361 - La réprobation de sortir d'un pays touché par une épreuve (épidémie) pour fuir cette épreuve, de même que la réprobation d'y entrer - باب كراهة الخروج من بلد وقع به الوباء فراراً مه وكراهة القدوم عليه
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Dieu (le Très-Haut) a dit : "Où que vous soyez, la mort parviendra jusqu'à vous, même si vous êtes dans des forteresses haut perchées". (4/78)
قال اللَّه تعالى (النساء 78): أينما تكونوا يدرككم الموت ولو كنتم في بروج مشيدة
"Ne vous jetez pas de vous-mêmes dans la perte". (2/195)
وقال تعالى (البقرة 195): ولا تلقوا بأيديكم إلى التهلكة
1791. Selon Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما), 'Omar Ibn Al-Khattâb (que Dieu l'agrée) sortit vers la Syrie. Quand il fut au lieu dit "Sargh" il fut accueilli par les gouverneurs des provinces de la Syrie, Abou 'Oubeyda Ibn Al-Jarrâh et ses compagnons. Ils lui apprirent que la peste s'était déclarée en Syrie. Ibn 'Abbâs rapporte : 'Omar me dit : "Va m'appeler les premiers exilés de la Mecque".
Je les lui fis venir et il leur demanda conseil en leur annonçant que la peste s'était déclarée en Syrie. Ils furent d'avis différents. Les uns dirent : "Tu es sorti pour une mission (combattre l'ennemi) et nous ne sommes pas d'avis à ce que tu t'en détournes".
Les autres lui dirent : "Tu as avec toi tout ce qui reste de la première génération ainsi que les compagnons du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et nous ne sommes pas d'avis à ce que tu les livres à cette épidémie".
Il leur dit : "Eloignez-vous de moi".
Puis il me dit : "Fais-moi venir les Ansârs".
Je suis allé les chercher et il leur demanda conseil. Ils suivirent la même conduite que les exilés de la Mecque et, comme eux, leurs avis furent partagés.
Il leur dit : "Eloignez-vous de moi".
Puis il me dit : "Appelle-moi ceux qui se trouvent ici des vieux sages de Qoreysh, de ceux d'entre eux qui ont embrassé l'Islam avant la conquête de la Mecque et qui s'étaient exilés".
Je les lui fis venir et ils furent unanimes à dire : "Notre avis est que tu rebrousses chemin avec ton armée et que tu ne la livres pas à l'épidémie".
'Omar cria alors parmi les gens : "Dès le lever du jour je vais enfourcher ma monture (pour rentrer à Médine) et faites-en de même".
Abou 'Oubeyda Ibn Al-Jarrâh (que Dieu l'agrée) lui dit : "Est-ce une fuite du destin de Dieu?"
'Omar (que Dieu l'agrée) lui dit : "Ah si quelqu'un d'autre que toi l'avait dit, ô 'Oubeyda! (je l'aurais sûrement châtié)". 'Omar n'aimait pas en effet qu'on le contredise. "Oui, nous fuyons du destin de Dieu au destin de Dieu. Que dis-tu si tu avais des chameaux et que tu eusses mis pied à terre dans le lit d'un torrent ayant deux rives, l'une verdoyante et l'autre aride. N'est-ce pas que si tu laisses paître tes bêtes dans la rive verdoyante ce sera par la prédestination de Dieu, et que si tu les laisses paître dans la rive aride ce sera aussi par la prédestination de Dieu?" Le narrateur ajoute : "Juste à ce moment arriva 'Abd Ar-Rahmân Ibn 'Awf qui avait été retenu par quelqu'affaire et dit : "Je détiens une science concernant ce sujet. J'ai entendu le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dire : "Quand vous apprenez que l'épidémie est dans un pays, n'y allez pas et, si l'épidémie arrive quand vous y êtes déjà, n'en sortez pas". 'Omar remercia alors Dieu exalté et prit le chemin du retour". (Al-Boukhâri, Mouslim)
و عن ابن عباس رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُما أن عمر بن الخطاب رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ خرج إلى الشام حتى إذا كان بِسَرْغٍ، لقيه أمراء الأجناد أبو عبيدة بن الجراح وأصحابه، فأخبروه أن الوباء قد وقع بالشام، قال ابن عباس فقال لي عمر: ادع لي المهاجرين الأولين، فدعوتهم، فاستشارهم وأخبرهم أن الوباء قد وقع بالشام فاختلفوا، فقال: بعضهم خرجت لأمر ولا نرى أن ترجع عنه، وقال بعضهم: معك بقية الناس وأصحاب رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم ولا نرى أن تقدمهم على هذا الوباء. فقال: ارتفعوا عني، ᄁم قال: ادع لي الأنصار، فدعوتهم، فاستشارهم فسلكوا سبيل المهاجرين واختلفوا كاختلافهم، فقال: ارتفعوا عني، ᄁم قال: ادع لي من كان هاهنا من مشيخة قريش من مهاجرة الفتح، فدعوتهم، فلم يختلف عليه منهم رجلان؛ فقالوا: نرى أن ترجع بالناس ولا تقدمهم على هذا الوباء، فنادى عمر رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ في الناس: إني مصبح على ظهر فأصبحوا عليه، فقال أبو عبيدة بن الجراح رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ: أفراراً من قدر اللَّه! فقال عمر رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ: لو غيرك قالها يا أبا عبيدة! وكان عمر يكره خلافه؛ نعم نفر من قدر اللَّه إلى قدر اللَّه؛ أرأيت لو كان لك إبل فهبطت وادياً له عدوتان إحداهما خصبة والأخرى جدبة أليس إن رعيت الخصبة رعيتها بقدر اللَّه، وإن رعيت الجدبة رعيتها بقدر اللَّه؟ قال: فجاء عبد الرحمن بن عوف رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ، وكان متغيباً في بعض حاجته، فقال: إن عندي من هذا علماً: سمعت رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم يقول: <إذا سمعتم به بأرض فلا تقدموا عليه، وإذا وقع بأرض وأنتم بها فلا تخرجوا فراراً منه> فحمد اللَّه تعالى عمر رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ وانصرف. مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ
العدوة : جانب الوادي
1792. Selon Ousâma Ibn Zayd (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quand vous apprenez que la peste s'est déclarée dans un pays, n'y entrez pas; et quand elle s'y déclare alors que vous y êtes, n'en sortez pas". (Al-Boukhâri, Mouslim)
و عن أسامة رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ عن النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم قال: <إذا سمعتم الطاعون بأرض فلا تدخلوها، وإذا وقع بأرض وأنتم فيها فلا تخرجوا منها> مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ
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