302 - L'interdiction de se lamenter à voix haute sur le mort, de se frapper la joue, de se déchirer les vêtements, de s'arracher les cheveux ou de les raser et d'appeler sur soi-même le malheur et la perte - باب تحريم النياحة على الميت ولطم الخد وشق الجيب ونتف الشعر وحلقه والدعاء بالويل والᄁبور
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1657. Selon 'Omar Ibn Al-Khattab (que Dieu l'agrée) , le Prophete (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Le mort est tourmenté dans sa tombe pour les lamentations qu'on prononce sur lui". Dans une autre version : "Aussi longtemps qu'on se lamente sur lui". (Al-Boukhari, Mouslim)
1658. Selon Ibn Mas'oud (que Dieu l'agrée) , le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Ne fait pas partie de notre communauté celui qui se frappe les joues, qui déchire ses vêtements et qui appelle sur lui-même le malheur à la manière de l'obscurantisme pré-islamique". (Al-Boukhari, Mouslim)
1659. Abou Bourda rapporte : "Abou Mousa fut saisi d'une douleur et il en perdit connaissance, cependant que sa tête reposait sur le genou de l'une de ses femmes. Cette derniere se mit à pousser des cris de désespoir. Il ne put alors lui faire aucun reproche mais dès qu'il revint à lui de son évanouissement il dit : "Je désavoue tout ce qu'a desavoué le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : celle qui se lamente à voix haute, qui se rase les cheveux et se déchire les vêtements". (Al-Boukhâri, Mouslim)
1660. Al-Moughira Ibn Sho'ba (que Dieu l'agrée) rapporte : "J'ai entendu dire le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "Celui sur qui on pleure à haute voix sera tourmenté pour ces lamentations le jour de la résurrection"". (Al-Boukhari,Mouslim)
1661. Oum 'Atiya Nouseyba rapporte : "Lors de notre prestation d'allégeance, le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) prit sur nous l'engagement de ne plus nous lamenter (sur les morts)". (Al-Boukhari, Mouslim)
1662. An-nou'man Ibn Bachir (que Dieu l'agrée) rapporte : "'Abdoullah Ibn Rawaha perdit connaissance. Sa soeur se mit à pleurer et à dire : "Oh mon deuil pour ma montagne! ..." énumérant ainsi ses qualités. A son réveil il dit : "Pour chacun des noms que tu m'as attribué on m'a demandé brutalement : "Est-ce que tu l'étais vraiment?"" (Al-Boukhari)
1663. Ibn 'Omar rapporte : "Sa'd Ibn 'Oubâda se plaignit d'une grande douleur. Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) vint lui rendre visite en compagnie de 'Abdurahman Ibn 'Awf (que Dieu l'agrée) , Sa'd Ibn Abi Waqqas (que Dieu l'agrée) et 'Abdoullah Ibn Mas'oud (que Dieu l'agrée). Quand il entra chez lui, il le trouva évanoui. Il demanda : "Est-il mort?". Ils dirent : "Non, ô Messager de Dieu" Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se mit à pleurer et, quand les gens le virent pleurer, ils en firent de même. Il leur dit : "M'entendez- vous bien? Dieu ne tourmente pas le mort pour les larmes des yeux, ni pour le chagrin du coeur, mais pour celle-ci (désignant la langue). Dans ce cas Il tourmente ou se montre clément". (Al-Boukhari, Mouslim)
1664. Selon Abou Malik Al-Ach'ari (que Dieu l'agrée) , le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quand celle qui se lamente sur les morts ne s'en repent pas avant sa mort, elle est ressuscitée le jour de la résurrection avec un vêtement de goudron et un gilet de gale". (Mouslim)
1665. Ouseyd Ibn Abi Ouseyd, de la deuxième génération, rapporte ce qu'a dit l'une de celles qui ont fait acte d'allégeance au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "Parmi les bonnes actions que nous nous sommes engagées à faire vis-à-vis du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) est de ne pas lui désobéir, de ne pas nous griffer le visage (par déséspoir et révollte), de ne pas appeler sur nous le malheur, de ne pas déchirer nos vêtements et de ne pas défaire nos coiffures". (Abou Dawoud)
1666. Selon Abou Mousa (que Dieu l'agrée) , le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Chaque fois que quelqu'un meurt et que le pleureur de la tribu se lève pour dire : "Oh mon deuil pour ma montagne! Oh mon deuil pour mon seigneur!" et autres noms pareils, on charge deux anges de le pousser brutalement avec leurs poings dans sa poitrine en lui disant : "L'étais-tu vraiment?". (At-Tirmidhi)
1667. Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) , le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Les gens commettent deux actes qui les font apparenter aux Mécréants : ils jettent un doute sur la filiation légale des autres et ils pleurent leurs morts à haute voix". (Mouslim)
1657 - عن عمر بن الخطاب رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال، قال النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <الميت
يعذب في قبره بما نيح عليه>
وفي رواية: <ما نيح عليه> مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ.
1658 - وعن ابن مسعود رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <ليس منا من ضرب الخدود وشق الجيوب ودعا بدعوى الجاهلية> مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ.
1659 - وعن أبي بردة قال: وجع أبو موسى فغشي عليه ورأسه في حجر امرأة من أهله فأقبلت تصيح برنة فلم يستطع أن يرد عليها شيئاً، فلما أفاق قال: أنا بريءٌ ممن برئ منه رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم؛ إن رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم بريءٌ من الصالقة والحالقة والشاقة. مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ.
<الصالقة> : التي ترفع صوتها بالنياحة والندب.
و <الحالقة> : التي تحلق رأسها عند المصيبة.
و <الشاقة> : التي تشق ᄁوبها.
1660 - وعن المغيرة بن شعبة رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال سمعت رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم يقول: <من نيح عليه فإنه يعذب بما نيح عليه يوم القيامة> مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ.
1661 - وعن أم عطية نسيبة (بضم النون وفتحها) رَضِيَ اللَّهُ عَنْها قالت: أخذ علينا رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم عند البيعة أن لا ننوح. مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ.
1662 - وعن النعمان بن بشير رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال: أغمي على عبد اللَّه بن رواحة رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ فجعلت أخته تبكي واجبلاه واكذا واكذا: تعدد عليه، فقال حين أفاق: ما قلت شيئاً إلا قيل لي أنت كذلك؟! رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ.
1663 - وعن ابن عمر رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُما قال: اشتكى سعد بن عبادة رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ شكوى، فأتاه رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم يعوده مع عبد الرحمن بن عوف وسعد بن أبي وقاص وعبد اللَّه ابن مسعود، فلما دخل عليه وجده في غشية، فقال: <أقضى؟> فقالوا: لا يا رَسُول اللَّهِ، فبكى رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم، فلما رأى القوم بكاء النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم بكوا. فقال: <ألا تسمعون؟ إن اللَّه لا يعذب بدمع العين ولا بحزن القلب، ولكن يعذب بهذا (وأشار إلى لسانه) أو يرحم> مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ.
1664 - وعن أبي مالك الأشعري رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <النائحة إذا لم تتب قبل موتها تقام يوم القيامة وعليها سربال من قطران ودرع من جَرَب> رَوَاهُ مُسْلِمٌ.
1665 - وعن أسيد بن أبي أسيد التابعي عن امرأة من المبايعات قالت: كان فيما أخذ علينا رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم في المعروف الذي أخذ علينا أن لا نعصيه فيه: أن لا نخمش وجهاً، ولا ندعو ويلاً ولا نشق جيباً وأن لا ننشر شعراً. رَوَاهُ أبُو دَاوُدَ بإسناد حسن.
1666 - وعن أبي موسى رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ أن رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم قال: <ما من ميت يموت فيقوم باكيهم فيقول: واجبلاه واسيداه أو نحو ذلك إلا وكل اللَّه به ملكان يلهزانه: أهكذا أنت؟> رَوَاهُ الْتِّرْمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيْᄁٌ حَسَنٌ.
<اللهز> : الدفع بجمع اليد في الصدر.
1667 - وعن أبي هريرة رَضيَ اللَّهُ عَنْهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <اᄁنتان في الناس هما بهم كفر: الطعن في النسب، والنياحة على الميت> رَوَاهُ مُسْلِمٌ
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