent pas". (Al-Boukhâri, Mouslim)
561. Selon lui encore, le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Celui qui a fait aumône de la valeur d'une datte provenant d'une acquisition pure (et Dieu n'accepte que ce qui est pur), Dieu l'agrée et la prend de Sa Main droite puis la lui fait prospérer comme l'un de vous engraisse son poulain". (Al-Boukhâri, Mouslim)
562. Toujours selon lui, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Alors qu'un homme marchait dans une terre aride, il entendit tout à coup une voix s'adressant à un nuage : "Arrose le jardin d'untel". Aussitôt le nuage se déplaça et déversa son eau dans un terrain couvert de pierres noires. Une rigole recueillit toute cette eau. L'homme suivit le parcours de la rigole et trouva un homme debout dans son jardin, détournant l'eau avec sa houe. Il lui dit : "Ô esclave de Dieu! Quel est ton nom?" Il dit : "Untel" (le nom prononcé par la voix). Puis il lui dit : "Ô esclave de Dieu! Pourquoi me demandes-tu mon nom?" Il dit : "J'ai entendu une voix dans le nuage dont voici l'eau dire : "Arrose le jardin d'untel (ton nom)". Comment donc gères-tu ton jardin?" Il dit : "Maintenant que tu m'as dit cela, sache que j'attends ce qui pousse de cette terre, je fais aumône de son tiers, je mange le deuxième tiers et je remets en terre le reste". (Mouslim)

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