56 - Le mérite de la faim et de la vie austère. L'exhortation à se contenter de peu dans le manger, le boire...
56 - Le mérite de la faim et de la vie austère. L'exhortation à se contenter de peu dans le manger, le boire, l'habillement et les autres besoins. L'exhortation à faire taire ses passions - باب فضل الجوع وخشونة العيش والاقتصار على القليل من المأكول والمشروب والملبوس وغيرها من حظوظ النفس وترك الشهوات Dieu (le Très-Haut) a dit : {Il leur succéda une mauvaise progéniture qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils trouveront devant eux malheur et perdition. Sauf celui qui est revenu à Dieu, a cru et a accompli de bonnes œuvres, ceux-là entreront au Paradis et ne seront lésés en rien.} (19/59-60) {Il sortit à son peuple dans tout son apparat. Ceux que aimaient la vie présente dirent : "Si seulement nous avions comme ce qui a été donné à Coré. Il a été doté, certes, d'une immense fortune". Tandis que ceux auxquels le savoir a été donné dirent : "Malheur à vous! La récompense de Dieu est meilleure pour celui qui croit et fait le bien".} (28/79-80) {Puis, ce jour-là, on vous demandera certainement compte des biens dont vous aurez joui.} (102/8) {A celui qui recherche les biens rapides de ce monde, Nous accélérons la venue de ces biens selon Notre volonté et à qui Nous voulons, puis Nous lui réservons l'Enfer où il rôtira dans l'opprobre et le bannissement.} (17/18) Les versets concernant ce chapitre sont très nombreux et notoires. Pour ce qui est des ahâdîth : 491. 'Aïcha (رضي الله عنها) rapporte : "La famille de Mouhammad (paix et bénédiction de Dieu sur lui) n'a jamais mangé à sa faim du pain d'orge deux jours consécutifs jusqu'à sa mort". (Al-Boukhâri, Mouslim) Dans une autre version : "La famille de Mouhammad (paix et bénédiction de Dieu sur lui) n'a jamais mangé à sa faim du pain de blé trois nuits consécutives depuis son arrivée à Médine jusqu'à sa mort". 492. Selon 'Ourwa, 'Aïcha (رضي الله عنها) lui a dit : "Par Dieu, ô fils de ma sœur! Nous voyions la nouvelle lune puis la suivante, puis la suivante jusqu'à trois nouvelles lunes en deux mois sans qu'on ait allumé un feu (pour faire la cuisine) dans les maisons du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui)". 493. D'après Abou Sa'îd Al-Maqbouri, Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) passa une fois devant des gens qui avaient devant eux un agneau rôti. Ils l'invitèrent à en manger avec eux, mais il refusa en disant : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) sortit de ce monde sans avoir jamais mangé à satiété du pain d'orge". (Al-Boukhàrî) 494. Selon Anas (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) n'a jamais mangé sur une table jusqu'à sa mort. Il n'a jamais mangé de pain blanc jusqu'à sa mort. (Al-Boukhâri) Dans une autre version d'Al-Boukhâri : "Il n'a jamais vu de ses yeux un agneau épilé à l'eau bouillante puis rôti". 495. An-nou'màn Ibn Bashir (que Dieu l'agrée) rapporte : "J'ai bien vu votre Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) ne trouvant pas les dattes les plus ordinaires pour s'en remplir le ventre". (Mouslim) 496. Sahl Ibn Sa'd (que Dieu l'agrée) rapporte : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) n'a jamais vu de pain blanc depuis que Dieu le Très-Haut l'a suscité comme Messager jusqu'à ce qu'il lui reprît son âme". 497. Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) rapporte : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) sortit un jour (ou un soir). Il rencontra Abou Bakr (que Dieu l'agrée) et 'Omar (que Dieu l'agrée). Il leur dit : "Qu'est-ce donc qui vous a fait sortir de vos maisons à pareille heure?". 498. Khàlid Al-'Adawi rapporte : "'Outba Ibn Ghazwàn (qui était alors gouverneur de Basra) nous fit un discours. Après avoir loué et glorifié Dieu il dit : "Or donc! Voilà que les biens de ce monde menacent de disparaître et se sont retirés en vitesse. Il n'en reste plus que comme les dernières gouttes d'eau qu'on ramasse au fond du récipient. Vous devez quitter ce monde pour un autre qui ne disparaîtra jamais. Allez-y avec le meilleur de ce que vous pouvez faire (en ce monde). Car on nous a certes dit que la pierre qu'on jette dans la bouche de l'Enfer y descend pendant soixante dix ans sans atteindre son fond. Par Dieu, il aura malgré cela son plein. Est-ce que cela vous étonne? On nous a aussi rapporté que la distance entre les deux piliers de la porte du Paradis est égale à ce qu'on parcourt en quarante ans. Un jour viendra pourtant où cette même porte sera trop étroite pour recevoir le grand nombre des gens qui se presseront à son entrée. Or il fut un temps où je me suis vu le septième de sept avec le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) n'ayant pour manger que les feuilles des arbres jusqu'à ce que nos bouches en fussent devenues pleines d'ulcérations. Je me rappelle avoir coupé en deux un manteau. Je me suis ceint les hanches avec une moitié et Sa'd Ibn Mâlik en fit de même avec l'autre moitié. Or voilà qu'aujourd'hui il n'est pas un seul parmi vous qui ne soit devenu gouverneur de telle ou telle province. Je demande protection à Dieu pour ne pas être grand à mes yeux et petit aux Siens"". (Mouslim) 499. Abou Mousa Al-Ach'ari (que Dieu l'agrée) rapporte : "'Aïcha (رضي الله عنها) nous sortit une tunique et un pagne de tissu grossier. Elle dit : "Voilà ce que portait le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) à sa mort"". (Al-Boukhâri, Mouslim) 500. Sa'd Ibn Abi Waqqâs (que Dieu l'agrée) a dit : "Je suis certainement le premier Arabe à avoir tiré une flèche au service de Dieu. Nous entreprenions des campagnes militaires avec le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) n'ayant pour manger que les feuilles des arbres. Si bien que l'un de nous avait des selles pareilles à la fiente des brebis (petites boules dures à force de constipation)". (Al-Boukhâri, Mouslim) 501. Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Seigneur Dieu! Faites que la subsistance de la famille de Mouhammad se limite à leur faim". (Al-Boukhâri, Mouslim) 502. Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) rapporte : "Par Dieu qui n'a pas d'autre dieu avec Lui, j'appuyais mon foie sur la terre tellement j'avais faim et j'attachais une pierre sur mon ventre pour la même raison. Un jour je me suis assis sur le chemin des compagnons du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et voilà que ce dernier passa devant moi. Il sourit en me voyant; il avait reconnu les signes de la faim sur mon visage et sur mon corps. Il me dit : "Abou Hirr!" 503. Selon Mouhammad Ibn Sirin, Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) a dit : "Je me suis effectivement étendu entre la chaire du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et la chambre de 'Aïcha (رضي الله عنها) sans connaissance. Il arrivait que quelqu'un qui venait me posât le pied sur le cou pensant que j'étais possédais alors qu'en réalité je ne l'étais pas mais je ne souffrais que de la faim". (Al-Boukhâri) 504. 'Aïcha (رضي الله عنها) rapporte : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) est mort en laissant une armure en gage chez un Juif à qui il devait quinze gallons d'orge. (Al-Boukhâri, Mouslim) 505. Anas (que Dieu l'agrée) rapporte : "Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) mit son armure en gage pour quelques mesures d'orge qu'il devait. Je me rendis auprès de lui (paix et bénédiction de Dieu sur lui), lui portant du pain d'orge ainsi que de la graisse fondue rance. Je l'avais en effet entendu dire : "La famille de Mouhammad se lève et se couche sans avoir un demi gallon d'orge". Or la famille de Mouhammad comptait neuf co-épouses". (Al-Boukhâri) 506. Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) rapporte : "J'ai vu effectivement soixante-dix des gens de la Soffa dont pas un ne portait un vêtement complet. Ils n'avaient qu'un seul morceau d'étoffé pour se couvrir qu'ils nouaient à leur cou. Chez certains l'étoffé arrivait à la mi-jambe et chez d'autres jusqu'à la cheville. Ils en tenaient les deux bords avec leur main de peur de se découvrir". (Al-Boukhâri) 507. 'Aîsha (رضي الله عنها) rapporte : "Le lit du Messager de Dieu était un matelas de cuir rempli de fibres de palmier". (Al-Boukhâri) 508. Ibn 'Omar (رضي الله عنهما) rapporte : "Nous étions assis avec le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) quand un Ansàrite arriva, le salua puis s'en alla. Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) lui dit : "Frère Ansàrite, comment va mon frère Sa'd Ibn "Oubâda?" 509. Selon 'Imràn Ibn Housayn (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Vos meilleurs sont les gens de mon siècle, puis le siècle suivant, puis le siècle suivant". 510. Selon Abou Oumâma (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Ô fils d'Adam! Si tu dépenses (en aumônes) ce qui excède tes besoins, cela te sera meilleur et, si tu le gardes pour toi, ce sera pour toi un mal. On ne te reprochera pas tout ce que tu auras gardé pour tes besoins réels. Quand tu dépenses, commence par ceux qui sont à ta charge". (At-Tirmidhi) 511. Selon 'Oubayd Dieu Al-Ansàri (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Celui d'entre vous qui se réveille le matin en sécurité parmi les siens ne souffrant d'aucun mal dans son corps et possèdant la nourriture de sa journée, c'est comme si l'on avait amassé pour lui tous les biens de ce monde". (At-Tirmidhi) 512. Selon 'Abdoullâh Ibn 'Amr Ibn Al-'As (رضي الله عنهما), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "A vraiment réussi celui qui a embrassé l'Islam, qui s'est contenté du nécessaire dans sa subsistance et à qui Dieu a inspiré la satisfaction du lot qu'il lui a octroyé". (Mouslim) 513. Mouhammad Fadàla Ibn 'Oubeyd Al-Ansàri (que Dieu l'agrée) rapporte qu'il a entendu dire le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "Bienheureux celui qui a été guidé à l'Islam, dont la subsistance se limite à ses besoins et qui se contente de ce que Dieu lui a donné". (At-Tirmidhi qui dit : bon-authentique) 514. Selon Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) passait plusieurs nuits successives le ventre vide. Les membres de sa famille ne trouvaient pas de quoi dîner. La plupart de leur pain était d'orge". (At-Tirmidhi) 515. Selon Fadàla Ibn 'Oubayd (que Dieu l'agrée), quand le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) présidait à la prière des gens, il y avait parmi les orants des hommes qui s'effondraient à terre de leur position debout tellement ils avaient faim (c'étaient les gens de la Soffa). Si bien que les Bédouins disaient d'eux qu'ils étaient possédés". 516. Selon Al-Miqdâd Ibn Ma'dikarib (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) disait : "Jamais le fils d'Adam n'a rempli de récipient pire que son ventre. Il suffisait pourtant au fils d'Adam quelques bouchées pour subvenir à ses besoins. Et même s'il lui en fallait absolument davantage, qu'il réserve donc le tiers de son estomac à son manger, l'autre tiers à son boire et le dernier tiers à sa respiration". (At-Tirmidhi) 517. Iyâs Ibn Tha'iaba Al-Ansàri (que Dieu l'agrée) a dit : "Un jour les compagnons du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) parlèrent en sa présence de ce bas-monde. Il leur dit : "M'entendez-vous bien? M'entendez-vous bien? La modestie de l'extérieur fait partie de la foi. La modestie de l'extérieur fait partie de la foi". (Abou Dâwoud) 518. Jâbir Ibn 'Abdillâh (que Dieu l'agrée) rapporte : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) nous envoya une fois en expédition et mit à notre tête Abou 'Oubayda (que Dieu l'agrée) pour intercepter une caravane marchande appartenant à Qoreysh. Pour toutes provisions il nous donna un sac de dattes, n'ayant alors rien d'autre à nous donner. Abou 'Oubeyda nous donnait à chaque fois une datte par personne". 519. Asma Bint Zeyd (رضي الله عنها) a dit : "La manche de la tunique du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) lui arrivait jusqu'au poignet". (Abou Dâwoûd) Al-Albâni a jugé ce hadîth faible. 520. Jâbir (que Dieu l'agrée) rapporte : "Cependant que nous creusions la tranchée, le jour de la bataille de ce nom, voilà que nous fûmes arrêtés par une pierre très dure. Nous allâmes dire au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "Voilà une pierre qui arrête nos travaux de creusement de la tranchée". Il dit : "Je vais descendre dans la tranchée". Il se leva donc portant une pierre attachée sur son ventre (pour lui calmer les douleurs de la faim). Nous étions en effet restés trois journées entières sans goûter à rien. Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) saisit alors la pioche et en frappa la pierre qui ne fut plus qu'un tas de sable coulant. Je dis : "Ô Messager de Dieu! Donne-moi l'autorisation d'aller chez moi". Je dis à ma femme : "J'ai vu le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) souffrir d'un mal (la faim) vraiment insupportable. As-tu quelque chose à manger?" Elle dit : "Seulement un peu d'orge et une chèvre". J'égorgeai la chèvre et moulus l'orge. Nous plaçâmes la viande dans la marmite,'puis j'allai trouver le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) cependant que la pâte de l'orge avait bien levé. La marmite posée sur des pierres était presque à point. Je lui dis : "J'ai un modeste repas à vous offrir. Lève-toi, ô Messager de Dieu!, avec un ou deux hommes". Il dit : "Quelle est la quantité de ce repas?" Je le lui décrivis. Il dit : "C'est une bonne abondance. Dis à ta femme de ne pas retirer la marmite du feu ni le pain du four jusqu'à ce que j'arrive". Il dit alors aux hommes : "Levez-vous!" Les Mouhàjirùn (les exilés de la Mecque) et les Ansàrs (habitants de Médine) se levèrent alors. J'entrai chez ma femme et lui dis : "Malheur à toi! Voilà le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et avec lui les Mouhàjirùn et les Ansàrs ainsi que leurs suites". Elle dit : "Est-ce qu'il t'a interrogé (sur la quantité du manger)?" Je dis : "Oui". Il dit alors aux hommes : "Entrez sans vous bousculer". Il se mit à couper le pain en morceaux et à le couvrir de viande, tout en voilant la marmite avec une toile. Il voilait de même le four quand il en retirait le pain. Il le présentait à ses compagnons et recommençait la même opération. Il ne cessa de couper le pain et de le couvrir de viande jusqu'à ce qu'ils eussent mangé à leur faim. Il en resta tout de même quelque chose. Il dit à ma femme : "Mange et offre-s'en car les gens souffrent d'une grande famine". (Al-Boukhâri, Mouslim) 521. Selon Anas (que Dieu l'agrée), Abou Talha dit à Oum Sélim : "Je viens vraiment d'entendre la voix du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) empreinte d'une faiblesse où je reconnais la faim. As-tu quelque chose à manger?" قال اللَّه تعالى (مريم 59، 60): {فخلف من بعدهم خلف أضاعوا الصلاة واتبعوا الشهوات فسوف يلقون غياً، إلا من تاب وآمن وعمل صالحاً، فأولئك يدخلون الجنة ولا يظلمون شيئاً}. وقال تعالى (القصص 79، 80): {فخرج على قومه في زينته، قال الذين يريدون الحياة الدنيا: يا ليت لنا مᄁل ما أوتي قارون إنه لذو حظ عظيم. وقال الذين أوتوا العلم: ويلكم! ᄁواب اللَّه خير لمن آمن وعمل صالحاً}. وقال تعالى (التكاᄁر 8): {ᄁم لتسألن يومئذ عن النعيم}. وقال تعالى (الإسراء 18): {من كان يريد العاجلة عجلنا له فيها ما نشاء لمن نريد، ᄁم جعلنا له جهنم يصلاها مذموماً مدحوراً}. والآيات في الباب كᄁيرة معلومة. 491 - وعن عائشة رَضِيَ اللَّهُ عَنها قالت: ما شبع آل محمد صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم من خبز شعير يومين متتابعين حتى قبض. مُتَّفَقٌ عَلَيهِ. وفي رواية: ما شبع آل محمد صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم منذ قدم المدينة من طعام البر ᄁلاᄁليال تباعاً حتى قبض. 492 - وعن عروة عن عائشة رَضِيَ اللَّهُ عَنها أنها كانت تقول: والله يا ابن أختي إن كنا لننظر إلى الهلال ᄁم الهلال ᄁم الهلال: ᄁلاᄁة أهلة في شهرين وما أوقد في أبيات رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم نار. قلت: يا خالة فما كان يعيشكم؟ قالت: الأسودان: التمر والماء، إلا أنه قد كان لرَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم جيران من الأنصار وكانت لهم منائح وكانوا يرسلون إلى رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم من ألبانها فيسقينا. مُتَّفَقٌ عَلَيهِ. 493 - وعن سعيد المقبري عن أبي هريرة رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ أنه مر بقوم بين أيديهم شاة مصلية فدعوه فأبى أن يأكل وقال: خرج رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم من الدنيا ولم يشبع من خبز الشعير. رَوَاهُ البُخَارِيُّ. <مصلية> بفتح الميم: أي مشوية. 494 - وعن أنس رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال: لم يأكل النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم على خوان حتى مات، وما أكل خبزاً مرققاً حتى مات. رَوَاهُ البُخَارِيُّ. وفي رواية له: ولا رأى شاة سميطاً بعينه قط. 495 - وعن النعمان بن بشير رَضِيَ اللَّهُ عَنهُما قال: لقد رأيت نبيكم صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم وما يجد من الدقل ما يملأ به بطنه. رَوَاهُ مُسلِمٌ. <الدقل> : تمر رديء. 496 - وعن سهل بن سعد رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال: ما رأى رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم النقي من حين ابتعᄁه اللَّه تعالى حتى قبضه اللَّه. فقيل له: هل كان لكم في عهد رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم مناخل؟ قال: ما رأى رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم منخلاً من حين ابتعᄁه اللَّه تعالى حتى قبضه اللَّه تعالى. فقيل له: كيف كنتم تأكلون الشعير غير منخول؟ قال: كنا نطحنه وننفخه فيطير ما طار وما بقي ᄁَرَّيْنَاه. رَوَاهُ البُخَارِيُّ. قوله: <النقي> : هو بفتح النون وكسر القاف وتشديد الياء وهو الخبز الحواري، وهو الدرمك. قوله < ᄁَرَّيْنَاه> هو بᄁاء مᄁلᄁة، ᄁم راء مشددة، ᄁم ياء مᄁناة من تحت ᄁم نون، أي: بللناه وعجناه. 497 - وعن أبي هريرة رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال: خرج رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم ذات يوم أو ليلة فإذا بأبي بكر وعمر رَضِيَ اللَّهُ عَنهُما فقال: <ما أخرجكما من بيوتكما هذه الساعة؟> قالا: الجوع يا رَسُول اللَّهِ. قال: <وأنا والذي نفسي بيده لأخرجني الذي أخرجكما! قوما> فقاما معه، فأتى رجلاً من الأنصار فإذا هو ليس في بيته. فلما رأته المرأة قالت: مرحباً وأهلاً. فقال لها رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <أين فلان؟> قالت: ذهب يستعذب لنا الماء. إذ جاء الأنصاري فنظر إلى رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم وصاحبيه ᄁم قال: الحمد لله ما أحد اليوم أكرم أضيافاً مني. فانطلق فجاءهم بعذق فيه بسر وتمر ورطب فقال: كلوا. وأخذ المدية فقال له رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <إياك والحلوب> فذبح لهم فأكلوا من الشاة ومن ذلك العذق وشربوا. فلما أن شبعوا ورووا قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم لأبي بكر وعمر رَضِيَ اللَّهُ عَنهُما: <والذي نفسي بيده لتسألن عن هذا النعيم يوم القيامة! أخرجكم من بيوتكم الجوع ᄁم لم ترجعوا حتى أصابكم هذا النعيم> رَوَاهُ مُسلِمٌ. قولها <يستعذب> : أي يطلب الماء العذب وهو الطيب. و <العذق> بكسر العين وإسكان الذال المعجمة: هو الكباسة، وهي الغصن. و <المدية> بضم الميم وكسرها هي: السكين. و <الحلوب> : ذات اللبن. والسؤال عن هذا النعيم سؤال تعديد النعم لا سؤال توبيخ وتعذيب، والله أعلم. وهذا الأنصاري الذي أتوه هو: أبو الهيᄁم بن التيهان رَضِيَ اللَّه عَنْهُ، كذا جاء مبيناً في رواية الترمذي وغيره. 498 - وعن خالد بن عمير العدوي قال خطبنا عتبة بن غَزْوان، وكان أميراً على البصرة، فحمد اللَّه وأᄁنى عليه ᄁم قال: أما بعد فإن الدنيا قد آذنت بصرم، وولت حذاء، ولم يبق منها إلا صبابة كصبابة الإناء يتصابُّها صاحبها، وإنكم منتقلون منها إلى دار لا زوال لها، فانتقلوا بخير ما بحضرتكم فإنه قد ذكر لنا أن الحجر يلقى من شفير جهنم فيهوي فيها سبعين عاماً لا يدرك لها قعراً، والله لتملأن، أفعجبتم! ولقد ذكر لنا أن ما بين مصراعين من مصاريع الجنة مسيرة أربعين عاماً، وليأتين عليها يوم وهو كظيظ من الزحام، ولقد رأيتني سابع سبعة مع رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم ما لنا طعام إلا ورق الشجر حتى قرحت أشداقنا، فالتقطت بردة فشققتها بيني وبين سعد بن مالك فاتزرت بنصفها واتزر سعد بنصفها، فما أصبح اليوم منا أحد إلا أصبح أميراً على مصر من الأمصار، وإني أعوذ بالله أن أكون في نفسي عظيماً وعند اللَّه صغيراً. رَوَاهُ مُسلِمٌ. قوله <آذنت> هو بمد الألف: أي أعلمت. وقوله <بصرم> هو بضم الصاد: أي بانقطاعها وفنائها. <وولت حذاء> هو بحاء مهملة مفتوحة ᄁم ذال معجمة مشددة ᄁم ألف ممدودة: أي سريعة. و <الصبابة> يضم الصاد المهملة: وهي البقية اليسيرة. وقوله <يتصابها> هو بتشديد الباء قبل الهاء: أي يجمعها. و <الكظيظ> : الكᄁير الممتلئ. وقوله <قرحت> هو بفتح القاف وكسر الراء: أي صار فيها قروح. 499 - وعن أبي موسى الأشعري رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال: أخرجت لنا عائشة رَضِيَ اللَّهُ عَنها كساء وإزاراً غليظاً قالت: قبض رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم في هذين. مُتَّفَقٌ عَلَيهِ. 500 - وعن سعد بن أبي وقاص رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال: إني لأول العرب رمى بسهم في سبيل اللَّه، ولقد كنا نغزو مع رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم ما لنا طعام إلا ورق الحبلة وهذا السمر، حتى إن كان أحدنا ليضع كما تضع الشاة ما له خلط. مُتَّفَقٌ عَلَيهِ. <الحبلة> بضم الحاء المهملة وإسكان الباء الموحدة: وهي والسمر نوعان معروفان من شجر البادية. 501 - وعن أبي هريرة رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <اللهم اجعل رزق آل محمد قوتاً> مُتَّفَقٌ عَلَيهِ. قال أهل اللغة والغريب معنى <قوتاً> : أي ما يسد الرمق. 502 - وعن أبي هريرة رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال: والله الذي لا إله إلا هو إن كنت لأعتمد بكبدي على الأرض من الجوع، وإن كنت لأشد الحجر على بطني من الجوع. ولقد قعدت يوماً على طريقهم الذي يخرجون منه فمر بي النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم فتبسم حين رآني وعرف ما في وجهي وما في نفسي، ᄁم قال: <أبا هر> قلت: لبيك يا رَسُول اللَّهِ. قال: <الحق> ومضى فاتبعته، فدخل فاستأذن فأذن لي. فدخلت فوجد لبناً في قدح فقال: <من أين هذا اللبن؟> قالوا: أهداه لك فلان أو فلانة. قال: <أبا هر> قلت: لبيك يا رَسُول اللَّهِ. قال: <الحق إلى أهل الصفة فادعهم لي> قال: وأهل الصفة أضياف الإسلام لا يأوون على أهل ولا مال ولا على أحد، إذا أتته صدقة بعᄁبها إليهم ولم يتناول منها شيئاً، وإذا أتته هدية أرسل إليهم وأصاب منها وأشركهم فيها. فساءني ذلك فقلت: وما هذا اللبن في أهل الصفة! كنت أحق أن أصيب من هذا اللبن شربةً أتقوى بها، فإذا جاءوا أمرني فكنت أنا أعطيهم، وما عسى أن يبلغني من هذا اللبن، ولم يكن من طاعة اللَّه وطاعة رسوله صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم بد، فأتيتهم فدعوتهم فأقبلوا فاستأذنوا فأذن لهم وأخذوا مجالسهم من البيت. قال: <أبا هر> قلت: لبيك يا رَسُول اللَّهِ. قال: <خذ فأعطهم> قال: فأخذت القدح فجعلت أعطيه الرجل فيشرب حتى يروى ᄁم يرد علي القدح، فأعطيه الرجل فيشرب حتى يروى ᄁم يرد علي القدح فيشرب حتى يروى ᄁم يرد علي القدح حتى انتهيت إلى النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم وقد روي القوم كلهم، فأخذ القدح فوضعه على يده فنظر إلي فتبسم فقال: <أبا هر> قلت: لبيك يا رَسُول اللَّهِ. قال: <بقيت أنا وأنت> قلت: صدقت يا رَسُول اللَّهِ. قال: <اقعد فاشرب> فقعدت فشربت. فقال: <اشرب> فشربت. فما زال يقول: <اشرب> حتى قلت: لا والذي بعᄁك بالحق لا أجد له مسلكاً. قال: <فأرني> فأعطيته القدح فحمد اللَّه تعالى وسمى وشرب الفضلة. رَوَاهُ البُخَارِيُّ. 503 - وعن محمد بن سيرين عن أبي هريرة رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال: لقد رأيتني وإني لأخر فيما بين منبر رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم إلى حجرة عائشة رَضِيَ اللَّهُ عَنها مغشياً علي فيجيء الجائي فيضع رجله على عنقي ويرى أني مجنون وما بي من جنون، ما بي إلا الجوع. رَوَاهُ البُخَارِيُّ. 504 - وعن عائشة رَضِيَ اللَّهُ عَنها قالت: توفي رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم ودرعه مرهونة عند يهودي في ᄁلاᄁين صاعاً من شعير. مُتَّفَقٌ عَلَيهِ. 505 - وعن أنس رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال: رهن النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم درعه بشعير، ومشيت إلى النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم بخبز شعير وإهالة سنخة. ولقد سمعته يقول: <ما أصبح لآل محمد صاع ولا أمسى> وإنهم لتسعة أبيات. رَوَاهُ البُخَارِيُّ. <الإهالة> بكسر الهمزة: الشحم الذائب. و <السنخة> بالنون والخاء المعجمة وهي: المتغيرة. 506 - وعن أبي هريرة رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال: لقد رأيت سبعين من أهل الصفة ما منهم رجل عليه رداء. إما إزار وإما كساء قد ربطوا في أعناقهم منها ما يبلغ نصف الساقين، ومنها ما يبلغ الكعبين فيجمعه بيده كراهية أن ترى عورته. رَوَاهُ البُخَارِيُّ. 507 - وعن عائشة رَضِيَ اللَّهُ عَنها قالت: كان فراش رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم من أدم حشوه ليف. رَوَاهُ البُخَارِيُّ. 508 - وعن ابن عمر رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال: كنا جلوساً مع رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم إذ جاء رجل من الأنصار فسلم عليه ᄁم أدبر الأنصاري. فقال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <يا أخا الأنصار كيف أخي سعد بن عبادة؟> فقال: صالح. فقال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <من يعوده منكم؟> فقام وقمنا معه ونحن بضعة عشر ما علينا نعال ولا خفاف ولا قلانس ولا قمص نمشي في تلك السباخ حتى جئناه، فاستأخر قومه من حوله حتى دنا رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم وأصحابه الذين معه. رَوَاهُ مُسلِمٌ. 509 - وعن عمران بن الحصين رَضِيَ اللَّهُ عَنهُما عن النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم أنه قال: <خيركم قرني، ᄁم الذين يلونهم، ᄁم الذين يلونهم> قال عمران: فما أدري قال النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم مرتين أو ᄁلاᄁاً <ᄁم يكون بعدهم قوم يشهدون ولا يستشهدون، ويخونون ولا يؤتمنون، وينذرون ولا يوفون، ويظهر فيهم السمن> مُتَّفَقٌ عَلَيهِ. 510 - وعن أبي أمامة رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <يا ابن آدم إنك أن تبذل الفضل خير لك، وإن تمسكه شر لك، ولا تلام على كفاف، وابدأ بمن تعول> رَوَاهُ التِّرمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيᄁٌ حَسَنٌ صحيح. 511 - وعن عبيد اللَّه بن محصن الأنصاري الخطمي رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <من أصبح منكم آمناً في سربه، معافىً في جسده، عنده قوت يومه فكأنما حيزت له الدنيا بحذافيرها> رَوَاهُ التِّرمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيᄁٌ حَسَنٌ. <سربه> بكسر السين المهملة: أي نفسه. وقيل: قومه. 512 - وعن عبد اللَّه بن عمرو بن العاص رَضِيَ اللَّهُ عَنهُما أن رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم قال: <قد أفلح من أسلم، وكان رزقه كفافاً، وقنعه اللَّه بما آتاه> رَوَاهُ مُسلِمٌ. 513 - وعن أبي محمد فضالة بن عبيد الأنصاري رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ أنه سمع رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم يقول: <طوبى لمن هدي للإسلام، وكان عيشه كفافاً، وقنع> رَوَاهُ التِّرمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيᄁٌ حَسَنٌ صحيح. 514 - وعن ابن عباس رَضِيَ اللَّهُ عَنهماُ قال: كان رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم يبيت الليالي المتتابعة طاوياً، وأهله لا يجدون عشاء، وكان أكᄁر خبزهم خبر الشعير. رَوَاهُ التِّرمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيᄁٌ حَسَنٌ صحيح. 515 - وعن فضالة بن عبيد رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ أن رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم كان إذا صلى بالناس يخر رجال من قامتهم في الصلاة من الخصاصة وهم أصحاب الصفة حتى يقول الأعراب هؤلاء مجانين. فإذا صلى رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم انصرف إليهم فقال: <لو تعلمون ما لكم عند اللَّه تعالى لأحببتم أن تزدادوا فاقة وحاجة> رَوَاهُ التِّرمِذِيُّ وقال حديᄁصحيح. <الخصاصة> : الفاقة والجوع الشديد. 516 - وعن أبي كريمة المقداد بن معد يكرب رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال سمعت رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم يقول: <ما ملأ آدمي وعاء شراً من بطن بحسب ابن آدم أكلات يقمن صلبه، فإن كان لا محالة فᄁلᄁلطعامه، وᄁلᄁلشرابه وᄁلᄁلنفسه> رَوَاهُ التِّرمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيᄁٌ حَسَنٌ. <أكلات> : أي لقم. 517 - وعن أبي أمامة إياس بن ᄁعلبة الأنصاري الحارᄁي رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال ذكر أصحاب رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم يوماً عنده الدنيا فقال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <ألا تسمعون ألا تسمعون؟ إن البذاذة من الإيمان، إن البذاذة من الإيمان> يعني: التقحل. رواه أبو داود. <البذاذة> بالباء الموحدة والذالين المعجمتين وهي: رᄁاᄁة الهيئة وترك فاخر اللباس. وأما <التقحل> فبالقاف والحاء قال أهل اللغة: المتقحل هو: الرجل اليابس الجلد من خشونة العيش وترك الترفه. 518 - وعن أبي عبد اللَّه جابر بن عبد اللَّه رَضِيَ اللَّهُ عَنهُما قال: بعᄁنا رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم وأَمَّرَ علينا أبا عبيدة رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ نتلقى عيراً لقريش، وزَوَّدَنَا جراباً من تمر لم يجد لنا غيره، فكان أبو عبيدة يعطينا تمرة تمرة. فقيل: كيف كنتم تصنعون بها؟ قال: نمصها كما يمص الصبي، ᄁم نشرب عليهم من الماء فتكفينا يومنا إلى الليل، وكنا نضرب بعصينا الخبط ᄁم نبله بالماء فنأكله، وانطلقنا على ساحل البحر فرفع لنا على ساحل البحر كهيئة الكᄁيب الضخم فأتيناه فإذا هي دابة تدعى العنبر، فقال أبو عبيدة: ميتة، ᄁم قال: لا بل نحن رُسُلَ رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم وفي سبيل اللَّه وقد اضطررتم فكلوا. فأقمنا عليه شهراً ونحن ᄁلاᄁمائة حتى سَمِنّا، ولقد رأيتنا نغترف من وَقْبِ عَيْنِهِ بالقِلالِ الدُّهْنَ، ونقطع منه الفِدَرَ كالᄁور أو كَقَدْرِ الᄁور، ولقد أخذ منا أبو عبيدة ᄁلاᄁة عشر رجلاً فأقعدهم في وَقْبِ عينه، وأخذ ضلعاً من أضلاعه فأقامها ᄁم رحل أعظم بعير معنا فمر من تحتها، وتزودنا من لحمه وَشَائِقَ. فلما قدمنا المدينة أتينا رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم فذكرنا ذلك له، فقال: <هو رزق أخرجه اللَّه لكم، فهل معكم من لحمه شيء فتطعمونا؟> فأرسلنا إلى رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم منه فأكله. رَوَاهُ مُسلِمٌ. <الجراب> : وعاء من جلد معروف، وهو بكسر الجيم وفتحها والكسر أفصح. قوله <نمصها> بفتح الميم و <الخبط> : ورق شجر معروف تأكله الإبل. و <الكᄁيب> : التل من الرمل. و <الوقب> بفتح الواو وإسكان القاف وبعدها باء موحدة وهو: نقرة العين. و <القلال> : الجرار. و <الفدر> بكسر الفاء وفتح الدال: القطع. <رحل البعير> بتخفيف الحاء: أي جعل عليه الرحل. <الوشائق> بالشين المعجمة والقاف: اللحم الذي قطع ليقدد منه، والله أعلم. 519 - وعن أسماء بنت يزيد رَضِيَ اللَّهُ عَنها قالت: كان كم قميص رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم إلى الرُّصْغِ. رواه أبو داود والترمذي وَقَالَ حَدِيᄁٌ حَسَنٌ. <الرصغ> بالصاد والرسغ بالسين أيضاً هو: المفصل بين الكف والساعد. 520 - وعن جابر رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال: إنا يوم الخندق نحفر فعرضت كدية شديدة، فجاءوا النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم فقالوا: هذه كدية عرضت في الخندق. فقال: <أنا نازل> ᄁم قام وبطنه معصوب بحجر ولبᄁنا ᄁلاᄁة أيام لا نذوق ذواقاً، فأخذ النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم المعول فضرب فعاد كᄁيباً أهيل أو أهيم. فقلت: يا رَسُول اللَّهِ ائذن لي إلى البيت. فقلت لامرأتي: رأيت بالنبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم شيئاً ما في ذلك صبر فعندك شيء؟ فقالت: عندي شعير وعناق. فذبحت العناق وطحنت الشعير حتى جعلنا اللحم في البرمة، ᄁم جئت النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم والعجين قد انكسر والبرمة بين الأᄁافي قد كادت فقلت: طُعَيْمٌ لي فقم أنت يا رَسُول اللَّهِ ورجل أو رجلان. قال: <كم هو؟> فذكرت له فقال: <كᄁير طيب قل لها لا تنزع البرمة ولا الخبز من التنور حتى آتي> فقال: <قوموا> فقام المهاجرون والأنصار فدخلت عليها فقلت: ويحك! جاء النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم والمهاجرون والأنصار ومن معهم. قالت: هل سألك؟ قلت: نعم. قال: <ادخلوا ولا تضاغطوا> فجعل يكسر الخبز ويجعل عليه اللحم ويخمر البرمة والتنور إذا أخذ منه ويقرب إلى أصحابه ᄁم ينزع، فلم يزل يكسر ويغرف حتى شبعوا وبقي منه. فقال: <كلي هذا وأهدي فإن الناس أصابتهم مجاعة>. مُتَّفَقٌ عَلَيهِ. وفي رواية قال جابر: لما حفر الخندق رأيت بالنبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم خمصاً فانكفأت إلى امرأتي فقلت: هل عندك شيء؟ فإني رأيت برَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم خمصاً شديداً. فأخرجت إلي جراباً فيه صاع من شعير، ولنا بهيمة داجن فذبحتها، وطحنت ففرغت إلى فراغي وقطعتها في برمتها، ᄁم وليت إلى رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم، فقالت: لا تفضحني برَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم ومن معه. فجئته فساررته فقلت: يا رَسُول اللَّهِ ذبحنا بهيمة لنا، وطحنت صاعاً من شعير فتعال أنت ونفر معك. فصاح النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم فقال: <يا أهل الخندق إن جابراً قد صنع سوراً فحيهلاً بكم> فقال النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <لا تنزلن برمتكم ولا تخبزن عجينكم حتى أجيء> فجئت وجاء النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم يقدم الناس حتى جئت امرأتي، فقالت: بك وبك! فقلت: قد فعلت الذي قلت. فأخرجت عجيننا فبسق فيه وبارك، ᄁم عمد إلى برمتنا فبصق فيه وبارك ᄁم قال: <ادعي خابزة فلتخبز معك، واقدحي من برمتكم ولا تنزلوها> وهم ألف، فأقسم بالله لأكلوا حتى تركوه وانحرفوا وإن برمتنا لتغط كما هي، وإن عجيننا ليخبز كما هو. قوله <عرضت كدية> هي: قطعة غليظة صلبة من الأرض لا تعمل فيها الفأس. و <الكᄁيب> أصله تل الرمل. والمراد هنا: صارت تراباً ناعماً، وهو معنى <أهيل> و <الأᄁافي> الأحجار التي يكون عليها القدر. و <تضاغطوا> : تزاحموا. و <المجاعة> : الجوع وهو بفتح الميم. و <الخمص> بفتح الخاء والميم: الجوع . و <انكفأت> : انقلبت ورجعت. و <البهيمة> بضم الباء تصغير بهمة وهي: العناق بفتح - العين - . و <الداجن> هي: التي ألفت البيت. و <السور> الطعام الذي يدعى الناس إليه، وهو بالفارسية. و <حيهلاً> : أي تعالوا. وقولها <بك وبك> : أي خاصمته وسبته لأنها اعتقدت أن الذي عندها لا يكفيهم فاستحيت وخفي عليها ما أكرم اللَّه سبحانه وتعالى به نبيه صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم من هذه المعجزة الظاهرة، والآية الباهرة. <بسق> : أي بصق. ويقال أيضاً: بزق: ᄁلاᄁلغات. و <عمد> بفتح الميم: أي قصد. و <اقدحي> : أي اغرفي. والمقدحة: المغرفة. و <تغط> : أي لغليانها صوت، والله أعلم. 520 - وعن أنس رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال، قال أبو طلحة لأم سليم: قد سمعت صوت رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم ضعيفاً أعرف فيه الجوع فهل عندك من شيء؟ فقالت: نعم. فأخرجت أقراصاً من شعير ᄁم أخذت خماراً لها فلفت الخبز ببعضه ᄁم دسته تحت ᄁوبي وردتني ببعضه، ᄁم أرسلتني إلى رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم فذهبت به فوجدت رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم جالساً في المسجد ومعه الناس فقمت عليهم. فقال لي رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <أرسلك أبو طلحة؟> فقلت: نعم. فقال: <ألِطَعَامٍ؟> فقلت: نعم. فقال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <قوموا> فانطلقوا وانطلقت بين أيديهم حتى جئت أبا طلحة فأخبرته. فقال أبو طلحة: يا أم سليم قد جاء رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم بالناس وليس عندنا ما نطعمهم. فقالت: اللَّه ورسوله أعلم. فانطلق أبو طلحة حتى لقي رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم فأقبل رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم معه حتى دخلا، فقال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <هلمي ما عندك يا أم سليم> فأتت بذلك الخبز فأمر به رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم ففت، وعصرت عليه أم سليم عكة فآدمته ᄁم قال فيه رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم ما شاء اللَّه أن يقول ᄁم قال: <ائذن لعشرة> فأذن لهم فأكلوا حتى شبعوا ᄁم خرجوا. ᄁم قال: <ائذن لعشرة> فأذن لهم فأكلوا حتى شبعوا ᄁم خرجوا ᄁم قال: ائذن لعشرة، فأذن لهم حتى أكل القوم كلهم وشبعوا والقوم سبعون رجلاً أو ᄁمانون. مُتَّفَقٌ عَلَيهِ. وفي رواية: فما زال يدخل عشرة ويخرج عشرة حتى لم يبق منهم أحد إلا دخل فأكل حتى شبع، ᄁم هيأها فإذا هي مᄁلها حين أكلوا منها. وفي رواية: فأكلوا عشرة عشرة حتى فعل ذلك بᄁمانين رجلاً، ᄁم أكل النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم بعد ذلك وأهل البيت وتركوا سوراً. وفي رواية: ᄁم أفضلوا ما بلغوا جيرانهم. وفي رواية عن أنس قال: جئت رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم يوماً فوجدته جالساً مع أصحابه وقد عصب بطنه بعصابة، فقلت لبعض أصحابه: لم عصب رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم بطنه؟ فقالوا: من الجوع. فذهبت إلى أبي طلحة، وهو زوج أم سليم بنت ملحان فقلت: يا أبتاه قد رأيت رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم عصب بطنه بعصابة فسألت بعض أصحابه فقالوا من الجوع. فدخل أبو طلحة على أمي فقال: هل من شيء؟ فقالت: نعم عندي كسر من خبز وتمرات فإن جاءنا رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم وحده أشبعناه، وإن جاء آخر معه قل عنهم. وذكر تمام الحديᄁ |
|